Grèves…………………..(15/06/2018)
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Réforme de la SNCF : le patron de la CGT Cheminots annonce la poursuite de la grève en juillet | |
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La réforme de la SNCF définitivement adoptée par le Parlement, après un ultime vote du Sénat | |
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Qui est le plus cynique ? Critiqué pour son silence à propos de l’incroyable situation de l’ »Aquarius », Emmanuel Macron a fini par parler. Bref rappel de la situation : le navire de SOS Méditerranée est resté plusieurs jours en mer sans savoir où accoster pour sauver les 629 migrants qu’il a secourus. Ni l’Italie ni Malte ne voulaient l’accueillir. L’ »Aquarius » rejoindra finalement l’Espagne accompagné de deux bateaux italiens.
Lors du conseil des ministres, Emmanuel Macron a dénoncé la « part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » qui a refusé d’accueillir le navire, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. »Si un bateau avait la France pour rive la plus proche, il pourrait accoster » en France car « c’est le respect du droit international », a ajouté le président qui a salué le courage de l’Espagne, selon le porte-parole.
C’était pourtant le cas ! La France, et notamment le port d’Ajaccio, en Corse, était beaucoup plus proche pour l’ »Aquarius » que les côtes espagnoles. Mais selon Emmanuel Macron :
« La France prend sa part, mais ce qui est inacceptable, c’est le comportement et l’instrumentalisation politique qui en a été faite par le gouvernement italien. »
Pas question donc d’embrayer sur la proposition d’accueil lancée par les dirigeants nationalistes corses pour « porter secours à ces personnes en détresse » − une offre spectaculaire, visant surtout à « essayer d’apporter [...] une contribution », selon le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni.
La décision « appartient à l’Etat français », a répliqué la préfète de Corse, Josiane Chevalier. Mais pour certains, la France a été la grande absente dans cette histoire, en ne proposant pas d’ouvrir ses ports pour se substituer à l’Italie dans l’accueil des migrants. Et comme lors de l’examen au Parlement de la loi asile-immigration, les doutes ont gagné jusqu’aux députés de la majorité : « La France ne peut pas rester silencieuse face au drame en Méditerranée », a lancé Fiona Lazaar dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, tandis que Sonia Krimi regrettait « la dérive » du « principe d’accueil » et qu’Anne-Christine Lang appelait à « faire une exception et à accueillir les passagers de l »Aquarius’ ».
Face à ces critiques, le porte-parole du gouvernement a assuré que « la France n’est pas restée inactive au cours des 24 dernières heures ». Emmanuel Macron recevra le président du conseil italien Giuseppe Conte lors d’un déjeuner vendredi à l’Elysée.
Même assis à son bureau, Emmanuel Macron sait s’enflammer. Dans une vidéo qui le montre en train de peaufiner son discours devant la Mutualité mercredi, le chef de l’Etat lâche :
« On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas. »
Dans cette vidéo tweetée par sa directrice de la communication Sibeth Ndiaye, il résume sa philosophie devant ses collaborateurs dans un langage familier, à quelques heures d’un discours « stratégique » sur sa politique sociale, prévu à Montpellier, mercredi vers 11h30.
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Réforme des retraites : les femmes toujours plus perdantes
En France comme dans la plupart des pays, la tendance des réformes de retraite depuis les années 90 est au renforcement progressif de la contributivité du système, c’est-à-dire au resserrement du lien entre la somme des pensions perçues par une personne pendant sa retraite, et la somme actualisée des cotisations versées au cours de sa carrière (qu’on pense, par exemple, au passage des dix aux vingt-cinq meilleures années de salaire pour calculer la pension). Cette tendance s’accompagne d’une baisse de la part dans la pension des dispositifs de solidarité (minima de pension, droits familiaux liés aux enfants, etc.) attribués gratuitement, c’est-à-dire sans contrepartie de cotisations. Ces dispositifs constituent le socle de la redistribution en faveur des personnes qui n’ont que peu de droits directs à la retraite, car elles n’ont pas eu une activité professionnelle suffisante du fait qu’elles ont élevé des enfants, connu des périodes de temps partiel ou de chômage, de précarité, eu de faibles salaires, etc. Les femmes sont les bénéficiaires principales de ces dispositifs. Tout renforcement du lien entre pensions et carrières professionnelles les pénalise donc plus fortement, comme l’ont déjà montré les réformes passées. Or aujourd’hui, ce qui est à l’étude est un système de retraites par points basé sur une logique purement contributive.
