Archive pour la catégorie 'BREXIT'

L’Irlande et le Btrexit…..(18/02/2020)

à Carrickarnon, Irlande. PETER MORRISON / AP

Analyse. Presque un siècle de combat parfois sanglant n’a pas permis aux républicains irlandais de satisfaire la plus chère de leurs revendications : la réunification de l’île, partagée depuis 1922 entre une République – au sud – et les six comtés d’Irlande du Nord rattachés au Royaume-Uni. Mais cet objectif historique que ni la lutte politique et militaire ni le terrorisme de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) n’ont permis d’atteindre, le Brexit est en train d’en accélérer la réalisation. Le succès éclatant que vient de remporter, aux élections législatives en République d’Irlande, le Sinn Fein, parti dont la raison d’être, depuis sa fondation en 1905, est l’indépendance de la totalité de l’île vis-à-vis de la Grande-Bretagne, n’en est qu’un signe supplémentaire.

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Certes, la réunification n’était pas un thème débattu dans une campagne électorale dominée par les questions de logement et de protection sociale. Mais en faisant du Sinn Fein le premier parti du pays (24,5 % des voix), les Irlandais ont plébiscité une formation longtemps considérée par beaucoup comme infréquentable car elle fut le bras politique de l’IRA. Seul parti irlandais actif des deux côtés de la frontière, le Sinn Fein cogère déjà l’exécutif régional du nord. Au sud, sa charismatique présidente Mary Lou McDonald est désormais en position de participer à un gouvernement et de pousser l’un des premiers points de son programme : la réunification.

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Le paradoxe est que, avant le référendum britannique de juin 2016 sur le Brexit, les relations entre Londres et son ancienne colonie étaient au beau fixe. L’Irlande du Nord, secouée par trente années de violence à partir de 1968, avait retrouvé la paix grâce à l’accord du Vendredi saint (1998), la République d’Irlande, ancien parent pauvre devenu symbole de réussite économique, avait scellé en 2011 sa réconciliation avec les Britanniques en réservant un accueil chaleureux à la reine Elizabeth dont le tailleur vert Irlande avait fait sensation. Evénement longtemps inimaginable, la souveraine avait, l’année suivante, serré la main de Martin McGuinness, ancien commandant de l’IRA.

Le Monde

Publié dans:BREXIT |on 18 février, 2020 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin……………..(10/02/2020)

La lettre de Laurent Joffrin.................(10/02/2020) dans BREXIT transpix

Consultez la version en ligne
Libération 10 février 2020
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

A nationaliste, nationaliste et demi

Quand on est souverainiste pour soi-même, il ne faut pas s’étonner de voir le souverainisme gagner chez les autres. C’est ce qui arrive au Royaume de moins en moins Uni de Boris Johnson. La victoire sans appel du stratège à la tignasse blonde semblait avoir mis fin à l’interminable feuilleton du Brexit. Mais comme dans les séries à succès, un mystérieux «showrunner» de la politique britannique a prévu une deuxième saison.

Il s’agit d’abord des négociations touffues avec l’UE qui vont encore empoisonner la vie de Downing Street pendant au moins un an. Il s’agit ensuite du pied de nez inconscient que les conservateurs s’apprêtent à adresser aux électeurs qui ont assuré la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE : ceux-ci avaient voté pour plus de protection face à la mondialisation. Or, Johnson et ses acolytes ne sont guère soucieux de protection. Au contraire, ils veulent ouvrir l’île au grand vent du large et bâtir une Grande-Bretagne «mondiale». Calcul cynique, mais calcul logique. En ouvrant leur pays au reste du monde, le gouvernement de Londres espère lancer une phase de prospérité libérale, inégalitaire à coup sûr, mais bénéfique à l’économie, soudain boostée par l’ouverture de «ports francs» (zones sans droits de douane) et par l’abaissement des normes environnementales. Le modèle libre-échangiste a toutes sortes d’inconvénients, notamment pour les classes populaires, mais il sert le business.

Et surtout, la principale intrigue de la saison 2 met en scène ces deux possessions du royaume que sont l’Ecosse et l’Irlande du Nord. Déjà le SNP, (Scottish National Party), anti-Brexit, demande la tenue d’un nouveau référendum d’indépendance, qui lui permettrait de renouer les liens avec l’UE. Le gouvernement Johnson a les moyens constitutionnels de l’empêcher. Mais la pression ne se relâchera pas.

