Archive pour la catégorie 'Droit de l’homme'

Prisons……………………………(30/01/2020)

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Prisons : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour surpopulation carcérale
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Publié dans:Droit de l'homme |on 30 janvier, 2020 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin…………………………(01/07/2019)

Libération 01 juillet 2019
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

«Sea Watch III» : l’Antigone de Kiel

Dans la tragédie de Sophocle, Antigone exige de son oncle, le roi Créon, que son frère Polynice, mort au combat, soit enterré selon les rites traditionnels. Créon tient Polynice pour un traître et lui refuse toute sépulture. Antigone tente malgré tout d’enterrer son frère et, une fois arrêtée, justifie son geste en récusant la raison d’Etat, plaçant la loi humaine au-dessus de celle du pouvoir. Elle est condamnée à être emmurée vivante et se pend pour abréger ses souffrances. Antigone, aujourd’hui, n’est plus grecque mais allemande. Elle s’appelle Carola Rackete.

Certes elle n’est pas emmurée vivante – les mœurs ont changé – mais seulement détenue dans une prison italienne, et il y a fort heureuseument peu de chances qu’elle choisisse de se pendre. «Si je ne suis pas acquittée par la justice, je le serai par l’Histoire», dit-elle. Comme Antigone, en tout cas, elle a fait passer les considérations humaines avant la (mauvaise) raison d’Etat. Capitaine d’un navire humanitaire, le Sea Watch III, elle avait à son bord une quarantaine de migrants échappés de Libye, dont l’état psychologique et sanitaire ne cessait d’empirer. Bravant l’interdiction italienne, elle a donc fait accoster son bateau à Lampedusa pour débarquer ses passagers. Au moment où le navire s’approchait du quai, une vedette des douanes s’est glissée dans l’interstice. Le Sea Watch III a continué d’avancer et la vedette s’est retirée. Aussitôt les autorités italiennes l’on vouée aux gémonies. «Prison pour ceux qui ont risqué de tuer des militaires italiens, a rétorqué Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur, mise sous séquestre du navire pirate, maxi-amende aux ONG […] désolé pour tous les complices de gauche.» Avec l’élégance verbale qui les caractérise, les partisans de Salvini présents sur place au moment de l’accostage ont été encore plus clairs : «Les menottes ! Honte ! J’espère que tu vas te faire violer par ces nègres !» Créon ne parle plus la langue de Sophocle…

Souverainiste, Salvini exerce sa souveraineté. Il a fait embastiller «l’Antigone de Kiel» (la ville natale de Carola Rackete), qui risque en théorie dix ans de prison. Alors même que le droit maritime, dans l’esprit en tout cas, est formel : un navire a le devoir catégorique de sauver des naufragés et le pays où celui-ci peut trouver refuge, de leur assurer un point d’atterrissage sûr, même si ce n’est pas dans un de ses ports. Mais Salvini n’a que faire de ces conventions internationales, qui ne valent rien aux yeux d’un nationaliste. La jeune femme est donc en prison et les migrants menacés d’expulsion.

Le ministre n’est pas le seul en cause. L’Italie, il faut le rappeler, a été laissée longtemps seule et en première ligne dans la crise des migrants en Méditerranée. Elle a accueilli un nombre de réfugiés très supérieur à la moyenne en Europe. C’est l’exaspération causée par cet isolement qui explique en partie la victoire électorale de Salvini. Tout cela devrait faire réfléchir un peu plus l’Union, qui peine à mettre en place une politique commune humaine et cohérente. Non pour accueillir indistinctement tout le monde (il faut bien des règles). Mais au moins pour mettre fin à ce crime d’indifférence qui a laissé depuis quatre ans quelque 18 000 personnes se noyer dans les eaux de la Mare Nostrum. Faute d’avoir réagi avec suffisamment d’énergie et d’humanité, elle a laissé Salvini et ses émules mener ce bal morbide.

