On peur en douter…………………………..(27/06/2019)
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Canicule : la grande majorité des écoles, collèges et lycées sont-ils dans « un bon état thermique », comme l’assure Jean-Michel Blanquer ? | |
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Convocations, surveillance, session de remplacement… Les questions qui se posent après le report du brevet en raison de la canicule | |
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Le brevet des collèges est reporté au 1er et 2 juillet en raison de la canicule, annonce le ministre de l’Education nationale | |
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L’école à l’heure de l’évaluation permanente
Douze millions d’élèves, de la maternelle au lycée, déboulent dans les classes ce lundi. «La rentrée doit être un moment de désir et de bonheur», a dit le ministre Jean-Michel Blanquer, mercredi lors de sa conférence de presse. Il en a profité pour lister tout ce qu’il avait annoncé depuis un an : le nouveau baccalauréat à l’horizon 2021 avec une classe de seconde remaniée dès cette rentrée, la rénovation de la voie professionnelle (qui reste encore bien floue), l’interdiction des portables dans les établissements (le texte ne change quasi rien dans la réalité), le déploiement de son dispositif «devoirs faits», ses chorales… Il est évidemment revenu sur la mesure phare – et symbolique – du programme présidentiel : 12 élèves par classe en CP et CE1 en éducation prioritaire : «On dédouble deux fois plus de classes cette année. A cette rentrée, 190 000 élèves seront concernés par cette mesure de justice sociale, la plus importante que je connaisse.» Politiquement, c’est aussi un atout en or, permettant de clouer le bec à ceux l’accusant de mener une politique de droite. «C’est la seule chose qui va dans le bon sens, dit froidement Francette Popineau, du principal syndicat du primaire (Snuipp-FSU). On voit aujourd’hui que la réforme s’essouffle faute de moyens suffisants et surtout, les dédoublements de CP et CE1 ne suffisent pas à camoufler ce qu’il est en train de faire à côté.» Soucieuse des projets en cours, elle a le verbe acéré : «Jean-Michel Blanquer opère une transformation profonde de l’école, un changement de paradigme.» Stéphane Crochet, de SE-Unsa n’est guère plus tendre : «Il a une vision très arrêtée de l’école, il l’assèche. A la fois conservateur sur la forme et libéral sur le fond.» Pour les représentants syndicaux, le ministre avance sur plusieurs tableaux : il annonce des mesures qui plaisent aux Français (la dictée quotidienne, l’interdiction du portable…) et «en même temps» pose des briques pour modifier en profondeur le système éducatif. Comme des morceaux de puzzle qui, mis bout à bout, dessineraient une école d’inspiration libérale. La pièce maîtresse serait ces évaluations nationales, instaurées à tous les étages.
Le ministre de l’Education a décidé de multiplier les évaluations nationales, ces tests identiques permettant de mesurer le niveau de tous les élèves à un instant T. «Il doit y avoir une montée en puissance des évaluations, ce n’est pas pour le plaisir d’évaluer mais parce que c’est un levier de progrès incontestable», a défendu Blanquer mercredi. «Cela permettra de donner des outils aux enseignants pour adapter leur pédagogie au plus près des besoins des élèves, pour mieux agir en leur faveur» et arrêter ainsi de «toujours pousser la neige plus loin». Il avait déjà enclenché son projet l’année dernière avec des évaluations à l’entrée du CP et de la 6e. Vitesse supérieure à cette rentrée : il y aura une deuxième évaluation en cours de CP (janvier ou février), ainsi qu’en début de CE1 et en seconde. Lors de la conférence de presse, le ministre a laissé entendre qu’il n’était pas exclu d’en intercaler d’autres dans le futur.
Liberation.fr
desirdavenir77500
Le texte a obtenu les voix des élus de la majorité LRM et MoDem, ainsi que de l’UDI-Agir. Tous les autres groupes ont dénoncé une proposition « inutile ».
Le Monde.fr avec AFP | 07.06.2018 à 16h23 • Mis à jour le 07.06.2018 à 17h57
Le texte, adopté à main levée en première lecture, a obtenu les voix des élus de la majorité LRM et MoDem, ainsi que de l’UDI-Agir, mais tous les autres groupes ont dénoncé une proposition « inutile » voire une « tartufferie » (Les Républicains), qui revient à une « simple opération de communication ».