Voici maintenant que dans la République d’Irlande, le parti nationaliste Sinn Féin, jadis vitrine légale de l’IRA, vient d’effectuer une percée spectaculaire. Revenu à des méthodes démocratiques, abandonnant les armes, le parti de Gerry Adams (auquel a succédé Mary Lou McDonald), présent au Sud et au Nord, exige depuis toujours la réunification de l’île.

Johnson a évité le pire en acceptant, au cours des négociations avec l’UE, de faire passer la frontière dans la mer d’Irlande et non entre les deux parties de l’île. Mais le Sinn Féin, doté un programme social plutôt musclé – ou audacieux – a convaincu un nombre d’électeurs considérable et totalement inattendu. Ce qui rend plus crédible la perspective d’une réunification irlandaise post-Brexit. Si l’hypothèse se confirme, le «splendide isolement» cher à la diplomatie de l’Empire britannique pourrait prendre une acception moins glorieuse : celle où une Angleterre «mondiale» se retrouvait en effet isolée, amputée de ses deux fleurons historiques, l’Ecosse et l’Irlande. Le souverainisme est contagieux, ce n’est pas le moindre de ses défauts.

LAURENT JOFFRIN
Publié dans:BREXIT |on 10 février, 2020 |Pas de commentaires »

Brexit……………(31/01/2020)

Le Brexit, « c’est un peu comme quand Geri Halliwell a surestimé sa viabilité en tant qu’artiste solo et a quitté les Spice Girls », argumentaient jadis les opposants à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Mais en réalité, le Brexit tel qu’il se matérialisera, vendredi 31 janvier à 23 heures (minuit, heure de Paris), propose le scénario suivant : imaginez un monde dans lequel « Ginger Spice » aurait bien quitté les Spice Girls, mais aurait continué à se produire sur scène avec le groupe, sans toutefois donner son avis sur ses choix artistiques. Voilà ce qui attend Londres jusqu’au 31 décembre 2020. Hors de l’UE et de ses instances décisionnaires, mais toujours dans le marché unique et l’Union douanière, le Royaume-Uni inaugure une nouvelle forme de rupture. Un entre-deux baptisé « période de transition ». Un arrangement inédit qui promet de nouvelles négociations pimentées entre deux partenaires qui, à défaut d’être encore amoureux, tenteront de rester amis. On vous explique comment.

 

Brexit...............(31/01/2020) dans BREXIT 20867711

 

Que se passe-t-il exactement vendredi à 23 heures ?

Les cloches de Big Ben ne retentiront pas, comme le souhaitaient les partisans du Brexit, mais le Royaume-Uni quittera bien officiellement l’Union européenne à 23 heures. Si le député conservateur eurosceptique Mark François a prévu de faire la fiesta toute la nuit et d« observer le soleil se lever sur un pays libre », ceux qui se réjouissent de la sortie de l’UE se contenteront pour beaucoup de suivre un compte à rebours géant projeté sur le 10 Downing Street, la résidence officielle du Premier ministre. Quand le lendemain, le soleil se lèvera sur la perfide Albion (et sur Mark François), les Britanniques ne seront plus des citoyens de l’Union européenne. Mais dans les faits, rien n’aura véritablement changé.

Au 1er février, le Royaume-Uni entre ainsi dans une période de transition, laquelle sera en grande partie dédiée à la négociation avec ses ex-camarades de l’UE. Pour l’anecdote, ils ne sont même pas d’accord sur le nom à donner à cette phase (le gouvernement britannique préfère le terme « période d’implémentation »). Conformément à ce qui est prévu dans l’accord de retrait, elle doit durer jusqu’au 31 décembre 2020, date à laquelle l’Union européenne ouvrira une nouvelle phase budgétaire.

Prévue à l’origine pour durer vingt et un mois, la période de transition a été raccourcie à onze mois au fil des reports successifs du Brexit. Elle pourra cependant être prolongée, à condition que la demande soit faite avant le mois de juillet. Or, Boris Johnson a déjà fait part de son refus de demander une extension.

Qu’est-ce qui change pour les Britanniques (et pour nous) ?

Pas de panique si vous aviez prévu d’aller à Londres pour la Saint-Valentin : pour les citoyens, rien ne change. Pendant la période de transition, la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises est toujours de mise. Européens et Britanniques circuleront sans visa ni contrôles particuliers de part et d’autre de la Manche. Rien ne change non plus pour les entreprises qui importent depuis ou exportent vers le Royaume-Uni. Aucun droit de douane ne s’appliquera et Londres continuera de respecter les réglementations européennes comme si le pays demeurait dans l’Union.  