LAURENT JOFFRIN
Publié dans:Droit de l'homme |on 1 juillet, 2019 |Pas de commentaires »

Ducky continue ses conneries………………(20/06/2018)

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Alerte info
Les Etats-Unis se retirent du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU
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Publié dans:Droit de l'homme |on 20 juin, 2018 |Pas de commentaires »

Bon 1 Mai à toutes et à tous………………..(

er-Mai : les syndicats s’élancent contre Macron (mais chacun dans leur couloir)

1er-Mai : les syndicats s'élancent contre Macron (mais chacun dans leur couloir)
Il n’y aura pas d’union syndicale cette année le 1er mai. (WITT/SIPA)

Les organisations syndicales se mobiliseront chacune de leur côté pour le 1er-Mai.

Par L’Obs

Publié le 01 mai 2018 à 07h37

Cette année encore, il n’y aura pas de photo de famille. Malgré un climat social brûlant, les syndicats attaquent ce 1er-Mai en ordre dispersé. En cause ? Des positions irréconciliables sur la « convergence des luttes » prônée par la CGT.

Pourtant, ce 1er mai 2018 s’inscrit dans un contexte social très agité. Fonctionnaires, cheminots, retraités, salariés des Ehpad, de Carrefour, personnel d’Air France : depuis le début de l’année, le mécontentement monte et les mobilisations se multiplient.

Celle du 1er-Mai intervient d’ailleurs entre deux séquences de grève des cheminots contre la réforme de la SNCF, les 28 et 29 avril et les 3 et 4 mai. Chose rare, les syndicats font front commun chez les cheminots, comme d’ailleurs chez les fonctionnaires. Une large intersyndicale est également à la manoeuvre dans le conflit à Air France. Mais l’unité ne s’étend pas aux confédérations…

La « convergence des luttes » de la CGT divise

Pour l’heure, il n’y a guère que Solidaires, syndicat non représentatif au niveau interprofessionnel, qui réponde aux appels cégétistes à une « convergence des luttes ». CGT et Solidaires ont défilé ensemble le 19 avril et seront de nouveau côte à côte à l’occasion de ce 1er-Mai. A Paris, leur manifestation partira à 14h30 de la place de la Bastille, pour rejoindre la place d’Italie.

Mais les autres syndicats sont plus réticents, voire totalement récalcitrants.

La convergence des luttes n’est « pas la tasse de thé de la CFDT« , selon son leader Laurent Berger. Estimant que ce mode d’action « ne permet jamais d’avoir des résultats concrets pour les travailleurs », son syndicat a dit « non » au 1er-Mai unitaire proposé par Philippe Martinez, son homologue de la CGT.

« Je ne vois pas la finalité pour les travailleurs. Mais je ne suis pas non plus pour ce que fait le gouvernement aujourd’hui qui donne le sentiment qu’il n’y aurait pas de revendications légitimes, qu’il faudrait juste l’écouter [...] pour savoir qu’elle est la voie à suivre », a déclaré le patron de la CFDT dimanche au Grand Rendez-vous Europe 1 – « Les Echos » – CNews.

Le premier syndicat du secteur privé organise donc, de son côté, un « 1er-Mai culturel et revendicatif » avec la CFTC et l’Unsa, autour de la diffusion en avant-première d’un film italien, « 7 minuti », sur les ouvrières d’une usine textile.

La CFE-CGC, quant à elle, n’organise pas d’événement. Selon son président, François Hommeril, la convergence des luttes « nuit à l’efficacité syndicale » et comporte « beaucoup trop de risques » de mélange des genres avec le politique.

FO entre deux eaux

Reste FO, dont la position est en train d’évoluer. Le syndicat, qui a changé vendredi de chef, est au milieu du gué. Au cours de l’année écoulée, le sortant, Jean-Claude Mailly, rechignait à battre le pavé avec la CGT, mais son successeur, Pascal Pavageau, se montre plus ouvert. Il ne manifestera pas avec la CGT le 1er-Mai mais veut construire « l’unité la plus large » pour la suite. Il a indiqué que, « dès la semaine prochaine », il allait prendre contact avec ses homologues pour discuter d’une future « mobilisation interprofessionnelle », conformément au mandat que lui ont donné les militants de FO.

