Brexit………………..(04/11/2019)
Après sept tentatives, toutes ratées, pour décrocher un poste de député à Westminster, Nigel Farage pourrait faire sourire. L’ex-président du UKIP, devenu chef de file du Brexit Party (BP), a annoncé, dimanche 3 novembre, qu’il renonçait à se présenter une huitième fois, afin, assure t-il, de pouvoir mieux se consacrer aux « 600 candidats » qu’il compte aligner partout « en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse », en vue des élections générales du 12 décembre.
Mais les gesticulations du patron du BP n’amusent pas du tout du côté des conservateurs. Car elles pourraient leur coûter cette majorité absolue, perdue par Theresa May lors des élections générales de juin 2017 et qu’ils comptent bien reconquérir. C’est dans ce but que Boris Johnson a décroché de haute lutte ces élections anticipées en plein mois de décembre.
« J’ai vraiment beaucoup réfléchi à la question. Est-ce que je me trouve une circonscription pour essayer d’entrer au Parlement ou est-ce que je sers mieux la cause en sillonnant le Royaume-Uni pour soutenir les 600 candidats [du BP] ? J’ai décidé que la deuxième option était la bonne », a assuré M. Farage, 55 ans, sur le plateau de la BBC. Le promoteur de longue date du Brexit aurait-il du mal à céder ce poste d’eurodéputé qu’il occupe depuis vingt ans, malgré le fait qu’il vomit l’Union européenne (UE) dès qu’il arrive à Strasbourg ?
« C’est le seul moyen d’obtenir le Brexit »
Les élections parlementaires britanniques obéissant à un scrutin uninominal majoritaire à un tour (le député élu dans une circonscription est celui qui récolte le plus de votes), le BP n’a presque aucune chance d’envoyer des élus à la Chambre des communes. A en croire un sondage YouGov publié dans le Sunday Times dimanche, il n’est plus crédité que de 7 % des voix, contre 12 % avant l’annonce de la campagne électorale. Or, avec 13 % des voix lors des élections générales de 2015, le UKIP – dont M. Farage fut un des membres fondateurs – avait terminé deuxième dans 120 circonscriptions, mais premier nulle part.
Le message électoral du camp conservateur est clair : Boris Johnson, grâce à son accord négocié mi-octobre avec Bruxelles, est le seul capable de faire aboutir le Brexit rapidement, car cet accord « est prêt », a affirmé le premier ministre, dimanche, dans une interview à Sky News. Pour, enfin, pouvoir passer aux vraies préoccupations des Britanniques : la préservation de leur système de santé publique, la sécurité, etc.
Le Monde

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