Les têtes « pensantes » seulement…………………………….(07/10/2014)

Hollande veut changer les têtes du nucléaire

Grégoire BISEAU 6 octobre 2014 à 19:18
Le PDG d'EDF, Henri Proglio, avec le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, en novembre 2013 à Paris.
Le PDG d’EDF, Henri Proglio, avec le président du directoire d’Areva, Luc Oursel, en novembre 2013 à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)
INFO LIBÉ

Le chef de l’Etat cherche des successeurs aux deux patrons de la filière de l’atome français : le PDG d’EDF, Henri Proglio, et le président du directoire d’Areva, Luc Oursel. Le sort de ce dernier serait déjà «scellé».

François Hollande ou la tentation du big-bang nucléaire. Selon nos informations, le chef de l’Etat cherche activement à ne pas reconduire les deux patrons de la filière de l’atome français. La fenêtre météo est idéale. Le mandat d’Henri Proglio, PDG d’EDF, arrive à échéance cette année. Celui de Luc Oursel, le président du directoire d’Areva, doit être renouvelé pour cause de changement de gouvernance de l’entreprise en décembre.

Le premier, chiraquien historique, a eu vite fait de se convertir au sarkozysme. Le second a, lui, fait ses armes à gauche, en passant par le cabinet de Pierre Joxe au ministère de la Défense. La doublette avait au moins réussi à remettre un peu d’ordre et de sérénité dans la petite famille nucléaire française, longtemps déchirée par la guerre intestine entre Anne Lauvergeon et Henri Proglio. Mais aujourd’hui, le sort des patrons d’EDF et d’Areva ne tient plus qu’à un fil.

Selon plusieurs sources industrielles, celui de Luc Oursel «serait plié». Un visiteur du soir de François Hollande l’assure : «Le chef de l’Etat est décidé à le remplacer.» C’est en tout cas le schéma pour lequel plaide le président du conseil de surveillance (et par ailleurs représentant de l’Etat), Pierre Blayau, auprès de ses autorités de tutelle. Dans la nouvelle gouvernance, ce dernier deviendrait PDG et Philippe Knoche, actuel directeur général délégué du groupe Areva, pourrait s’asseoir au poste de directeur général. A l’Elysée, comme à Bercy, on refuse de confirmer ou d’infirmer : «On a encore du temps devant nous. Aucune décision n’est arrêtée», se contente-on de répondre. En attendant, l’entreprise, mal en point depuis l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, doit décider, ce mardi matin, en conseil de surveillance, un important programme de cessions d’actifs.

Pas de changement de gouvernance d’EDF

Le cas Proglio est à la fois plus sensible et plus compliqué. Plus sensible, car EDF, bastion historique de la CGT, est un énorme paquebot, autrement plus politique qu’Areva. Et plus compliqué car Henri Proglio est un sacré client. Homme de réseau, il est en campagne depuis des mois. Pour cause d’examen de la loi de transition énergétique à l’Assemblée nationale, le gouvernement a choisi de se donner jusqu’au 16 octobre pour livrer son verdict. En attendant, l’Elysée cherche la perle rare. «Hollande ne veut pas que la candidature Proglio s’impose à lui faute de combattants. Il veut avoir le choix», assure un proche de Manuel Valls. Donc «tout le monde tournicote dans tous les sens», confirme une source ministérielle.

Un proche de Hollande, favorable au débarquement du patron d’EDF, politise l’enjeu : «Pour le chef de l’Etat, c’est un vrai test de moralité. Le laisser à son poste, c’est une chose. Le renouveler, même pour trois ans, c’en est une autre… D’autant qu’avec le retour de Sarkozy, il a tout intérêt à donner des gages de probité.» Sans compter que les Verts verraient cette perspective d’un très bon œil. Une chose paraît acquise : «Ce sera un remplacement poste pour poste, on ne travaille pas à un changement de gouvernance d’EDF», assure un intime de François Hollande.

Quand on évoque le sujet à l’Elysée, les collaborateurs du chef de l’Etat se referment comme une huître, derrière le «no comment». Et pour cause. Si, demain, Proglio est reconduit, ce sera l’aveu d’un échec : celui d’un gouvernement incapable de lui trouver un successeur. Les habitués de ce genre de mercato déplorent un salaire de misère de 450 000 euros annuels. Un patron corrige : «Il y a la question du salaire, mais aussi une vraie réticence à travailler avec ce gouvernement dont on ne sait pas très bien où il va.» Aujourd’hui, l’hypothétique successeur ne semble pas avoir été trouvé. Du moins officiellement. Car dans l’entourage de Hollande, on joue les mystérieux : «Pour une fois que ce genre de nomination ne se fait pas à livre ouvert, on ne va pas se plaindre.»

Grégoire BISEAU

Liberation.fr

Publié dans : Energie |le 7 octobre, 2014 |Pas de Commentaires »

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