En attendant, Pascal Pavageau ne « s’affichera avec aucune autre organisation syndicale » pour le 1er-Mai et, s’il manifeste, ce sera avec ses « camarades FO ». Certains seront pourtant aux côtés de la CGT mardi, l’union régionale d’Ile-de-France (Urif) de Force ouvrière s’étant jointe à l’appel parisien.

Contrairement à la CFDT, il estime qu’il est possible de trouver des points communs dans les revendications de chacune des mobilisations sectorielles, comme « la baisse du pouvoir d’achat », par exemple.

Cette mobilisation éclatée fait les affaires du gouvernement, lequel est pourtant confronté ces dernières semaines à plusieurs fronts sociaux. Volontiers franc-tireur contre les syndicats, Emmanuel Macron a répété qu’il ne reculerait pas dans son calendrier des réformes. « No chance [aucune chance]« , a-t-il clamé chez Fox News, donnant l’impression de vouloir siffler la fin de la récréation.

Emmanuel Macron ne croit pas à une « coagulation » des « mécontentements » qui, selon lui, ont « peu à voir » entre eux. La mobilisation interprofessionnelle du 19 avril, à l’appel de la CGT, avait tout de même fait descendre plus de 100.000 personnes dans toute la France.

« Une journée en enfer » pour Macron

A Paris, les syndicats ne seront pas seuls à manifester ce mardi : le Mili (Mouvement inter luttes indépendant) a lancé un appel général sur Facebook à « faire vivre une journée en enfer » à Emmanuel « Macron et son monde ».

Ce collectif « antifasciste et anticapitaliste », proche de l’extrême gauche, compte sur « la résonance internationale » du 50e anniversaire de Mai-68 pour drainer dans le cortège « des camarades venus des pays voisins ».

Cet appel à manifester inquiète les pouvoirs publics. Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a d’ailleurs reçu lundi les organisateurs de la manifestation du 1er-Mai pour évoquer le risque de débordements par des « groupes extrémistes » voulant faire de cette journée « un grand rendez-vous révolutionnaire », selon un communiqué de la préfecture.

« Si ce défilé traditionnel des organisations syndicales ne suscite pas de difficultés particulières », des « militants de groupes contestataires issus de mouvances extrémistes entendent, à l’occasion de la manifestation traditionnelle du 1er-Mai, s’en prendre violemment aux forces de l’ordre ainsi qu’aux symboles du capitalisme », explique la préfecture de police (PP), qui craint notamment l’utilisation d’ »engins incendiaires ».

La dernière grande manifestation des cheminots du 22 mars avait vu des jeunes cagoulés s’en prendre aux vitrines d’agences bancaires et de sociétés d’assurance. Bouteilles et pierres avaient également été lancées sur les CRS qui avaient répliqué par un canon à eau et des gaz lacrymogènes.

L’an passé, le défilé du 1er-Mai avait fait six blessés chez les policiers, dont l’un avait été très grièvement brûlé par un cocktail Molotov.

G.S.

Publié dans:Droit de l'homme |on 1 mai, 2018 |Pas de commentaires »

Violences sexistes……………………(21/03/2018)

Décryptage

Violences sexuelles et sexistes : la dernière version du projet de loi

Par Catherine Mallaval , Amaelle Guiton et Julie Brafman — 20 mars 2018 à 20:26
Le 25 novembre. lors d’une manifestation contre les violences subies par les femmes, à Paris.<br />
Zoom
Le 25 novembre. lors d’une manifestation contre les violences subies par les femmes, à Paris. Photo Cyril Zannettacci

Décryptage des quatre points majeurs du texte présenté ce mercredi en Conseil des ministres.

