Archive pour la catégorie 'LEGISLATIVES'

Analyse d’un scrutin………………………..(10/02/2015)

Législative dans le Doubs : ce qu’ont fait les électeurs de l’UMP

Boris Manenti

Publié le 09-02-2015 à 18h19Mis à jour à 19h12

INFOGRAPHIES. Les résultats commune par commune montrent des situations diverses. Le « ni-ni » prôné par l’UMP se change en abstention, mais aussi en vote PS et FN.

La candidate FN, Sophie Montel, découvre les résultats de l'élection législative partielle, à Allenjoie, dimanche 8 février au soir (Alain ROBERT/Apercu/SIPA)La candidate FN, Sophie Montel, découvre les résultats de l’élection législative partielle, à Allenjoie, dimanche 8 février au soir (Alain ROBERT/Apercu/SIPA)

863 voix seulement séparent le vainqueur de la législative partielle du Doubs, le socialiste Frédéric Barbier, de la candidate du Front national, Sophie Montel (51,43% des suffrages exprimés contre 48,57%). Le candidat PS n’a pas pu distancer sa rivale, malgré une forte hausse de la participation. Il y a eu 32.839 votants au second tour, soit 6.403 de plus qu’au premier (49,07% de participation, en hausse de 9 points).

Si le FN réalise l’un des meilleurs scores de son histoire, c’est, d’une part, parce qu’il a su séduire au sein des abstentionnistes. Mais c’est aussi parce qu’une partie des électeurs de l’UMP, éliminée au premier tour, s’est reportée sur lui. Dans quelle mesure ? Au regard du détail des résultats, commune par commune, on s’aperçoit que la situation diffère d’une ville à l’autre.

Le report des voix de l’UMP ? Tout dépend

  • Une ville de gauche : nette progression du PS

A Pont-de-Roide, fief socialiste où Frédéric Barbier est conseiller général, c’est le candidat PS qui enregistre la plus forte progression entre les deux tours. Il est arrivé, sans surprise, largement en tête du premier tour avec 682 voix (46,18%), contre 406 voix pour Sophie Montel et 296 voix pour Charles Demouge. Et il progresse fortement au second tour, totalisant 1.033 bulletins (60,23% des suffrages exprimés), soit un gain de 351 voix. La candidate frontiste progresse elle aussi entre les deux tours, mais moins : un gain de 276 voix (soit 682 suffrages au total, à 39,77%). Frédéric Barbier bénéficie à plein de la hausse de la participation : l’abstention passe de 52,74% à 42,83%, tandis que les bulletins blancs passent de 25 à 61, et les nuls de 18 à 63.

 

  • Là où le FN est fort : le PS grimpe aussi

A Allenjoie, village situé entre Belfort et Montbéliard où la frontiste Sophie Montel est implantée, les résultats du premier tour sont très différents, mais là aussi le socialiste progresse fortement. Le premier tour a vu le candidat UMP arriver en tête avec 109 voix (35,05%), contre 99 voix pour la candidate FN (31,83%) et 70 voix pour le socialiste. Au second tour, la hausse de la participation et les reports de voix permettent à Frédéric Barbier de progresser de 102 voix et de passer en tête (il totalise 172 voix, soit 52,28%), tandis que Sophie Montel gagne 58 voix (soit 157 bulletins au total). A nouveau, l’abstention s’affiche en baisse (passant de 42,70% à 36,65%).

 

  • Une ville de droite : abstention et poussée du FN

A Fesches-le-Châtel, ville dont le candidat UMP Charles Demouge est maire, le comportement des électeurs est particulièrement intéressant. Le candidat de la droite était arrivé en tête dans cette petite ville située à une dizaine de kilomètres de Montbéliard, avec 407 voix (54,28%), contre 185 pour Sophie Montel et 101 pour Frédéric Barbier.

Surprise : contrairement au reste de la circonscription, l’abstention au second tour est en légère progression (elle passe de 50,74% à 52,99%). Les bulletins blancs sont eux aussi beaucoup plus nombreux (de 12 à 53), de même que les nuls (de 5 à 11). C’est bien le signe que le « ni-ni » prôné par l’UMP a été suivi par une partie de son électorat.

Mais les votants du second tour ont très majoritairement rejoint la candidate du Front national. Sophie Montel progresse de 379 voix (56,74% des suffrages), tandis que le socialiste en gagne seulement 289 (43,26%). Même s’il y a parmi eux quelques abstentionnistes du premier tour, c’est bien, dans leur majorité, des électeurs de l’UMP qui ont opté pour le FN.

Mais dans le petit village de Rosières-sur-Barbèche, qui donné une majorité absolue au candidat UMP premier tour (56,25% des voix avec 27 votes), le second tour profite au socialiste. Frédéric Barbier totalisant 29 voix (56,86%) contre 22 pour Sophie Montel (43,14%), dans un contexte de participation en baisse (de 52,43% à 48,54%).

PS des villes, FN des champs

Si Rosières-sur-Barbèche est un exemple de petite commune ayant choisi la droite au premier tour, les territoires ruraux sont, pour nombre d’entre eux, des terreaux propices au parti d’extrême droite. Le village deDannemarie-lès-Glay (110 habitants) a porté le FN loin en tête dès le premier tour, avec 29 votes, soit 67,44% des suffrages, le plus haut score du parti dans le Doubs. De même à Dampierre-sur-le-Doubs (483 habitants) et Feule (185 habitants), où Sophie Montel distance ses concurrents dès le premier tour (avec respectivement 41,04% et 45,07% des voix), et s’envole au second (61,22% et 62,50% des voix).

La candidate d’extrême droite a ainsi dépassé les 55% des voix au second tour dans 15 communes (sur les 56 de la circonscription), dont aucune n’atteint les 2.000 électeurs.

A l’inverse, les villes les plus peuplées ont majoritairement voté socialiste, comme Audincourt (14.787 habitants) et Valentigney (10.513 habitants) où Frédéric Barbier remporte respectivement 57,74% et 54,66% des voix.