Lire aussi : L’interdiction du téléphone portable à l’école, une mesure difficilement applicable
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a défendu « une loi du XXIe siècle, une loi d’entrée dans la révolution numérique » qui envoie « un signal à la société française sur cet enjeu de société ». « Etre ouvert aux technologies du futur ne signifie pas que nous devons les accepter dans tous les usages », a-t-il plaidé, listant les « mauvais usages » tels que cyberharcèlement, consultation de sites pornographiques, addiction aux écrans…
S’il a reconnu que l’interdiction était déjà « dans les faits possible », cet ex-directeur général de l’enseignement scolaire auprès du ministre de droite Luc Chatel de 2009 à 2012 a fait valoir que son effectivité « n’[était] pas assurée ». Le code de l’éducation interdit, depuis la loi du 12 juillet 2010, les téléphones portables « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Mais le ministre a défendu le besoin d’« une base juridique beaucoup plus solide ».
Le texte LRM sur « l’encadrement de l’utilisation » du portable entend interdire l’usage de tout objet connecté dans les écoles et collèges, avec des exceptions « pour des usages pédagogiques » ou les enfants handicapés. Les activités à l’extérieur, comme le sport, seront aussi concernées pour les quelque 8,5 millions d’élèves du public.
« Nous passons d’un principe d’autorisation, sauf là où c’est interdit, à un principe d’interdiction », a résumé le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation Bruno Studer (LRM) et ancien professeur d’histoire-géographie. Les chefs d’établissement, pour qui la mesure est utile à défaut d’être un « big bang », auront à décider des modalités d’interdiction (lieux, conditions), le ministère prévoyant de leur fournir un vade-mecum.
Alors que près de neuf jeunes sur dix de 12 à 17 ans (86 %) possèdent un smartphone, la rapporteure Cathy Racon-Bouzon (LRM) a insisté sur le fait qu’« en pratique » la disposition n’est appliquée que dans « la moitié » des établissements, plusieurs élus de la majorité vantant « un droit à la déconnexion » pour les enfants.
Lire aussi : Dans certains collèges, l’interdiction du portable porte déjà ses fruits
Le Monde
Publié le 04 juin 2018 à 15h28
A Provins, les écoliers pourront désormais porter un uniforme. Une majorité de parents d’élèves des écoles élémentaires de la ville vient de se prononcer en faveur du port, non obligatoire, d’un polo bleu portant la devise républicaine, lors d’une consultation organisée par la mairie LR. Provins avait lancé ce référendum en janvier après que le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer se fut prononcé en faveur du port de l’uniforme dans les écoles qui le souhaitent.
« C’est un enjeu d’égalité entre les enfants. Aujourd’hui, les marques de vêtements, ça compte malheureusement beaucoup trop, avec tous les phénomènes matérialistes un peu stupides », a expliqué une nouvelle fois le ministre, dimanche soir sur BFMTV. Historiquement, pourtant, le port de l’uniforme n’a jamais été un gage « d’égalité », rappelle à « l’Obs » Claude Lelièvre, professeur d’histoire de l’éducation à Paris-V et spécialisé dans les politiques scolaires. Interview.
Le port de l’uniforme à l’école est un sujet de débat récurrent en France. Quelle est son histoire ?
Il existe en France un certain nombre de mythes au sujet de l’école. Le port de l’uniforme en fait partie. Ceux qui défendent cette mesure se référent à un passé qui n’a, en réalité, jamais existé.
Contrairement à des croyances fortes, il n’y a, en effet, jamais vraiment eu d’uniforme en France, y compris sous la IIIe République, que certains idéalisent en matière scolaire. Dans les écoles communales, beaucoup d’élèves ont longtemps porté une blouse. Mais il n’y avait aucune obligation à le faire, et surtout son usage était recommandé non pas au nom d’un principe d’égalité mais tout simplement pour une raison pratique : protéger les vêtements des taches d’encre. La blouse était portée à une époque où il n’y avait pas de stylos à billes et où les vêtements étaient chers, donc précieux.
Certes l’uniforme a pu être imposé dans quelques collèges et lycées publics mais il s’agissait de la seule volonté d’une petite minorité d’établissements, souvent « haut de gamme », et non d’une obligation imposée au niveau national. L’idée que l’uniforme ait été imposé dans le passé aux élèves français est donc un fantasme. C’est une nostalgie de quelque chose qui n’a pas existé.
Pour les défenseurs de cette mesure, le port de l’uniforme permettrait d’effacer les inégalités sociales…
La blouse n’a jamais été un instrument d’égalité. Quant à l’uniforme, l’histoire montre au contraire que c’est avant tout un élément de distinction. L’obligation de l’uniforme n’a jamais été mise en place pour la masse des élèves, mais seulement dans certains établissements secondaires qui voulaient justement »se distinguer » les uns des autres et « être distingués ». L’objectif de ces établissements – qui accueillent par ailleurs une population privilégiée, très homogène socialement – est bien moins la recherche de « l’égalité » que celle d’un « patriotisme d’établissement ».
