Archive pour la catégorie 'Economie'

L’avenir s’annonce aussi sombre que l’été….

En mal de croissance, la France a déjà mangé son pain blanc

Budget. Les mesures fiscales de Bercy vont amputer les recettes de l’Etat.

Par Catherine Maussion

QUOTIDIEN : mardi 21 août 2007

 

Patatras, Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a fini par se rendre à l’évidence : «Est-ce qu’on va atteindre ce chiffre [de 2,25 % de croissance pour 2007, ndlr], je n’en sais rien.» En tout cas pour les atteindre, on doit avoir des objectifs «extrêmement ambitieux» pour la fin de l’année. Du genre, 0,8 % de croissance pour chacun des deux prochains trimestres. Autant dire, mission impossible.

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«On sera au-dessous de 2 % cette année», prédit déjà Henri Sterdyniak, de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Première conséquence : «On aura du mal à ne pas dépasser l’engagement des 3 % de déficit budgétaire maximum.» D’où un affrontement probable avec Bruxelles. A moins, ajoute l’économiste, que le gouvernement «serre la vis sur les promesses». L’expert rappelle aimablement que Nicolas Sarkozy a promis de l’argent pour la recherche, la police, la justice… mais il a «déjà mangé toute sa marge de manœuvre» : soit 12 milliards d’euros qui vont aller «à des choses, dit-il, qui n’étaient pas forcément prioritaires», comme la défiscalisation des heures supplémentaires ou les cadeaux fiscaux aux emprunteurs immobiliers. Du coup, il ne reste plus de gras pour une relance sociale. Ceinture donc pour les relèvements de l’allocation de rentrée scolaire, de l’allocation pour le premier enfant ou des minima sociaux, un temps envisagés pendant la campagne électorale. Dommage, parce que ces coups de pouce pouvaient soutenir la consommation.

«Cadeaux fiscaux».  Plus ennuyeux, remarque le député socialiste Jean-Pierre Balligand, et membre de la commission des finances : «On ne voit pas en quoi ces cadeaux fiscaux, faits à certaines catégories de contribuables, ont des vertus pour dynamiser l’économie !» Exemple : le bouclier fiscal. C’est un geste «au profit des dirigeants d’entreprises, favorable à leur patrimoine» . Bref, «Sarkozy a voulu honorer ceux qui l’ont aidé à gagner – on veut bien le comprendre -, mais cela n’aide en rien à la relance de l’investissement», qui a stagné ce deuxième trimestre.

La situation est tout aussi problématique du côté des comptes sociaux (maladie, retraite…). Dans les rangs même de l’UMP, on commence à pointer la difficulté : le député Gilles Carrez a appelé, hier, à la mise en place d’une réforme des retraites et de l’assurance maladie. Sinon, les économies prévues du côté du budget de l’Etat (diminution du nombre de fonctionnaires…) seront plus que mangées par «l’augmentation des déficits sociaux ». On y va tout droit. Parce que toute panne dans la croissance creuse encore plus vite, par défaut, le trou des recettes.

Serrer la vis.  Dans l’opposition, on devine déjà la suite. «Ils vont faire payer les consommateurs», note Jean-Pierre Balligand. Et d’espérer qu’au lieu de multiplier les franchises médicales, comme le gouvernement l’a déjà annoncé, «on serre la vis aux professionnels médicaux». Ceux-là même qui avaient été «super servis» par Xavier Bertrand, l’actuel ministre du Travail, alors qu’il officiait à la tête du ministère de la Santé, sous le gouvernement Villepin.

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Publié dans:Economie, Politique |on 21 août, 2007 |Pas de commentaires »

Ce qui peut nous arriver à la rentrée……

Hollande met en garde contre la «facture» de la politique Sarkozy

 

Tirant le bilan des cent premiers jours de la présidence de Nicolas Sarkozy, le premier secrétaire du PS dénonce un «manque de transparence».

Par AFP

LIBERATION.FR : samedi 18 août 2007

Le numéro un socialiste François Hollande a mis en garde samedi à Toulon contre la «facture» de la politique Sarkozy qui va, selon lui, être présentée aux Français, «peut-être dès la rentrée».

Le Premier secrétaire, qui était en villégiature dans la région varoise, a donné au siège de la fédération PS de Toulon une conférence de presse de rentrée après trois semaines de vacances.

Avec, à ses côtés, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi, originaire de cette ville.

Le député-maire de Tulle a tiré un bilan critique des 100 premiers jours de Nicolas Sarkozy: «une présidence de rupture» dans «le style et la pratique institutionnelle, mais pas sur les contenus», avec en premier lieu «un défaut de transparence».

