Archive pour la catégorie 'Insolite'

L’édito d’AS………………………..(06/11/2017)

Ecriture inclusive : Crible

Par Alexandra Schwartzbrod — 5 novembre 2017 à 19:26

ÉditoNe comptez pas sur nous pour prendre une position radicale sur l’écriture inclusive. Car là est précisément le danger. A lire certains hebdos et les dernières déclarations de l’Académie française, on croirait la France à feu et à sang, en proie à une guerre civile entre partisans et adversaires de cette possible réforme. On se calme, messieurs (on trouve surtout des hommes parmi les seconds) ! Le sujet est bien trop intéressant pour être liquidé de la sorte. De quoi s’agit-il ? D’en finir avec cette règle orthographique qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin, et de féminiser substantifs et fonctions quand cela s’avère nécessaire. Quoi ? Tous ces cris d’orfraie pour ça ? Ce «péril mortel» brandi par nos académiciens (4 femmes sur 34 membres, toutes et tous d’un âge canonique, précisons-le) ? La pomme de discorde porte, il est vrai, sur ce fameux point médian, inséré dans la terminaison d’un mot pour y rajouter le féminin. Le risque est grand de produire des textes difficilement lisibles, on est d’accord. Mais parlons-en ! Cherchons une alternative. Nul besoin d’en appeler à la sauvegarde de la nation. On ne peut pas aspirer à la parité et se battre pour le respect des femmes sans passer au crible tout ce qui participe à l’éducation des générations futures. Et la langue en fait partie. Une langue qui, rappelons-le, est vivante, surtout pas gravée dans le marbre. C’est d’ailleurs ça qui fait la richesse d’une langue, sa capacité à évoluer avec la société. Nous ne parlons plus comme au temps de Ronsard, et c’est tant mieux. Soyons honnête : même à Libé, le débat peut devenir houleux sur le sujet. Mais il porte plus sur un problème de forme (le fameux point médian qui risquerait d’entraver la lecture) que de fond. Nous avons été parmi les premiers (et les premières) à féminiser les fonctions. Pour le reste, nous discutons. Et il n’y a pas mort d’homme. Ni de femme.

Alexandra Schwartzbrod

Liberation.fr
Publié dans:Insolite |on 6 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Mais on s’en tape…………………………(17/08/2017)

Brigitte Macron confirme qu’une « charte de transparence » précisera son rôle de Première dame

Lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait promis la création d’un statut officiel pour l’épouse du président, avant de renoncer face aux critiques, une fois élu.

Brigitte et Emmanuel Macron devant le musée de l\'Armée, aux Invalides, pour la réception du président américain Donald Trump, le 13 juillet 2017.
Brigitte et Emmanuel Macron devant le musée de l’Armée, aux Invalides, pour la réception du président américain Donald Trump, le 13 juillet 2017. (MICHEL EULER / AFP)
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franceinfo avec AFPFrance Télévisions

Mis à jour le 16/08/2017 | 21:26
publié le 16/08/2017 | 20:28

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Il n’y aura pas de loi pour définir le rôle de la Première dame. L’Elysée l’avait annoncé la semaine dernière, et Brigitte Macron elle-même le confirme dans le magazine Elle, à paraître jeudi 17 août. Une « charte de transparence » sera éditée, qui précisera ses missions, les moyens qui lui sont alloués, et rappellera qu’elle n’est « pas rémunérée », explique-t-elle dans sa première interview depuis l’élection présidentielle.

« Ce qui est important, c’est que tout soit très clair », affirme Brigitte Macron dans un extrait de l’entretien publié sur le site de l’hebdomadaire, mercredi, veille de sa parution en intégralité.

Comme toutes celles qui m’ont précédée, j’assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition.

Brigitte Macrondans « Elle »

Son agenda fera partie des informations rendues publiques : « Sur le site de l’Elysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais. » L’ancienne enseignante pourrait s’impliquer dans des causes dont le « fil conducteur » sera l’éducation et le handicap, selon son entourage cité par l’AFP.

 

Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron

Brigitte Macron dispose de trois collaborateurs : une secrétaire et deux conseillers présidentiels détachés auprès d’elle, Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet et de la communication, et Tristan Bromet, chef de cabinet. A noter que cette équipe est moins étoffée que celles dont disposaient Valérie Trieweiler (cinq collaborateurs), Carla Bruni (huit) et Bernadette Chirac (une vingtaine).

Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait expliqué qu’il souhaitait « qu’un cadre soit défini » pour encadrer clairement le rôle informel de Première dame, sans pour autant lui donner de rémunération. Le sujet était revenu sur le devant de la scène début août avec le succès d’une pétition s’opposant à cette initiative, qui a recueilli plus de 300 000 signatures.

Lors des débats sur la loi de moralisation de la vie publique, La France insoumise avait déposé un amendement, finalement rejeté, pour qu’aucun moyen financier ne puisse être accordé au conjoint du président de la République. L’Elysée avait finalement renoncé à ce projet au profit de la publication d’une charte.

« Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi »

Dans l’entretien au magazine Elle, Brigitte Macron évoque aussi son couple, plaisantant sur ses 24 ans d’écart avec son mari. « Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi », dit-elle.

« Quand je lis des choses sur notre couple, j’ai toujours l’impression de lire l’histoire de quelqu’un d’autre. Pourtant, notre histoire est si simple », poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d’Emmanuel Macron lorsqu’il avait 16 ans, et a divorcé pour l’épouser. « Si je n’avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie », dit-elle.

Brigitte Macron raconte aussi comment le couple a vécu la victoire du premier tour. « Beaucoup ont cru qu’après le premier tour nous pensions que c’était gagné. À tort. Jamais nous n’avons pensé ça » affirme-t-elle.

Publié dans:Insolite |on 17 août, 2017 |Pas de commentaires »

Une bien belle personne………………….(02/08/2017)

« Yes, la meuf est dead » : c’est par ces mots que la communicante de l’Elysée, Sibeth Ndiaye, aurait confirmé la mort de Simone Veil à un journaliste, selon « le Canard enchaîné ».

Mais auprès de LCI, la principale intéressée a nié complètement avoir écrit ce message :

« Le SMS est totalement faux [...] et ce n’est pas la seule erreur. [...] L’orthographe de mon nom de famille n’est même pas la bonne. »

La conseillère, qui ne souhaite pas faire plus de commentaires selon le site de la chaîne, s’est également plaint de ne pas avoir été contactée par l’auteure de l’article, pour qu’elle puisse lui donner sa version des faits.

La communicante Sibeth Ndiaye avait été révélée par le documentaire  »Dans les coulisses d’une victoire », un reportage de 90 minutes où l’on suit « en immersion » et jour après jour la campagne d’Emmanuel Macron.

L’OBS

Publié dans:Insolite |on 2 août, 2017 |Pas de commentaires »

Merci Nadine……………..(19/07/2017)

Billet du jour

Mercredi 19 juillet 2017

NON, LA France N’EST PAS ENCORE UN MODÈLE POUR L’ÉGALITÉ HOMMES FEMMES ET IL RESTE TANT À FAIRE !!!

Droits des femmes. Laurence Rossignol interpelle le Premier ministre
L’ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol demande au Premier ministre, dans une lettre ouverte, « d’épargner le budget du secrétariat d’Etat à l’égalité femmes-hommes » dans le cadre des restrictions budgétaires souhaitées par le gouvernement.
Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes pendant le quinquennat de François Hollande, a publié ce lundi une lettre ouverte adressée au Premier ministre Edouard Philippe. Elle y regrette d’emblée que la question du droit des femmes soit reléguée à un secrétariat d’Etat, tout en disant souhaiter que la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa ait « raison » quand elle affirme que la question de l’égalité femmes-hommes soit l’une des « grandes causes nationales » du quinquennat Macron.

« Épargnez le budget de l’égalité femmes-hommes »

En revanche, côté budget, ça ne passe pas. « Le budget dédié à l’égalité femmes-hommes ne représente que 0,05% du budget de l’État et s’élève environ à 30 millions d’euros », indique-t-elle, précisant que « plus des 2/3 de ce budget sont affectés aux associations ». « Or, il semblerait que vous envisagez d’appliquer à ce budget les objectifs d’économies que vous vous êtes fixés ». Selon l’ancienne ministre socialiste, faire des économies sur ce budget est dérisoire.

« Quel montant pouvez-vous espérer ? Quelques millions d’euros ! Une nanoparticule dans les 4,5 milliards que vous cherchez. En revanche, pour des associations déjà en tension, ces quelques millions de baisse des subventions allouées entraîneront mécaniquement la réduction du nombre de femmes accueillies et la fermeture de structures », explique Laurence Rossignol. Elle demande donc au Premier ministre « d’épargner le budget du secrétariat d’Etat à l’égalité femmes-hommes ».

