Archive pour la catégorie 'Politique'

G7……………………………….(26/08/2019)

Mais il a obtenu des résultats, au moins symboliques.

Par L’Obs

Publié le 25 août 2019 à 20h45

Emmanuel Macron a pris un gros risque diplomatique en essayant de se positionner comme médiateur entre les Etats-Unis et l’Iran au sujet du dossier brûlant du nucléaire. On ignore encore si ce coup de poker sera payant. Mais le simple fait que Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, rencontre Jean-Yves Le Drian à quelques mètres du G7 à Biarritz est déjà une petite victoire. Une visite surprise forcément autorisée par les membres du G7, dont Donald Trump qui a coupé tout dialogue diplomatique avec l’Iran depuis qu’il a déchiré l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018 et dont les relations avec le pays se sont encore détériorées avec les récentes tensions dans le détroit d’Ormuz.

Publié dans:Politique |on 26 août, 2019 |Pas de commentaires »

L’autre non plus…………………………….(23/08/2019)

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« La diplomatie climatique d’Emmanuel Macron ne fait plus illusion » : des organisations écologistes exhortent le chef de l’Etat à agir durant le G7
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Publié dans:Politique |on 23 août, 2019 |Pas de commentaires »

Dure rentrée………………………..(22/08/2019)

© YANN COATSALIOU / AFP Le président Emmanuel Macron, le 17 août, lors de la cérémonie du 75e anniversaire du débarquement à Bormes-les-Mimosas (Var).

Editorial du « Monde ». Une semaine plus tôt que les années précédentes – pour cause de réunion du G7 à Biarritz –, l’exécutif fait sa rentrée, lundi 19 août. Le conseil des ministres mettra, mercredi, un point final à trois semaines d’une trêve estivale plutôt calme pour le pouvoir, et au cours de laquelle Emmanuel Macron s’est fait volontairement discret, retranché derrière les murs du fort de Brégançon. Le chef de l’Etat, qui vient de commémorer les 75 ans du débarquement allié en Provence et reçoit lundi Vladimir Poutine à Brégançon, s’est tenu éloigné de l’actualité et a raréfié ses sorties, soignant sa posture présidentielle.

Sur le papier, cette rentrée politique se présente sous de meilleurs auspices qu’en 2018, où l’affaire Benalla, sous-estimée et mal gérée au sommet de l’Etat, avait fait des dégâts. Emmanuel Macron et Edouard Philippe avaient en outre enchaîné les déconvenues, essuyant les démissions de deux piliers du gouvernement, Nicolas Hulot et Gérard Collomb, avant d’affronter la première crise sociale d’ampleur du quinquennat avec les « gilets jaunes ».

Un an plus tard, cette crise est en grande partie surmontée. Les deux têtes de l’exécutif, dont la cote de popularité est légèrement remontée cet été, se voient également confortées par leurs résultats sur le front du chômage, qui a encore baissé au deuxième trimestre, avec un taux de 8,5 %, le plus faible depuis dix ans. Sur le plan politique, Emmanuel Macron a réussi son premier test électoral en obtenant un score honorable aux européennes, et consolidé sa position centrale sur l’échiquier.

Tensions et de frustrations

Pour autant, les fractures sociales et territoriales révélées par l’épisode des « gilets jaunes » sont loin d’être résorbées. La situation du pays, pétri de tensions et de frustrations accumulées, reste hautement inflammable. Enseignants (réforme du lycée), urgentistes (crise des urgences) ou encore agriculteurs (sécheresse, CETA…) ont fait part de leur mécontentement au cours des dernières semaines, parfois violemment. M. Macron l’a d’ailleurs reconnu : « Je ne crois pas du tout que ce qui, à un moment donné, a créé la colère sincère d’une partie de la population soit derrière nous. »

L’exécutif devra éviter la coagulation de ces mécontentements au moment où il s’apprête à lancer plusieurs chantiers très sensibles, dont la réforme des retraites et l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes. Le gouvernement devra également convaincre de sa bonne foi en matière d’écologie. Il devra en outre boucler un budget périlleux en dégageant d’indispensables économies pour compenser les baisses d’impôts de l’automne.

La première année de M. Macron et M. Philippe avait été marquée par des réformes menées à la hussarde. Prenant le contre-pied de ses prédécesseurs, qui se méfiaient de l’exercice de contrition politique, le président a fait part ces derniers mois de ses regrets aux Français, reconnaissant des maladresses. Désireux d’en finir avec le procès en arrogance, le chef de l’Etat a promis que le « temps II » du quinquennat serait placé sous l’égide du dialogue, notamment avec les corps intermédiaires, et de l’écoute des Français, son leitmotiv depuis le grand débat.