Comment expliquer que la question du port de l’uniforme à l’école resurgisse aussi souvent ?
Ce débat est très révélateur des peurs actuelles de la société française. Il y a l’idée, du côté de ceux qui défendent cette mesure, que depuis Mai-68 et les années 1970, l’école est entrée dans une phase de décadence et qu’il faut remettre de l’ordre. Et pour eux, ce retour à l’ordre passe par un certain nombre de rituels. L’enjeu qui se cache derrière cette question n’est donc pas social mais avant tout disciplinaire.
Politiquement, ce sont d’ailleurs des élus issus des rangs de la droite conservatrice voire de l’extrême droite qui portent surtout ce sujet. François Fillon y faisait référence dans son programme présidentiel, deux députés – Bernard Debré et Eric Ciotti – ont défendu en 2016 des amendements en vue de la « réintroduction de l’uniforme à l’école ». Et une quinzaine de sénateurs de droite avaient déjà déposé une proposition en ce sens en 2013… Ce n’est pas un hasard. Plus que de combattre les inégalités sociales, l’idée, avec l’uniforme, est plutôt de discipliner les élèves et de faire de l’école un sanctuaire austère, comme si le vivre-ensemble devait nécessairement passer par une forme d’uniformisation des individus.
Selon plusieurs sondages – et comme le montre le référendum de Provins – une nette majorité de Français est favorable au port de l’uniforme à l’école. Pourquoi aucun ministre de l’Education n’a cherché à mettre en place cette mesure ?
Le passage à l’acte est complexe. Au-delà des résistances qui pourraient exister, y compris chez les élèves, il y a plusieurs questions à résoudre, notamment ce qu’on entend par « uniforme ». S’agit-il d’un ensemble complet ? D’un simple polo ? Quels symboles y mettons-nous dessus ? Faut-il un uniforme différent pour les garçons et les filles ?
Autre question délicate : celle de son coût financier et de sa prise en charge. Jean-Michel Blanquer, l’actuel ministre de l’Education, l’a bien compris. Conscient que cette mesure est populaire mais complexe à généraliser, il n’a pas manqué de dire qu’il y était favorable mais il s’est bien gardé de l’imposer en laissant la liberté aux établissements de le faire ou non.
« Oui mais. » Interrogé ce dimanche dans BFM Politique sur le port de l’uniforme à l’école, après qu’un référendum local à Provins, en Seine-et-Marne, a donné une large majorité (62,4%) de « pour », Jean-Michel Blanquer a promu les vertus de cette pratique, expliquant cependant vouloir en laisser l’initiative aux collectivités locales.
« C’est un enjeu d’égalité entre les enfants. Aujourd’hui, les marques de vêtements, ça compte malheureusement beaucoup trop, avec tous les phénomènes matérialistes un peu stupides. Évidemment ce n’est pas du tout conforme à ce que l’on peut souhaiter pour l’école de la République. L’uniforme peut être une réponse. Je n’en fait pas l’alpha et l’oméga d’une politique éducative, mais dans certains cas ça peut être utile », a ainsi détaillé le ministre de l’Éducation nationale.
Le patron de la rue de Grenelle mise sur le « consensus local » pour répandre le port de l’uniforme, affirmant que « le jeu est ouvert ». Pas question que l’Etat se saisisse du dossier, donc. « Je pense que ce serait la meilleure façon de ne pas accomplir ça », justifie Jean-Michel Blanquer. »Vous avez une série de personnes dont le métier est de créer du clivage. On n’a pas besoin de leur donner de prise. »
Par ailleurs, le ministre, désireux de renforcer l’ordre au sein des établissements scolaires, a expliqué vouloir changer la nature des heures de retenue, et non les supprimer. « Quand une sanction doit être prise, elle est prise », a fermement insisté Jean-Michel Blanquer. « Ce qui est important, c’est d »avoir des sanctions éducatives. »
« Il y a des heures de retenue. La question c’est le contenu de ces heures de retenue. Il faut qu’il y ait une sanction de nature éducative. Vous dégradez une table? Vous la restaurez. Vous insultez quelqu’un? Vous avez une heure sur le thème du respect d’autrui », a-t-il ainsi détaillé.
