Alors que les fortes chaleurs s’installent dans de nombreuses régions, certains parents d’élèves risquent de faire face à une préoccupation supplémentaire, outre celle de rester au frais : plusieurs centaines d’écoles n’accueilleront pas leurs élèves jeudi 27 et vendredi 28 juin, à cause de la canicule.
Les écoles maternelles et primaires fermées par arrêté municipal sont les plus nombreuses – seuls quelques collèges resteront porte close, selon les informations du Monde. De Poitiers à Forbach (Moselle) et de Tours à Toulon, les mairies ont parfois adopté la méthode forte, en fermant tous les établissements scolaires (c’est le cas du chef-lieu de la Vienne, par exemple) ou seulement certains, en fonction de la « configuration » du bâtiment : la ville d’Aulnay-sous-bois, en Seine-Saint-Denis, conserve par exemple quelques écoles ouvertes.
Les départements de la petite couronne parisienne, où les « îlots de chaleur » sont les plus nombreux, ont souvent suivi cette voie, avec 51 écoles fermées dans l’Essonne et au moins une soixantaine dans le Val-de-Marne ainsi qu’en Seine-et-Marne… mais aucune dans les Hauts-de-Seine et moins d’une dizaine dans le Val-d’Oise. La règle du « cas par cas » voulue par l’éducation nationale semble avoir fonctionné à plein.
« Passoires thermiques »
Dans certaines communes, un accueil en centre de loisirs disposant de pièces climatisées est assuré, mais ce n’est pas le cas partout. A Melun, la piscine municipale est gratuite pour tous les enfants scolarisés dans la ville et un accompagnateur.
Mais ailleurs, les familles seront sans solutions. A Gières (Isère), le maire a décidé la fermeture des deux écoles pour les journées de jeudi et de vendredi, après trois « coups de chaud » d’enfants lundi sur le temps périscolaire. Les élèves ne pourront pas être pris en charge, même en centre aéré. « Cela représente 600 enfants, nous ne pouvons pas les accueillir tous, surtout si l’on prend la décision le lundi soir pour le jeudi matin », regrette l’édile. La principale école de la ville est un « bâtiment des années 1960, avec une façade au sud, décrit l’élu. Dès lundi en fin de journée, les enseignants nous ont dit que ce ne serait pas tenable ».
Ailleurs, des fermetures d’école sont parfois réclamées, sans succès. Des élus Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Marseille ont ainsi rédigé un communiqué réclamant la fermeture des 444 écoles de la ville, arguant du fait que « beaucoup de bâtiments scolaires sont de véritables passoires thermiques ». Pour Hervé Menchon, signataire de ce communiqué et conseiller d’arrondissement du 4e secteur, la cité phocéenne ne peut tout simplement pas mettre en œuvre les directives envoyées en début de semaine par le ministère de l’éducation nationale, qui enjoignait ses personnels à « garder les enfants dans une ambiance fraîche ». « Dans certains groupes scolaires, le constat est alarmant, s’inquiète l’élu. Il y a encore des écoles sans double vitrage ! »
Le Monde