Est ce possible ? (31/08/2017)

Avidité
Par contre, les perspectives s’annoncent moins réjouissantes pour les retraites versées par les régimes complémentaires Agirc et Arrco, qui doivent être revalorisées le 1er novembre. Les règles de ces régimes, définies par les partenaires sociaux, prévoient en effet une indexation sur l’inflation, moins un point. Vu le niveau d’augmentation des prix, ces pensions risquent donc d’être de nouveau gelées cette année, comme c’est déjà le cas depuis… 2013 !
La majeure partie des retraités doit aussi s’attendre à une autre mauvaise nouvelle en janvier prochain, avec la hausse de 1,7 point de la CSG. Si celle-ci épargnera les plus modestes, c’est-à-dire ceux bénéficiant d’un taux réduit ou d’une exonération de CSG, les autres, soit environ 60% des retraités, subiront de plein fouet la hausse de cette taxe
PARIS, 22 août (Reuters) - François Hollande est sorti de sa réserve, mardi, pour mettre en garde son successeur à l'Elysée contre les risques d'une trop grande flexibilisation du marché du travail, qui pourrait, selon lui, entraîner des "ruptures". "Il ne faudrait pas demander des sacrifices aux Français qui ne sont pas utiles", a dit l'ex-chef de l'Etat à la presse en marge du festival de cinéma d'Angoulême (Charente). "Il ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons déjà fait, au risque de créer des ruptures", a-t-il ajouté, alors que le gouvernement est en train d'achever les consultations sur les ordonnances prolongeant et amplifiant la loi El Khomri votée sous son quinquennat. François Hollande s'était jusqu'à présent abstenu de commenter l'action de son ancien conseiller et ministre de l'Economie Emmanuel Macron, élu à la présidence de la République en mai dernier. Le gouvernement doit lever cette semaine un coin de voile sur des ordonnances réformant le marché du travail, avant la présentation des textes définitifs le 31 août au terme de plusieurs semaines de discussions avec les partenaires sociaux. En 2016, le gouvernement avait déclenché l'ire de certains syndicats, CGT et Force ouvrière en tête, avec sa loi Travail, un des derniers grands chantiers du quinquennat Hollande. Ce texte avait été adopté malgré une longue série de manifestations et de fortes résistances dans la majorité socialiste, ce qui avait conduit le gouvernement à recourir à la procédure prévue par l'article 49-3 de la Constitution qui permet d'éviter un vote solennel sur un projet de loi. MAILLY JUGE HOLLANDE "MAL PLACÉ" François Hollande a invité Emmanuel Macron à inscrire son action dans la continuité des mesures prises sous sa présidence pour relancer l'économie et faire baisser le chômage. "Ce qu'il faut, c'est conforter le mouvement qui est engagé, l'investissement, la consommation, le pouvoir d'achat et éviter toute décision qui viendrait contrarier ce mouvement qui est engagé", a estimé l'ancien chef de l'Etat. Il s'est attribué au moins partiellement le mérite de l'embellie que connaît actuellement l'économie française. "C'est vrai que les résultats sont là et qu'ils étaient d'ailleurs apparus dans les derniers mois du quinquennat et qu'ils sont encore plus manifestes aujourd'hui", a-t-il dit. "On a vu qu'à partir de 2015, la croissance était revenue, le chômage commençait à diminuer." Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui a adopté une position beaucoup plus conciliante à l'égard d'Emmanuel Macron qu'envers François Hollande, a jugé l'ancien chef de l'Etat "mal placé pour donner des conseils". "Parce que ça n'a pas été un expert du dialogue social, c'est le moins qu'on puisse dire", a déclaré le syndicaliste à BFM TV. "L'année dernière, je me souviens très bien, sur la méthode (...), c'était un raté complet, il n'a pas concerté." Jean-Claude Mailly a également reproché à François Hollande d'avoir "flexibilisé" le marché du travail "sans beaucoup de sécurité" pour les salariés. "Nous, on n'est toujours pas d'accord avec la loi de l'année dernière", a ajouté le numéro un de FO. "Là (...) on est en train d'essayer de corriger." (Simon Carraud et Myriam Rivet, avec Caroline Pailliez, édité par Emmanuel Jarry)
L’État annule par décret plus de 300 millions d’euros de dotations aux collectivités locales 1/17
© Fournis par Francetv info
L’État a décidé d’annuler par décret plus de 300 millions d’euros de dotations aux collectivités locales, selon une information de Libération confirmée par franceinfo. Emmanuel Macron avait pourtant promis le 17 juillet, lors de la Conférence nationale des territoires au Sénat, de ne pas toucher aux crédits alloués aux collectivités locales.