A sept mois d’élections municipales autrement plus périlleuses que les européennes pour un jeune parti sans ancrage local ni élus, le président n’a guère d’autre choix que de tenter de tenir ces promesses.

 

Publié dans:Politique |on 22 août, 2019 |Pas de commentaires »

Olivier Faure………………………………(10/07/2019)

« Aucune alliance » ne sera possible entre des candidats socialistes et LREM lors des municipales, et ceux qui souhaitent soutenir un candidat de la majorité devront quitter le PS, a prévenu lundi le premier secrétaire Olivier Faure.

« Pour toutes celles et ceux qui se sont battus toute leur vie pour lutter contre les inégalités, les discriminations, les injustices, ceux-là ne peuvent pas rejoindre cette majorité et c’est la raison pour laquelle il n’y aura aucune alliance en France avec En Marche pour des candidats socialistes », a-t-il souligné sur Europe 1.

Interrogé sur l’affaire du courrier signé du directeur de cabinet de Richard Ferrand, Jean-Marie Girier, se proposant de créer une « task-force (équipe dédiée, ndlr) pour ‘chasser’ les maires » PS, il a indiqué avoir écrit au président de l’Assemblée nationale « pour lui demander » quelles étaient les fonctions et missions exactes de son collaborateur.

Comment des socialistes pourraient-ils « rejoindre » la majorité, alors que « l’acte 2 du quinquennat » d’Emmanuel Macron consiste à vouloir « prélever 3,5 milliards sur les chômeurs, reprendre de l’argent supplémentaire sur les APL, fixer un âge pivot à 64 ans pour les retraites, (demander à) des gens déjà largement précaires (…) de choisir entre la décote ou la misère pendant des années avant de toucher la retraite à taux plein », a-t-il énuméré. « S’il en est qui considèrent que cette politique-là est une politique qu’ils peuvent soutenir, alors ce que je leur dis c’est qu’il faut qu’ils partent à La République en marche, il faut qu’ils considèrent que leur place n’est plus chez les socialistes, n’est plus à gauche », a tranché Olivier Faure.

Cazeneuve, « un atout pour la gauche »

Interrogé par ailleurs sur le retour sur le devant de la scène de Bernard Cazeneuve, qui fait envisager à certains une candidature de l’ancien Premier ministre à la présidentielle de 2022, Olivier Faure a remarqué que « nous sommes encore à trois ans de l’élection présidentielle ». « Pitié, de grâce, ne commençons pas, trois ans à l’avance, à faire l’élection présidentielle, quand nous avons tout le temps pour pouvoir avancer et rassembler les forces éparses de la gauche », a-t-il demandé.

Soulignant que Bernard Cazeneuve est « un ami personnel » et « un atout pour la gauche », il a estimé qu’ »il faut allier l’expérience et la nouveauté ». « Et vous ne me ferez pas dire quoi que ce soit de plus ou de moins », a-t-il conclu.

 

Publié dans:Politique |on 10 juillet, 2019 |Pas de commentaires »

La droite éclatée………………………..(09/07/2019)

Sondage : le grand écart des électeurs de droite

Par Jonathan Bouchet-Petersen — 8 juillet 2019 à 21:26
Sondage Viavoice sur l'avenir de la droite
Sondage Viavoice sur l’avenir de la droite Infographie par Julien Guillot

Après l’échec de LR aux européennes, l’électorat conservateur apparaît, d’après le baromètre Viavoice-«Libé», plus éclaté que jamais. Deux personnalités émergent pour illustrer ces options stratégiques opposées : Xavier Bertrand et Marion Maréchal.

  • Sondage : le grand écart des électeurs de droite

Traumatisée par la dernière présidentielle, lessivée par les récentes européennes, la droite ou ce qu’il en reste après deux ans de macronisme apparaît écartelée. A un moment charnière. Selon notre sondage Viavoice, deux personnalités incarnent ce grand écart au sein des sympathisants de droite : l’ancien ministre Xavier Bertrand, qui revendique un gaullisme social de terrain, et Marion Maréchal, à l’extrême droite très libérale et très identitaire.

Invités à désigner la personnalité qui, selon eux, «représente» bien «l’avenir de la droite», les Français interrogés par Viavoice citent ainsi Marion Maréchal en troisième position (31 %), devant Emmanuel Macron (30 %) et… Marine Le Pen (26 %). Mais c’est Xavier Bertrand qui fait la course en tête (34 %) devant Nicolas Sarkozy, qui garde évidemment une place à part. La présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, n’apparaît, pour sa part, qu’en septième position (25 %).