La Cour de justice européenne (dont le travail est d’assurer une interprétation et une application uniforme du droit de l’Union) demeure compétente pour le Royaume-Uni, quand bien même le pays n’est plus membre de l’UE. Les droits des citoyens britanniques resteront les mêmes que ceux des citoyens communautaires, sans distinction, pendant les onze mois de cette période de transition, qu’il s’agisse d’un étudiant français à Manchester ou d’un retraité britannique à Eymet (Périgord).

Et les Britanniques qui siégeaient dans les institutions européennes, ils vont rester ?

Non. Bureaux vidés et pots de départ bouclés, les Britanniques qui travaillent dans les institutions européennes ont quitté les organes du pouvoir européen ces dernières semaines. Au 1er février, ils n’y siégeront plus du tout. Mardi, le ministre de l’Europe du gouvernement britannique a quitté la toute dernière réunion du Conseil de l’Europe à laquelle son pays était convié. Un moment d’intensité inversement proportionnelle à son importance historique, à en croire les images tournées par un diplomate finlandais.

Dès la prochaine session du Parlement, les sièges des « MEPs » britanniques seront occupés par des députés d’autres pays. Sur un plan plus anecdotique, le Financial Times nous apprend que l’ambassade britannique auprès de l’UE, installée à Bruxelles, a été rebaptisée : avec le Brexit, elle devient au 1er février la « Mission britannique pour l’Union européenne ». Ironie du sort, l’abréviation de cette représentation diplomatique (« UKMissEU ») peut se traduire par « l’UE manque au Royaume-Uni ». 

Si l’on résume, les Britanniques ne siégeront donc plus dans les institutions… qui édicteront, sans eux, des lois qu’ils devront quand même appliquer jusqu’à la fin de la transition. Pour un gouvernement qui a fait campagne sur l’ambition de « reprendre le contrôle » des mains de Bruxelles et de Strasbourg, cela est vécu comme « le prix à payer » pour recouvrer sa liberté, éclaire Georgina Wright, chercheuse et membre du think tank Institute for Government, spécialisée sur l’influence du Royaume-Uni après le Brexit.

Néanmoins, certains eurodéputés du Brexit Party semblent tout juste en avoir pris conscience. « Je participe en ce moment à l’avant-dernière session du comité de la pêche avec les eurodéputés britanniques. La vraie question, c’est : qui pourra demander des comptes à ces gens [les Européens] pendant qu’ils contrôlent les eaux britanniques alors que la Grande-Bretagne ne sera pas représentée ? » s’est ainsi inquiétée l’élue européenne « brexiteuse » June Mummery, sur Twitter. Sans surprise, la question a provoqué une vague de commentaires consternés, certains confrères lui rappelant que c’est exactement ce qu’a défendu son parti. 

A quoi vont servir les négociations ?

Quand ils ont rédigé l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, les négociateurs européens et britanniques savaient qu’ils n’auraient pas assez de deux ans pour, à la fois, s’accorder sur les termes de leur divorce (rappelons que cela leur a pris trois ans et demi !) et établir les nouvelles règles qui régiront leurs relations. La période de transition doit donc leur servir à se mettre d’accord sur l’après-Brexit.

« En quittant l’UE, les Britanniques sortent mécaniquement de 600 accords internationaux passés par l’Europe au nom de ses Etats membres », résume le chef des négociateurs européens, le Français Michel Barnier, dans un entretien au JDD (article abonnés). Transport maritime ou ferroviaire, énergie, tarification du carbone, lutte contre le blanchiment d’argent, échange de renseignements, sécurité sanitaire, accès aux marchés financiers, politiques migratoires… Avec le Brexit, tout fera l’objet d’âpres négociations entre Londres et Bruxelles. « Il faut bien avoir conscience du fait que la prochaine phase de négociations sera plus compliquée que la phase consacrée à l’accord de retrait », a d’ores et déjà prévenu un diplomate allemand en visite à Londres le 22 janvier.

Des deux côtés, la volonté est clairement de trouver un accord. Mais avoir la volonté, c’est une chose. Y parvenir en est une autre.Georgina Wrightà franceinfo

« A partir du moment où il n’est pas question pour Boris Johnson de prolonger la période de transition, il sera difficile de trouver un accord exhaustif, explique la chercheuse. Il faudra donc déterminer quels sont les secteurs qui seront couverts par cet accord, quels autres seront abordés plus tard et ce qu’il faudra faire en attendant. » Dans le même temps, Londres tentera de nouer de nouveaux accords commerciaux avec ses partenaires non européens.

