La lettre de Laurent Jofffrin……………..(30/03/2018)
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POLITIQUE – Des compléments de revenus pour les salariés les plus dévoués. Voilà comment plusieurs acteurs de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 ont justifié auprès de la police le versement de primes en liquide. Jérôme Lavrilleux avait évoqué cette éventualité dès 2016, mais France Inter publie ce samedi 28 octobre plusieurs extraits de procès-verbaux qui semblent accréditer cette hypothèse.
Cela fait de longs mois que la justice enquête sur un possible financement libyen de la campagne du candidat de l’UMP. Il lui est impossible à ce stade de le confirmer mais elle a, selon France Inter, établi que de l’argent liquide avait circulé à cette période.
Plusieurs salariés de la campagne ont raconté avoir touché plusieurs centaines d’euros; 3000 euros pour une ancienne secrétaire du QG de Nicolas Sarkozy. « Ces primes touchées en espèce, nous savions qu’elles étaient occultes, que c’était du net, que nous n’avions pas à les déclarer aux impôts », a expliqué cette femme aux policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
Toutes affirment avoir reçu cet argent dans le bureau de deux hommes: Vincent Talvas, directeur financier de l’UMP, et Eric Woerth, le trésorier du parti.
Qu’y avait-il dans le coffre fort loué par Guéant?
Officiellement, jusqu’à 35.000 euros auraient été versés au total, mais la somme pourrait être plus importante. Les enquêteurs cherchent en effet à savoir si « le grand coffre fort » loué à la BNP par Claude Guéant pendant la campagne a servi exclusivement à stocker les discours de Nicolas Sarkozy ou si du liquide a pu y être entreposé. C’est ce que pensent plusieurs salariés interrogés.
Reste à savoir aussi d’où vient cet argent. Eric Woerth a affirmé aux enquêteurs que le liquide provenait de dons reçus au QG. « C’est moi qui ai ouvert la plupart des courriers contenant des espèces. La majorité des enveloppes contenait plusieurs milliers d’euros. (…) Cet argent me gênait, c’était plus encombrant qu’un don du ciel. Nous avons même pensé à le détruire », a expliqué le député de l’Oise. Des propos qui ne convainquent pas les enquêteurs; un rapport de synthèse estime même qu’ils visent à tromper.
Rien, en revanche, ne semble mener la justice sur la piste libyenne. Ziad Takieddine a affirmé avoir remis jusqu’à 5 millions d’euros à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy. À plusieurs reprises, y compris lors du débat télévisé de la primaire de droite, l’ancien président a démenti ces dires.
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09h55 |
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13h53 |
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Primes en liquide : l’ancien ministre Claude Guéant condamné en appel à deux ans de prison dont un fermeL’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a été condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme, lundi 23 janvier. L’affaire portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers. Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de toute fonction publique. |
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Primes en liquide : l’ancien ministre Claude Guéant condamné en appel à deux ans de prison dont un fermeL’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a été condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme, lundi 23 janvier. L’affaire portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers. Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de toute fonction publique. |
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18H17 |
ALERTE INFO |
L’ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influenceL’ancien patron des renseignements intérieurs Bernard Squarcini a été placé en garde à vue, lundi 26 septembre, dans l’après-midi, dans les locaux de l’inspection générale de la police nationale, à Paris, selon les informations de franceinfo. Il est soupçonné de trafic d’influence, dans la même affaire que l’ex-patron de la PJ parisienne Christian Flaesch. |
Nicolas Sarkozy serre la main de Philippe Courroye durant la cérémonie du 69e anniversaire de l’Appel du 18 juin, à Suresnes, le 18 juin 2009. (AFP PHOTO POOL CHARLES PLATIAU)
L’ex-président Nicolas Sarkozy et l’ex-procureur de Nanterre Philippe Courroye se sont rencontrés au moins huit fois, à des moments-clés de l’affaire Bettencourt, révèle « Le Monde » vendredi 12 octobre. Le magistrat a ensuite annoncé vouloir porter plainte pour violation du secret de l’instruction et recel, après divulgation par le journal du soir de son procès verbal d’interrogatoire du 2 octobre en tant que témoin.
