Michel Rocard………………………………………(03/07/2016)
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Un style. Une simplicité coupante dirigée contre tous les pouvoirs, toutes les institutions, tous les importants. Siné n’aimait pas l’Etat, l’Eglise, le capital, le colonialisme, les riches, la police, le politiquement correct, la bienséance, la société, le drapeau, l’armée et bien d’autres choses. Allergique à la tradition, rétif à la nation, il continuait une tradition nationale : une forme d’anarchisme populaire essentiel à la vie française, un remède à tous les conformismes, un précieux vitriol. Un talent toujours négatif ? Non : il avait gagné la célébrité auprès du grand public par un amour des chats dont il avait fait son leitmotiv drolatique. Et puis il y avait ce goût pour la vraie vie, celle des coups entre potes, de la bonne table et du bon vin, des soirées sans fin et du défi permanent aux pisse-froid. Il a fondé un journal à 80 ans, écrit et dessiné jusqu’à la veille de la grande nuit. Si la camarde l’a rattrapé, elle a dû patienter longtemps en coulisse, tenue à l’écart par une vitalité sans pareille. Au cimetière de Montmartre, là où il a choisi son dernier domicile avec une ironique minutie, on entendra encore longtemps les échos d’un rire indispensable.
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Meilleurs voeux à tous mes lecteurs en espérant que l’année 2016 sera moins meurtrière que celle qui se termine aujourd’hui.
@mities
Victor Fortunato | 18 Sept. 2015, 06h34 | MAJ : 18 Sept. 2015, 13h54
Il s’agit d’une mère de famille qui se trouvait dans un groupe d’intervention lorsque l’incendie a brusquement changé de direction et les flammes se sont violemment rabattues sur les soldats du feu.
Dans un tweet, le Premier ministre Manuel Valls a dit sa «profonde tristesse. Elle restera pour tous un exemple de courage. Soutien à sa famille».
Un hommage partagé par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, via un communiqué repris sur Twitter : «La grande famille des sapeurs-pompiers de France et tout le Ministère de l’Intérieur sont en deuil aujourd’hui. Cette nuit, sur les hauteurs de la commune de Cerbère, dans le département des Pyrénées-Orientales, une femme sapeur-pompier volontaire, Patricia Filippi, a trouvé la mort.»
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se rendra sur les lieux du drame dans la soirée de vendredi.
Patricia Filippi, âgée de 48 ans, mère de trois enfants de 26 ans, 22 ans et 6 ans, vivait au Boulou, un village proche de Cerbère, précise le site du journal France Bleu Roussillon.
«Elle combattait le feu en direction d’un sommet, on est obligés de tirer des longueurs de tuyaux, et puis à un moment le vent les a encerclés et les bloquait», rapporte sur Europe 1 le maire de Cerbère, Jean-Claude Portella, qui précise que la victime était pompier volontaire «depuis pas loin d’une dizaine d’années». Depuis les hommages d’élus, des brigades de pompiers et même d’anonymes se multiplient sur les réseaux sociaux.
Une pensée pour la famille de cette mère de famille, pompier volontaire, morte dans l’incendie
Le Parisien.fr
Voici donc prononcé par François Hollande son grand discours sur la République. « Certainement l’un des plus importants de son quinquennat », selon son entourage. Des proches désespéraient de l’entendre se lancer sur ce registre-là. Combien de pages avait en vain noircies son ancien conseiller politique Aquilino Morelle, lui qui n’en finissait plus d’annoncer une allocution sur le « vivre ensemble », sur la manière de « faire France » ?
Sa vision de la France, le chef de l’Etat ne l’avait toujours pas clairement énoncée. Un comble pour ce féru d’histoire, point commun de tous les livres qui ont les honneurs de sa table de chevet. A quelques rares occasions, il s’était laissé aller. Des occasions contraintes : l’année dernière, lors de la commémoration du soixante-dixième anniversaire du débarquement ; au début de cette année, après que les attentats ont meurtri le pays… »Je ne connais pas d’autre communauté que la communauté nationale », avait-il dit. Mais il disait sans déclamer.
C’est désormais chose faite : ce mercredi 27 mai 2015, à l’occasion de la panthéonisation de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay, il a déclamé. François Hollande a beaucoup consulté – conseillers, historiens, archives… – mais il s’est surtout beaucoup investi, triturant jusque ses dernières heures les pages dactylographiées par d’autres mais sans cesse raturées par lui au stylo, modifiées de sa fine écriture.
Tout, en ce jour, devait porter sa trace, cette trace qu’il entend désespérément laisser dans l’histoire de la politique, de la République, voire de l’Histoire tout court. Ces quatre grandes figures, ce sont ses choix, pas ceux d’un comité de sages comme il en est coutume. François Hollande a tout choisi, y compris celui qui a tiré le portrait des quatre commémorés, le dessinateur Ernest Pignon-Ernest.
Quatre figures qui disent donc sa vision de la France. Deux hommes, deux femmes qui tous à leur manière ont résisté à la barbarie nazie et à la soumission de l’Etat français. « Ils ont dit non, tout de suite », a-t-il souligné. « Différents », mais « guidés par les mêmes forces », « animés par le même idéal ». Avec un seul amour : « l’amour de la patrie ». « Ils donnent chair et visage à la République » et en même temps à l’idée que s’en fait François Hollande.
La République française, aux yeux du chef de l’Etat, c’est « l’esprit de la Résistance » qu’il transforme aussitôt en « esprit de résistance ». Un esprit incarné par une valeur, « le courage », qu’il décline à l’envi, au point d’en faire une anaphore, sa figure de style fétiche depuis son « moi, président » de la présidentielle. Il faut du courage « pour la jeunesse, l’avenir », « contre l’indifférence, l’ennemi contemporain ».
Ses mots ont résonné, mais vont-ils marquer ? François Hollande n’a pas versé dans un lyrisme à la Malraux, il a voulu un discours de chef d’Etat. A l’indéniable dimension historique, il a adjoint une portée politique. Son autre passion. Il convient, selon lui, de faire front contre les extrémismes de toute sorte, contre « les haines ». Une référence assumée aux attentats de janvier, mais également une référence à peine voilée au Front national.
L’actualité s’est ainsi invitée au pied du Panthéon. Il n’a pas hésité à évoquer la réforme territoriale et celle du collège. L’assistance aura également relevé sa volonté de démontrer la diversité des résistants : « Des communistes, des gaullistes, des socialistes, des radicaux et même des royalistes ! »
En consacrant à la fois Geneviève de Gaulle-Anthonioz, la nièce du général, et Jean Zay, le héraut de la gauche, François Hollande a fait passer un message à son meilleur ennemi. Il n’est pas dit que seuls les anciens de l’UMP seront des Républicains, comme Nicolas Sarkozy tentera de le faire croire en rebaptisant son parti le week-end prochain.
Julien Martin
L’OBS