NDRL : l’ennui naquit un jour de l’unifor…mité
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Réforme de l’université : « La mobilisation va continuer dans les semaines qui viennent », promet la présidente de l’Unef | |
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Une centaine de personnes qui occupaient la faculté parisienne depuis le 26 mars pour protester contre la réforme de l’université ont dû quitter les lieux vendredi au petit matin.
LE MONDE | 20.04.2018 à 05h38 • Mis à jour le 20.04.2018 à 11h07
L’opération, qui a pris fin vers 6 heures, s’est déroulée « dans le calme » et sans « incident », a toutefois assuré la préfecture de police, qui a, par ailleurs, relevé « des dégradations nombreuses » sur le site. Un individu a été interpellé pour outrage et rébellion.
« On ne les a pas vu arriver, tout s’est passé très vite », commente Ayse, étudiante en philosophie à l’université Panthéon-Sorbonne. « Ils sont passés par la porte arrière. Ils ont débarqué avec des tronçonneuses, des Famas. Ça s’est passé en quelques minutes. Nous avons été parqués dans l’amphi N, où nous dormions, avant d’être évacués, sans pouvoir récupérer nos affaires. Deux personnes sont à l’hôpital. On continuera à lutter contre la politique de Macron et la loi Vidal », racontait vendredi matin Emma, étudiante en L1 de langues à Paris-I, qui occupait les lieux depuis trois semaines.
Une photo de l’intervention a été postée sur la page Facebook des occupants :
Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5 heures du matin sur le site, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles. Quelques minutes avant le début de l’intervention, les occupants des lieux avaient sonné l’alarme, semant la confusion. Certains se sont retranchés à l’intérieur tandis que d’autres tentaient de s’enfuir en escaladant la grille tout en lançant des projectiles sur les forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). La rue longeant le site a ensuite été bouclée par la police.
Lire aussi : Tolbiac : les étudiants bloqueurs dénoncent l’appel de la présidence aux forces de l’ordre
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, s’est félicité de cette opération. Mercredi, il avait promis que « l’Etat de droit » serait rétabli « partout » et « en particulier dans les facultés », en écho aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui avait fustigé dimanche soir des protestataires « souvent minoritaires » et « des professionnels du désordre ».
Interrogé par Le Monde, Georges Haddad, le président de l’université Panthéon-Sorbonne, s’est déclaré « soulagé et plus que satisfait » de cette opération. Il a remercié les forces de l’ordre qui ont agi « avec un savoir-faire exemplaire », et souhaite maintenant un « retour à la sérénité ».
Il avait réclamé l’intervention des forces de l’ordre dès le 9 avril, inquiet de la situation sur place après la découverte de cocktails Molotov sur le site. La préfecture de police n’avait alors pas immédiatement donné suite à sa demande, invoquant une « appréciation technique ».
Dans l’université vidée, les murs affichent de nombreux slogans tels que « Nos rêves sont les racines de notre lutte ». Sur un promontoire dominant la cour et la rue, des dizaines de canettes et bouteilles ont été accumulés, ainsi que des morceaux de ciments, des palettes de chantier, des chaises et tables, des poubelles et des caddies. Selon Florian Michel, le responsable du Centre Pierre-Mendès-France (nom officiel du campus de Tolbiac), « ces munitions devaient probablement servir en cas d’intervention des forces de l’ordre ». Donnant sur un autre rue, une cagette semble contenir une dizaine de cocktails Molotov, que la police prévoit d’analyser.
A l’intérieur, des distributeurs de boissons et de nourriture ont été éventrés, des vieux canapés installés. Des sacs de couchages, matelas et sacs à dos jonchent le sol dans l’amphithéâtre N, où dormaient les occupants au moment de l’évacuation.
Depuis plusieurs semaines, quatre universités étaient totalement bloquées et une dizaine de sites (sur quatre cents) perturbés pour protester contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants, accusée par ses détracteurs d’instaurer un système de « sélection » déguisée.
Le 9 avril, des CRS étaient également intervenus à la faculté de Nanterre, autre point chaud de la mobilisation, pour reprendre un bâtiment aux étudiants mobilisés. A Montpellier, le tribunal administratif a ordonné mercredi aux occupants de l’université Paul-Valéry, bloquée depuis la mi-février, de « libérer les lieux sans délai » mais les forces de l’ordre ne sont pas encore intervenues.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/universites/article/2018/04/20/debut-d-une-intervention-policiere-a-tolbiac-pour-lever-le-blocage-de-l-universite_5287974_4468207.html#ks7hgaXTol5Xbd6p.99