«On ne nous dit pas exactement ce qu’ont été les contreparties de la libération des infirmières bulgares; on ne nous dit pas ce qu’a été le choix économique du gouvernement; on ne nous dit pas ce qu’est la situation de l’endettement du pays», a martelé François Hollande.

«Le défaut de transparence est ce qui caractérise le plus les 100 jours de Nicolas Sarkozy.» Un défaut qui, aux yeux du responsable socialiste, «annonce, avec la politique qui a été mise en place sur le plan économique et fiscal, une facture qui va être présentée aux Français, peut-être dès la rentrée».

Cette facture prendra la forme, selon lui, des franchises médicales, de «la TVA dite sociale, en fait anti-sociale» et de «la contribution qui va être imposée sur tous les Français, compte tenu du déficit de la sécurité sociale, la CRDS» (Contribution au remboursement de la dette sociale).

Même «manque de transparence», d’après le numéro un socialiste, pour les prévisions de croissance.

Celle-ci sera «inférieure à 2% en 2007, contrairement à toutes les prévisions affirmées» par le gouvernement, a-t-il lancé. Elle «sera également de cet ordre en 2008. Toute construction de budget étayant une croissance supérieure à 2% serait un défaut de transparence».

Jeudi, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a maintenu la prévision gouvernementale d’une croissance comprise entre 2,25% et 2,5% pour 2007, au contraire de beaucoup d’économistes qui l’estiment à moins de 2%, après le ralentissement du deuxième trimestre.

«Nous exigeons que les chiffres annexés au projet de loi de finances et sur lesquels le budget sera construit soient sincères et authentiques», a réclamé M. Hollande.

Analysant la «rupture» prônée par le nouveau président, M. Hollande a distingué la rupture de langage – «c’est lui qui parle, et présider, pour lui, c’est parler» – et de la pratique institutionnelle: «Il n’y a plus de Premier ministre, plus de gouvernement, c’est lui qui décide.»

Quant au style, «il essaie toujours d’être dans le fracas, dans l’annonce, dans l’incantation, c’est le coup d’éclat permanent. Il y a une forme d’exhibition, et nous sommes tous des voyeurs même si nous n’avons rien demandé».

Interrogé sur le coût des vacances américaines du président, M. Hollande a assuré qu’il ne voulait «pas aller chercher Nicolas Sarkozy sur son lieu de vacances mais sur ses lieux de travail et sur ses résultats».

Li

Publié dans:Economie, Politique |on 19 août, 2007 |Pas de commentaires »

Premier accroc pour Sarko…….

Paquet fiscal: une promesse de Sarkozy censurée

C’est la première pierre du Conseil constitutionnel dans le jardin de l’Elysée. Dans une décision rendue ce jeudi, l’organe chargé de veiller à la conformité des textes législatifs à la constitution a censuré l’article 5 de la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat. Le « paquet fiscal » vient de s’alléger de l’une de ses mesures phares, au grand dam du gouvernement: celle qui porte sur la déductibilité des intérêts d’emprunts immobiliers. La mesure gouvernementale ne pourra porter que sur les nouveaux emprunts, pas sur ceux qui sont en cours.

Initialement, le groupe des députés socialistes avait uniquement soumis à l’examen du Conseil constitutionnel les articles 1 (sur les heures supplémentaires), 11 (sur le bouclier fiscal) et 16 (sur l’exonération d’ISF pour les investissements dans les PME) de la loi. Mais les sages du Palais Royal se sont également auto-saisis de l’article 5, qu’ils ont en grande partie vidé de sa substance.

Objectif: favoriser l’accession à la propriété

Comme le rappelle le Conseil dans un communiqué, l’article 5 institue « un crédit d’impôt sur le revenu à raison des intérêts payés au titre des cinq premières annuités de remboursement des prêts contractés pour l’acquisition ou la construction de l’habitation principale du contribuable ». L’objectif de cette mesure était de favoriser l’accession à la propriété. Pendant la campagne électorale, le candidat Sarkozy avait aussi évoqué l’éventualité de l’appliquer aux propriétaires remboursant déjà un prêt immobilier. Une proposition très alléchante pour les jeunes ménages.