Chez les sympathisants de droite, un vivier rétréci mais fort convoité, le score de la petite-fille Le Pen monte à 40 %, contre 61 % pour le président des Hauts-de-France. Maréchal récolte dans le même temps 86 % auprès des sympathisants RN, qui lui sont acquis si elle devait être en situation. Le leadership de Bertrand auprès de l’ensemble des Français, lui, s’explique en bonne partie par son crédit chez les sympathisants de la majorité (60 %), autant d’électeurs qui in fine ne voteront pas pour lui tant qu’Emmanuel Macron sera en lice. Un autre chiffre en dit long sur la brèche ouverte à droite par la nièce de Marine Le Pen : 46 % des sympathisants de droite jugent qu’un retour de Marion Maréchal en politique serait une bonne chose pour la droite.

Bercail ou inconnu

Après le départ de Laurent Wauquiez de la présidence de LR et alors que l’ombre de Sarkozy – dont le passage devant un tribunal n’a plus rien d’hypothétique – apparaît moins envahissante, la droite semble dans un temps de clarification. Alors que Macron a conquis une bonne part de l’électorat juppéiste (et même un peu plus) grâce à ses choix, notamment économiques, depuis 2017, la triangulation avec les thèses frontistes semble appartenir à l’ancien monde. L’électorat se revendiquant de droite se partage entre une forme de retour au bercail à la sauce Bertrand et un saut dans l’inconnu version Maréchal. Dans ce contexte, le probable futur patron de LR – le non-présidentiable Christian Jacob – s’efforce, à l’ancienne, de démontrer qu’un espace politique existe encore bel et bien pour son parti entre LREM et le RN. Un chemin de croix qui l’a conduit dimanche dans le Bas-Rhin au contact des militants.

Dans ce contexte, confirme le président de Viavoice François Miquet-Marty, «un nouveau duopole se dessine à droite, opposant d’une part Marion Maréchal, préférée sur plusieurs critères à Marine Le Pen, et d’autre part Xavier Bertrand, chacun reposant de manière compréhensible sur des socles politiques et idéologiques distincts, mais ayant pour point commun d’avoir contourné leurs formations par un « retour sur les territoires »». S’ils ne partagent rien sur le plan des idées, Bertrand et Maréchal font en effet l’un comme l’autre leur vie hors d’un appareil politique. A l’instar de Macron lorsqu’il s’est mis sur orbite pour la présidentielle, se lançant sans le soutien d’un parti avant de créer le sien.

A la tête des Hauts-de-France, Bertrand a rompu depuis décembre 2017 avec un parti LR dont il a dénoncé l’extrême droitisation. Il trace depuis son sillon loin de Paris et de ses jeux d’appareils, son laboratoire régional en étendard. Maréchal, elle, a officiellement quitté la vie politique élective avec la fin de son mandat de députée du Vaucluse. A la tête de son «école» lyonnaise, elle mène depuis une bataille culturelle en prônant «l’union des droites» au-delà du Rassemblement national, sur un credo ultra «conservateur». Une démarche éminemment politique.

Rubicon

Pour la droite, absente du second tour de la dernière présidentielle pour cause d’affaire Fillon et au plus bas de son histoire lors du premier scrutin intermédiaire du quinquennat Macron, la question de la survie risque de se poser de façon criante en 2022. Et les municipales de mars, qui s’annoncent comme un sacré ressac par rapport à la «vague bleue» de 2014, vont être marquées par de nouveaux ralliements à la majorité présidentielle, grâce aux passerelles entretenues par Edouard Philippe et ses amis, et probablement par quelques franchissements de Rubicon en direction du Rassemblement national.

Vécu comme un soulagement par tous ceux qui voyaient l’ex-UMP se rabougrir jusqu’au seuil critique, le départ de Laurent Wauquiez n’a toutefois rien réglé. Et si, dans notre étude Viavoice, la droite bénéficie aux yeux des Français d’un plus fort crédit que l’extrême droite pour s’occuper des questions économiques et internationales, le parti de Marine Le Pen la domine sur les thèmes de l’immigration illégale, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme – l’un comme l’autre ne suscitant aucune attente en matière de lutte contre le réchauffement climatique ou sur la réduction de la pauvreté. Dans les mois qui viennent, tenir la barre rue de Vaugirard risque de virer au calvaire. Et l’avenir de la droite de se jouer loin du siège du parti.