  • Violences sexuelles et sexistes : la dernière version du projet de loi

Le projet de loi «renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes» sera présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Annoncé en octobre par la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et porté conjointement avec la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, le texte revêt une résonance particulière après le déclenchement de l’affaire Weinstein. Il s’agit surtout d’un étonnant objet juridique qui touche à la fois à des principes fondamentaux du code de procédure pénale concernant la protection des mineurs mais qui s’attaque aussi à la création de nouvelles infractions pour réprimer les violences faites aux femmes. Libération, qui a pu consulter le projet de loi initial et sa version amendée par le Conseil d’Etat dans un avis rendu le 13 mars, revient sur les quatre volets.

A lire aussi Marlène Schiappa : un ovni pour la galaxie féministe

Allongement des délais de prescription des crimes sexuels sur mineurs

La mesure n’a souffert aucun débat ni hésitation. Dans son discours du 25 novembre, Emmanuel Macron déclarait : «Le délai de prescription sera allongé de vingt à trente ans» en cas de viol. Concrètement, cela signifie qu’il sera désormais possible de porter plainte jusqu’à l’âge de 48 ans (soit trente ans après la majorité), et non plus 38 ans comme c’est le cas actuellement. Cette modification n’est pas anodine et vivement critiquée par les professionnels du droit. En février 2017, les députés avaient modifié les délais de prescription, passés de trois à six ans pour les délits et de dix à vingt ans pour les crimes. Sans que ceux concernant les crimes sexuels sur mineurs ne soient allongés. Il faut dire que, jusqu’à présent, l’idée a systématiquement été retoquée. Lors des débats de février, certains parlementaires et l’ancien garde des Sceaux lui-même, Jean-Jacques Urvoas, ont ainsi mis en garde contre le risque «d’entretenir de faux espoirs sur la possibilité de juger convenablement des affaires après de tels délais». Ils ont considéré qu’une telle mesure se heurtait à des difficultés trop importantes, comme le dépérissement des preuves après autant d’années, et au risque de voir la majorité des procédures se solder par des non-lieux et des acquittements.

Création d’une présomption de non-consentement en raison de l’âge

La nouveauté législative vise à instaurer un seuil en dessous duquel un enfant ne pourrait être considéré comme sexuellement consentant. Après avoir tergiversé entre 13 ou 15 ans, c’est «la fourchette haute» qui a été retenue conformément à ce que souhaitait Emmanuel Macron. Le texte initial prévoyait donc que «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur un mineur de 15 ans par un majeur» constituerait un viol «lorsque l’auteur connaissait ou ne pouvait ignorer l’âge de la victime». Même raisonnement pour une agression sexuelle. Autrement dit, cela revenait à s’affranchir des éléments jusqu’alors constitutifs du viol : «La violence, contrainte, menace ou surprise.»

Certains professionnels avaient déjà mis en garde contre un risque d’automaticité de la condamnation et d’abandon du critère d’intentionnalité. Le Conseil d’Etat en a jugé de même en modifiant le chapitre 2 du projet de loi frappé de «trois difficultés constitutionnelles». Dans son avis, sévère sur le fond et la forme, les juges de la plus haute juridiction administrative estiment que l’âge choisi est «une option à laquelle ne se heurte aucun obstacle juridique» mais soulèvent de «sérieuses objections». Selon eux, la seule circonstance que «l’auteur ne pouvait ignorer» l’âge de la victime est insuffisante pour caractériser une intention criminelle. Par exemple, une fille de 14 ans pourrait avoir une relation librement décidée avec un garçon de 17 ans, donc licite selon le code pénal. Mais si elle se poursuivait, après la majorité de ce dernier, elle pourrait alors être qualifiée de viol. Les juges du Palais-Royal proposent plutôt de travailler à l’intérieur du périmètre de la loi actuelle en facilitant la démonstration des notions de «contrainte et de surprise» lorsque la victime est âgée de moins de 15 ans. Ils recommandent de prendre en compte «l’abus de l’ignorance de la victime», sa «maturité», et «son discernement» pour étayer ou non le consentement. Finalement, c’est la même chose : il faudra toujours démontrer le défaut de consentement d’un mineur.