Que va-t-il se passer après ces nouveaux rebondissements dans l’affaire Bettencourt ? L’avis du juge d’instruction et secrétaire général du Syndicat de la magistrature Matthieu Bonduelle.
Si l’information du « Monde » est avérée, Philippe Courroye peut-il rester magistrat ?
- Il faut se souvenir que Philippe Courroye est visé par deux procédures : une pénale et une disciplinaire [dans le volet des fadettes de l'affaire Bettencourt, NDLR]. Dans ces deux cas, il n’a pas été interdit d’exercer. La garde des Sceaux a fait le choix contestable de muter Philippe Courroye hors procédure disciplinaire cet été, sur la base d’un concept flou, l’intérêt du service. Ces éléments nouveaux nous renforcent dans l’idée qu’il serait utile de faire des investigations pour savoir si Philippe Courroye a commis des fautes disciplinaires.
Les révélations d’aujourd’hui sont significatives. Qu’est-ce qui s’est dit durant ces rendez-vous ? A-t-il ou non révélé des informations couvertes par le secret professionnel ? Si cette l’information du « Monde » est avérée, c’est tout à fait anormal qu’un procureur de la République, tenu par un devoir d’indépendance, se rende à l’Elysée.
Deux personnes peuvent engager une procédure disciplinaire : son supérieur hiérarchique – mais Philippe Courroye est maintenant avocat général à Paris et les faits relèvent de son activité ancienne – ou la Garde des Sceaux.
La Garde des Sceaux a trois options. Soit elle décide de ne rien faire. Soit elle diligente une enquête administrative, et à la fin, si elle estime que des fautes ont été commises, elle saisit le Conseil Supérieur de la magistrature (CSM). Le CSM peut alors lui infliger des sanctions, qui vont du blâme, à la révocation, en passant par la suspension provisoire. Soit la garde des Sceaux saisit directement le CSM, sans enquête administrative. Mais le peut-elle ? A-t-elle assez d’éléments pour le faire ? La question est compliquée. Ce n’est pas à moi de répondre, c’est à la Garde des Sceaux d’estimer si des fautes ont été commises.
Nicolas Sarkozy est-il passible de poursuites pour ces rencontres à l’Elysée ?
- Tout dépend de ce qui s’est dit pendant ces rendez-vous. S’il a influencé l’enquête, des poursuites sont possibles pour délit d’entrave à l’exercice de la justice, et éventuellement pour recel d’informations couvertes par le secret professionnel. D’autant que Nicolas Sarkozy n’est plus couvert par l’immunité présidentielle. Mais c’est de la justice fiction, ce sera au procureur et à la garde des Sceaux de le dire !
La plainte de Philippe Courroye pour violation du secret de l’instruction et recel a-t-elle des chances d’aboutir, et quelles seraient les conséquences pour l’enquête ?
- Je ne peux pas faire de pronostic ! Il y a bien violation du secret de l’instruction. Mais il est violé quotidiennement. Dans sa forme actuelle, un secret absolu et extrêmement long, le secret de l’instruction n’a plus de sens. « Le Monde » prend un risque pénal en publiant le procès verbal, mais a le devoir d’informer le public.
Propos de Matthieu Bonduelle recueillis par Violette Robinet
Créé le 11-05-2012 à 16h07 – Mis à jour à 17h34 11 réactions
« Nicolas Sarkozy, à peine élu, a offert une collaboration quasi inconditionnelle au régime libyen, dans les domaines du nucléaire et de l’armement, contrairement à ce qu’il n’a cessé d’affirmer ces dernières semaines », affirme « Mediapart » vendredi 11 mai. Le site d’information en veut pour preuve la retranscription d’un échange téléphonique entre le président sortant et Mouammar Kadhafi, daté du 28 mai 2007 et réalisé par les autorités libyennes.
« Qui est la personne que je pourrai rencontrer pour échanger avec elle sur les questions délicates ? Est-ce Monsieur Bachir ? « , demande Nicolas Sarkozy lors de cette conversation. « Il se peut Bachir (sic) car il parle français, et vous pouvez vous entendre directement », lui répond l’ex-dirigeant libyen. Il s’agit de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi, qui « aurait pris la fuite au Sénégal, après avoir bénéficié d’une autorisation de séjour délivrée par l’ancien ministre de l’intérieur, Claude Guéant », précise le site d’information.