Détail des villes qui ont voté PS et des villes qui ont voté FN :

Les villes qui ont voté PS et FN au second tour de l'élection législative partielle dans le Doubs (Boris Manenti - L'Obs)

 

 

Boris Manenti

L’OBS

Publié dans:LEGISLATIVES |on 10 février, 2015 |Pas de commentaires »

Courte tête…………………………………..(09/02/2015)

Pour le PS, une victoire du Doubs des lèvres

Frédéric Barbier dimanche soir à Audincourt après l'annonce des résultats. Il s'impose avec 863 voix d'avance.
Frédéric Barbier dimanche soir à Audincourt après l’annonce des résultats. Il s’impose avec 863 voix d’avance. (Photo Martin Colombet. Hans Lucas)
REPORTAGE

Frédéric Barbier remporte de justesse la législative partielle avec 51,43% des voix, mais le Front national s’offre une spectaculaire percée électorale.

Une toute petite victoire. Mais une victoire quand même, qui aura mis beaucoup de temps à se dessiner. La hausse du taux de participation d’environ 9 points (à 49,07%) avait pourtant laissé présager une plus forte mobilisation contre la candidate FN, Sophie Montel. Il n’en a rien été. L’ancienne circonscription de Pierre Moscovici (il avait gagné en 2012 avec 49% des voix à l’occasion d’une triangulaire) reste donc à gauche, mais de très peu. Le candidat socialiste Frédéric Barbier l’emporte avec 51,43% des suffrages, soit 863 voix d’écart.

Vers 19 heures, dimanche, le regard fébrile, la mine décomposée, les membres de l’équipe de Frédéric Barbier traversent le hall du foyer municipal d’Audincourt, le QG du PS, sans un mot. L’attente des résultats est longue. Le score est très serré. Un début de panique s’installe. Les portables sonnent, les infos arrivent au compte-gouttes.

Il est 20 h 06 : le maire d’Audincourt, Martial Bourquin, se présente face à la centaine de militants sous les applaudissements. Près de lui, Frédéric Barbier. Bourquin annonce la victoire du PS à l’élection législative de la quatrième circonscription du Doubs. Une première pour les socialistes depuis 2012. Autant dire une éternité. La voix posée, Barbier remercie ses électeurs et quelques membres de l’UMP, notamment Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet. «Cette élection n’a pas été facile, particulière, après les attentats. Ce soir, j’apprécie ce succès mais ne pavoise pas parce que rien a été facile : il a fallu récupérer les voix les unes après les autres», dit-il avant de «rappeler» que le Front national est une«menace» pour la République. Puis il conclut : «Cette élection peut être source d’espoir. La gauche doit et va rebondir en sachant que d’autres échéances arrivent, et il va falloir rester unis.»

«Avertissement». Retour dans le temps. Dimanche, à l’heure de la sieste, à Audincourt, «capitale» de la quatrième circonscription. Près de la mairie, les habitants défilent dans l’un des quatre bureaux de vote de la ville. Ils ne traînent pas. Ils glissent un bulletin dans l’urne et s’envolent sous le vent glacé. La majorité des votants étaient déjà présents le dimanche précédent. Une institutrice note une amélioration dans la participation, mais pas suffisante à son goût. Elle n’arrive pas à«comprendre» le peu de «mobilisation malgré le danger que représente le FN».«C’est une nouvelle preuve de la banalisation du FN et du manque de solutions économiques et sociales des politiques républicains», observe-t-elle dépitée.

Guillaume, lui, a bougé. Le trentenaire qui a toujours voté à gauche, comme ses parents, et a laissé sa carte d’électeur au fond de sa poche lors du premier tour, avertit le PS et la «gauche en général» : «Je ne me suis pas déplacé la semaine dernière parce que les politiques me dégoûtent de plus en plus. Aujourd’hui, je suis là pour faire barrage au FN. Mais la gauche devrait faire attention, parce que ce n’est pas le premier avertissement. Si elle continue à mener une politique de droite et à oublier ses électeurs, la prochaine, je reste chez moi. Et je ne pense pas être le seul dans cet état d’esprit.»

Pourtant, toute cette semaine, le gouvernement aura déployé les gros moyens. Mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, était sur l’estrade du meeting d’entre deux tours. L’homme qui monte dans les sondages n’avait pas hésité à surfer sur «l’effet Charlie». Face aux 700 supporters et à la presse, il avait appelé à «poursuivre ce grand élan d’unité républicaine autour de nos valeurs, pour que vive la République et pour que vive la tolérance, la concorde et le vivre ensemble». Avant de déclarer : «Ce n’est pas quelques semaines après que la République est demeurée debout qu’elle va perdre la main.» Le lendemain, à l’occasion, d’une visite surprise à PSA Peugeot-Citroën, Manuel Valls avait repris le même refrain.

Brouhaha. Dans le Doubs, région industrielle, beaucoup d’ouvriers ont, depuis longtemps, expérimenté le vote frontiste. Cette fois, le FN a fait mieux que résister : sa candidate progresse de 16 points environ entre les deux tours. Le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, a même osé saluer une «victoire» de son mouvement«contre tous les partis, du NPA à l’UMP, ligués contre nous». Au milieu du brouhaha de l’UMP et de l’offensive du PS, le Front national aura mené une campagne discrète, pour ne pas dire invisible. Un maire d’une petite commune,«inquiet» pour le futur, confiait : «Ici, il y a très peu d’électeurs du FN encartés. C’est plutôt des déçus de la gauche ou des gens qui ont peur derrière leur écran de télé. Ils ne votent pas pour un candidat, mais un parti. C’est pour cela que Montel parle peu : elle ne prend aucun risque.» Dimanche, elle aura perdu de pas grand-chose. Mais sans faire campagne.

Par Rachid Laïreche Envoyé spécial dans le Doubs Photo Martin Colombet. Hans Lucas

iberation.fr
Publié dans:LEGISLATIVES, Politique |on 9 février, 2015 |Pas de commentaires »

Dans le Doubs, pas d’abstention…………………………….(06/02/2015)

Doubs : Frédéric Barbier, la campagne qui a payé ?

Audrey Salor

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Publié le 06-02-2015 à 07h08

Les choses ne s’annonçaient pourtant pas simples pour le socialiste qui affrontera finalement le FN dimanche.