Dans un régime par points, on accumule des points en cotisant tout au long de sa vie active. Au moment de la retraite, les points sont convertis en pension. Les paramètres sont calculés chaque année de manière à équilibrer les finances des caisses, il n’y a pas de taux de remplacement (rapport entre la pension et le salaire) fixé à l’avance, pas de visibilité sur sa future pension. L’exemple des régimes par points Agirc et Arrco n’est pas enviable : entre 1990 et 2009, le taux de remplacement a baissé de plus de 30% dans chacun d’eux. Malgré la présence de quelques droits familiaux, la pension des femmes ne représente que 60% (Arrco) et 40% (Agirc) de celle des hommes, contre 75% sur l’ensemble des régimes.
Le document du Haut Commissariat à la réforme des retraites affiche l’objectif de «proportionnalité entre les cotisations versées et les pensions versées». Le haut-commissaire, Jean-Paul Delevoye, ayant déclaré qu’«il n’y aura pas de points gratuits», la pension dépendrait uniquement des cotisations versées, donc de la somme des rémunérations tout au long de la vie, ce qui sera très défavorable aux femmes… tant que dureront les inégalités de salaires, de carrières et de partage des tâches parentales entre les femmes et les hommes (qu’il reste indispensable de réduire par des mesures volontaristes). Selon une simulation réalisée avec le modèle Destinie de l’Insee sur les générations nées entre 1950 et 1960, la somme des salaires perçus au cours de sa carrière par une femme ne représenterait en moyenne que 58% de celle d’un homme. Le ratio serait alors le même pour les pensions !
Jean-Paul Delevoye a assuré que la réforme «maintiendra et consolidera les solidarités». Mais puisqu’il n’y a pas de points gratuits, que deviennent les droits familiaux, la réversion, les minima de pension, etc. ? Le document indique qu’il faut «redéfinir leurs objectifs et clarifier la nature de leur financement». Ne relèvent-ils pas plutôt de la solidarité nationale via l’impôt ? demande M. Delevoye. La question préfigure la réponse, en phase avec la logique libérale.
L’évolution des retraites vers un système essentiellement contributif répond en effet à la doxa libérale qui promeut l’idée que chacun·e doit «récupérer sa mise» au moment de sa pension comme s’il s’agissait d’une épargne, avec l’illusion que l’on arbitrera soi-même le moment de partir en retraite en fonction de son nombre de points. Dans cette optique, la retraite n’a plus à assurer de solidarités puisque chacun·e est libre de décider du niveau de sa pension. Les solidarités qui resteraient nécessaires relèveraient de la responsabilité de l’État et donc de l’impôt. Dans le contexte de recherche tous azimuts de baisses de dépenses publiques et d’aides sociales, il y a là un risque majeur de régression !
Le système actuel par annuités a certes des défauts, notamment en ce qui concerne les femmes. Car il ne fait pas que répercuter sur les pensions les inégalités entre les sexes qui existent sur le marché du travail, il les amplifie : les salaires féminins, tous temps de travail confondus, valent en moyenne 74,3% des salaires masculins (2014), mais les pensions de droit direct des femmes (y compris majoration pour enfants) ne représentent que 60% de celles des hommes. Le calcul de la pension de droit direct se base en effet sur deux paramètres, le salaire moyen et la durée de carrière, qui chacun défavorise les femmes du fait de carrières insuffisantes et de salaires plus faibles. Ce calcul accentue l’inégalité et discrimine les femmes. Avant de demander, comme le fait le document de travail : «La retraite doit-elle compenser les inégalités de carrière entre les femmes et les hommes ?» il serait bienvenu de garantir qu’elle ne les augmente pas !
