Exact…………………………..(18/04/2018)
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« Ne confondons pas écologie et anarchie », lance Nicolas Hulot aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes | |
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Hausse des allocations familiales, baisse des prix du gaz, nouveau carnet de santé… De nombreux changements interviennent, dimanche 1 avril, dans le quotidien des Français. Point par point, franceinfo vous détaille ces nouveautés.
Sur le montant des prestations sociales
Les allocations familiales et d’autres prestations. Chaque année au mois d’avril, les prestations sociales sont réévaluées. A compter du 1er avril, les allocations familiales augmentent de 1%. Indexée sur l’inflation, cette hausse est plus importante que l’année dernière (0,3%). D’autres allocations bénéficient de la même hausse, telles que l’allocation de rentrée scolaire (ARS), qui passe à 401,47 euros maximum. Le congé parental est également en hausse de 1% : sa rémunération passe à 396,01 euros pour un taux plein. Par ailleurs, le complément familial augmente de 1% à 170,71 euros, tandis que le montant majoré, versé aux familles nombreuses modestes, augmente de 8,2% à 256,09 euros par mois.
Pour les familles monoparentales. L’allocation de soutien familial, qui complète le revenu des parents isolés ne percevant pas de pension alimentaire, augmente de 5,2% à 153,70 pour un taux plein, 115,30 euros pour un taux partiel.
Pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er avril. La prime à la naissance va augmenter de 2% par rapport à celle versée pour les enfants nés avant cette date, à 941,66 euros. La prime à l’adoption va connaître la même progression à 1 883,31 euros.
Le complément de libre choix du mode de garde. Le CMG augmente de 1%. Par exemple, pour les enfants jusqu’à trois ans, la somme maximale sera de 467,41 euros et la somme minimale de 176,82 euros, en fonction des ressources, pour l’emploi direct d’une assistante maternelle ou garde à domicile.
L’allocation aux adultes handicapés. L’AAH passe à 819 euros maximum en avril. L’AAH doit par ailleurs connaître des revalorisations exceptionnelles au 1er novembre 2018, à 860 euros, et au 1er novembre 2019 pour atteindre 900 euros.
Le revenu de solidarité active. Le RSA passe lui à 550,93 euros par mois pour une personne seule.
Sur le minimum vieillesse
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), autrement appelée minimum vieillesse, augmente de 30 euros à 833 euros par mois pour une personne seule. Le décret permettant cette hausse est attendu d’ici au 1er avril, selon la direction de la Sécurité sociale. Le gouvernement s’est engagé à augmenté ce seuil jusqu’à 903 euros en 2020.
Sur les tarifs du gaz
Les tarifs réglementés de vente de gaz baissent de 1,1% en moyenne au 1er avril 2018 par rapport à mars 2018, précise la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un communiqué. « Cette diminution est de 0,4% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 0,7% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude et de 1,2% pour les foyers qui se chauffent au gaz », est-il indiqué.
Sur le carnet de santé
Le nouveau modèle de carnet de santé entre en vigueur au 1er avril, précise un arrêté publié au Journal officiel. Il est consultable sur le site du ministère de la Santé et des Solidarités. D’une centaine de pages, il prend en compte les 11 nouveaux vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Il sera toujours délivré gratuitement lors de la déclaration de naissance de l’enfant, et doit être présenté lors de chaque examen de santé.
Sur le chèque énergie
Le chèque énergie remplace les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité depuis le 1er janvier dernier. Dans la majorité des cas, c’est en avril que les foyers bénéficiaires l’obtiendront, précise service-public.fr.
Sur la trêve hivernale
La trêve hivernale prenant fin le 31 mars, les expulsions pourront reprendre au mois d’avril. Les propriétaires peuvent lancer une procédure d’expulsion d’un locataire en cas d’impayés, de sous-location non déclarée ou encore de trouble à la tranquillité de l’immeuble. Une décision de justice doit être prise puis exécutée par un huissier de justice.
