Archive pour la catégorie 'Economie'

Cruel dilemme………………………..(20/11/2017)

Remaniement

Touchera ou touchera pas aux casquettes de «Casta» ?

Par Nathalie Raulin — 19 novembre 2017 à 19:26
Christophe Castaner, Edouard Philippe et Gérard Collomb, samedi au congrès de La République en marche à Lyon.Zoom
Christophe Castaner, Edouard Philippe et Gérard Collomb, samedi au congrès de La République en marche à Lyon. Photo Bruno Ansellem pour Libération

Propulsé presque contre sa volonté à la tête de LREM, Christophe Castaner devrait savoir ce lundi si Macron le garde au gouvernement malgré la polémique sur son cumul de postes.

Pour la troisième fois depuis sa victoire élyséenne, Macron va retoucher son dispositif gouvernemental. L’Elysée doit dévoiler ce lundi l’ampleur des changements décidés. S’agira-t-il d’un ajustement cosmétique, comme l’espèrent quelques fidèles du Président, ou d’un remaniement plus conséquent ?

Ce week-end, la macronie se perdait en conjectures, suspendue à la fumée blanche du Château. Lequel s’astreignait au silence, par formalisme mais pas seulement : quel que soit l’arbitrage ultime, il s’agit pour l’Elysée de minimiser autant que faire se peut la portée d’un choix qui, en creux, en dira long sur la personnalité du Président. Depuis l’élection sans surprise de Castaner à la tête de LREM samedi – il était le seul candidat -, le compte à rebours est enclenché. A minima, celui qui va désormais «incarner» le parti présidentiel – et qui, à ce titre, est reçu ce lundi par Macron pour discuter des élections européennes de 2019 – va devoir renoncer à sa fonction de porte-parole du gouvernement.

Suspense. Cet abandon-là est acté de longue date, même si l’identité de son remplaçant fait toujours débat. Porte-parole de Macron durant la présidentielle, l’actuel secrétaire d’Etat à Bercy, Benjamin Griveaux, a le profil de l’emploi. Mais aussi des ennemis bien placés en macronie qui lui préféreraient le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie. Architecte du parti et fidèle lieutenant du Président, ce dernier ne court cependant pas après le job : même s’il prend désormais des cours de média training, l’ex-directeur de cabinet adjoint de Macron à Bercy goûte peu les projecteurs. De son côté, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, pousse le secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, ancien comme lui de LR. Sans grand écho.

Le vrai suspense est ailleurs. Car l’Elysée pourrait ne pas se contenter de réattribuer le porte-parolat. L’autre casquette de Castaner, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, est aussi dans la balance. Au grand dam de l’intéressé : quand, lors d’un dîner privé le 23 octobre, Macron lui avait demandé de prendre les rênes du parti, Castaner, peu enthousiasmé par la perspective, s’était fait violence. Et avait obtenu une contrepartie implicite : conserver sa place dans l’équipe d’Edouard Philippe.

Samedi, c’est pourtant au comble du stress que le secrétaire d’Etat monte à la tribune pour clôturer le conseil de LREM. Des intentions ultimes de Macron, le nouveau patron du parti présidentiel ne sait toujours rien. «Le cabinet de « Casta » est sur des charbons ardents, confiait samedi un proche du chef de l’Etat. Le Président doit l’appeler ce soir.»

C’est que la possible double casquette de Castaner (patron de parti et représentant de l’exécutif au Parlement) fait jaser. L’opposition parlementaire, tous camps confondus, est montée au créneau pour dire son «indignation» devant ce «mélange des genres».

Parole. Les marcheurs eux-mêmes ne sont pas insensibles à la polémique – même si c’est pour d’autres raisons. «Castaner doit consacrer tout son temps à ce parti, estime la députée (ex-EELV) Barbara Pompili. S’il lui reste du temps pour exercer son job au gouvernement, très bien. Mais moi, je ne vois pas comment on fait !» Ami et compagnon de route du candidat Macron, Patrick Toulmet, le président de la chambre des métiers de Seine-Saint-Denis, trouve aussi ce cumul «compliqué». Même s’il fait un «formidable ministre des Relations avec le Parlement», dixit le porte-parole des députés LREM, l’affaire fait désordre s’agissant d’une mandature placée sous le signe de la «rénovation des pratiques politiques».