Aussitôt installé dans son fauteuil de ministre du budget, Eric Woerth avait pourtant cru bon de préciser que la mesure s’appliquerait seulement à tous les prêts contractés à partir du 6 mai, date de l’élection du président de la République. Fureur à l’Elysée, où pour la première fois, un ministre se permettait de remettre en cause la parole présidentielle…

« Rupture de l’égalité entre contribuables »

La semaine suivante, le 29 mai, dans un meeting de campagne pour les législatives au Havre, le président Sarkozy remettait les pendules à l’heure:

« Cette déduction, je l’ai promise et je la ferai. Parce que je veux une France de propriétaires. Les intérêts seront déductibles à partir du jour où la loi sera votée, et cette déduction, comme je m’y suis engagé, s’appliquera à tous les emprunts en cours, comme il est naturel, normal et juste. » 

Les sages sont aujourd’hui formels: « Pour les prêts déjà accordés, disent-ils, le Conseil constitutionnel a censuré cette disposition pour rupture de l’égalité entre contribuables. »

Leur raisonnement: si le dispositif vise à favoriser l’accès à la propriété des « primo-acquérants », alors « il n’en va pas de même pour les prêts déjà accordés car, par définition, pour ceux-ci, le contribuable est déjà propriétaire de son habitation principale. » Pire: « Il s’agit alors d’un soutien au pouvoir d’achat au bénéfice des seuls contribuables propriétaires de leur habitation principale. Son coût (7,7 milliards d’euros) fait supporter à l’Etat des charges manifestement hors de proportion avec l’effet incitatif attendu. »

Publié dans:Economie, Politique |on 17 août, 2007 |Pas de commentaires »

Après les cadeaux fiscaux, les taxes arrivent…

Le PS voit venir une hausse de la TVA

Il dénonce des choix économiques qui «ne sont pas bons» et prédit des sacrifices.

Par P.V.

QUOTIDIEN : vendredi 17 août 2007

 

Les socialistes sont inquiets. Non pas de leur état, mais des sacrifices que François Fillon serait sur le point de mettre en œuvre en matière économique. Hier, coup sur coup, deux responsables du PS sont intervenus pour tirer la sonnette d’alarme. Interrogé sur BFM, Benoît Hamon, porte-parole du PS, a souligné que le gouvernement, privé de marge de manœuvre budgétaire en raison de la faible croissance, annoncera de «très mauvaises nouvelles» fiscales à la rentrée, dont une augmentation de la TVA. «Les nuages commencent à s’amonceler sur la tête du gouvernement qui a fait preuve de beaucoup d’optimisme», a ajouté Benoît Hamon qui a également pronostiqué la mise en place d’ «une mesure qui sera très impopulaire, qui sera la fameuse TVA sociale». Dans le même registre, le président (PS) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Didier Migaud, a prédit lui aussi des hausses de la fiscalité. Dans un entretien au Parisien d’hier , il explique craindre «voir revenir sur le tapis une hausse de la CSG et l’instauration de la TVA sociale» à la rentrée ou après les municipales du printemps 2008. Selon lui, «le paquet fiscal adopté le 1er août […] est extrêmement coûteux» et «les choix économiques ne sont pas bons».

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L’ex-socialiste, Eric Besson, promu secrétaire d’Etat à la Prospective dans le gouvernement Fillon, doit rendre son rapport sur la TVA sociale à la fin du mois d’août. Selon le Canard Enchaîné, il s’apprête à proposer d’expérimenter la mesure dans le seul secteur de l’habillement et des produits de luxe. Mais rien n’est acquis pour cette nouvelle taxe, dont le principe consiste à faire basculer une partie du financement de la sécurité sociale des entreprises vers les ménages, via une baisse des cotisations patronales et une hausse de la TVA. Jean-François Copé redoute, comme Jean-Pierre Raffarin, les effets inflationnistes de cette TVA sociale. Dans Paris Match, il laisse entendre que les députés UMP, qu’il dirige, pourraient faire de la résistance : «Cette TVA ne fait pas partie du contrat avec les Français.»  

Publié dans:Economie, Politique |on 17 août, 2007 |Pas de commentaires »

Bourse: ce qui est à craindre…..

Même si les experts ne parlent pas encore de krach, le paysage économique et le quotidien des Français risquent d’être bousculés.

Par Christophe Alixet Laureen Ortiz

QUOTIDIEN : jeudi 16 août 2007

Le spectre de la crise liée aux prêts à risque américains («subprimes») rôde toujours sur les Bourses mondiales. Sans avoir fait trop de dégâts, hier, au final. «On est encore loin d’un krach boursier», affirmait hier l’économiste Jean Pisani-Ferry. Hier, la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant à nouveau injecté 7 milliards de dollars dans la journée, le Dow Jones a rebondi et perdait seulement 0,26 % à la mi-séance, quand le CAC 40 clôturait en baisse de 0,66 %. A l’image de la volatilité extrême des cours, les économistes divergent sur les scénarios possibles sur l’économie réelle. Ils identifient les conséquences potentielles de la crise.

