Archive pour la catégorie 'ESPACE'

L’édito de Vincent Giret………………(30/07/2011)

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Par Vincent Giret

    La vérité revient de loin dans l’affaire du crash du Rio-Paris. Après bien des errements, elle commence à émerger. N’en déplaise aux amateurs de thèses simplistes, les causes de l’accident apparaissent multiples et imbriquées. Elles sont d’abord techniques : le givrage des sondes censées mesurer la vitesse de l’appareil et le dysfonctionnement du système d’alarme. Elles sont aussi humaines : non-respect des procédures par les pilotes, mauvaise organisation des tâches dans le cockpit ou encore absence de formation spécifique des équipages pour gérer les «décrochages» des appareils en haute altitude. Ces vérités, encore partielles, permettent de reconstituer le scénario du crash. Mais elles entretiennent déjà en coulisses une bataille aussi sordide que fratricide : Air France et Airbus s’affrontent dans un conflit dévastateur pour leur image et leur réputation. Toutes deux mises en examen pour homicide involontaire, ces entreprises attendent avec fébrilité l’identification précise des responsabilités. Actionnaire de ces deux fleurons, l’Etat cache son embarras en se tenant officiellement à l’écart. Il est pourtant dans l’intérêt de chacun de ne pas donner la fâcheuse impression d’entraver l’enquête alors que la justice devra se prononcer. Le rapport du BEA leur assigne aussi une autre responsabilité : faire en sorte que les équipages soient en mesure de maîtriser l’extrême sophistication technique des nouveaux appareils.

    Publié dans:ESPACE |on 30 juillet, 2011 |Pas de commentaires »

    Remember…………..

    Il y a 50 ans, Gagarine s’envolait de Baïkonour

    Youri Gagarine Le 12 avril 1961, le cosmonaute russe Youri Gagarine bouclait une orbite autour de la Terre à bord de son vaisseau Vostok. Le « Cosmonaute n°1″ entrait dans l’histoire.

    Le vol fut court, un tour de Terre. En une heure et 48 minutes, à une moyenne de 250 kilomètres d’altitude, un apogée à 327 km. Le cosmonaute a eu droit à quelques visions de la Terre par un petit hublot, une apesanteur peu ressentie car il n’a pas vraiment quitté son siège.

    Et une grosse frayeur au retour, car les cables qui reliaient sa cabine au reste de l’engin ne se sont pas brisés comme prévu, il a fallu attendre qu’ils brûlent dans l’air, en raison de la vitesse, pour que la cabine sphérique se présente correctement pour la descente finale. A 7.000 mètres d’altitude, Gagarine s’éjecte de la cabine, et un premier parachute s’ouvre. Puis, il se détache de son siège et se pose dans un champ, effrayant une paysanne et sa fille… pourtant, la radio officielle de l’URSS avait déjà donné l’information, avant même son retour qu’ »un soviétique était le premier homme dans l’espace« .

    Le politburo peut s’en servir pour proclamer la victoire future du socialisme… La population y voit un motif de fierté et d’enthousiasme. Et Gagarine se prépare à faire le tour de la Terre, mais cette fois en avion, bateau et voiture, avec son énorme sourire à faire craquer tout le monde. Ce premier rêve réalisé sera le dernier, car il sera interdit de nouveau vol spatial pour ne pas risquer d’y laisser sa vie… et la perdra lorsqu’il aura reçu l’autorisation de revoler en avion, lors d’un entrainement sur un avion de chasse, le 2 mars 1968.

    C’est aujourd’hui une icône. Je ne connais pas d’astronaute qui n’ait pas un gros sentiment pour le cosmonaute n°1. Alors que les vols spatiaux habités sont dans l’incertitude tant les raisons, puissantes, qui ont conduit les deux superpuissances technologiques, politique et militaires à réaliser le rêve de Tsiolkovski - voir «l’Humanité sortir de son berceau» – sont aujourd’hui en panne.