Le candidat socialiste Frédéric Barbier lors de l'élection législative partielle du Doubs le 1er février 2015. (SEBASTIEN BOZON / AFP)Le candidat socialiste Frédéric Barbier lors de l’élection législative partielle du Doubs le 1er février 2015. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Et revoilà Manuel Valls. Après une première visite la semaine dernière, le Premier ministre était de retour dans la quatrième circonscription du Doubs, ce jeudi 5 février pour prêter main forte à Frédéric Barbier. Après sa qualification surprise (28,85%), dimanche dernier face à la frontiste Sophie Montel (32,6%), l’homme pourrait bien devenir le premier socialiste à remporter une législative partielle depuis 2012.

L’affaire était pourtant loin d’être gagnée voilà encore quelques semaines. « Quand la campagne a commencé, en novembre, Barbier n’avait pas le vent en poupe… », concédait dimanche soir Stéphane, un militant PS. Retour en arrière.

Aux législatives de 2012, Pierre Moscovici parvient à conserver cette circonscription aux mains du PS à l’issue d’une triangulaire avec le FN et l’UMP. Un territoire à forte concentration ouvrière, touché par le chômage et la crise, où le FN a enregistré une forte progression aux dernières européennes.

Si Pierre Moscovici avait pu bénéficier de la dynamique de la présidentielle, deux ans plus tard, la donne à changé et l’impopularité de François Hollande bat des records. Au gouvernement, on tente bien d’empêcher la tenue du scrutin qui, en remettant en jeu le siège de Moscovici, nommé commissaire européen, pourrait encore réduire l’assise du groupe PS à l’Assemblée. Sans succès.

« Toujours présent pour dépatouiller quelque chose »

Vice-président du conseil général du Doubs, Frédéric Barbier fait son entrée à l’Assemblée en 2012, après la nomination « Mosco », dont il est le suppléant, au ministère de l’Economie et des Finances. Ses proches dressent à l’unisson le portrait d’un « élu de terrain », « toujours présent quand il faut dépatouiller quelques chose ».

La campagne de celui qui fait figure de « candidat naturel » démarre en novembre, dans un contexte peu favorable : les socialistes n’ont pas la cote au niveau national et sur le terrain, le vote à venir intéresse peu en cette veille de Noël. Beaucoup d’électeurs n’en ont même pas eu vent.

Autour de Barbier, un noyau dur rodé à la politique locale se met au travail. Ses membres se connaissent bien : presque tous ont mené bataille aux côtés de Moscovici en 2012. Parmi eux, Martial Bourquin, sénateur-maire socialiste d’Audincourt, la principale commune de la circonscription dont Frédéric Barbier est originaire. Sa première adjointe Marie-Claude Gallard. Secrétaire de la section PS d’Audincourt, Damien Charlet se charge avec d’autres de coordonner l’action militante.

Conseillère régionale et ancienne collaboratrice de Barbier à l’Assemblée, Salima Inézarène s’empare de la conception les tracts. La politique est aussi une affaire de famille : frère du candidat et lui-même en lice aux départementales, David Barbier organise les évènements. Tous sont élus à Audincourt. Ancien premier adjoint à la retraite, Gérard Bailly endosse le rôle de directeur de campagne. Pierre Moscovici entretient, lui, un contact régulier avec le candidat.

« Les frondeurs du PS, ça ne parle pas aux gens »

Chaque samedi matin, rendez-vous est fixé à 8h30. Equipe de campagne, élus locaux et militants, une quarantaine de personnes au total se retrouvent dans une salle municipale pour un rapide point sur le climat politique local. On passe ensuite à l’organisation des actions de terrain, mot d’ordre de la campagne.

Une grosse vingtaine de réunions publiques sont mises sur pied. « Notre objectif était de couvrir 75% de la circonscription » qui regroupe 56 communes, raconte David Barbier. On y fait valoir l’action de Pierre Moscovici pour PSA à Sochaux ou l’implantation prochaine d’une manufacture Hermès.

« Le bilan national c’est une chose. Mais les frondeurs du PS ou le « ni ni », ça ne parle pas aux gens », assure le frère du candidat. Après chaque rendez-vous, les échanges se poursuivent autour d’un pot. Certains des participants restent à convaincre. La première adjointe Marie Claude Gallard se souvient de ces « déçus de la politique, de droite ou de gauche, venus juste pour écouter ».

Une dynamique se crée doucement. « On a senti un changement quand Sarkozy, (élu fin novembre à la présidence de l’UMP NDLR), est entré en scène », assure le sénateur-maire Martial Bourquin. Mi décembre, une réunion publique organisée à Audincourt réunit 250 personnes.

« Valls et Hollande étaient soucieux de la campagne »

Le vrai tournant survient début janvier, au lendemain des attaques terroristes. Deux rassemblements s’organisent dans la commune. « On a senti un resserrement autour des élus de terrain », se souvient Bourquin. Les thèmes de la laïcité ou de l’école s’invitent dans les réunions publiques. Quand le couple exécutif voit sa popularité bondir dans les études d’opinion. « Le rassemblement de Paris a montré une certaine force du Premier ministre et du gouvernement qui n’ont pas été négative pour nous », convient dans un euphémisme Marie-Claude Gallard.

Déjà évoquée avant les attentats, une visite de Manuel Valls est organisée à l’initiative de ce dernier. Le scrutin du Doubs, le premier après les événements de janvier, est vu comme un test à quelques semaines des départementales. « François Hollande et Manuel Valls étaient très soucieux de cette campagne », rapporte Martial Bourquin, qui en a discuté avec le président en marge des vœux du président du groupe socialiste au Sénat.

« Tout le monde a entendu parler du meeting d’Audincourt »

Le 27 janvier, quelque 1.000 sympathisants et militants sont venus écouter le Premier ministre dans la salle communale d’Audincourt. Son discours démarre avec plus d’une heure de retard, provoquée par une coupure de courant que revendique la CGT. Dans l’entourage de Frédéric Barbier on y voit plutôt un « coup politique » fomenté par l’équipe du candidat du Front de gauche, Vincent Adami.