Comment vont se dérouler les discussions ?

Des deux côtés, les équipes de négociateurs se sont étoffées. Selon Le JDD, la « team Barnier », qui compte 18 nationalités différentes, est passée de 35 à 60 membres. Parmi eux, une « demi-douzaine de chefs d’équipe » seront « chargés d’un domaine précis de la discussion avec Londres », détaille l’hebdomadaire.

Le chef des négociateurs européens, Michel Barnier, lors d’un discours sur le Brexit, le 29 janvier 2020, à Bruxelles (Belgique). (JOHN THYS / AFP)

 

Côté britannique, une quarantaine de personnes composeront la « task force ». « L’équipe sera dirigée par David Frost, qui a déjà mené les négociations avec l’UE, sous la direction de Boris Johnson », détaille Georgina Wright. Ce diplomate occupera une place centrale dans le gouvernement « afin de disposer d’une grande proximité avec le 10 Downing Street, de récolter et de transmettre facilement les informations entre les différents départements. » Enfin, une autre équipe sera chargée de mettre en place les structures britanniques qui devront, bientôt, prendre le relais de l’UE.

Les négociations ne devraient débuter qu’au mois de mars, le temps que les Européens s’accordent sur un « mandat », c’est-à-dire sur les objectifs qu’ils défendront collectivement face au Royaume-Uni. Or, « les intérêts et les priorités sont différents d’un pays à l’autre, relève Georgina Wright. Toute cette dernière semaine, l’équipe de Michel Barnier a tenu des discussions avec les diplomates européens basés à Bruxelles pour y parvenir, mais il y a encore un peu de travail. » L’objectif est en tout cas de publier cette feuille de route en février.

France info

 

Le chef des négociateurs britanniques, David Frost, arrive à Bruxelles (Belgique), le 8 octobre 2019.
Le chef des négociateurs britanniques, David Frost, arrive à Bruxelles (Belgique), le 8 octobre 2019. (ARIS OIKONOMOU / AFP)

 

Les Britanniques, eux, n’ont toujours pas transmis de feuille de route. Mais Boris Johnson a déjà « clairement dit ce qu’il ne voulait pas : pas d’extension de la période de transition, pas d’union douanière, pas de participation au sein d’un marché unique. Ce sont les lignes rouges du gouvernement britannique », rapporte Georgina Wright. Reste que, sans ligne précise, « difficile de savoir ce sur quoi il est possible de faire des compromis, ou quels sont les secteurs que le gouvernement estime prioritaires ». 

En définitive, il est possible que ce soit l’UE qui demande de prolonger d’un an ou deux la période de transition. Et pour cause : l’accord négocié devra être ratifié par les Parlements nationaux des 27. Pour parer à toute éventualité, Londres et Bruxelles continueront de se préparer à un échec de ces discussions… ce qui déboucherait sur le scénario du no deal. Une sortie chaotique de l’UE qui pourrait ainsi intervenir le 1er janvier 2021.

Alors, que se passera-t-il après la période de transition ?

Déjà, ce qui aura été négocié s’appliquera. Et ce dont on est déjà sûr, c’est que le protocole validé en octobre 2019 par l’UE et le Royaume-Uni au sujet de l’Irlande du Nord se mettra en place. Ce territoire (situé sur l’île d’Irlande, mais appartenant au Royaume-Uni) se retrouvera à cheval entre les deux parties, en ce qui concerne les échanges commerciaux. L’Irlande du Nord sortira du marché commun, mais les règles européennes sur les marchandises continueront de s’y appliquer. De quoi augurer pas mal de travail pour les équipes britanniques.

« Via l’Irlande du Nord, une partie du Royaume-Uni continuera à appliquer certaines lois et standards de l’UE », traduit Georgina Wright. Par ce biais,  »le Royaume-Uni pourrait chercher à influencer les lois européennes », d’autant que ses entreprises ne voudront sans doute pas se fermer les portes du marché commun. Mais là, on anticipe déjà beaucoup. « Dès lors que le Royaume-Uni ne sera plus dans les institutions, il lui sera plus difficile de se faire entendre. Et pour savoir ce qu’il va se passer, il faudra attendre la fin de la période de transition », ajoute la spécialiste. Laquelle résume ainsi l’épisode qui nous attend désormais : « C’est la fin du début, mais pas le début de la fin. »

Publié dans:BREXIT |on 31 janvier, 2020 |Pas de commentaires »

Brexit………………………..(09/01/2020)

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Brexit…encore……………………….(13/12/2019)

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Publié dans:BREXIT |on 13 décembre, 2019 |Pas de commentaires »

Enfin…………………………..(13/12/2019)

Les conservateurs ont franchi le seuil des 326 sièges gagnés sur les 650 de la Chambre des communes, selon les résultats officiels publiés vendredi, ce qui donne à Boris Johnson les mains libres pour un Brexit le 31 janvier.