Un décret publié à la surprise des élus
Les élus ont pourtant découvert un décret publié trois jours plus tard, le 20 juillet. Ces 300 millions d’euros étaient destinés à financer notamment des investissements dans les communes rurales et des actions de politique de la ville dans les quartiers en difficulté.
La mesure concerne les finances de 2017, Emmanuel Macron n’a donc pas parjuré sa promesse qui porte sur 2018. L’objectif pour le chef de l’État est de respecter la fameuse règle du déficit des 3% du PIB.
« C’est une trahison »
Invité de franceinfo mercredi matin, Olivier Dussopt, député PS de l’Ardèche et président de l’Association des petites villes de France (APVF), a déploré « une trahison et une déception ». « Les dotations ont beaucoup baissé et c’est trop brutal, a-t-il expliqué. Le président demande 13 milliards d’efforts, c’est considérable. Et quelques jours après on découvre un décret supprimant des moyens pour des collectivités. »
« Les élus n’ont jamais refusé de faire des efforts, mais ce qui est demandé est disproportionné par rapport à notre poids dans les dépenses publiques. »
Olivier Dussopt franceinfo
Olivier Dussopt a pointé « une faute » qui aura des conséquences sur « des créations d’emplois, des réponses à des besoins comme la création de gymnase, d’école ou la rénovation de réseaux routiers. »
« Les entreprises locales et les associations vont être touchées, a-t-il ajouté. Cela peut concerner l’aide au devoir, la lutte contre les discriminations, de la prévention contre les addictions ou encore la mise en place de système de sécurité. »
Mis à jour le 02/08/2017 | 07:58
publié le 02/08/2017 | 07:22
Le débat houleux sur la baisse des APL n’a pas plu à l’Elysée. Quelques jours après l’annonce du coup de rabot sur les aides au logement, décidé par Matignon, Emmanuel Macron a fait part de sa colère. « C’était une connerie sans nom », s’est emporté le chef de l’Etat devant les dirigeants de la majorité réunis le 26 juillet, selon des propos rapportés par Le Canard enchaîné, dans son édition du mercredi 2 août. « Pas la peine de se retrouver dans débats complètement dingues qui n’ont fait l’objet d’aucun engagement. »
Il faut dire que la diminution unilatérale de 5 euros par mois des aides au logement, révélée par France 2 le 22 juillet, a rapidement créé la polémique. Après avoir renvoyé la balle au gouvernement précédent, l’exécutif avait dû faire face à de nombreuses critiques. Plusieurs associations, dont la fondation Abbé-Pierre, sont montées au créneau et quelques critiques ont aussi été entendues au sein même de la majorité.
Selon Le Canard enchaîné, Emmanuel Macron a aussi fait part de son agacement lorsqu’il a appris que le Premier ministre n’était pas présent à cette réunion consacrée aux bugs en sériée à l’Assemblée nationale, le 26 juillet. « Cette réunion ne peut pas avoir lieu sans le Premier ministre, s’est agacé le chef de l’Etat, toujours selon Le Canard Enchaîné. Il faut le mettre dans la boucle
Règle des 3% : foire aux crédits dans les ministères
Creuser un trou pour en combler un autre. C’est un peu la politique que Bercy met en œuvre cet été afin de calmer Bruxelles sur le déficit public. Et avant des coupes budgétaires plus massives encore l’année prochaine, afin de financer les promesses de campagnes de Macron… mais aussi celles de son prédécesseur.
Pour l’heure, la priorité est donc de respecter, partiellement, la promesse faite à Bruxelles de réduire le déficit public de la France pour 2017. Non pas à 2,8 % du PIB, comme prévu, mais a minima en dessous de la barre fatidique des 3 %. Car si rien n’est fait, le déficit devrait frôler les 3,2 %. Or, pour y arriver, il faut trouver 4,5 milliards d’euros. Une somme qui correspond en grande partie, selon la Cour des comptes, à des dépenses déjà engagées mais non financées. Le gouvernement va ainsi s’employer à faire des économies dans certains secteurs… pour payer l’addition dans d’autres. Et ce, à hauteur de 3,3 milliards d’euros de crédits. Même si, pour la plupart, ces sommes avaient déjà été mises en réserve.