Si chez les marcheurs comme au gouvernement, beaucoup, à l’instar de Denormandie, disent «ne pas voir le problème» et privilégier «l’efficacité», le sujet est sur la table. Et Macron dans la seringue, obligé de trancher entre parole donnée et sagesse politique. De ce dilemme, «Casta» pourrait ne pas sortir gagnant. Avec, à la clé, un possible vrai remaniement.

Nathalie Raulin

Publié dans:Economie, Politique |on 20 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

La lettre de Lautent Joffrin………………(20/11/2017)

Editorial

Morsure

Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération — 19 novembre 2017 à 19:36
Le 12 octobre, Emmanuel Macron reçoit Philippe Martinez.Zoom
Le 12 octobre, Emmanuel Macron reçoit Philippe Martinez. Photo Laurent Troude

ÉditoC’est la morsure du réel. Jusqu’ici, le débat sur l’indemnisation des salariés abusivement licenciés avait quelque chose de théorique. On dissertait sur le «frein à l’embauche» que représentait l’incertitude d’une procédure prud’homale où une petite entreprise pouvait se retrouver condamnée à verser une somme qui obérait sa trésorerie. Les opposants au plafonnement des indemnités objectaient la nécessaire protection des travailleurs congédiés et le principe de réparation intégrale du préjudice qui est à la base des jugements des prud’hommes dans ce domaine.

A lire aussi «Avec la mise en place des barèmes, on mettrait un ordinateur ce serait pareil»

Maintenant que la mesure est sur le point d’entrer en vigueur, on s’intéresse à ses conséquences concrètes. Une meilleure visibilité pour l’employeur ? A coup sûr. Le plafonnement, par définition, réduit l’incertitude. Une incitation à l’embauche ? Difficile à établir. Il faudrait pouvoir comparer le comportement de la même entreprise dans les deux cas de figure, ce qui est presque impossible tant les conditions économiques sont mouvantes dans le temps. C’est plus une affaire de croyance. Les libéraux jugent les indemnités dissuasives pour les employeurs ; les sociaux-démocrates n’y croient guère et estiment que l’embauche dépend bien plus de l’activité anticipée par le chef d’entreprise. Si celui-ci prévoit un accroissement de chiffre d’affaires, il embauche. Sinon il s’abstient. Le barème des indemnités entre pour très peu dans ses calculs. En revanche la différence entre les deux versions de la législation est immédiatement perceptible pour le salarié.

Notre enquête montre que pour les travailleurs âgés ou pour ceux qui n’ont qu’une faible ancienneté, la différence se compte en milliers d’euros – peu de choses pour l’entreprise, beaucoup pour la personne mise à la porte. Elle ampute d’autant le petit matelas que se constitue le salarié licencié à l’occasion de son départ et qui lui permet de tenir financièrement jusqu’à ce qu’il retrouve un emploi. La réforme risque même, selon les syndicats, de faire du licenciement abusif, dont l’indemnisation est désormais limitée, un mode de gestion courant de la masse salariale, auquel des patrons peu scrupuleux pourraient avoir recours systématiquement, fragilisant d’autant la situation de leurs salariés.

Ce qui renvoie à la question de fond : pour augmenter l’emploi, faut-il réduire les droits des travailleurs ? Muriel Pénicaud a tranché : c’est oui. Tant pis pour les licenciés…

Laurent Joffrin Directeur de la publication de Libération

Publié dans:Economie, Politique |on 20 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Cocorico………………………………(15/11/2017)

Publié dans:Economie |on 15 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Curieux…………………………(07/11/2017)

Actualités > Politique > Les députés votent dans l’urgence la surtaxe exceptionnelle sur les grandes sociétés
Les députés votent dans l’urgence la surtaxe exceptionnelle sur les grandes sociétés