« Par rapport à l’énergie nucléaire » : « Si vous acceptez, je suis prêt à envoyer une mission d’exploration pour étudier ce sujet », et « dans le domaine de la défense », « je suis heureux si nous pouvons travailler concrètement avec la Libye », affirme par ailleurs Nicolas Sarkozy au cour de cette même conversation, selon le document obtenu par « Mediapart ».
« Il n’a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi », avait déclaré Nicolas Sarkozy sur France Inter, le 17 avril.
Créé le 01-05-2012 à 14h39 – Mis à jour à 18h01 2 réactions
Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi en décembre 2007. (SIPA)
L’hebdomadaire « Les Inrockuptibles », qui dit s’appuyer sur des documents officiels, affirme qu’en 2007, Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi ont conclu un arrangement « secret ». Le dirigeant libyen aurait libéré les infirmières bulgares en échange d’un accord sur le nucléaire avec Paris.
Dans son édition du mercredi 2 mai, le journal affirme avoir pu consulter certains « dossiers confidentiels » qui « s’entassent dans les archives de l’Elysée et du Quai d’Orsay ».
Interrogé lundi sur l’authenticité de ces documents, le ministère des Affaires étrangères n’a pas fait de commentaire. « Nous n’avons pas à confirmer ou infirmer l’existence et le contenu de télégrammes diplomatiques », a indiqué le ministère, rappelant « la nature confidentielle » de ceux-ci. L’Elysée de son côté n’a pas souhaité y réagir.
Le magazine affirme que « l’essentiel de l’affaire s’est soldé en sept jours, en une succession de bluffs, loin du temps long de la raison diplomatique » et assure que « le sort des infirmières bulgares s’est joué sur des missiles français et une centrale nucléaire ».
En décembre 2007, au premier jour d’un visite à Paris de Mouammar Kadhafi à Paris, six mois après la libération des Bulgares, l’Elysée avait détaillé les accords et contrats signés avec la Libye, parmi lesquels un accord de « coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire » pouvant conduire à la livraison d’un réacteur destiné à dessaler l’eau de mer.
Quelques mois plus tôt, Nicolas Sarkozy, qui venait d’être élu à la présidence française, s’activait à persuader Kadhafi de libérer les Bulgares accusées en Libye d’avoir inoculé volontairement le virus du sida à des enfants.
Le 16 juillet, rapportent Les Inrockuptibles, l’ambassadeur de France à Tripoli Jean-Luc Sibiude reçoit un télégramme de Paris lui demandant « d’approcher au plus haut niveau les autorités libyennes pour leur soumettre un projet d’accord-cadre de coopération franco-libyenne », selon le message confidentiel cité par le magazine.
« Ce texte pourrait être signé lors de la visite qu’envisage de faire le président de la République en Libye, si nous avons reçu d’ici là la confirmation de l’extradition des infirmières », explique un conseiller de Bernard Kouchner (ministre des Affaires étrangères) à l’ambassadeur.
Paris énumère les domaines sur lesquels il pourrait porter parmi lesquels le « nucléaire », souligne Les Inrockuptibles.
Deux jours plus tard, toujours dans un télégramme, l’ambassadeur de France informe son ministre de tutelle que Kadhafi a apprécié le mot « nucléaire ». « Les Libyens attendaient ce signal qui répond à une demande personnelle du colonel Kadhafi », écrit-il.
Dans la nuit du 23 juillet, l’ambassadeur reçoit un nouveau télégramme de Paris annonçant que l’accord nucléaire souhaité par Kadhafi est accepté par Paris. Le « oui » français doit être remis au Libyen « dans les meilleurs délais », mais « uniquement si les infirmières et le médecin sont d’ici là libérés », souligne le télégramme, cité par le magazine.
« Cela marche », commente l’hebdomadaire. « Le lendemain, mardi 24 juillet, Mouammar Kadhafi libère les infirmières bulgares ».
Interrogé en 2007 par une commission parlementaire, Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée et plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, avait assuré que la libération des soignants bulgares n’avait pas donné lieu à des « contreparties ».