La bonne stratégie ne consiste pas à augmenter les droits familiaux pour les femmes, car s’ils restent indispensables pour atténuer les inégalités de pension, ils sont à double tranchant parce qu’ils enferment les femmes dans le rôle de mère. La logique à mettre en œuvre vise à augmenter leurs droits directs à pension : notamment modifier le calcul de manière à renforcer le lien entre pension et meilleurs salaires (exemple : calculer le salaire moyen sur les n meilleures années, n étant défini relativement à la durée de carrière effectuée, 25% par exemple. Pour une carrière de vingt années, calcul sur les cinq meilleures) ; réduire la durée de cotisation exigée à une durée réalisable. C’est-à-dire une direction opposée aux réformes passées et plus encore à celle projetée.
Christiane Marty est coauteure de Retraites, l’alternative cachée, Syllepse 2013.
Liberation.fr
POLITIQUE – C’est une promesse qui était rapidement mise en avant dans le programme d’Emmanuel Macron. Sur la petite centaine de propositions concrètes, elle apparaissait en quatrième position dans la première priorité du candidat En marche intitulée « bien vivre de son travail et inventer de nouvelles protections ». Il promettait alors un droit nouveau pour les salariés démissionnaires.
« Nous ouvrirons les droits à l’assurance-chômage aux salariés qui démissionnent », pouvait-on lire page 7. Sur son site de campagne, il était aussitôt précisé quelques petites conditions. « Tous les cinq ans, chacun y aura droit, s’il choisit de démissionner pour changer d’activité ou développer son propre projet professionnel », ajoutait l’ancien ministre de l’Economie.
Un peu plus d’un an après son accession à l’Elysée, l’heure est venue d’appliquer ce qu’Emmanuel Macron présentait comme une assurance-chômage universelle. C’est l’un des enjeux du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel que l’Assemblée nationale commence à examiner ce lundi. Porté par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, il est souvent présenté comme le deuxième volet plus social et plus protecteur de la réforme du marché du travail après les ordonnances de l’année 2017 qui l’ont libéralisé.
Plusieurs milliards d’euros par an
Sauf qu’entre la promesse du candidat Macron et la mise en oeuvre du président Macron, il y a un monde qui sépare les deux idées. « C’est une réformette », balaye Pascal Pavageau, nouveau leader de Force ouvrière. Même la ministre le sous-entend. Alors qu’on évoque un million de démissionnaires par an, la proposition ne concernera que 20.000 à 30.000 personnes chaque année.
« Ce texte instaure-t-il une assurance-chômage réellement universelle? Concernera-t-elle potentiellement des centaines de milliers d’indépendants et de démissionnaires? Pas vraiment », déplore Boris Vallaud, député socialiste des Landes.
La problématique financière est la cause véritable de ce rétropédalage, terme employé par l’opposition. Les partenaires sociaux qui se sont entendus pour tomber d’accord sur les conditions à remplir estiment qu’elle ne doit pas dépasser 180 millions d’euros par an. Autant dire qu’une généralisation à un million de demandeurs d’emploi aurait coûté une somme insoutenable pour le régime d’assurance-chômage.
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait évoqué un peu plus d’un milliard avant que l’Institut Montaigne (classé à droite) n’évoque 2,7 milliards. À l’automne 2017, citant des sources au ministère du Travail, Les Echos avaient carrément avancé le chiffre de 5 milliards en rythme de croisière et jusqu’à 14 milliards d’euros pour la première année sous l’effet d’une possible vague de départs massifs de salariés malheureux dans leur poste actuel.
Des règles drastiques
Pour réduire petit à petit la facture, le gouvernement avait demandé aux partenaires sociaux d’établir une série de conditions à remplir pour toucher les allocations chômage en cas de démission. Syndicats et patronat avaient abouti en février à une liste drastique.
Quant aux artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales et agriculteurs qui pouvaient eux aussi espérer obtenir un droit aux allocations chômage au regard de ce que promettait Emmanuel Macron, ils seront déçus. La loi prévoit « un droit de 800 euros par mois pendant six mois. Il sera destiné aux indépendants qui sont en liquidation judiciaire et qui avaient un bénéfice annuel autour de 10.000 euros », expliquait Muriel Pénicaud il y a quelques mois.
Le HuffPost
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