L’Assemblée nationale, séance de questions au gouvernement le 1er novembre 2017 (CHAMUSSY/SIPA )
L’Assemblée a voté lundi soir une surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises pour compenser le manque à gagner de 10 milliards d’euros dû à la censure de la taxe sur les dividendes.
L’ObsPublié le 07 novembre 2017 à 10h19

 
Bruno Le Maire en est encore tout chose. Après le vote dans l’urgence lundi 6 novembre dans la soirée à l’Assemblée de la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises pour compenser en partie le manque à gagner de 10 milliards d’euros dû à la censure de la taxe sur les dividendes, le ministre de l’Economie a salué une « bonne décision, aussi difficile soit-elle », qui permettra selon lui de « solder les reliquats du passé ». Mais cet homme de droite qui ne jure que par les baisses d’impôt a aussi reconnu ne pas passer « le meilleur des lundis ».
Avec cette surtaxe, l’ex-LR Bruno Le Maire a assuré notamment le maintien de la réduction du déficit sous le seuil des 3%, afin que la France ne soit plus le dernier pays de la zone euro, avec l’Espagne, en procédure pour déficit excessif.
Le dispositif a été élaboré après l’invalidation par le Conseil constitutionnel début octobre de la taxe sur les dividendes, introduite en 2012, ce qui a contraint l’Etat à rembourser 10 milliards d’euros, principalement aux grandes entreprises.
Une taxe à 5,4 milliards
Au lieu du taux normal de 33,3%, les bénéfices des 320 plus grands groupes, réalisant plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, seront taxés à 38,3%, et même à 43,3% pour ceux dont l’activité dépassera 3 milliards d’euros cette année. Avec l’aval gouvernemental, le rapporteur général Joël Giraud a fait adopter un « lissage » de ces taux.
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Le rendement de la surtaxe est estimé à 5,4 milliards d’euros, dont 4,8 versés en acompte avant fin décembre. Le solde de la facture, environ 5 milliards, sera supporté par l’Etat, portant le déficit budgétaire en 2018 de 2,6 à 2,8%.
Communistes et « insoumis » ont tenté de faire rejeter le texte, dénonçant notamment 5 milliards « supportés par les Français ».
Fabien Roussel (PCF) a dénoncé un « parfum de scandale » prenant « un nouveau relief » à l’aune des « Paradise Papers » dans lequel les entreprises concernées seront « peut-être citées ». Son groupe a échoué à pérenniser la surtaxe.
« Le mammouth financier ne mérite pas que la Nation paye encore pour l’engraisser un peu plus », a lancé l’ »insoumis » Eric Coquerel, proposant vainement, comme le PCF, de financer les 5 milliards en reportant la suppression de l’ISF notamment.
« T’as voulu voir la baisse et on a vu la hausse »
Le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR) a critiqué la « précipitation » de l’exécutif et une forme de « théâtralisation fiscale ».
Plusieurs LR et « constructifsc ont déploré une augmentation d’impôt sur les sociétés, Charles de Courson lançant « vous faites du Brel : t’as voulu voir la baisse et on a vu la hausse ». D’autres députés ont jugé « inéquitable » une surtaxe pénalisant par exemple les groupes bancaires mutualistes, le ministre répondant que le gouvernement est « en discussion pour voir comment compenser ».
La « taxe à 3% », prélevée sur les dividendes distribués par les entreprises, avait été partiellement retoquée en mai par la Cour de justice de l’Union européenne. Celle-ci avait estimé contraire au droit européen que la France l’applique aux dividendes perçus d’une filiale établie dans un autre pays de l’UE, pouvant y avoir déjà été imposés.
D’autres dividendes pouvaient rester assujettis à ce prélèvement, instauré par François Hollande en 2012 pour compenser une perte de recettes due déjà à la censure européenne d’une précédente taxe. Mais le Conseil constitutionnel y a vu une atteinte au « principe d’égalité ».
Règlement de comptes
L’affaire a tourné au règlement de comptes politique, notamment entre l’actuel gouvernement et l’ancienne majorité.
Bruno Le Maire a même parlé de « scandale d’Etat » et a saisi l’Inspection générale des finances (IGF), qui doit rendre un rapport sur les responsabilités vendredi. En défense, les socialistes ont plaidé notamment qu’en 2012 « toutes les analyses concluaient à la conformité au droit communautaire ».
Et plusieurs orateurs ont rappelé que le secrétaire général adjoint de l’Elysée chargé alors de l’économie s’appelait… Emmanuel Macron.
(Avec AFP)