  • Royaume-Uni : Boris Johnson remporte la majorité absolue

Le Brexit aura donc lieu le 31 janvier 2020. Les Britanniques ont offert jeudi soir une majorité absolue et retentissante au seul parti qui prônait une sortie rapide et absolue de l’Union européenne : les conservateurs de Boris Johnson. Après dépouillement des résultats dans 600 circonscriptions, les Tories disposent de 328 députés, selon les décomptes de la BBC, de Sky News et de l’agence PA. Il leur fallait 326 sièges pour une majorité. La victoire des conservateurs est donc large et absolument sans ambiguïté.

A LIRE AUSSIElections au Royaume-Uni : ultime bric-à-brac avant Brexit

Pour leLabour, la claque est terrible. Le parti de Jeremy Corbyn pourrait ne récolter que 191 sièges. Cela signifie que les bastions traditionnels travaillistes, ces régions du Midlands et du nord de l’Angleterre qui, au cours de cette élection, ont été baptisés le «Mur Rouge» sont probablement tombés dans l’escarcelle des conservateurs. Difficile d’imaginer, dans de telles circonstances, comment Jeremy Corbyn pourrait se maintenir à la tête du parti travailliste. Barry Gardiner, en charge du commerce international au Labour, a parlé d’un «résultat dévastateur», mais, de manière intéressante, John McDonnell, en charge de l’économie et de fait numéro 2 du parti, n’a pas remis en cause le virage à l’extrême gauche du parti sous Corbyn. «Les gens voulaient juste en finir avec le Brexit», a-t-il réagi. La bataille sur le repositionnement duLabour sera probablementsanglante.

«Get Brexit done»

Le troisième parti du pays, les Libéraux-démocrates, qui prônait une annulation pure et simple du Brexit, a totalement raté ses élections en ne remportant, dans les sondages de sortie des urnes, que 13 sièges, soit seulement un de plus par rapport au Parlement précédent. En revanche, le parti indépendantiste écossais, le Scottish National Party, a réussi à gagner une vingtaine de sièges. Il devrait en remporter 55. Ce succès relatif du SNP permettra à sa dirigeante, Nicola Sturgeon, de pousser pour l’organisation d’un référendum sur l’indépendance écossaise. Elle s’appuiera sur le fait que l’Ecosse a voulu rester au sein de l’UE et que pour la région, l’indépendance est la seule manière de pouvoir répondre à ce souhait. Mais il y a peu de chance pour que le gouvernement de Boris Johnson prête la moindre attention à cette demande. Les écologistes ont réussi à conserver leur seul siège, à Brighton (sud de l’Angleterre). Quant au Brexit Party de Nigel Farage, il n’aura remporté aucun siège, aspiré par les conservateurs.

Juste après les sondages de sortie des urnes, la livre sterling est montée en flèche sur les marchés, un signe du soulagement des milieux d’affaires face à ce qui sera considéré comme la fin d’une incertitude.

Boris Johnson avait parié sur une campagne limitée à pratiquement un seul slogan : «Get Brexit done» («réaliser le Brexit»). Son programme électoral ne promettait rien de très concret, si ce n’est des investissements massifs dans les services publics, et notamment le service de santé publique, le National Health Service.

«Le véritable génie de Boris Johnson a été de rassembler derrière lui les Leavers, 78% d’entre eux avaient dit qu’ils voteraient pour lui, en revanche, les Remainers se sont éparpillés entre le Labour, les LibDem ou n’ont pas voté», a noté Sara Hobolt, professeur en politique européenne à la London School of Economics, lors d’un débat organisé à l’université.

Le Brexit aura donc bien lieu, mais la question intéressante désormais est de savoir quel genre de Brexit ? Boris Johnson s’est bien gardé d’en dessiner vraiment les contours pendant la campagne. De fait, les négociations sur la future relation avec l’Union européenne commenceront le 1er février et devraient durer, en principe, jusqu’au 31 décembre de la même année. Sa large majorité pourrait lui donner les coudées franches pour choisir un Brexit moins drastique que certains des plus eurosceptiques de son parti auraient souhaité.