La nouveauté apportée par le Conseil d’Etat tient plutôt dans l’alinéa qui double le quantum de la peine encourue pour atteinte sexuelle (délit qui sanctionne actuellement tout rapport entre un majeur et un mineur sans qu’il ne soit besoin de démontrer la contrainte, la surprise, la violence ou la menace). Désormais, l’auteur encourra dix ans d’emprisonnement au lieu de cinq.

Instauration d’une amende pour outrage sexiste

Le Président l’a dit, très solennellement, le 25 novembre : «La France ne doit plus être un de ces pays où les femmes ont peur.» D’où l’idée émise très tôt au sein du gouvernement de verbaliser cette forme de harcèlement qui se situe entre la drague lourde et l’agression sexuelle. Et ce, dans un pays où, selon une étude de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports datant de 2016, 83 % des utilisatrices ont subi des sifflements ou commentaires sur leur personne. Mais comment sanctionner ce fameux harcèlement, dit «de rue» ? Le texte prévoit d’enrichir le code pénal d’une nouvelle infraction d’«outrage sexiste», soit le fait «d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante hostile ou offensante». Dans ce cas, le projet de loi prévoit une «contravention de 4e classe» (jusqu’à 750 euros d’amende). En cas de circonstances aggravantes, une contravention de 5e classe (1 500 euros maximum) pourrait être constatée. Petit hic soulevé par le Conseil d’Etat : pourquoi en passer par la loi, quand la Constitution prévoit de recourir au décret ?

Lutte contre le cyberharcèlement

C’est le dernier élément annoncé par Schiappa, le 8 mars, sur le plateau de Touche pas à mon poste : la création d’un délit de cyberharcèlement en «meute». Depuis 2014, le harcèlement en ligne est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Il s’agit désormais de le pénaliser lorsqu’il est commis «de manière concertée par plusieurs personnes», «alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée», selon le texte revu par le Conseil d’Etat. «Même si vous n’avez participé à du cyberharcèlement qu’avec quelques tweets, ou quelques messages sur des forums, vous pourrez être condamné», a précisé la secrétaire d’Etat dans une interview à 20 Minutes. Reste à savoir comment les juges évalueront l’existence de ces phénomènes de groupe.

Catherine Mallaval , Amaelle Guiton , Julie Brafman

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Publié dans:Droit de l'homme |on 21 mars, 2018 |Pas de commentaires »

Racisme primaire………………….(10/01/2018)

 

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L'Obs : le magazine  

Les antisémites et les irresponsables

Les antisémites et les irresponsables
Vue partielle de l’épicerie incendiée, dans un centre commercial de Créteil (Val-de-Marne), le 9 janvier 2018. (ALAIN JOCARD/AFP)

EDITO. En 2018, on est encore ciblé, vandalisé, menacé parce qu’on est juif ou qu’on vend des produits aux juifs.

Sale début d’année. Alors que la gauche s’écharpe, trois ans après les attentats de janvier 2015, pour savoir qui est toujours Charlie et qui ne l’est plus, qui baisse la garde ou qui stigmatise qui, alors que le président de la République, devant les représentants des cultes, s’interroge à haute voix sur le danger d’une radicalisation de la laïcité, des hommes et des femmes continuent, eux, d’être inquiétés en raison de leur confession sur le sol français.

Ça s’est passé à Créteil, aux portes de la capitale. Ça a commencé par des tags antisémites sur les rideaux de fer de deux magasins casher. Ça s’est terminé par l’incendie d’un des commerces désignés par la croix gammée. En 2018, on est donc encore ciblé, vandalisé, menacé parce qu’on est juif, ou en l’occurrence parce qu’on vend des produits aux juifs, ce qui ne change rien à l’affaire

 

 

Les plus blasés ironiseront sans doute sur l’absence de nouveauté ou sur la naïveté d’une telle découverte. Le problème, c’est qu’à force de ne pas vouloir passer pour des naïfs on en viendrait presque à s’habituer, à ne plus s’indigner, ni se révolter.