Merci Nadine.................(19/07/2017) dans Insolite
Billet du jour

Mercredi 19 juillet 2017

NON, LA France N’EST PAS ENCORE UN MODÈLE POUR L’ÉGALITÉ H…

Publié dans:Insolite |on 19 juillet, 2017 |Pas de commentaires »

Venant de Ducky………………..(13/07/2017)

Publié dans:Insolite |on 13 juillet, 2017 |Pas de commentaires »

A ce point là, c’est rare……………..(27/06/2017)

Publié dans:Insolite |on 27 juin, 2017 |Pas de commentaires »

Il sera donc pourri jusqu’au bout…………………(23/05/2017)

Publié dans:Insolite |on 23 mai, 2017 |Pas de commentaires »

Flash « francetvinfo »……………………………..(14/07/2016)

Logo Francetv info 13H45
ALERTE INFO
14-Juillet : interrogé sur ses frais de coiffeur, François Hollande affirme avoir baissé le budget de l’Elysée de « 109 millions en 2012 à 100 millions ». Suivez l’interview en directFrançois Hollande s’exprime à l’occasion de la traditionnelle interview du 14-Juillet. Ce sera la dernière de son quinquennat, avant l’élection présidentielle de 2017. Pendant 45 minutes, le chef de l’Etat répond aux questions de David Pujadas (France 2) et Gilles Bouleau (TF1). Une interview à suivre sur France 2 et francetv info.
Publié dans:Insolite |on 14 juillet, 2016 |Pas de commentaires »

Le « grand complot »……………………………12/03/20216

Le grand complot qui est-il, quel est son réseau ?

Par Jonathan Bouchet-Petersen — 11 mars 2016 à 20:11

Dessin Killoffer

Alimenté par la défiance envers les institutions, répandu via Internet, le conspirationnisme se renforce, en particulier chez les moins diplômés.

  • Le grand complot qui est-il, quel est son réseau ?

Le complotisme, c’est du sérieux. Si le phénomène ne date pas d’hier, il a pris, notamment chez les jeunes, une dimension préoccupante. Entre défiance sévère vis-à-vis des institutions et méfiance croissante à l’égard des vérités établies ou des discours officiels. Médias, chercheurs et éducation nationale voient leur magistère du savoir contesté par toute une «complosphère» de plus en plus active.

Les enseignants, en première ligne (lire pages 4 et 5), sont nombreux à s’alarmer du succès des théories conspirationnistes auprès de leurs élèves, à une époque où Internet constitue une caisse de résonance inédite où toutes les sources semblent parfois se valoir. Conscient que la situation n’a rien d’anecdotique et que nombre de profs ou de familles se sentent démunis face au redoutable prêt-à-penser complotiste, le gouvernement a lancé le mois dernier une campagne intitulée «On te manipule». Dotée d’un site propre, elle s’appuie notamment sur une courte vidéo humoristique du «YouTuber» star Kevin Razy pour cibler en priorité les jeunes sur les réseaux sociaux. En tournant en dérision les «théories conspis» les plus relayées, elle a pour objectif d’inciter les jeunes à vérifier leurs sources et à recouper les informations sur le Web avant de les partager. «Le processus est toujours le même, les théories du complot partent d’une bonne volonté, celle de ne pas croire à tout, mais ce doute devient obsessionnel», analyse Romain Pigenel, directeur adjoint en charge du numérique au Service d’information du gouvernement (SIG), affirmant qu’«il y a eu une vraie prise de conscience générale». Récemment, l’Observatoire des radicalités de la Fondation Jean Jaurès (think tank lié au PS), plus habitué à parler du FN et de la montée des populismes en Europe, a consacré un colloque au sujet à l’initiative de Rudy Reichstadt, animateur du site Conspiracy Watch (lire son interview pages 3 et 4).

«Vision manichéenne»

Après les attentats qui ont touché la France en janvier puis en novembre, comme après ceux du 11 Septembre aux Etats-Unis, moult théories ont illico vu le jour. Rien qu’une vingtaine dans les heures qui ont suivi l’attaque contre Charlie et jusqu’à une centaine en une semaine. Les conspirationnistes sont également très friands des crashs d’avion, des grandes épidémies ou des disparitions de célébrités, quand ils ne fantasment pas encore sur le passage ou non des Américains sur la Lune. Au top du hit-parade, on trouve aussi le complot judéo-maçonnique et son cousin américano-sioniste, mais également les théories sur les sociétés secrètes de type Illuminati ou reptiliens (lire page 8).