Quoi qu’il en soit, l’incident, suivi peu après de l’irruption de notaires opposés à la loi Macron, offre une tribune inattendue à l’événement : les médias diffusent largement les images d’un Valls imperturbable, qui poursuit son allocution malgré le chahut. « Tout le monde a entendu parler du meeting d’Audincourt », s’amuse le secrétaire de la section PS, Damien Charlet. Point final de la campagne, un tract qui se fait l’écho de la visite du Premier ministre est distribué à 44.000 exemplaires en trois jours.

« Elle a surfé sur la vague bleu Marine »

Un travail et une mobilisation qui ont, semble-t-il, finit par payer dans les urnes. Au sein des troupes socialistes, on ne manque pas d’évoquer une candidate FN invisible sur le terrain. Ce qui n’a pas empêché Sophie Montel, qui est aussi députée européenne depuis mai, de réunir le plus de suffrages au premier tour.

Dans le Doubs, où l’on ne se cache plus pour voter FN, et où le PS est en net recul par rapport à 2012, « elle a surfé sur la vague bleu Marine », estiment les proches de Frédéric Barbier. Qui ne sont pas plus tendre avec le candidat de l’UMP : « On l’a vu seulement les deux dernières semaines au marché couvert ».

L’OBS

Publié dans:LEGISLATIVES |on 6 février, 2015 |Pas de commentaires »

Flash « francetvinfo »…………………………….(03/02/2015)

 

FranceTV Info
Alerte info Mardi 03 février  |  13h15
Duel PS-FN dans le Doubs : Sarkozy refuse de donner une consigne de vote« Non au FN » mais « on laisse les électeurs choisir ». Ce n’est pas encore la position officielle de l’UMP. Mais c’est celle de son président. Selon des députés UMP, Nicolas Sarkozy l’a exposée, mardi 3 février, devant les élus du groupe UMP à l’Assemblée, quelques heures avant le bureau politique qu’il doit présider à 18 heures et qui arrêtera la ligne de l’UMP pour le second tour de l’élection législative partielle qui oppose PS et FN dans le Doubs.
Publié dans:LEGISLATIVES |on 3 février, 2015 |Pas de commentaires »

Inquiétant bilan………………………(18/06/2013)

Après Villeneuve-sur-Lot, « une nouvelle géographie politique »

Créé le 17-06-2013 à 15h53 – Mis à jour à 22h59

VIDEO. Sylvain Courage, rédacteur en chef du service politique du « Nouvel Observateur » décrypte les résultats de la législative partielle dans l’ancien fief de Jérôme Cahuzac.

Déconfiture pour le PS, éliminé au premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, ancien fief de Jérôme Cahuzac. Le candidat UMP Jean-Louis Costes est arrivé en tête, dimanche 16 juin, au coude à coude avec le candidat Front National, Étienne Bousquet-Cassagne.

Sylvain Courage, rédacteur en chef au « Nouvel Observateur », y voit une dangereuse redistribution des cartes présageant une conjoncture complexe pour les scrutins à venir.

« L’élection partielle de Villeneuve-sur-Lot comporte bien des enseignements qui peuvent avoir une portée nationale. A l’évidence, les électeurs de gauche ne se sont pas déplacés, sans doute dégoûtés par l’effet Cahuzac, mais peut-être par les difficultés de la gauche au pouvoir », analyse Sylvain Courage.

« Le candidat Bernard Barral fait donc un score deux fois inférieur à celui qu’avait enregistré Jérôme Cahuzac en juin 2012. L’UMP ne progresse que faiblement, en revanche le FN enregistre une progression par rapport à juin 2012, et le candidat arrive au coude à coude avec le candidat UMP. »

Selon Sylvain Courage, ce 1er tour fait apparaître « une nouvelle géographie politique, avec ces trois grandes formations, et un certain blocage car évidemment, il n’y a pas d’entente possible, ni entre le PS et l’UMP, ni entre le FN et l’UMP. »

« On sait que 2014 est un véritable ‘rallye électoral’, avec une série de haies à franchir, les élections municipales, européennes et les régionales en 2015. Si nous avons trois partis à 20%, ça promet d’être assez complexe », conclut Sylvain Courage.

E.B – Le Nouvel Observateur

Publié dans:LEGISLATIVES |on 18 juin, 2013 |Pas de commentaires »

Eh oui !!…………………………………(17/06/2013)

Accueil > Politique > Lot-et-Garonne: « La gauche rassemblée aurait été au 2e tour »

Lot-et-Garonne: « La gauche rassemblée aurait été au second tour »

Créé le 17-06-2013 à 12h38 – Mis à jour à 15h57

L’abstention doit poser question à la gauche, mais les Verts doivent s’interroger sur leur autonomie, estime le secrétaire national PS en charge des élections. Interview.

Le candidat du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne, applaudi par ses partisans lors de la proclamation des résultats. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Le candidat du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne, applaudi par ses partisans lors de la proclamation des résultats. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Le PS a essuyé dimanche une défaite lors de l’élection législative de Villeneuve-sur-Lot, ancien fief de Jérôme Cahuzac. Le candidat PS Bernard Barral n’a recueilli que 23,69%, un score insuffisant pour accéder au second tour face au candidat UMP Jean-Louis Costes (28,71%) et au candidat FN Etienne Bousquet-Cassagne (26,04%). Christophe Borgel, chargé des élections au Parti socialiste, analyse les raisons de cet échec.

Comment analysez vous ses résultats, qui marquent la 8e défaite consécutive du PS à des législatives partielles depuis l’élection de François Hollande ? 

- Le premier facteur est l’abstention, qui représente plus de 54% des inscrits. Avec, il faut le reconnaître, une abstention plus forte parmi l’électorat socialiste.

Le poids de l’affaire Cahuzac est un autre facteur explicatif, et au-delà de l’affaire elle-même une division des socialistes. Par exemple la candidature « divers gauche » d’Anne Carpentier (« Le parti d’en rire »), réputée localement proche de Jérôme Cahuzac, et qui a recueillie plus de 3% des voix, soit autant de voix qui manquent aux socialistes.

Le dernier aspect est la division de la gauche. Une élection, c’est aussi des mathématiques : si on additionne le score du PS et celui d’EELV, on voit que la gauche aurait été au second tour.