Jeudi, Médecins du monde a demandé au président Emmanuel Macron de « respecter son engagement » d’offrir un abri aux personnes à la rue, en envoyant des avis de non-expulsions aux membres du gouvernement. Le courrier envoyé au président est à lire dans Marianne.
Sur les supports dématérialisés
Les relations clients avec les banques et les assurances seront davantage dématérialisées, grâce notamment à la généralisation d’envois recommandés électroniques ou de la signature électronique.
Sur les contenus en ligne
A partir du 1er avril, un abonné à un service numérique comme Netflix, Spotify, Deezer, MyCanal pourra l’utiliser au sein des 28 pays de l’Union européenne. La portabilité ne sera obligatoire que pour les services payants et facultative pour les services gratuits, comme les replays de chaînes de télévision. Jusqu’à maintenant, la disponibilité des abonnements en ligne dépendait d’accords spécifiques à chaque pays négociés par les plateformes, notamment pour les compétitions sportives et la fiction.
France info
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La lettre politique
de Laurent Joffrin |
Tempête au casinoLes bourses dévissent. Krach ou correction ? Nul ne le sait, surtout pas les spécialistes des marchés dont on connaît la devise : «Always wrong, never in doubt». Ils se trompent toujours et ne doutent jamais. L’enchaînement des causes et des effets nous démontre que la Bourse et la vie sont décidément deux choses différentes. Les opérateurs constatent que les salaires pourraient augmenter aux Etats-Unis, où la faiblesse du chômage met les salariés en meilleure position. Catastrophe ! Les autorités monétaires pourraient en profiter pour agiter le spectre de l’inflation et resserrer l’aisance monétaire qui prévaut depuis une décennie. Du coup les spéculateurs vendent. Autrement dit, comme souvent, la bonne nouvelle pour le commun des mortels – un meilleur salaire – en est une mauvaise pour les marchés. L’économie mondiale va mieux, le pouvoir d’achat pourrait enfin augmenter, l’inégalité cesser de croître : voilà ce qui déprime les possédants. Paradoxe supplémentaire : cette causalité immorale n’est pas symétrique. Une mauvaise nouvelle pour les marchés n’en est pas une bonne pour nous. Si les marchés plongent, l’économie risque de suivre. Nous dansons sur un volcan, celui de l’endettement massif. Née de la folie financière, la crise de 2008 a été jugulée par une inondation de liquidités. Pour éviter la récession, la Fed et la BCE ont créé de la monnaie à tire-larigot. Les taux sont tombés au plus bas, on a en conséquence investi sans retenue. Mais si ces créances s’avèrent mauvaises, comme au temps des «subprimes», on risque l’effondrement. Certes, on a pris certaines précautions en contraignant les banques à plus de retenue. Pas sûr que cela suffise. Les autorités monétaires voudraient bien revenir à une certaine forme de sagesse en rétablissant des taux d’intérêt un peu plus élevés. Mais ils risquent de bloquer la reprise. Que pouvons-nous faire dans ce casino planétaire ? Prier, peut-être, croiser les doigts, en tout cas, ou bien agiter des gousses d’ail pour conjurer le mauvais sort. Et aussi• Comme Macron, Wauquiez aurait-il de la chance ? A peine a-t-il conquis le parti LR sur une ligne ultra-droitière qu’il enregistre deux succès dans des élections partielles. L’un n’explique peut-être pas l’autre : la légère usure du macronisme dans l’opinion pourrait bien se trouver à l’origine de cette double victoire. Cela ne fait rien : Wauquiez est comme ces sorciers qui tournent en rond sur la prairie pour lutter contre la sécheresse. Quand la pluie arrive, ils disent que c’est grâce à eux. • Le magazine Challenges a été condamné par un tribunal de commerce pour avoir révélé que l’entreprise Conforama était placée «sous mandat ad hoc» en raison de ses difficultés financières, liées aux palinodies de sa maison mère. Les plaignants ont contourné la loi sur la presse en s’adressant à une juridiction économique. Dangereux précédent. Faudra-t-il désormais s’autocensurer dans la crainte de porter atteinte aux intérêts de tel ou tel acteur de la vie économique ? Où est l’intérêt légitime du public ? Challenges a fait appel. L’affaire intéresse toute la presse, et menace le débat public. Commerce et liberté deviendront-ils antinomiques ? |
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Laurent Joffrin
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Par Pascal Riché
Publié le 06 février 2018 à 06h31
Alors qu’Emmanuel Macron se rend ce mardi en Corse, un économiste belge, Eric Dor, professeur à l’IESEG School of Management de l’Université catholique de Lille, a publié une étude sur la viabilité économique de l’île dans l’hypothèse où elle deviendrait indépendante. Selon Eric Dor, la spécialisation productive de la Corse (0,49% de la population française, 0,39% du PIB national) plaide en défaveur de l’indépendance.