    Pourtant, depuis le vol inaugural de Youri, pas moins de 280 missions spatiales se sont succédées en un demi-siècle et 520 humains (465 hommes et 55 femmes) de 36 nationalités se sont aventurés dans l’espace, dont 34 Européens.

    De là-haut, disait Gagarine: «on ne voit pas les frontières». C’est là toute l’ambiguité de la « conquête spatiale », puisqu’elle s’est menée, justement, en raison des frontières politiques dans le cadre d’une féroce compétition d’image entre les Etats-Unis et l’URSS. Et même lorsqu’elle a pris la forme de la coopération – les premières entre Russes et Américains, puis la formation de l’Europe spatiale, enfin la construction de la station spatiale internationale – c’est encore en termes de frontières politiques que cette activité s’organise et se finance. D’ailleurs, l’ISS n’a pas accueilli les Chinois, pourtant volontaires, en raison d’un refus des Etats-Unis. Or, seule la coopération mondiale peut aujourd’hui donner un quelconque sens au vol habité, toutes les autres raisons – recherche technologique, avantage économique, laboratoires scientifiques, ressources de l’espace – montrant petit à petit (ou rapidement) leur insuffisance à justifier l’effort financier public.

    Pourtant, des millions d’êtres humains – et pas seulement les cosmonautes, astronautes et autres Vostok-1h - gagarine (12-04-61) taïkonautes – l’ont vécu, à l’inverse, comme une activité universelle, transcendant les frontières, le symbole même de la communauté de destin d’Homo Sapiens sur Terre… et bientôt Homo Spatiens dans l’Espace. Photo : Youri Gagarine est au sommet de cette fusée.

    Ironie des technologies : malgré les chimères de quelques généraux, Russes comme Américains, la contribution militaire des cosmonautes et astronautes s’approche de zéro. Plus encore : alors qu’au début la technologies des fusées lanceurs de satellites et de cosmonautes trouve son origine dans les missiles et les V2 de Von Braun et des déportés des camps de Dora - le V2 fut la seule arme à tuer plus de gens par sa construction que par son utilisation – les technologies des lanceurs et des missiles porteurs de l’arme atomique se sont petit à petit séparées. Le seul lien provient des lanceurs de satellites militaires… ou, encore plus ironique, de l’usage de missile promis à la casse pour lancer des petits satellites. Sinon, la navette américaine comme les fusées lance-Soyouz ou Ariane n’ont guère d’usage militaire.

    Aujourd’hui, la Station spatiale internationale est l’un des chantiers les plus coûteux de la coopération pacifique entre les hommes. Son utilité scientifique, en tant que laboratoire, n’est pas vraiment convaincante, en tous cas pas de nature à justifier son coût. Et sa technologie ne joue plus le rôle de locomotive qui a été celui du programme Appolo.

    En revanche, son rôle culturel, symbolique et politique demeure incommensurable. Avec le renoncement d’un retour sur la Lune dans des délais proche, avec l’éloignement d’un vol vers Mars, et le caractère encore très hypothétique d‘un vol vers un astéroïde – pourtant, c’est une bonne idée – la station est la seule destination possible pour les astronautes et cosmonautes des dix prochaines années. Au point que certains responsables des Agences spatiales considèrent qu’une telle infrastructure doit être permanente. Avis personnel : c’est beaucoup moins cher que les programmes militaires, ou que le coût de l’activité des traders couverts de milliards avant et après la crise qu’ils ont provoqué… et c’est beaucoup plus sympathique. Je veux bien payer des impôts pour envoyer un nouveau Gagarine sur un astéroïde ou sur Mars.

    Expo Palais Pour célébrer cet anniversaire, Universcience s’est associé à l’agence de presse RIA Novosti pour présenter une série de 33 photographies, infographies et vidéos sur le tout premier cosmonaute et son vol historique.

    Cette exposition, organisée au Palais de la Découverte en partenariat avec l’ESA, le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’agence spatiale fédérale russe Roskosmos, est accessible au public à partir du 5 avril.

    Par Sylvestre Huet, le 12 avril 2011

    Publié dans:ESPACE |on 12 avril, 2011 |Pas de commentaires »

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