Il faut aussi rappeler que pour une législative partielle la mobilisation de l’électorat est toujours moindre, notamment pour le pouvoir en place. L’année que l’on vient de passer a été largement consacrée au redressement et à la mise en place de réformes. Par définition, celles-ci n’ont pas encore pu porter leurs fruits, et avec le chômage qui continue d’augmenter, on ne peut pas s’étonner qu’une partie de nos électeurs soient restés à la maison.

Craignez-vous l’implantation locale du FN ? Qu’une partie de vos électeurs aient basculé ou basculent vers un vote Front national ?

- Il y a effectivement eu une forte mobilisation de l’électorat FN dans cette circonscription. On peut rappeler pour mémoire que Marine Le Pen avait réalisé à la présidentielle un score plus important dans cette circonscription, avec plus de 20% des voix. Il n’y a donc pas besoin d’avoir des électeurs basculant sur un vote FN pour obtenir ce score-là aux législatives.

De mon point de vue, il n’y a donc pas à chercher des transferts de voix pour expliquer ce score : il suffit que ceux qui ont voté Marine Le Pen en 2012 se mobilisent. C’est pourquoi je pense qu’au second tour le FN va encore gagner en nombre de voix. Ceux qui ne s’étaient pas moblisés au premier tour vont se mobiliser au second. C’est ce qu’on a observé dans l’Oise: le FN a quasiment doublé son score entre les deux tours.

Mais formellement, il faut souligner que si la gauche avait été rassemblée, elle serait aujourd’hui au second tour. Je me moque de renvoyer « à qui la faute ». Chaque fois que le FN est au second tour, il s’installe un peu plus dans le pays. C’est un vent mauvais pour la démocratie.

Est-ce la faute des Verts?

- Il y a incontestablement une désunion dans la majorité présidentielle. Nous avions proposé un ticket aux Verts, où ils avaient la suppléance, et ils l’ont refusé. Le co-président des écologistes à l’Assemblée nationale, François De Rugy dit l’inverse dans plusieurs médias mais ce n’est pas vrai.

Les socialistes doivent s’interroger sur les raisons de l’abstention parmi les électeurs socialistes, et les Verts doivent s’interroger sur leur autonomie quand il y a un risque que le FN soit au second tour.

Propos recueillis par Laura Fernandez, lundi 17 juin – Le Nouvel Observateur

Eh oui    !!.......................................(17/06/2013) dans LEGISLATIVES

Publié dans:LEGISLATIVES |on 17 juin, 2013 |Pas de commentaires »

Habillés pour cinq hivers………………………..(18/06/2012)

Habillés pour cinq hivers.............................(18/06/2012) dans LEGISLATIVES

Élections 2012

Politiques

Droite populaire : après les œillades, la débandade

18 juin 2012 à 14:17
Eric Raoult (ici en 2007).

Eric Raoult (ici en 2007). (Photo Charles Platiau. Reuters

Analyse Les candidats UMP qui ont le plus dragué le FN se sont pris une veste.

Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN

Une raclée. Sur la quarantaine de membres de la Droite Populaire candidats à leur réélection lors du scrutin législatif, seuls 19 ont passé le cap. 21 de chute pour l’aile droitière de l’UMP. Si Christian Vanneste, exclu de son parti pour des propos homophobes, a été éjecté dès le premier tour, Eric Raoult, Brigitte Barèges et Richard Mallié font, eux, partie des battus du deuxième tour. Seules figures médiatiques à s’en sortir, Lionnel Luca avait assuré sa réélection dès le premier tour dans la 6e des Alpes-Martimes, tandis que l’ancien ministre Thierry Mariani l’a emporté dans la nouvelle et confortable 11e circonscription des Français de l’étranger. Pendant que son ancienne circonscription tombait dans l’escarcelle de son rival Jacques Bompard, le maire d’extrême droite d’Orange (Vaucluse).

Parmi les députés Droite populaire, le cas de Jean-Paul Garraud (Gironde) a suscité une forte polémique pendant la campagne. Et provoqué la colère du maire de Bordeaux, Alain Juppé, l’élu s’étant interrogé durant l’entre-deux tours sur «la pertinence du maintien d’un cordon sanitaire autour du FN», allant même jusqu’à évoquer un «certain nombre de convictions communes» avec l’extrême droite. Malgré cette danse du ventre explicite, Garraud a été battu (45,4%) par son rival socialiste, tout comme Maryse Joissains-Masini dans les Bouches-du-Rhône, elle qui avait aussi multiplié les clins d’œil au Front national. Battue aussi, Brigitte Barèges, qui déclarait la semaine dernière que l’élection de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale la ravirait.

Faiblesse électorale

De fait, les sortants UMP les plus motivés à draguer le FN et ses électeurs ont souvent pris cette stratégie en pleine figure. Comme si leurs appels du pied avaient d’abord été jugés comme une preuve de leur faiblesse électorale. Visant ouvertement un éclatement de l’UMP, Marine Le Pen a pris un malin plaisir à s’engouffrer dans cette brèche en les laissant en plan et parfois en les faisant battre. Quitte à appeler ouvertement à voter contre un candidat UMP, même quand celui-ci affrontait un PS en duel au deuxième tour.

C’est cette situation qu’a vécue Nadine Morano, non membre de la Droite populaire, et qui lui a coûté sa réélection en Meurthe-et-Moselle. L’ancienne ministre de l’Apprentissage n’avait pourtant pas ménagé sa peine, assurant durant l’entre-deux tours son accord avec le FN «sur la lutte contre l’immigration illégale, sur l’interdiction des prières de rue, sur le respect de nos traditions et sur le patriotisme». Des valeurs communes qu’elle était allée jusqu’à agiter dans l’hebdomadaire d’extrême droite Minute, selon elle «un support comme un autre». A l’inverse, Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand, pourtant en bonne place sur la «liste noire» des candidats à battre établie par Marine Le Pen, ont dénoncé le jeu du FN et, surtout, réussi à mobiliser leur camp. Une stratégie fidèle avec le «ni FN, ni front républicain» prôné pendant la campagne par la direction de l’UMP. NKM et Bertrand ont sauvé leur siège, de justesse. Et se retrouvent en position de force pour contraindre l’UMP à éviter tout flirt avec l’extrême droite.