«Nouvelle base d’électeurs»

«Au fond de lui, Boris Johnson est sans doute un Brexiter modéré, il a toujours été plutôt un « One Nation conservateur », plutôt centriste», a expliqué Simon Hix, professeur en sciences politiques à la LSE. Dans son manifeste, il a «mentionné le respect de hauts niveaux d’acquis sociaux et environnementaux», a-t-il souligné. Or les nouveaux sièges remportés par les conservateurs dans les anciens bastions du Labour se situent dans des régions manufacturières et parfois défavorisées. «Il s’agit d’une toute nouvelle base d’électeurs pour les conservateurs, il faudra qu’ils répondent à leurs demandes en matière de maintien des emplois et des acquis sociaux en limitant au maximum l’impact économique négatif du Brexit.»

Dans tous les sondages, pendant la campagne, le niveau de confiance en Boris Johnson a toujours atteint des niveaux extrêmement bas. Mais il semble que, pour les électeurs britanniques, cette qualité a moins compté que la promesse d’un Brexit, quel qu’il soit et quelles qu’en soient les conséquences. Trois ans et demi exactement après le référendum, le Brexit va enfin avoir lieu.

Sonia Delesalle-Stolper Correspondante à Londres

/Liberationfr
Publié dans:BREXIT |on 13 décembre, 2019 |Pas de commentaires »

Brexit……………………………….(12/12/2019)

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Brexit………………………(12/12/2019)

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Brexit………………..(04/11/2019)

Après sept tentatives, toutes ratées, pour décrocher un poste de député à Westminster, Nigel Farage pourrait faire sourire. L’ex-président du UKIP, devenu chef de file du Brexit Party (BP), a annoncé, dimanche 3 novembre, qu’il renonçait à se présenter une huitième fois, afin, assure t-il, de pouvoir mieux se consacrer aux « 600 candidats » qu’il compte aligner partout « en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse », en vue des élections générales du 12 décembre.

Mais les gesticulations du patron du BP n’amusent pas du tout du côté des conservateurs. Car elles pourraient leur coûter cette majorité absolue, perdue par Theresa May lors des élections générales de juin 2017 et qu’ils comptent bien reconquérir. C’est dans ce but que Boris Johnson a décroché de haute lutte ces élections anticipées en plein mois de décembre.

« J’ai vraiment beaucoup réfléchi à la question. Est-ce que je me trouve une circonscription pour essayer d’entrer au Parlement ou est-ce que je sers mieux la cause en sillonnant le Royaume-Uni pour soutenir les 600 candidats [du BP] ? J’ai décidé que la deuxième option était la bonne », a assuré M. Farage, 55 ans, sur le plateau de la BBC. Le promoteur de longue date du Brexit aurait-il du mal à céder ce poste d’eurodéputé qu’il occupe depuis vingt ans, malgré le fait qu’il vomit l’Union européenne (UE) dès qu’il arrive à Strasbourg ?

« C’est le seul moyen d’obtenir le Brexit »

Les élections parlementaires britanniques obéissant à un scrutin uninominal majoritaire à un tour (le député élu dans une circonscription est celui qui récolte le plus de votes), le BP n’a presque aucune chance d’envoyer des élus à la Chambre des communes. A en croire un sondage YouGov publié dans le Sunday Times dimanche, il n’est plus crédité que de 7 % des voix, contre 12 % avant l’annonce de la campagne électorale. Or, avec 13 % des voix lors des élections générales de 2015, le UKIP – dont M. Farage fut un des membres fondateurs – avait terminé deuxième dans 120 circonscriptions, mais premier nulle part.

Le message électoral du camp conservateur est clair : Boris Johnson, grâce à son accord négocié mi-octobre avec Bruxelles, est le seul capable de faire aboutir le Brexit rapidement, car cet accord « est prêt », a affirmé le premier ministre, dimanche, dans une interview à Sky News. Pour, enfin, pouvoir passer aux vraies préoccupations des Britanniques : la préservation de leur système de santé publique, la sécurité, etc.

Le Monde

Publié dans:BREXIT |on 4 novembre, 2019 |Pas de commentaires »

Navrant…………………………(28/10/2019)

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Brexit : les Vingt-Sept s’accordent pour un nouveau report, jusqu’au 31 janvier
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Publié dans:BREXIT |on 28 octobre, 2019 |Pas de commentaires »
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