Jonathan Bouchet-Petersen

Liberation.fr
Publié dans:Politique |on 9 juillet, 2019 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin………………………….(02/07/2019=)

Libération 02 juillet 2019
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

LREM, parti «sexy»

Un détail révélateur de la nature du «nouveau monde» que la macronie entend décidément incarner, requinquée par son résultat honorable aux européennes et par la remontée d’Emmanuel Macron. Interrogée sur la situation du mouvement à Paris et sur sa stratégie pour les prochaines municipales, Olivia Grégoire, députée LREM de la capitale, et porte-parole du groupe à l’Assemblée, déclare au «Talk» du Figaro : «L’objectif est de proposer le projet le plus sexy à Paris.» Drôle d’idée, tout de même. Les mauvaises langues remarqueront que cette députée soucieuse de séduction politique se prononce dans la foulée pour Benjamin Griveaux, l’un des six candidats à la candidature de LREM, qui est généralement taxé de froideur et d’arrogance, qui ne sont pas les qualités les plus affriolantes qu’on peut attendre d’un responsable politique.

Qu’à cela ne tienne, dit-elle, puisque Benjamin Griveaux «a envie de Paris».Critère tout aussi surprenant, quand on aurait plutôt attendu un éloge de sa compétence, de sa vision ou de sa capacité à prendre des décisions. Non, il a «envie» et doit se présenter sous des atours aussi «sexy» que possible. Voilà une élection qui s’annonce sous des auspices indiscutablement torrides.

Ainsi va la politique nouvelle : c’est l’apparence qui compte, alliée au désir. Fort heureusement, ces propos sont tenus par une femme, sans quoi ils auraient été taxés d’un sexisme très ancien monde. Le fond de l’affaire ? Les projets pour Paris ? Les mesures à prendre ? La polémique sur les voies sur berge, sur les pistes cyclables, sur le prix des logements, sur la sécurité, sur l’accueil des migrants ? Secondaires sans doute : il s’agit d’abord d’être «sexy». Parle-t-on de la mairie de Paris ou des Folies Bergère ?

La dame aborde néanmoins le fond, soyons justes. Il faut lutter «évidemment pour une ville plus écologique, dit-elle, il faut y aller plus fort avec des mesures coercitives sur la qualité de l’air». Pertinente remarque, sans doute, qui soulève néanmoins une question. Anne Hidalgo, qu’on veut déloger de son siège, s’est distinguée justement, tout au long de sa mandature, par les mesures plutôt raides qu’elle a prises pour faire reculer la circulation automobile à Paris, précisément dans le but d’améliorer, entre autres, la qualité de l’air. Lesquelles mesures ont suscité la bronca acharnée de l’opposition, qui l’accuse de dictature verte, de mépris envers les automobilistes, de passage en force dans l’affaire des voies sur berge, etc.

Olivia Grégoire propose d’aller plus vite et plus fort. Ce que demandent aussi les écologistes parisiens, qui font partie, eux, de la majorité. Venant de la droite, suggérant une alliance avec Pierre-Yves Bournazel, autre leader de la droite parisienne très critique de la «méthode Hidalgo», Olivia Grégoire projette donc de doubler la maire de Paris sur sa gauche en empruntant une sorte de coulée verte tactique, qui consiste à tenir un discours encore plus écologique qu’elle, après avoir dit le contraire pendant des années. On ne saurait lui reprocher sa conversion. Mais on ne peut s’empêcher de soupçonner une certaine forme d’opportunisme. Peu importe, au fond. Ce qui compte, c’est d’avoir «envie» et d’être «sexy».

LAURENT JOFFRIN
Publié dans:Politique |on 2 juillet, 2019 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin……………………(29/06/2019)

Libération 28 juin 2019
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

Le Pen-Medef, le flirt interrompu

Marion Maréchal nous voilà… Et puis finalement non. Le torride tango du Medef avec Marion Maréchal-Le Pen, un faux pas en avant, deux pas en arrière, se termine sur un couac. Tout bien réfléchi, le débat sur le populisme que l’organisation patronale avait projeté d’organiser avec la nièce de Marine Le Pen est remplacé, comme on dit dans la marine, par deux coups de sifflet brefs.

Pour donner à cette reculade un air de symétrie, on désinvite aussi les intervenants issus de la France insoumise, comme si ces deux extrêmes étaient identiques. En fait, on l’a bien compris : c’est la protestation contre la venue de Marion Maréchal à l’université du Medef qui explique ce revirement.