Pourquoi cette étude sur la Corse ?
Avec ce qui se passe en Catalogne, certains s’interrogent sur les velléités d’indépendance d’autres régions d’Europe, comme l’Ecosse, la partie flamande de la Belgique ou la Corse. Je lisais ce matin encore une dépêche de Bloomberg s’interrogeant sur la possibilité de voir la Corse imiter la Catalogne…
Je pense qu’il est toujours bon de revenir sur terre, et de regarder les données macroéconomiques de manière dépassionnée. J’avais fait le même exercice sur la Catalogne. Il n’y a aucune démarche politique de ma part.
Vous étiez moins tranché sur la Catalogne que sur la Corse…
La Catalogne pourrait être un pays tout à fait viable. Sa spécialisation productive la place en bonne position. Elle dispose d’une excellente industrie, de bons services marchands, et est bien placée sur les hautes technologies. Le seul problème auquel elle serait confrontée, en cas d’indépendance, est lié à l’Europe : si elle sort de l’Espagne, selon l’interprétation qui est faite des traités, elle sort de l’Union monétaire et de l’Union européenne, ce qui entraînerait une disruption de ses relations commerciales internationales. Par ailleurs, les grandes banques catalanes seraient fragilisées, car leur bilan, qui est important, serait très difficile à soutenir dans un cadre étatique plus limité que le cadre espagnol.
Pour ce qui est de la Corse, son économie repose sur une spécialisation productive atypique. Avec une sur-pondération du secteur public (éducation, santé…) et une sous-pondération de l’industrie et des services marchands sophistiqués. L’agriculture est, quant à elle, largement artisanale. La construction, le tourisme, le transport et les services publics représentent environ 80% de la valeur ajoutée.
C’est une structure productive qui n’est pas favorable à l’indépendance. Le poids du secteur public implique des financements de la métropole ou de l’UE qui disparaîtraient en cas d’indépendance.
Votre étude montre que le taux de croissance de la Corse est pourtant important : près de 2% par an depuis dix ans.
Oui, il est en moyenne de 1,94%, ce qui est énorme. Mais si vous regardez dans le détail, cette croissance est largement liée au secteur public non marchand : éducation, santé, etc. Et donc, il est certain que les transferts financiers depuis la métropole ont joué un grand rôle.
Le sujet pourrait bien accaparer l’actualité sociale des mois à venir. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a dévoilé jeudi qu’un « plan de départs volontaires » pour les fonctionnaires allait être « étudié », dans le cadre des 120 000 suppressions de postes souhaitées par l’exécutif.
Cette annonce, faite avant toute concertation avec les syndicats, est inédite. Jamais, en France, le secteur public ne s’est vu proposer à si grande échelle cette modalité, très courante dans le privé. Cette dernière consiste à négocier des ruptures à l’amiable contre des indemnités de départ incitatives, mais aussi des aides à la reconversion ou encore à la création d’entreprise, tout en conservant la possibilité de toucher l’allocation-chômage.
Interrogé ce vendredi sur RTL, le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt a annoncé « un an de négociations » à venir avec les syndicats, dont certains se sont déjà montrés méfiants. Les modalités sont donc encore loin d’être fixées. Ces départs ne concerneront pas « des plans massifs » de la fonction publique, a simplement assuré Olivier Dussopt, mais des services précis, « où il y aura des restructurations », « des rapprochements » et d’éventuels « sureffectifs ». « Ce n’est pas la fin de la fonction publique, ce sont les conditions de sa pérennité véritable », a de son côté appuyé Emmanuel Macron, en déplacement en Tunisie.