Par le biais de deux décrets, datés du 20 juillet, le gouvernement a ainsi annulé 850 millions d’euros de crédits d’équipement au ministère de la Défense (qui ont entraîné la démission du chef d’état-major), 500 millions à l’Intérieur, 300 millions aux collectivités, ou encore 140 millions consacrés au développement des pays pauvres. Ces 3,3 milliards d’euros seront donc utilisés pour régler des dépenses engagées mais non financées. Et qui, si elles ne l’étaient pas, l’auraient été par l’emprunt, donc par le déficit. Premier bénéficiaire de cette manne : l’opération de recapitalisation d’Areva, pour 1,5 milliard d’euro, mais aussi les opérations extérieures de la France (650 millions) ou encore l’accueil des réfugiés (200 millions). A ces 3,3 milliards d’euros de transferts s’ajoutera 1,2 milliard d’euros d’économies sur les dépenses dites de «guichet», comme les aides au logement. Soit, en tout, les fameux 4,5 milliards d’euros manquants pour faire passer le déficit de 3,2 % à 3 % du PIB cette année.
Un tour de passe-passe qui ne devrait pas suffire pour l’an prochain. Le gouvernement devra dégager quelque 20 milliards d’économies s’il veut réduire à 2,7 % le déficit public (son nouvel objectif), mais aussi financer les 11 milliards d’euros de baisses nettes d’impôts. Une réduction de la fiscalité qui comprend, pour 7 milliards d’euros, des engagements pris sous l’ère Hollande (dont le passage du CICE de 6 % de la masse salariale à 7 %, pour 4 milliards d’euros), et pour 7 autres milliards les promesses de campagne de Macron. Dont la première tranche de baisse de la taxe d’habitation (3 milliards), ou encore la limitation de l’ISF aux biens immobiliers (3 milliards). Soit 14 milliards de baisse d’impôts, réduite de 3 milliards par diverses hausses, dont la fiscalité écologique. Où faire ces économies ? Le gouvernement reste vague, parlant de l’Etat pour la moitié du montant (10 milliards), le reste devant échouer à la Sécu et aux collectivités locales. Les tensions ne font que commencer.
Les indicateurs sont au vert. L’Insee a dévoilé vendredi 28 juillet les derniers chiffres de la croissance française, qui bondit de 0,5% entre avril et juin. Une bonne nouvelle pour le gouvernement qui compte bien, selon les mots du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, « profiter de la croissance pour réformer ». Reste encore à savoir quels en seront les bénéficiaires, remarque Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques).
Il s’agit du troisième trimestre consécutif de progression de la croissance. Le gouvernement a-t-il une chance d’atteindre ses objectifs d’ici la fin d’année ?
Beaucoup d’éléments nous laissent à penser que c’est possible. Le gouvernement prévoyait une croissance d’1,5% sur son budget 2017. Ce chiffre apparaît aujourd’hui comme une fourchette basse. Le rythme actuel permet d’envisager des résultats atteignant 1,6% à 1,7%. C’est donc une bonne nouvelle pour le gouvernement.
Plus on a de croissance, plus on a de recettes fiscales et de revenus. Dans ce cas, il est donc plus facile de réduire le déficit. L’objectif d’arriver d’ici la fin d’année en dessous des fameux 3% de déficits publics semble bien engagé
L’OBS
lexpres
Par Elodie Toustou, publié le 31/07/2017 à 06:50 , mis à jour à 09:08
Getty Images/iStockphoto
Le livret A aurait dû vous rapporter plus dès le 1er août (1%) si le gouvernement avait appliqué la nouvelle formule de calcul censée « protéger les épargnants de l’inflation ». Il en a décidé autrement : le livret A continuera à ne rapporter que 0,75%, comme c’est le cas depuis deux ans. Soit, inflation déduite (+0,7% sur 12 mois à fin juin 2017), seulement 0,05% !
A LIRE >>> Le livret A va continuer à vous coûter plus qu’il ne vous rapporte
Le rendement du livret de développement durable et solidaire (LDDS), calqué sur celui du livret A, ne bougera pas non plus, tout comme celui du livret Bleu. Si l’inflation poursuit son ascension (l’Insee l’évalue à +1,6% en 2017), ces placements plébiscités pour leur liquidité et leurs intérêts non fiscalisés afficheront un rendement négatif cette année !