L’Obs
Journaliste

Publié dans:Economie |on 7 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Banques : ce qui nous attend………………..(03/11/2017)

Plus de services, des tarifs cassés… la révolution bancaire qui s’annonce pour janvier

logo de Capital Capital

Jean-Jacques ManceauIl y a 14 minutes
Plus de services, des tarifs cassés... la révolution bancaire qui s’annonce pour janviert© Photographer is my life./Getty Images Plus de services, des tarifs cassés… la révolution bancaire qui s’annonce pour janviert 

Orange Bank n’est pas la seule angoisse des banques traditionnelles. Le 13 janvier, l’application de la directive européenne DSP2 obligera les établissements financiers à partager les données de leurs clients avec des opérateurs tiers. Une très mauvaise nouvelle pour les acteurs historiques. Mais aussi la perspective de nouveaux services et d’économies pour les consommateurs comme nous l’explique Jean-Jacques Manceau, expert en finances personnelles et auteur du blog My Little Money.

Dans les banques aujourd’hui, le véritable trésor de guerre ce n’est pas seulement votre épargne mais aussi vos données personnelles. Les établissements bancaires savent quasiment tout sur vous : votre salaire, votre situation familiale, votre patrimoine, vos passions, vos projets, vos hobbies. Elles savent où vous partez en vacances, où vous faites vos courses, si vous mangez japonais ou au MacDo.

Un trésor qu’elles n’ont donc pas vraiment envie de partager. Mais à partir de janvier 2018, une directive européenne, baptisée DSP2, va pourtant les obliger à ouvrir leurs coffres. À laisser n’importe quel prestataire accéder aux données de votre compte, de manière sécurisée et en temps réel. À condition d’obtenir votre autorisation, évidemment. Une aubaine pour les start-up de la finance qui ont développé des modèles alternatifs de services et de placements optimisés à moindre coût.

Ces fintechs pourront donc vous proposer les mêmes services que votre banque mais moins chers. Mieux, elles pourront compléter l’offre avec des produits et services à forte valeur ajoutée, notamment sur votre mobile. À travers leurs apps, les fintechs offrent souvent une expérience agréable et fluide — un point sur lequel les banques traditionnelles ont encore du progrès à faire. C’est peu de le dire !

Le résultat le plus concret va donc être un éclatement de la relation bancaire. Un “dégroupage” qui aura le même effet que celui opéré dans les télécoms. Les clients vont pouvoir choisir le meilleur prestataire pour chaque besoin. Et à terme faire baisser les prix des prestations. C’est la fin du monopole bancaire qui est en jeu. Rien de moins ! Le risque pour les banques de réseau est de se transformer en simple teneur de compte. Car de très nombreux “initiateurs de paiement” devraient voir le jour. Et pour ceux qui ne veulent pas se « disperser », des agrégateurs de services tels que Linxo ou Bankin se chargeront même de vous proposer une “suite complète de services”. En fonction de votre profil et de vos envies.

DSP2 va donc faciliter l’accès pour tous à de très nombreux services originaux. Vous voyagez beaucoup à l’étranger ? Revolut vous propose par exemple de profiter d’une carte de crédit MasterCard gratuite, utilisable partout dans le monde, et de transférer de l’argent sur n’importe quel compte bancaire et dans n’importe quelle devise, gratuitement.

Besoin urgent de cash en devise étrangère ? PayTop vous apporte le liquide à domicile. Vous voulez réduire votre budget assurance ? Wilov module le prix de l’assurance selon l’usage réel que vous faîtes de votre véhicule, et ce, 100% en ligne et sans engagement. Vous voulez doper votre Livret A ? Raisin (pour “Raise your interest”) vous propose de souscrire des comptes à terme dans des banques d’autres pays européens, et prévoit à l’avenir d’élargir son offre aux livrets d’épargne.