Impossible de se contenter de balayer du revers de la main ces «délires» quand certains textes ou vidéos comptent jusqu’à plusieurs centaines de milliers de vues. Le tout diffusé par une nébuleuse qui recense ses professionnels du complot, et dans laquelle la galaxie Soral-Dieudonné(lire page 6) fait figure, avec Thierry Meyssan (autre héraut de la théorie du complot, en particulier celle du 11 Septembre), de tête de gondole hexagonale. «On est à la fois dans une société saturée par l’information et sujette à une crise de sens», souligne le politologue Stéphane François, qui travaille notamment sur les nouvelles radicalités : «Ce complotisme, cette paranoïa se pare du voile de l’hypercriticisme : les personnes qui le formulent sont persuadées – sincèrement – qu’elles sont des rebelles du système.»

Si les jeunes sont les cibles les plus fragiles, les théories du complot n’ont pas attendu Internet pour exister et séduisent tous types de publics en fournissant clés en main des théories explicatives face à la complexité du monde. «Vous avez tout à coup une nouvelle lecture géopolitique basée sur des catégories grossières du bien et du mal, c’est une vision manichéenne du monde qui nous fait croire qu’on le comprend avec des éléments simplistes», analyse Gérald Bronner, auteur en 2013 de la Démocratie des crédules (PUF). Il pointe la redoutable efficacité de«monstres argumentatifs» en forme de «millefeuilles» «L’effet cumulé d’une avalanche d’arguments plus ou moins fondés finit par créer un doute dont les conspirationnistes tirent profit.» (1) Pris de façon isolée, chaque argument est pourtant bien souvent aisément démontable.

«Idées virales»

Stéphane François précise : «Pour les adeptes des théories conspirationnistes, la pensée dominante s’impose non par sa force argumentative ou son efficacité empirique, puisqu’elle est perçue comme fausse, mais par l’action d’organisations secrètes qui nous cachent la vérité et nous « désinforment » au travers de l’éducation et des médias.» Invité d’une journée d’étude organisée début février par la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, sur le thème «Réagir face aux théories du complot», Bronner a eu cette mise en garde :«Inutile de répondre pied à pied […], vous y passeriez l’année. Argumenter face à un complotiste sur le 11 Septembre est un job à plein temps. La piste, à mon avis, est plutôt d’étudier les ressorts psychiques qui rendent ces idées virales.» Un travail de «déradicalisation» en somme, qui sera par nature long et complexe car la raison ne peut suffire pour combattre la désinformation. A fortiori lorsque celle-ci se part des atours de la contre-culture. Muscler l’esprit critique de la jeunesse, cela relève aujourd’hui du sport de combat dans un monde où les images sont autant d’armes de poing.

(1) «L’espace logique du conspirationnisme», article paru en novembre 2015 dans la revueEsprit.

Jonathan Bouchet-Petersen

Liberation.fr
Publié dans:Insolite |on 12 mars, 2016 |Pas de commentaires »

Un commerce qui se porte bien………………………….(08/08/2015)

Armes : la France vend en rafale

PIERRE ALONSO 7 AOÛT 2015 À 19:56
Démonstration en vol de l'avion Rafale fabriqué par Dassault aviation.
Démonstration en vol de l’avion Rafale fabriqué par Dassault aviation. (© Marc Chaumeil pour Libération)
RÉCIT

Malgré le rétropédalage sur les Mistral russes, l’exportation d’armement français bat des records cette année. La conjonction d’une stratégie gouvertementale et d’un contexte international.

L’histoire s’est terminée par un coup de fil. Mercredi soir, François Hollande et Vladimir Poutine se mettent d’accord par téléphone pour refermer le dossier des Mistral. Actée en décembre par les deux chefs d’Etat, la non-livraison des deux porte-hélicoptères a ensuite fait l’objet de plusieurs mois de négociations «très entourées par les deux présidents», euphémise un responsable français. Quel montant rembourserait la France ? La Russie avait versé 893 millions d’euros - «l’argent du contribuable russe», insiste une source ministérielle – mais aussi acquis des équipements spécifiques et fait des travaux d’aménagement pour accueillir les deux navires dans ses ports.