L’antisémitisme est une saloperie qui ronge les cerveaux et pourrit les sociétés. Qu’il s’inscrive dans la vieille tradition de l’extrême droite française ou qu’il se refasse une jeunesse dans certains quartiers, qu’il s’exprime à coups d’immondes graffitis sur les murs ou de diarrhée verbale sur les réseaux sociaux, qu’il tente de s’abriter derrière une prétendue défense de la liberté d’expression ou une apparente analyse géopolitique du conflit israélo-palestinien, il sert toujours les mêmes objectifs : l’essentialisation et la désignation d’un bouc émissaire, c’est-à-dire viser le juif pour ce qu’il est, et le rendre coupable de tout le reste.

Rien de plus urgent à faire ?

On en est donc (encore…) là quand certains grands esprits de la république des lettres débattent de l’opportunité de rééditer les pamphlets antisémites virulents de Louis-Ferdinand Céline, comme « l’Obs » en a rendu compte dans ses pages, la semaine dernière.

Sans rire ? A une époque où l’on trouve encore des croix gammées dessinées sur les murs, où l’on n’arrive plus à enseigner l’histoire de la Shoah dans certains établissements scolaires, où des juifs se font menacer, agresser quand ce n’est pas séquestrer au prétexte bien connu qu’ils auraient de l’argent selon le vieux cliché, n’y a-t-il rien de plus judicieux ou de plus urgent à faire ?

 

Publié dans:Droit de l'homme |on 10 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

SOS Racisme communique………………(16/11/2017)

Voir la version en ligne
["SOS Racisme Touche pas à mon pote"]
Il est impardonnable qu’une députée, Danièle Obono,
soutienne des propos violents d’inspiration raciste
Tribune de Dominique SOPO, président de SOS Racisme
Danièle Obono a réussi un certain exploit: en quelques semaines de présence à l’Assemblée, la nouvelle députée s’est incontestablement fait un nom grâce à de nombreuses sorties qui ont nourri la polémique. Le problème, c’est qu’il existe différentes raisons pour lesquelles on se forge un nom. Soit en brillant par des analyses qui modifient les paradigmes de la vie politique –il suffit ici de penser à Jaurès et au souffle de socialisme qu’il parvint à faire entrer au Palais Bourbon– soit en jouant les trublions qui laissent au mieux dans les esprits un souvenir plus ou moins amusé.
Je crains qu’à ce stade Madame Obono ne se soit rangée dans la seconde catégorie en s’exprimant à propos de Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République.
De quoi s’agit-il? Des propos suivants tenus le 5 novembre dernier sur les ondes de Radio J alors que la députée était interrogée sur les obsessions d’inspiration antisémite d’Houria Bouteldja:
« Je respecte la militante antiraciste. (…) Houria Bouteldja (…) est une militante antiraciste. (…) Je considère Houria Bouteldja comme une camarade, parce qu’elle fait partie de ce mouvement-là. Et dans ce mouvement-là, on se bat sur la question de l’égalité. (…) Il ne faut pas réduire tous ces militants antiracistes à des antisémites. »
En tant que président de la principale association antiraciste de notre pays, je ne peux qu’être d’accord avec le fait qu’ « il ne faut pas réduire tous les militants antiracistes à des antisémites ». Mais il se trouve qu’Houria Bouteldja n’est pas réduite à une antisémite parce qu’elle tiendrait des propos antiracistes. Elle est réduite par certains à une antisémite parce qu’elle tient des propos qui peuvent être considérés comme… antisémites.
D’ailleurs, il se trouve qu’on ne peut pas être antisémite et antiraciste. Et Houria Bouteldja n’est en rien une antiraciste. Rappelons à Madame Obono, dont l’engagement « antiraciste » autoproclamé semble s’être réduit à ce stade à des attaques contre Charlie Hebdo, à des propos ambigus sur Dieudonné et à quelques lauriers tressés au très racialiste PIR, que l’antiracisme est un mouvement d’émancipation issu de l’Humanisme et fondé sur les impératifs de l’égalité et du respect de la dignité des individus.
Contact presse :
Massira Baradji
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SOS Racisme communique..................(16/11/2017) dans Droit de l'homme bs9k6gymipjbh
Publié dans:Droit de l'homme |on 16 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