Mais le secteur qui va littéralement exploser est celui du coaching financier. Les “robo-advisors” (robots conseillers) conçus pour aider les Français à mieux épargner, à défiscaliser ou à investir, déferlent en France, poussés par des starts-up comme WeSave, Advize, Yomoni, Fundshop, Marie Quantier, Finensemble, etc. L’automatisation des stratégies de placement et d’investissement permet de bénéficier de bonnes prestations à tarifs discount. Ils vont remplacer très vite les conseillers bancaires dont la compétence laisse souvent à désirer.

Dans le domaine de l’immobilier, la concurrence est déjà rude. Elle va se durcir. En janvier 2018, les emprunteurs pourront renégocier l’assurance de leur prêt immobilier. Une aubaine pour les courtiers qui pourront chaque année vous proposer un tarif inférieur à celui de l’année précédente. Car plus vous avancez dans le remboursement de votre prêt, plus vous réduisez votre risque de crédit ! Et donc votre prime de risque.

Pour les banques, l’arrivée de DSP2 est un véritable big bang. Elles mettent donc tout en œuvre pour en limiter sa portée, en poussant le législateur à interdire le Web scraping, une technique sauvage d’extraction des données des sites web opéré par un robot, au profit d’interface dédiée, les API dans le jargon. La bataille s’annonce épique.

Par Jean-Jacques Manceau, auteur du blog My Little Money, consacré à l’actualité des finances personnelles, de l’immobilier, de la banque et de l’assurance.

Publié dans:Economie |on 3 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Joli tour de passe-passe……………….(01/11/2017)

Le gouvernement prêt au «blitz» budgétaire

logo de Liberation Liberation

Lilian AlemagnaIl y a 1 heure

Présenté en conseil des ministres ce jeudi, le collectif budgétaire instaure une «surtaxe exceptionnelle» d’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises pour régler une ardoise de 10 milliards d’euros aux… grandes entreprises.

Bruno Le Maiire, mardi à l'Assemblée nationale.© LIONEL BONAVENTURE Bruno Le Maiire, mardi à l’Assemblée nationale.«Blitz». C’est le surnom en vogue à Bercy du projet de loi de finances rectificatives (PLFR) «éclair» examiné ce jeudi en Conseil des ministres. Dans ce texte, se trouve la solution de remplacement à la taxe de 3% sur les dividendes des grands groupes, retoquée début octobre par le Conseil constitutionnel. L’Assemblée nationale a pourtant voté il y a une semaine le volet «recettes» du projet de loi de finances pour 2018 et examine en ce moment la partie «dépenses», l’exécutif insère malgré tout ce collectif budgétaire en urgence : examen en commission des finances jeudi et vendredi, débats dans l’hémicycle lundi. «C’est de la communication, critique le président (LR) de la commission des finances, Eric Woerth. Le gouvernement aurait très bien pu attendre le collectif déjà prévu en fin d’année.»«Il y a beaucoup de précipitation. On aurait pu prendre plus de temps pour en discuter», estime également le communiste Fabien Roussel, député du Nord. «Si on ne veut pas dévisser budgétairement, il fallait faire au plus vite, défend de son côté Stanislas Guérini, député La République en marche (LREM). On peut toujours négocier avec Bruxelles mais il vaut mieux ne pas essayer de jouer avec les règles comptables.»

Sur un sujet devenu objet de polémique entre cette majorité et la précédente, l’exécutif veut boucler au plus vite le jeu de construction budgétaire permettant de couvrir les 10 milliards d’euros que va coûter le remboursement de la taxe sur les dividendes. Une bonne moitié a déjà été provisionnée dans le cadre du projet de loi de programmation des finances publiques 2018-2022, adopté la semaine dernière par l’Assemblée. Provisionner plus de 5 milliards d’euros sur le quinquennat pour rembourser les grands groupes : la solution fait hurler à gauche. «Les Français vont rembourser les championnes d’Europe de distribution de dividendes ! 200 milliards d’euros en quatre ans !» dénonce Roussel. Restait donc pour Bercy à trouver une solution pour l’autre moitié. L’exécutif a finalement opté pour une «surtaxe exceptionnelle» appliquée à l’impôt sur les sociétés, «uniquement [sur] les plus grosses entreprises, celles qui ont plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires», a précisé mardi soir sur France 2 Bruno Le Maire. «C’est 300 entreprises sur des millions d’entreprises françaises», a souligné le ministre de l’Economie et des Finances, qui verront donc leur taux d’impôt sur les sociétés augmenter pour une année.