En avril, Moscou chiffrait son préjudice à 1,16 milliard d’euros. Le montant de l’accord final est«inférieur à un milliard d’euros»,selon plusieurs sources proches du dossier. Personne n’en divulgue le montant exact. «Les Russes ne le veulent pas», justifie un haut responsable familier de l’affaire. Outre le prix, la négociation portait sur l’abandon de tout contentieux et la pleine propriété française des navires après accord, ce qui ouvrait la possibilité de les réexporter : au vu de l’état de ses finances, l’hypothèse d’un rachat par la marine française, qui en possède déjà trois, a vite été écartée. Les négociateurs français ont obtenu cette concession des Russes.

MONTANT RECORD

Paris y tenait : depuis son arrivée au pouvoir en 2012, l’exécutif socialiste enchaîne les succès quand il s’agit de vendre des armes à l’étranger. Il envisage donc sereinement la revente des deux navires dont le maintien dans le port de Saint-Nazaire coûte «entre 1 et 5 millions». Hollande s’est réjoui dès jeudi que les Mistral «suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays»«Il n’y aura aucune difficulté pour trouver preneur», a-t-il ajouté, confiant. Le président français s’exprimait en Egypte, où il assistait, en invité d’honneur, à l’inauguration de l’élargissement du canal de Suez. L’Egypte du président Al-Sissi, le premier pays étranger à avoir acheté des Rafale, se dit maintenant intéressé par les Mistral. L’Arabie Saoudite, plus gros acheteur d’armement français ces cinq dernières années, serait aussi intéressé, selon le Monde, soit par un rachat direct soit par un financement des deux navires pour le compte du Caire. Le ministère de la Défense, en vertu de sa «règle primordiale» de discrétion, refuse de confirmer ou d’infirmer : «On ne s’exprime pas avant l’annonce par l’acheteur.»

D’autres noms circulent. Le Canada, un pays confronté aux grands froids comme la Russie, Singapour, qui dispose d’une flotte moyenne qu’un porte-hélicoptères renforcerait, ou encore le Brésil. Les clients potentiels de ce genre de matériel d’armement ne sont de toute façon pas légion. Ils doivent disposer des capacités financières, militaires et techniques nécessaires. Parmi eux, l’Inde, client régulier de la France et futur acquéreur de 36 avions de chasse Rafale, comme l’a annoncé en avril le Premier ministre Narendra Modi.

Avec près de 4 milliards d’euros de commandes entre 2010 et 2014, New Delhi est le deuxième plus gros acheteur d’armes françaises derrière l’Arabie Saoudite. «Les dépenses militaires augmentent partout dans le monde, surtout au Moyen-Orient et en Asie», analyse Lucie Béraud-Sudreau, doctorante à Paris-II-Panthéon-Assas sur les politiques d’exportation d’armement, pour expliquer ces succès français. L’appétit de ces Etats se traduit, côté français, par un montant record de commandes cette année : environ 15 milliards d’euros au 30 juin 2015 contre 8,2 milliards en 2014, selon les chiffres du ministère de la Défense. Depuis 2012, le montant des commandes a augmenté chaque année.

DÉSENGAGEMENT AMÉRICAIN

La stratégie d’exportation a été revue, redonnant toute sa place à l’Hôtel de Brienne avec la création d’un Comed (comité ministériel des exportations de défense) et une relation au beau fixe avec l’Elysée. Mais la méthode Hollande et «l’équipe France» vantée par Jean-Yves Le Drian ne suffisent pas à expliquer ces résultats. La France profite du désengagement américain, du mécontentement de plusieurs pays arabes à l’égard de Washington et du regain de tensions au Moyen-Orient. Des chars Leclerc des Emirats arabes unis ont été photographiés en action, sur le terrain, au Yémen, à une cinquantaine de kilomètres d’Aden.

De nouvelles armes françaises, dont les Rafale, sont aussi estampillées«combat proven» (preuve opérationnelle) depuis la guerre en Libye de 2011. Comme le raconte le colonel Pierre Verborg dans son livre paru en avrilEnvoyez les hélicos, cette campagne a aussi vu l’utilisation des hélicoptères évoluer. Traditionnellement utilisés en appui, ils sont intervenus en première ligne pour détruire des objectifs libyens. Le tout en décollant depuis les Mistral français.

Les commandes annuelles d'armement français et les principaux pays vendeurs d'armes

Liberation.fr
Publié dans:Insolite |on 8 août, 2015 |Pas de commentaires »
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