L’édito d’AS……………………..(15/11/2017)

Éditorial

Edifiant

Par Alexandra Schwartzbrod — 14 novembre 2017 à 20:06

ÉditoPlus les jours passent, plus l’on mesure l’ampleur du séisme provoqué dans le monde par l’affaire Weinstein. Et surtout l’ampleur de la pression machiste exercée sur les femmes au quotidien. Une pression qui ruine leur assurance et entrave bien souvent leur ascension sociale. Aucun milieu n’y échappe. Et certainement pas la politique. En France, c’est ce milieu-là qui a provoqué les premières secousses et les premières prises de conscience. En 2011, l’affaire DSK avait donné un avant-goût de ce qui peut arriver quand un homme de pouvoir croise le chemin d’une femme placée en situation d’infériorité. En 2015, Libération participait à la libération de la parole en affichant en «une» le texte d’un collectif de femmes journalistes, Bas les pattes, dénonçant le harcèlement dont elles étaient souvent victimes de la part des hommes politiques. En 2016, huit femmes accusaient le député vert Denis Baupin de harcèlement sexuel. L’affaire a été classée sans suite un an plus tard, pour cause de prescription, mais elle a laissé des traces, aujourd’hui ravivées par l’affaire Weinstein.

L’enquête que nous publions dans ces pages est édifiante. Et implacable. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous écrivons en toutes lettres le nom de l’homme incriminé. Il ne s’agit pas là de mettre en balance parole contre parole. Nos témoignages vont tous dans le même sens. Ils accusent non seulement un homme, qui par ailleurs appelait en public au respect des femmes, mais aussi un système tout entier. Qui a laissé faire. Ou crié à la tentative de déstabilisation politique à la moindre alerte et éliminé professionnellement les femmes les plus dérangeantes. Dans le monde de la mafia, cela s’appelle l’omerta, la loi du silence. L’affaire Weinstein a eu le grand mérite de la faire voler en éclats. A la justice d’agir désormais.

Alexandra Schwartzbrod

Publié dans:Droit de l'homme |on 15 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

L’édito de Laurent Joffrin……………..(31/08/2017)

Edito

Code du travail : le paradoxe

Par Laurent Joffrin — 30 août 2017 à 20:46
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, au Pôle Emploi de Lyon Part-Dieu, le 4 août. Zoom
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, au Pôle Emploi de Lyon Part-Dieu, le 4 août. Photo Romain Lafabregue. AFP