Les tarifs règlementés du gaz baissent une nouvelle fois. En août, le repli sera de -0,8% sur les factures, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Dans le détail, les plus gros consommateurs bénéficieront d’une hausse plus marquée que les petits : -0,8 % pour ceux qui se chauffent au gaz, -0,5 % pour les familles qui l’utilisent pour la cuisson et l’eau chaude, et, enfin, -0,3 % pour ceux qui utilisent le gaz uniquement pour la cuisson.
En juillet dernier, le repli avait été plus marqué : -4,3%. Les tarifs règlementés du gaz, fixés par les pouvoir publics et que seul Engie a le droit de commercialiser, vont devoir disparaître, car ils viennent d’être jugés contraires au droit de l’Union européenne par le Conseil d’Etat.
Après un reflux exceptionnel l’an dernier (-0,5%), le tarif règlementé de l’électricité (les fameux Tarifs bleus pour les particuliers et les petites entreprises) va progresser de 1,7% dès le 1er août. Plusieurs facteurs concourent à cette hausse : les prix de marchés pour un tiers (l’hiver dernier a été froid et les sources d’approvisionnement plus coûteuses) ; le reste du rattrapage du gel des tarifs imposé par le gouvernement entre 2012 et 2013 (retoqué et déjà payé en partie par les consommateurs) et, enfin, la hausse du tarif d’acheminement, le Turpe. Distribué principalement par EDF (aux côtés d’Entreprises locales de distribution), ce tarif concerne plus de 27 millions de foyers.
A LIRE >>> A sa décharge, EDF n’est pas responsable de la hausse de votre facture
Le tarif du Pass Navigo, qui permet de se déplacer en illimité dans les transports en commun de la Région Ile-de-France, augmente de 73 à 75,20 euros par mois dès le 1er août (+3 euros l’an dernier). Même trajectoire pour le carnet de 10 tickets qui gagne, lui, 40 centimes pour passer de 14,50 à 14,90 euros. Pas de changement, en revanche, pour le prix du ticket T+ vendu à l’unité, qui reste à 1,90 euros.
Le 1er août marque l’ouverture du service de télécorrection des déclarations de revenus sur le site impots.gouv.fr. Réservé aux contribuables ayant déclaré leurs revenus en ligne, ce service permet de rectifier des erreurs ou des oublis qui ont un impact sur le montant de l’impôt dû, par exemple l’omission de charges déductibles (pension alimentaire, cotisation d’épargne retraite…), de loyers tirés de locations saisonnière, etc.
Les corrections en ligne sont possibles jusqu’au 19 décembre 2017. Les contribuables ayant opté pour la déclaration papier n’ont pas d’autre choix que de remplir à nouveau une déclaration et l’envoyer à leur centre des finances publiques pour rectifier leur(s) erreur(s).
LP/Yann Foreix
Le gouvernement suit ainsi la proposition de la Commission de régulation de l’énergie, qui avait proposé cette hausse en juin.
Le gouvernement l’a annoncé vendredi : les tarifs réglementés de l’électricité, appliqués par EDF à 27 millions de foyers, augmenteront de 1,7% au 1er août dans le cadre de la révision annuelle de ces tarifs. Dans sa décision parue vendredi au Journal officiel, le ministère de la Transition écologique et solidaire explique que les tarifs «sont fixés conformément à la proposition de la Commission de régulation de l’énergie» (CRE). Celle-ci avait proposé cette hausse en juin afin notamment d’«achever» dans cette évolution annuelle du tarif «le rattrapage des montants liés à l’insuffisance des tarifs au titre de l’année 2012.»
En avril 2014, le Conseil d’Etat avait invalidé le plafonnement à 2% de la hausse des tarifs pour la période d’août 2012 à août 2013, décidé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. La mesure du gouvernement avait été attaquée devant la haute juridiction administrative par les concurrents d’EDF, considérant que la hausse n’était pas suffisante pour couvrir les coûts de production d’électricité comme l’impose la loi.
Une partie de ce rattrapage a déjà été effectuée, mais il reste un reliquat de 190 millions d’euros à épurer et à récupérer sur la facture des clients qui étaient abonnés aux tarifs réglementés sur la période considérée.
Les tarifs réglementés de vente d’électricité sont révisés chaque année au 1er août. Ils sont calculés en additionnant les coûts de l’énergie (prix sur le marché de gros et prix du nucléaire historique), le coût d’acheminement de l’électricité (réseaux de transport et de distribution) et le coût de commercialisation. La CRE propose une évolution de ces tarifs. Le gouvernement dispose alors de trois mois pour s’y opposer.
Le Parisien avec AFP leparisien.fr