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Une analyse du Monde…………………………..(18/06/2012)

 

 

 

La gauche triomphe, hécatombe à droite : les 10 points à retenir des législatives

Le Monde.fr | 18.06.2012 à 10h27 • Mis à jour le 18.06.2012 à 10h27

Par le service politique du Monde

Les jeunes socialistes réunis à Solferino se réjouissent du score du PS.

Le PS obtient la majorité absolue seul, l’UMP subit un gros revers, le FN envoie deux élus à l’Assemblée… Ce qu’il faut retenir du second tour des élections législatives, qui a eu lieu dimanche 17 juin.

1/ La gauche majoritaire, majorité absolue pour le PS seul

Avec 346 sièges, contre 226 pour la droite parlementaire, la gauche obtient une confortable majorité à l’Assemblée, qui se situe dans la fourchette haute des précisions de premier tour.

Mais c’est surtout au sein de ce groupe de gauche que se situe la – relative – surprise du second tour : le PS obtiendrait finalement seul la majorité absolue, avec 300 sièges, soit 11 de plus que le nécessaire. En ajoutant les partis associés que sont le MRC et le PRG, cette majorité se monte à 315 sièges pour les socialistes, qui n’auront pas à composer avec leurs alliés de gauche, parfois turbulents, pour gouverner.

Lire : « Les résultats, circonscription par circonscription »

Malgré ce bon résultat, la gauche n’obtient toutefois pas assez de voix pour totaliser 3/5e des sièges au Congrès (Assemblée et Sénat réunis), nécessaires pour pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, comme par exemple le droit de vote des étrangers aux élections locales. Au Sénat, la gauche détient 177 sièges ; il lui fallait obtenir 378 sièges à l’Assemblée (pour atteindre 555 parlementaires).

2/ Hécatombe de personnalités à droite

L’UMP voulait limiter la casse. Le parti dirigé par Jean-François Copé subit un gros revers. De nombreuses personnalités UMP sont battues, dont plusieurs sarkozystes, notamment ceux qui se sont engagés dans la campagne de Nicolas Sarkozy.

Parmi eux, l’ancien ministre de l’intérieur, Claude Guéant, s’est incliné à la surprise générale face au dissident UMP, Thierry Solère dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine où il était parachuté. L’ancienne ministre, Nadine Morano, qui avait lancé un appel aux électeurs FN dans l’entre-deux-tours, a également été battue. Valérie Rosso-Debord et Guillaume Peltier, très actifs pendant la campagne présidentielle, ont connu le même sort.

Deux autres échecs de poids sont à signaler dans les rangs de l’UMP : celui de l’ancienne ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, ou encore du secrétaire général adjoint de l’UMP, Hervé Novelli. A l’UMP, une des seules bonnes nouvelles de la soirée vient du côté d’Henri Guaino. L’ex-plume de Nicolas Sarkozy gagne son siège à l’Assemblée.

Lire : « Ces UMP défaits aux législatives »

3/ Le FN envoie deux élus à l’Assemblée

On avait évoqué jusqu’à une centaine de triangulaires. Au final, le FN n’a pu en provoquer qu’une vingtaine, et il n’a réussi à envoyer que deux élus à l’Assemblée, pour la première fois depuis 1997 : Marion Maréchal-Le Pen, élue à Carpentras, et qui devrait, à 22 ans, devenir la benjamine de l’Assemblée ; et l’avocat Gilbert Collard, soutien récent de Marine Le Pen, élu dans le Gard. On peut ajouter à ces deux élus le maire d’Orange, Jacques Bompard, même s’il n’est pas membre du FN mais de son propre parti, la Ligue du sud.

Marine Le Pen, qui a frôlé l’élection à Hénin-Beaumont et conteste le résultat au vu du faible écart (118 voix) qui la sépare du socialiste Philippe Kemel, a souligné les « scores spectaculaires » obtenus par sa formation. La candidate FN, qui avait présenté une « liste noire » de 8 candidats à faire battre, peut se féliciter d’être parvenu à en faire éliminer la moitié, dont Jack Lang dans les Vosges.

4/ Les écologistes réussissent leur pari

Au sein de la gauche, l’hégémonie du PS ne sera pas disputée. Grand gagnant de l’accord conclu avec les socialistes avant la campagne présidentielle, les écologistes d’EELV ont pu obtenir, malgré leur faible score de la présidentielle, 18 sièges, largement de quoi composer un groupe parlementaire (le seuil est à 15 sièges). Soit 14 députés de plus que lors de la dernière législature.

Sur les 18 députés élus, seuls 17 siégeront car Cécile Duflot – ministre du logement et secrétaire nationale d’EELV – élue députée de Paris, laissera son siège à sa suppléante, Danièle Hoffman-Rispal, sortante PS.
Seul bémol pour EELV : le PS disposant de la majorité absolue sans les écologistes, ces derniers devraient peiner à peser sur la majorité.

Lire : « EELV aura un groupe à l’Assemblée »

5/ Royal est nettement battue à La Rochelle, Lang perd dans les Vosges

Ségolène Royal et Jack Lang, deux figures du Parti socialiste qui avaient montré leur intérêt pour la présidence de l’Assemblée nationale, ont été les grandes perdants à gauche de ce deuxième tour.

Dans la première circonscription de Charente-Maritime, Ségolène Royal, l’ancienne candidate PS à l’élection présidentielle de 2007, a été battue par le dissident socialiste Olivier Falorni qui l’a emporté avec 62,97 % des suffrages. « Le résultat de ce soir est le résultat d’une trahison politique« , a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes, accusant son adversaire d’être un « député de droite ».

Lire : « Ségolène Royal, battue à La Rochelle, dénonce une ‘trahison politique’ »

Dans la soirée, la question de la réintégration d’Olivier Falorni a déjà suscité des déclarations divergentes au sein du parti. « Je serai dans l’Hémicycle du côté gauche », a réagi le vainqueur après la déclaration de Martine Aubry, estimant qu’il avait été « élu avec les voix de la droite et de l’extrême droite« .