ÉditoForce ouvrière, donc, ne se joindra pas à la manifestation syndicale contre l’ordonnance modifiant le code du travail. Jean-Claude Mailly, apparemment, garde un mauvais souvenir de son compagnonnage du printemps dernier avec la CGT, défilés à répétition, débordements divers, le tout sans obtenir de résultat, sinon l’affaiblissement du gouvernement Valls. Quoiqu’hostile au projet, la CGC ne défilera pas non plus. Quant à la CFDT, elle reste sur une prudente réserve. Si bien qu’on débouche sur un paradoxe syndicalo-politique : alors que, de l’avis général, la réforme en cours va nettement plus loin que la loi travail du printemps, le front qui se constitue contre Muriel Pénicaud – Solidaires et la CGT – est nettement plus étroit que celui qui avait combattu Myriam El Khomri. Au bout du compte, les syndicats auront été plus durs avec les socialistes qu’avec En marche. Pourtant, le texte présenté ce jeudi, quelle que soit l’habileté de cette ministre-DRH qui a fait ses classes auprès de Martine Aubry, mérite un examen serré. Assouplir, simplifier, pourquoi pas ? Contrairement à ce qu’on dit souvent, le code du travail a déjà été réformé de nombreuses fois. Mais plusieurs dispositions, si elles sont introduites dans le texte final, posent problème : des négociations sans intervention syndicale dans les PME ? Etrange phobie envers les organisations représentatives. Des référendums d’entreprise à l’initiative du seul patronat ? Comme si le rapport de forces entre salariés et direction était toujours équilibré. Un périmètre purement national pour apprécier les difficultés d’une filiale de multinationale ? Est-on vraiment sûr qu’on n’en profitera pas pour asphyxier volontairement un site dont on veut se débarrasser ? Tous ces points, en tout cas, étaient qualifiés de «lignes rouges» il y a six mois. Rouges ou non, voilà des lignes qui bougent étrangement.

Laurent Joffrin

Liberation.fr
Publié dans:Droit de l'homme |on 31 août, 2017 |Pas de commentaires »

La bataille commence…………………..(03/08/2017)

Politique

Code du travail : des députés de gauche vont déposer un recours

Par Benjamin Rieth avec AFP / Jeudi 3 août 2017 à 15:41 SUD RADIO
Code du travail : Des députés de gauche vont déposer un recours devant le Conseil constitutionnel
Code du travail : Des députés de gauche vont déposer un recours devant le Conseil constitutionnel © FRED TANNEAU / AFP

Plusieurs députés de gauche s’apprêtent à déposer un recours devant le Conseil constitutionnel sur le projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances.

Face à la majorité absolue de la République en marche à l’Assemblée, des députés Insoumis, communistes et socialistes, associés à des non inscrits, veulent passer par la justice pour s’opposer au projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances le Code du travail. Dans un communiqué communs, ces parlementaires ont annoncé vouloir déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Ce recours porte « principalement sur l’imprécision du mandat confié au gouvernement par les ordonnances, et sur le droit à la réparation intégrale du préjudice en cas de licenciement abusif », précisent les présidents Olivier Faure (Nouvelle Gauche), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et André Chassaigne (communistes).

Prêts à recommencer

« Cette initiative commune est la seule qui permette à nos groupes d’opposition de saisir le Conseil constitutionnel pour s’assurer de la conformité des projets de loi votés par la majorité », car il faut au moins 60 députés pour une saisine, ont-ils expliqué, se disant prêts à la réitérer « chaque fois » qu’ils le jugeront nécessaire.

A leurs yeux, le projet de loi porté par la ministre du Travail Muriel Pénicaud contrevient à plusieurs principes et libertés constitutionnels. Sur la forme, « la procédure d’adoption de cette loi a été marquée par des délais et conditions matérielles ayant empêché le Parlement d’exercer son rôle constitutionnel, et méconnaît notamment l’exigence de clarté et de sincérité du débat parlementaire », plaident notamment les trois présidents de groupe. Sur le fond, ils estiment que cette loi « méconnaît l’exigence de précision des finalités de l’habilitation qui découle de l’article 38 de la Constitution ».

« En entretenant le vague sur les mesures à venir, la loi (…) laisse toute latitude au gouvernement pour modifier à sa guise le code du travail, sans garantie du respect des droits fondamentaux des salariés », déplorent Olivier Faure, Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne. Et « ce recours, qui est un fait majeur, est une manière de dire qu’on n’est pas dupes d’une session extraordinaire qui a servi à une loi de destruction massive du Code du travail, une loi ordinaire qui porte bien son nom sur la confiance (…) et qui fragilise le Parlement, une politique d’austérité sans équivalent », a déclaré Eric Coquerel lors d’une conférence de presse des seuls Insoumis.

Publié dans:Droit de l'homme |on 3 août, 2017 |Pas de commentaires »
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