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07h42 |
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La croissance française a atteint 1,9% en 2017, contre 1,1% en 2016, annonce l’InseeLa reprise se confirme en France. La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,9% en 2017, avec un quatrième trimestre dynamique (+0,6%), annonce mardi 30 janvier l’Insee. Ce chiffre, conforme aux dernières prévisions, est de loin supérieur à celui de 2016, où la croissance économique avait patiné à 1,1%. Selon l’Insee, l’accélération de l’activité en 2017 s’explique principalement par l’investissement : celui des entreprises a augmenté de 4,3%, après +3,4% en 2016, et celui des ménages a accéléré à +5,1% après +2,4% l’année d’avant. | |
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11h33 |
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La compagnie Emirates annonce la commande de 36 avions A380, un soulagement pour le programme très gros-porteur d’AirbusEmirates a annoncé, jeudi 18 janvier, la commande de 36 appareils A380, une bonne nouvelle pour la production de l’avion emblématique d’Airbus. La compagnie aérienne Emirates a annoncé un accord d’un montant catalogue de 16 milliards de dollars (environ 13 milliards d’euros), avec 20 commandes fermes et 16 commandes en option. L’entreprise avait averti en début de semaine qu’un absence d’accord avec Emirates pourrait entraîner un arrêt de la production d’A380. Le géant des airs, plus gros avion commercial au monde avec une capacité maximum de 853 sièges, a fêté en 2017 les 10 ans de son premier vol commercial, mais il a peiné ces derniers mois à trouver de nouveaux clients. | |
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09h05 |
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« Il n’y aura pas de nouvel impôt pendant le quinquennat », y compris pour compenser la taxe d’habitation, promet Bruno Le Maire« Il n’y aura pas de nouvel impôt pendant le quinquennat » : c’est l’engagement pris par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, vendredi 12 janvier sur RMC et BFMTV. Une réaction au couac de la veille. Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, avait évoqué la création d’« un impôt plus juste » qui compenserait la disparition de la taxe d’habitation, avant de faire marche arrière. | |
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AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Les réformes fiscales engagées par le gouvernement auront un effet direct sur votre pouvoir d’achat en 2018. Les retraités seront les grands perdants de ces changements.
Bercy s’autocongratule. Lors du dernier relevé de compteurs, fin 2017, le simulateur de pouvoir d’achat mis en ligne par le ministère de l’Economie a battu des records de fréquentation. « 400 000 personnes s’en sont déjà servies », se félicite-t-on au cabinet du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. Il faut avouer que cet outil est assez utile. Après avoir entré quelques informations fiscales, il vous permet de calculer l’impact des réformes sur votre pouvoir d’achat.
Mais attention ! Le site -et la communication gouvernementale- s’arrange un peu avec la réalité. Aucune trace par exemple des conséquences sur votre portefeuille de ces « impôts déguisés », comme la hausse des prix du tabac, du gazole et du gaz. Autre défaut du simulateur : il affiche l’impact des réformes jusqu’à 2020, lorsqu’elles seront complètement opérationnelles. Mais gare aux écrans de fumée : en 2018, il faudra d’abord se serrer la ceinture.
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Dans une étude récente, l’Insee prévoit en effet une lourde perte de pouvoir d’achat pour les Français, notamment au 1er trimestre 2018. Avant de profiter des réformes favorables à vos économies (suppression d’un tiers de la taxe d’habitation, baisse des cotisations salariales…), les mesures fiscales d’Emmanuel Macron grèveront votre pouvoir d’achat, de 0,7 point par rapport au dernier trimestre 2017. Et au global en 2018, il sera raboté de 0,3 % par rapport à l’an dernier. A l’Elysée, on a évidemment peu apprécié la note de l’Insee. « Certaines recettes qui favoriseront le pouvoir d’achat, comme la compensation de la CSG pour les fonctionnaires, n’ont pas été prises en compte », déplore un fiscaliste.