Injustice pour certaines entreprises

Ainsi, pour celles qui réalisent 1 à 3 milliards d’euros de chiffres d’affaires, ce taux passera de 33% à 38%. Celles situées au-dessus de 3 milliards se verront appliquer un taux de 45%. «J’ai conscience que je leur demande un effort considérable, a poursuivi Le Maire sur France 2. Je fais appel à leur sens civique. Ce sont des entreprises qui se portent bien, qui ont de bons résultats. Je leur demande une contribution exceptionnelle.» De quoi mécontenter ses ex-compagnons de droite : «L’Etat se paie sur les entreprises qui ont subi cette erreur», dénonce Woerth. D’autant qu’avec cette solution, celles qui avaient beaucoup distribué de dividendes entre 2012 et 2017 bénéficieront de remboursements qui viendront compenser – voir plus – cette surtaxe temporaire. En revanche, d’autres qui avaient fait le choix d’investir ou avaient réalisé très peu (ou pas) de bénéfices auront à payer, comme les autres, ce taux rehaussé sans grandes compensations de l’Etat. «Oui, des entreprises seront contributrices nettes et d’autres bénéficiaires. C’était inévitable, en convient Guérini dans les rangs LREM. Cette solution était la meilleure dans le champ des possibles.»

Droite et gauche en proposent d’autres. Les premiers aimeraient épargner ces entreprises et voir l’Etat se serrer davantage la ceinture. «C’est difficile, mais l’Etat devrait assumer, dit Woerth. La croissance s’installe, l’Etat va avoir des recettes supplémentaires, il peut aussi décider d’un plan d’économies.» A gauche, les communistes ont une solution toute trouvée pour rembourser ces grandes entreprises : «Ne pas mettre en place le prélèvement forfaitaire unique de 30% sur les revenus du capital pendant trois ans et décider d’un moratoire sur la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune», propose Roussel. Interrogé, justement, mardi soir sur la possibilité de reporter ces réformes qui coûteront 4,5 milliards d’euros en 2018 et 5 milliards en 2019, Le Maire a déjà répondu : «Non.»

 

Publié dans:Economie |on 1 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Ce qui nous attend…………………(31/10/2017)

Le budget de la Sécu prévoit 395 milliards d’euros de dépenses pour le régime général et le Fonds de solidarité vieillesse. Son déficit devrait être réduit à 2,2 milliards d’euros en 2018, avec même un léger excédent de 1,2 milliard pour le régime général.

  • Hausse de la CSG et baisse des cotisations

Principale mesure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la contribution sociale généralisée (CSG) augmentera de 1,7 point le 1er janvier. Cette hausse sera plus que compensée par une baisse de 3,15 points des cotisations sociales (chômage et maladie). Les salariés du secteur privé y gagneront. Les retraités et les fonctionnaires seront davantage mis à contribution.

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Impôts, CSG, ISF… les gagnants et les perdants du budget 2018

La baisse des cotisations pour les employeurs sera pérennisée et succédera au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) du quinquennat Hollande.

  • Un décalage pour les retraites

La revalorisation des pensions de retraites, qui a lieu annuellement au mois d’octobre, est reportée au mois de janvier 2019 – si hausse il y a, ce qui dépendra notamment de l’inflation.

  • Forte hausse du minimum vieillesse

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), actuellement à 803 euros par mois pour une personne seule, sera augmentée de 100 euros par mois. Une hausse en trois étapes : +30 euros en avril 2018, +35 euros au 1er janvier 2019 et +35 euros en janvier 2020. 550.000 personnes en bénéficieront.