Baisse ou hausse pour les taux d’intérêt ?

La crise financière a ravivé la question de l’évolution du taux d’intérêt qui permet aux grandes banques centrales de fixer le «loyer de l’argent». Et qui influe directement sur la croissance. Les marchés anticipaient une hausse des taux de la BCE en septembre. C’est désormais moins évident. Dilemme : faut-il les baisser afin d’éviter un gros trou d’air, voire pire, une récession ? Ou, au contraire, agir avec prudence pour éviter la formation de nouvelles bulles, comme dans l’immobilier. Les paris vont bon train ces derniers jours sur ce que décideront les banquiers centraux. «Notre sort est à 100 % entre leurs mains, explique l’économiste Marc Touati. Si les Etats-Unis ne baissent pas leurs taux, il y a un risque sérieux que la crise actuelle ne dégénère en krack et provoque une récession. La baisse permettra de soutenir la croissance à un moment où elle montre des signes de ralentissement outre-Atlantique et une reprise moins vigoureuse que prévue en Europe.» En France, par exemple, les derniers chiffres tombés mardi ne sont pas bons : 0,3 % seulement de croissance pour le deuxième trimestre. «Il y a actuellement un excès d’épargne et non de liquidités dans le monde, autrement dit une insuffisance de la demande, estime Jean-Paul Fitoussi, directeur de l’OFCE, le centre de recherche en économie de Sciences-po. Si l’on veut éviter que cette crise de liquidités ne dégénère en crise d’insolvabilité, il faut continuer à injecter de l’argent et baisser les taux.»

L’analyse d’Olivier Pastré, économiste à Paris-VIII, est bien différente. «Il y a certes une crise, mais sur un marché précis qui n’est qu’un sous-segment du marché immobilier américain. L’environnement général reste marqué par une surabondance de ressources financières. En baissant les taux, on risque de provoquer un accident cardiaque, alors que l’on cherchait simplement à soigner une grippe. C’est ce qui s’est passé au moment de la crise russe en 1998, l’afflux de liquidités a fini par provoquer un krach.» Economiste à Paris-I, Christian de Boissieu considère que la BCE ne devrait pas finalement augmenter ces taux en septembre. «Il n’y a pas de menace inflationniste et cela risque de renforcer l’euro face au dollar si la Fed baisse ses taux.» L’attitude des marchés les jours prochains sera «déterminante», estime pour sa part Philippe Waechter de Natixis. «Si les marchés parviennent à se rééquilibrer sans la béquille des banques centrales, il est probable que les taux n’évoluent guère. Dans le cas contraire, les banques centrales devront les assouplir.»

Un accès au crédit plus difficile ?

Les prévisions ne sont guère réjouissantes : les conditions d’octroi risquent de se durcir dans les prochains mois et les ménages seront probablement moins enclins à s’endetter dans un environnement économique fragilisé. «Le véritable risque, souligne Mathilde Lemoine de HSBC, serait qu’un regain de frilosité des banques et des investisseurs provoque une contraction du crédit.»Avec le risque d’un ralentissement de l’activité des entreprises, déjà peu enclines à l’investissement – 0 % ce trimestre. Une crainte partagée par l’ancien ministre des Finances Thierry Breton, désormais enseignant à Harvard, qui pronostique une possible «disparition» des prêts promotionnels à taux zéro lorsque l’on achète un téléviseur ou un appareil électroménager. Traditionnellement très élevé outre-Atlantique, l’endettement des ménages (135 % par rapport au revenu contre 67 % en France) pourrait se réduire et provoquer une baisse de la consommation. «Le fait que certains achats soient différés d’un mois ou deux n’a aucune importance», estime pour sa part Charles Wyplosz de l’Institut des hautes études internationales de Genève.

Autre secteur clé, le marché du logement, qui se maintenait grâce au soutien de la politique de crédit des grandes banques de réseau, pourrait bien être affecté, entraînant dans son sillage le bâtiment, activité moteur ces dernières années en France. Enfin, s’il sera plus difficile d’accéder au crédit, ceux qui ont opté pour des prêts à taux variables, bien plus avantageux que les prêts à taux fixe en période de taux bas comme ces dernières années, vont connaître des jours difficiles, voire dramatiques. «Ils sont justement de plus en plus nombreux, fait remarquer l’économiste Marc Touati, particulièrement chez les moins favorisés qui ont accédé récemment à la propriété. De l’ordre de 10 % en France.»