Lire : « La question de la réintégration d’Olivier Falorni agite le PS »

Dans la 2e circonscription des Vosges, Jack Lang, député sortant du Pas-de-Calais, n’a recueilli que 49,12 % des suffrages face au député UMP sortant, Gérard Cherpion. Interrogé sur BFMTV, l’ancien ministre de la culture a jugé comme « une forme d’honneur » d’avoir été « black-listé » par Mme Le Pen, qui avait appelé à le faire battre, mais comme un « grand malheur pour le département des Vosges que d’être montré du doigt ».

6/ L’échec de Bayrou signe celui du MoDem

Il avait prévenu dès le premier tour que ce serait difficile. De fait, après quinze années à l’Assemblée, François Bayrou s’est incliné, en triangulaire, face à l’UMP Eric Saubatte et à la socialiste Nathalie Chabanne. Avec cette défaite, qui succède à sa contre-performance de la présidentielle (9,1 %), le revers est sévère pour François Bayrou.

Lire : « Retour sur l’échec de François Bayrou à Pau »

Il l’est aussi pour son mouvement, le MoDem, qui ne comptait jusqu’ici que trois élus, et qui en perd donc un, en la personne de M. Bayrou . « Ce choix va m’entraîner à changer la forme de mon engagement », a reconnu l’ancien candidat, qui n’entend pas pour autant cesser son activité politique nationale.

7/ Le Front de gauche à la peine

Le Front de gauche subit un revers. Avec 10 élus seulement (9 communistes et un Parti de gauche), le groupe perd neuf députés par rapport à 2007. Le groupe comptait en effet 16 élus communistes et apparentés et 3 élus du Parti de gauche.

Pour constituer un groupe à l’Assemblée, le Front de gauche devra se rapprocher de députés d’outre-mer, notamment des deux députés du Mouvement indépendantiste martiniquais et d’élus divers gauche. Dès dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle, battu dès le premier tour face à Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, a demandé que l’Assemblée abaisse le seuil de députés pour constituer un groupe.

8/ La droite populaire perd la moitié de ses membres

L’aile la plus à droite de l’ancienne majorité paye un lourd tribut à ces élections législatives. Ses membres semblent ne pas profiter du fait que les thèmes qui leur sont chers – l’immigration notamment – aient été au cœur du débat lors des campagnes présidentielles et législatives.

Sur les quelques 41 membres du collectif, 20 ont été battus. Si Lionnel Luca et Jacques Myard ont été confortablement élus respectivement dans les Alpes-Maritimes et les Yvelines, d’autres membres emblématiques de ce groupe n’ont pu conserver leur mandat. C’est notamment le cas d’Eric Raoult en Seine-Saint-Denis ou de Maryse Joissains-Massini, la maire d’Aix-en-Provence qui s’était illustrée en jugeant « illégitime » l’élection de François Hollande. Quant à Christian Vanneste, le député du Nord qui n’avait pas eu l’investiture de son parti après une déclaration jugée homophobe, il n’a pas passé le premier tour.

9/ Les ministres du gouvernement tous réélus

Jean-Marc Ayrault avait prévenu : tout ministre battu aux législatives devrait quitter son poste. Ce cas figure ne se présentera pas : les vingt-cinq membres du gouvernement qui étaient candidat ont été élus ou réélus. Six d’entre eux avaient été élus au premier tour. Quant aux 19 autres, la tâche était plus ou moins ardue.

L’élection la plus difficile était celle de Marie-Arlette Carlotti, candidate dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône face à l’UMP Renaud Muselier, et qui a finalement été élue. La décision de M. Ayrault de demander la démission des ministres battus avait provoqué le retrait de Najat Vallaud-Belkacem et de Christiane Taubira des campagnes dans lesquelles elles s’étaient lancées.

Lire : « Tous les ministres élus »

10/ La gauche crée la surprise chez les Français de l’étranger

Malgré un découpage réalisé et présenté par l’opposition comme favorable à la droite, la gauche l’emporte dans les circonscriptions des députés représentant les Français de l’étranger, selon des résultats quasi-définitifs. 8 députés sont élus, dont un écologiste contre 3 seulement pour l’UMP. La gauche améliore son score du premier tour où elle était en tête dans 7 circonscriptions.

Alors que l’UMP espérait gagner « de manière raisonnable » cinq circonscriptions, elle n’en remporte que trois. Les anciens ministres Frédéric Lefebvre et Marie-Anne Montchamp échouent, contrairement à Thierry Mariani qui remporte la 11e circonscription, qui regroupe l’Asie et l’Océanie. L’ancien magistrat antiterroriste Alain Marsaud est élu dans la 10e circonscription.
Parmi les nouveaux élus, Pouria Amirshahi gagne la circonscription de l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Sergio Coronado (EELV), qui a codirigé la campagne présidentielle d’Eva Joly, remporte la circonscription de l’Amérique du Sud.

Lire : « La gauche l’emporte chez les Français de l’étranger »

le service politique du Monde

 

 

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A ne pas manquer………………………..(12/06/2012)

http://youtu.be/mNE24nNAx84

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Encore une fois, Ségo est l’otage……………………..(12/06/2012)

Législatives : pourquoi la gauche doit sauver Ségolène Royal

Créé le 11-06-2012 à 17h17 – Mis à jour le 12-06-2012 à 08h28
Renaud Dély

Il serait juste et « normal » que l’ex-candidate à l’Elysée l’emporte à La Rochelle. Pour services rendus à la gauche, au pays… et à la victoire de Hollande.


Ségolène Royal, le 9 mai à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

Ségolène Royal, le 9 mai à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

Il y a quelque chose de profondément injuste dans l’animosité dont Ségolène Royal est aujourd’hui la cible. Les mines réjouies des caciques de l’UMP, mais aussi les sourires en coin de certains élus socialistes, voire de quelques observateurs parisiens qui n’ont jamais souffert l’impie du Poitou, ont quelque chose de malsain. L’ancienne candidate de la gauche à la présidentielle de 2007 se retrouve aujourd’hui piégée, prise en tenailles par une coalition d’intérêts médiocres.