  • Les cigarettes à 10 euros

Le prix du paquet de cigarette va augmenter progressivement. Il prendra 1 euro de plus dès mars 2018, puis 50 centimes en avril et novembre 2019 ainsi qu’en avril 2020, et enfin 40 centimes en novembre 2020. En trois ans, il atteindra ainsi un prix de 10 euros.

La Corse aussi est concernée. Le prix du tabac sera progressivement aligné sur celui du continent d’ici à 2021.

  • Une nouvelle taxe sur les sodas

La « taxe soda » sera désormais indexée sur le taux de sucre, ceci afin de mieux lutter contre l’obésité. Elle pourra atteindre jusqu’à 20 euros pour un hectolitre, contre 7,53 euros aujourd’hui.

Les députés votent une « taxe soda » qui traque le sucre gramme par gramme

  • 11 vaccins obligatoires

Pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018, onze vaccins seront obligatoires, contre trois actuellement. A la diphtérie, au tétanos et à la poliomyélite, s’ajoutent coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque et méningocoque C.

11 vaccins obligatoires pour les enfants : ce que ça change concrètement

  • Pas de tiers payant obligatoire

Les patients devront continuer à avancer les dépenses : la généralisation du tiers payant obligatoire, votée sous le précédent quinquennat et qui devait entrer en vigueur le 30 novembre, est reportée. Un nouveau calendrier devrait être présenté au printemps.

Tiers payant généralisé : les patients attendront

  • Hausse du forfait hospitalier

Le forfait hospitalier augmentera de 2 euros par jour pour passer à 20 euros (15 euros en psychiatrie). Une dépense qui se répercutera sur les mutuelles.

  • Aide aux familles modestes

Hausse de 6 euros de l’allocation de soutien familial (ASF), qui complète le revenu des parents isolés ne percevant pas de pension alimentaire, à compter du 1er avril 2018.

Hausse de 16,80 euros du complément familial majoré, versé mensuellement aux familles nombreuses modestes, également à partir du 1er avril 2018.

La prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) sera réduite. Elle sera alignée sur le complément familial, dont le montant et les conditions de ressources sont plus bas. Sont concernés les enfants nés ou adoptés à partir du 1er avril 2018.

Pour les familles monoparentales, le complément libre choix du mode de garde (CMG, une aide à la garde d’enfants), verra son plafond revalorisé de 30% au 1er octobre 2018.

Les primes de naissance et d’adoption sont « dégelées » afin de suivre l’inflation.

  • Le RSI entre dans une période de transition

Pour les artisans, commerçants et libéraux, le RSI (régime social des indépendants) sera progressivement supprimé et rejoindra le régime général à partir du 1er janvier 2018. La phase transitoire durera deux ans et devrait comporter deux baisses de cotisations sociales. A compter du 1er janvier 2019, les créateurs et repreneurs d’entreprises bénéficieront, sous conditions de ressources, d’une « année blanche » de cotisations sociales.

L'Obs

L’Obs

Journaliste

Publié dans:Economie |on 31 octobre, 2017 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin………….(26/10/2017)

Libération 26 octobre 2017
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

Wauquiez par la racine

L’élection probable de Laurent Wauquiez à la tête du parti LR marquera une rupture historique. De discours en discours, notamment dans celui qu’il a prononcé mercredi soir, se dessine un projet politique inédit à droite, différent des trois courants qu’on avait traditionnellement identifiés : légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Cette fois, c’est une droite identitaire, distincte de l’extrême droite sur le plan des appareils, mais qui reprend en les édulcorant à peine, les thèmes de prédilection du Front national.

Macron, dit Wauquiez, est un membre des élites mondialisées, qui veut adapter la France à la nouvelle donne planétaire. Pas faux. Mais pour cette raison, Wauquiez n’hésite pas à mettre en doute sa qualité de bon français, en se posant en défenseur de la vraie France, populaire, traditionnelle, enracinée, et méprisée par les élites en question. Ce qui nous renvoie pour le coup directement à la rhétorique nationaliste des années 30. La mise en cause insidieuse ou brutale du patriotisme de l’adversaire est l’une des figures de style les plus prisées des idéologues de cette époque, de Maurras à Doriot, de Bainville à Pétain.