Vers plus de transparence dans la finance ?

« On ne sait pas où est situé le risque et qui est exposé aux pertes», souligne Jean Pisani-Ferry. L’occasion est trop belle de tirer quelques leçons sur cet univers opaque. «Il faut profiter de la crise pour réfléchir aux réglementations sur les hedge funds, au niveau européen et mondial», estime Christian de Boissieu. Cette proposition a déjà été soumise au G8 de juin dernier par l’Allemagne. Sans grand succès. «Cette fois, les Américains, premières victimes, pourraient nous rejoindre.»

Li

Publié dans:Economie |on 16 août, 2007 |Pas de commentaires »

Croissance en panne….Sarko dans le mur…?

 

La croissance française fait toujours du rase-mottes

Conjoncture. Progression du PIB limitée à 0,3 % au deuxième trimestre.

Par Sonya Faure

QUOTIDIEN : mercredi 15 août 2007

C’est inhabituel : il regarde évoluer la courbe de la croissance française et parle de fantasme. Nicolas Bouzou, économiste du cabinet d’analyse Asterès, ne croit plus tenables les perspectives de croissance du gouvernement. «Vouloir atteindre une croissance de 2,5 % sur l’année 2007 relève du fantasme.» Car la croissance française ne va décidément pas fort : le produit intérieur brut (PIB) a progressé de seulement 0,3 % au deuxième trimestre selon les chiffres de l’Insee publiés hier.

«Paquet fiscal».  Au premier trimestre déjà, la croissance avait péniblement atteint les 0,5 %. Le gouvernement, lui, tablait sur une progression du PIB supérieure à 2,25 % en 2007 pour contenir les déficits. «Sur l’année, on arrivera au mieux à 1,8 % de croissance, poursuit Nicolas Bouzou. Il faudrait atteindre 0,8 % à chacun des deux prochains trimestres pour remplir cet objectif, ce qui, vu le niveau de l’euro et l’accalmie immobilière, paraît difficile.» Plus optimiste, Mathieu Kaiser, analyste chez BNP Paribas, parle d’atteindre les 2 % cette année. «Le gouvernement ne devrait pas être loin de ses objectifs de réduction du déficit budgétaire pour 2007. Le souci est plutôt à attendre en 2008 : le paquet fiscal va coûter cher et ne sera pas forcément très rentable en terme de croissance, donc de recettes budgétaires.» A Bercy, on ne se démonte pas pour autant : la croissance plus faible que prévue n’affecte pas la prévision d’une hausse de 2,25 % au minimum en 2008, indique-t-on. Pas d’inquiétude non plus pour le déficit 2007.

Mais pourquoi cette croissance peine-à-jouir? On se rassure en regardant les voisins. Les chiffres du deuxième trimestre ont été décevants pour les Espagnols (0,8 % quand même, mais à comparer à un rythme annuel de 4,1 %), les Allemands (0,3 %, mais le pays mise sur 2,5 à 3 % de croissance en 2007) et les Italiens (qui stagnent avec 0,1 %). Or, l’économie française est très dépendante de celle de l’Union. Certes, mais il est des raisons plus propres à la France.

Bloqués.  «Le couple investissements/exportations est complètement bloqué, explique Nicolas Bouzou. La croissance mondiale est d’environ 5 % depuis 2004, du jamais vu. Alors que nos exportations devraient exploser, seuls deux pays européens ne profitent pas de ce contexte historique : la France et le Portugal.» Le commerce extérieur français, avec ses piètres performances, a, à lui seul, amputé de 0,3 % la croissance ­trimestrielle. «Contrairement à ce qu’on dit, les Français sont de grands entrepreneurs, ­rapporte Nicolas Bouzou, Mais ils créent des PME qui ne grandissent jamais.» Et donc n’exportent pas. Car miser sur l’exportation coûte cher en études de marché, en réseau de distribution… Et comme les entreprises investissent peu (0 % de croissance des investissements ce trimestre !), l’appareil productif français est de moins en moins compétitif. «Prenez le secteur automobile : les fleurons français perdent des parts de marché face aux constructeurs asiatiques qui ont un meilleur rapport qualité-prix», rapporte Bouzou. Bref, en France, il n’y a que les ménages qui tiennent la barre. La consommation a progressé, et l’investissement logement a légèrement accéléré ce trimestre. A l’origine : la baisse du chômage, la faible inflation et les diminutions d’impôt lancées par le gouvernement Villepin.

Publié dans:Economie |on 15 août, 2007 |Pas de commentaires »
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