Pour y voir plus clair entre la note inquiétante de l’Insee et la communication optimiste de Bercy, nous avons demandé à la Fondation Concorde -un think-tank libéral – de passer au crible quatre profils de ménages pour connaître leurs gains et/ou pertes de pouvoir d’achat tout au long de la première année. Verdict : les retraités qui touchent une pension de près de 1 500 euros brut vont pleurer et les riches vont sourire. Mais cela va se faire par à-coups, au fil des mois, l’ensemble des réformes fiscales entrant en vigueur progressivement.
Ce mois-ci, cela va faire mal. Car la CSG augmente pour tout le monde de 1,7 point. Les retraités, remontés, l’ont déjà bien senti en découvrant leur pension. Cette hausse est d’autant plus douloureuse pour eux que, contrairement aux actifs, ils ne bénéficient d’aucune compensation. Les travailleurs, eux, verront baisser leurs cotisations salariales (chômage et maladie). Donc, dès janvier, ils grappilleront quelques euros sur leur feuille de paie ! Mais qu’ils ne se réjouissent pas trop vite, puisque leur budget gaz et gazole est d’ores et déjà alourdi. Et, en mars, ce sera celui du tabac, dont les prix vont augmenter, qui fera tousser les fumeurs.
Mais, en octobre, les travailleurs tiendront vraiment leur revanche ! Car les cotisations salariales continuent de baisser, provoquant un gain de pouvoir d’achat significatif. Fin 2018, quand les deux baisses de cotisations salariales se seront cumulées, un salarié au smic aura empoché près de 140 € supplémentaires. Les années suivantes, le gain sur la feuille de paie avoisinera 270 €. Et plus on monte dans l’échelle des salaires, plus le gain sera important.
Enfin, il faudra attendre novembre pour bénéficier de la suppression d’un tiers de la taxe d’habitation. Pour les retraités — modestes —, ce sera la seule mesure favorable. Cependant, ils seront environ 80 %, tout comme l’ensemble des Français, à profiter de ce coup de pouce financier. Il faudra patienter jusqu’en 2020 pour que la taxe d’habitation disparaisse intégralement.
D’ici là, les grosses fortunes récolteront toute l’année les cadeaux de Noël du président. Grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF), transformé en superimpôt immobilier (IFI), et à la mise en place d’une taxation unique à 30 % sur les revenus du capital (flat tax), les très riches tireront davantage profit de leurs dividendes, de leurs cessions d’actions ou encore de leurs plus-values immobilières.
Elle vient d’être nommée directrice des études à la Fondation Concorde, un think-tank libéral. Virginie Pradel, avocate fiscaliste, analyse l’impact des réformes fiscales d’Emmanuel Macron.
Certaines critiques assuraient que les mesures favorisaient nettement les plus riches. Qu’en pensez-vous ?
Virginie Pradel. Ce n’est pas faux. Les réformes vont clairement bénéficier à ceux qui ont des revenus mobiliers et un salaire élevé. Plus vous gagnez et plus la baisse des cotisations salariales est avantageuse. Mais le grand gagnant de 2018 est à coup sûr un gros détenteur d’actions et d’obligations, qui sera nettement moins taxé sur ses dividendes.
Et qui sont les perdants ?
Tous les autres ! Plus précisément, les ménages vont certes grappiller un peu de pouvoir d’achat avec la baisse des cotisations salariales et la suppression d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des Français. Mais en 2018, pour y gagner vraiment, il ne faut ni fumer, ni se chauffer au gaz, ni rouler au gazole, ni être retraité. Cela réduit considérablement les possibilités d’un réel gain à la fin de l’année.
Lorsque les réformes seront complètement entrées en vigueur, en 2019 puis 2020, les gains de pouvoir d’achat ne vont-ils pas augmenter pour les ménages ?
Oui, sur le papier. Mais gare aux mauvaises surprises. Je crains que la CSG n’augmente encore dans le futur. Cela pourrait par exemple être une piste pour financer une partie de la réforme de l’assurance chômag