Wauquiez n’est pas un fasciste, ni un monarchiste, ni un héritier de la collaboration, à la différence de certains idéologues du FN regroupés autour de Jean-Marie Le Pen. Mais la ressemblance des discours a quelque chose de troublant. On dira que Nicolas Sarkozy avait ouvert la voie et la comparaison entre les deux leaders révèle nombre de similitudes dans les envolées oratoires, la gestuelle et la thématique. Mais Sarkozy, dans un de ses plus importants discours, se présentait comme un «sang-mêlé», et n’hésitait pas à se référer à Mendès France ou à Jaurès, même si c’était avec une sincérité douteuse. Wauquiez s’est débarrassé de ces oripeaux. Marine Le Pen ne s’y trompe pas, déclarant ce jeudi matin que Wauquiez lui a piqué ses idées

Wauquiez une fois intronisé, la droite française aura changé de nature, répudiant sans le dire le gaullisme ouvert sur le monde, les tolérances de la droite libérale, la modération des radicaux ou des démocrates-chrétiens. Appuyé sur le travail de sape effectué depuis quinze ans par les publicistes de l’enracinement, Zemmour, Finkielkraut, Polony, Onfray et quelques autres, un troisième parti populiste est en gestation, après le populisme de gauche de Mélenchon et le populisme d’extrême droite des Le Pen. Voilà qui n’est certainement pas une bonne nouvelle.

Et aussi

• L’opposition, quoique pour des motifs différents, est unanime pour condamner la hausse de la CSG qui touche principalement les retraités plus aisés que les autres. L’opposition a pour fonction de s’opposer. Mais la vérité oblige à dire que les retraités d’aujourd’hui, dans les classes moyennes et supérieures, ont un niveau de vie inédit dans l’histoire française, souvent supérieur à celui des salariés en exercice. Il faut le reconnaître, même si cela ne fait pas plaisir : la mesure gouvernementale n’est pas illogique.

Laurent Joffrin
Publié dans:Economie, Politique |on 26 octobre, 2017 |Pas de commentaires »

La « flat tax »……………………………….(20/10/2017)

 

« Cadeau aux riches » : ce que change la « flat tax » adoptée par les députés sur les placements et l’épargne

"Cadeau aux riches" : ce que change la "flat tax" adoptée par les députés sur les placements et l'épargne
Bruno Le Maire, le 17 octobre à l’Assemblée. (PATRICK KOVARIK/AFP)

Un prélèvement forfaitaire unique de 30% est mis en place pour les revenus du capital. Non sans controverse.

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L’Assemblée nationale a donc donné son feu vert jeudi soir à la « flat tax » de 30% sur les revenus du capital, non sans plusieurs passes d’armes et incidents de séance au sujet de cette mesure présentée comme un « cadeau aux riches » par la gauche.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a défendu cette disposition, l’une des plus controversées du budget 2018, comme étant « sans aucun doute la vraie révolution fiscale de ce projet de loi de finances et probablement ce qui améliorera le plus le financement, la croissance et l’emploi dans notre pays ».

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En fait de « flat tax », il faut parler officiellement du « prélèvement forfaitaire unique » (PFU). En clair, une taxe de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) sera mise en place sur les revenus mobiliers, à l’exception du Livret A, du PEA (épargne en actions) et certains contrats d’assurance vie (moins de 150.000 euros gardés plus de huit ans).

Cette mesure coûtera environ 1,3 milliard d’euros aux finances publiques en 2018 et 1,9 milliard en 2019, selon Bercy. Un chiffre sous-évalué, selon l’OFCE, qui évoque un impact de 4 milliards d’euros.

Publié dans:Economie |on 20 octobre, 2017 |Pas de commentaires »

Chiche…………………………….(19/10/2017)

Publié dans:Economie |on 19 octobre, 2017 |Pas de commentaires »
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