Car enfin, quel est le crime de Ségolène Royal ? Qu’est ce qui lui vaut de voir son destin de parlementaire menacé de partir en fumée sur le bûcher de la sainte Inquisition des authentiques « charentais » pure souche ?

Faire barrage à « l’intruse »

Candidate à La Rochelle, elle ne s’est pas soumise au vote des militants PS pour faire valider sa candidature. C’est une faute. Soit. Mais les mêmes qui mettent en doute la validité du vote des adhérents socialistes dans de nombreuses fédérations du pays où flotte un parfum de fausses cartes en font, dans ce cas précis, un mode de sélection parfait, symbole d’une démocratie interne irréprochable. On comprend qu’Olivier Falorni, ex-premier secrétaire de la fédération PS de Charente-Maritime, ait fondé l’espoir que cette procédure récompense son pedigree d’apparatchik. Il oublie toutefois un détail : la rue de Solférino ayant réservé cette circonscription pour une candidature féminine, il n’aurait pas pu concourir… Là aussi, on se félicite que la direction du PS torde le bras de quelques caciques socialistes pour offrir un siège aux femmes… sauf lorsqu’il s’agit de faire une place à Ségolène Royal. Etrange.

Quant à l’argument avancé par l’ancien ministre UMP Dominique Bussereau pour voler au secours du dissident, il pourrait prêter à sourire s’il n’exhalait des relents d’apologie du terroir un tantinet malodorants. Bussereau appelle les électeurs de droite à faire barrage à « l’intruse » Ségolène Royal qui n’est même pas de… Charente-Maritime ! Faut-il lui rappeler qu’elle préside aux destinées de la région Poitou-Charentes depuis 2004 et qu’elle a sans doute fait davantage que lui pour la gloire de cet étendard régional ?

Aigreurs de concurrents

Dominique Bussereau, que l’on connut mieux inspiré, exhorte même les troupes UMP à soutenir Olivier Falorni parce qu’il s’agit d’un « candidat de terrain ». Et le « candidat de terrain », lui, ne ment pas, c’est bien ça ? Là aussi, Ségolène Royal est perdante à tous les coups : soit ses adversaires la caricaturent en grande prêtresse du Poitou prête à toutes les excentricités pour défendre le Chabichou ou pour sauver Heuliez, soit ils la repeignent en « intruse » parisienne venue d’ailleurs… Triste sort que d’être ainsi l’objet des aigreurs de ses concurrents. D’autant que Falorni, Bussereau et tous ceux qui à travers la France ont lancé à l’occasion de ces législatives une chasse aux parachutés assez nauséabonde devraient se souvenir que les législatives ne sont pas des élections locales mais nationales.

En l’occurrence, ce scrutin vise à élire des députés de la Nation qui ont mission de faire la loi au Palais-Bourbon, et non pas à désigner des défenseurs d’intérêts locaux, géographiques et catégoriels. Sous la III ème République, Clémenceau, Gambetta, Ferry et tous ceux qui ont conforté cette démocratie parlementaire qui nous est chère changeaient souvent de département et concouraient un peu partout en France, parfois même dans plusieurs circonscriptions à la fois. C’était l’époque où ces pionniers posaient les fondements d’une République authentiquement une et indivisible.

Attaques sexistes

En fait, Ségolène Royal n’est pas seulement victime de l’appétit d’un irascible ambitieux local qui, devancé au premier tour, aurait dû se conforter au réflexe dit de « discipline républicaine » qui régit, d’ordinaire, les relations entre candidats de gauche. Elle n’est pas davantage menacée par un micro-climat charentais qui condamnerait l’électeur rochelais à opter forcément pour une forme de consanguinité électorale. Non, Ségolène Royal paye sans doute ses erreurs, et d’abord ce caractère bien trempé qui lui a causé tant d’ennemis. Mais elle est surtout victime de ce cénacle politico-médiatique qui n’a jamais vraiment accepté, au fond, cette drôle de personnalité.

Elle n’est pas du sérail et n’est pas parvenue à s’en faire accepter. L’a-t-elle d’ailleurs vraiment cherché? « Madame sans-gêne » du PS, Ségolène Royal ne s’est pas laissé intimider par tous ces éléphants du PS qui n’ont jamais voulu lui céder la place. Elle n’a pas davantage baissé pavillon devant la violence des attaques d’une droite qui l’a si souvent moquée. Elle a enduré sans faiblir nombre d’attaques sexistes, venues de droite comme de gauche. Enfin, elle a contribué à dessiller les yeux de son camp sur nombre de questions sociétales en impulsant l’aggiornamento sur des thèmes comme l’école, la sécurité ou l’environnement, et des valeurs telles le respect, l’autorité ou « l’ordre juste ».

Un chemin de croix parmi les siens

Au final, qu’un de ses ex-camarades tente de l’éliminer avec le concours actif de la droite n’est pas si surprenant pour celle qui eut à subir, en 2007, un traitement d’une violence inédite avec le passage à l’ennemi sarkozyste d‘un des piliers de sa campagne en plein sprint élyséen. Car si Ségolène Royal commit bien des erreurs et maladresses, c’est vrai, son parcours s’apparenta aussi, parfois, à un chemin de croix parmi les siens. Il y eut, en 2007, les crocs-en jambe des multiples hiérarques socialistes qui voulaient sa perte, la trahison de Judas-Besson en point d’orgue, ou encore les manigances d’Aubry et compagnie pour l’empêcher de s’emparer du PS au congrès de Reims de novembre 2008. Le second tour de l’élection législative de La Rochelle sera-t-il son ultime station dimanche prochain ?

A se souvenir des services qu’elle a su rendre à la gauche tant en 2007 qu’en se consacrant sans état d’âme à faire triompher son ex-compagnon cinq ans plus tard, et à observer la délectation avec laquelle Jean-Pierre Raffarin, Jean-François Copé et tout l’état-major de l’UMP se pourlèchent les babines en espérant la chute de l’ex-icône repeinte en sorcière, les électeurs de gauche de la 1ère circonscription de Charente-Maritime doivent comprendre qu’il est de leur devoir de sauver la mise de Ségolène Royal. Ce ne serait que justice.

Renaud Dély – Le Nouvel Observateur 

 

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