Aussitôt le Rassemblement national se récrie : sectarisme, ostracisme, censure de la bien-pensance. Eux qui prônent la discrimination envers les immigrés et leurs enfants, ne supportent pas d’être à leur tour traités en étrangers. Pourtant le fait est là : les lepénistes ont beau montrer patte blanche, ils ne forment pas un parti comme les autres. Préjugé ? Injustice ? C’est là qu’il faut rappeler les bases de ce traitement à part. Si le RN est toujours mis à l’écart de la normalité républicaine, c’est qu’il s’est lui-même mis en retrait de la République. Il n’est certes pas fasciste, il respecte les lois, condamne la violence, joue le jeu des élections libres. Mais il n’est pas pour autant républicain.

Ainsi Marion Maréchal : trois exemples. Cette jeune femme au physique angélique n’a rien d’un ange démocratique. Elle le dit elle-même : «Je suis un peu saoulée des valeurs républicaines qu’on invoque à tout bout de champ.» On ne saurait être plus clair. Elle se situe, dit-elle encore, au confluent des droites légitimiste et bonapartiste. Deux courants historiquement antirépublicains, qui prônaient, l’un la monarchie, l’autre l’Empire. Elle professe son admiration pour Napoléon, chose banale, mais c’est le Napoléon exalté par Bainville et Barrès, deux pères fondateurs de l’ancienne Action française de Maurras, ennemi revendiqué de «La Gueuse». Elle croit au «grand remplacement» des Français par des éléments étrangers, musulmans pour l’essentiel. Il ne s’agit pas seulement d’une thèse démographique (fausse au demeurant). Mais d’une menace qu’elle agite pour justifier des mesures d’urgence contre les «envahisseurs» : la suppression du «droit du sol», par exemple, qui fait d’un enfant d’étranger installé en France un Français comme les autres, au profit du seul «droit du sang» qui renvoie à une conception étroitement ethnique de la nation, parfaitement contraire à la tradition républicaine.

La jeune Marion estime encore qu’on ne saurait conférer à l’islam une place égale au catholicisme dans ce pays qu’elle voit toujours comme la fille aînée de l’Eglise, autre conception contraire à la tradition républicaine. Elle définit la laïcité comme un instrument utile pour lutter contre l’islam, mais qui se change en «laïcisme» dès qu’elle renvoie la religion chrétienne à la vie privée. Au nom de cette prééminence religieuse, elle condamne le mariage pour tous et la PMA, position là encore contraire à l’esprit républicain, par définition égalitaire.

Bref Marion Maréchal-Le Pen fait passer sa conception de l’identité avant les valeurs universelles, comme l’ont fait avant elle tous les ennemis de la République. Voilà pourquoi elle ne saurait être tenue comme une femme politique comme une autre, ni comme une intervenante légitime en toutes circonstances. Le Medef a mis un certain temps à s’en rendre compte. Mieux vaut tard que jamais.

LAURENT JOFFRIN
Publié dans:Politique |on 29 juin, 2019 |Pas de commentaires »

Jonas va se retrouver bien seul……………………..(26/06/2019)

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La députée Agnès Thill exclue de La République en marche après ses propos sur la PMA
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Publié dans:Non classé, Politique |on 26 juin, 2019 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin……………………(24/06/2019)

Libération 24 juin 2019
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

Sisyphe Mélenchon

Rouge sur rouge, rien ne bouge, disent les marins (1). Ainsi de Jean-Luc Mélenchon, grand timonier de La France insoumise. Aucune raison de modifier le cap fixé à LFI par son chef et son programme : tel était le message délivré par le député, qu’on disait déprimé et qui a voulu montrer qu’il n’en était rien. Dans une péroraison de plus d’une heure où il a déployé son incontestable talent oratoire (sans notes, sans hésitation, sur un style mi-gaullien, mi-stand up comedian) il s’est attaché à démontrer que toute la faute retombe sur ses ennemis et sur les électeurs rétifs. Le «populisme de gauche» continue donc son chemin, serait-il plus escarpé. Raffarin n’aurait pas dit mieux : «La route est droite mais la pente est forte.» Forte mais descendante : en deux ans, LFI a perdu entre la moitié et les deux tiers de ses électeurs.

Mélenchon ressort ainsi sa collection de têtes de Turc bien connue, pour une démonstration qu’on pourrait définir comme un complotisme allusif. Complot des juges, qui ont monté une perquisition à grand spectacle pour le discréditer. L’ennui, c’est que le spectacle a été fourni non par les magistrats mais par le prévenu lui-même, qui a transformé une opération banale, à laquelle ont été soumis la plupart des partis français à un moment ou à un autre, en un barnum en direct, avec force roulement d’yeux et adresses tonitruantes.

Complot des journalistes qui s’acharnent sur LFI, épargnant les autres partis. alors qu’ils auraient évidemment couvert de la même manière les mêmes scènes jouées par un autre chef de parti. Imaginons Sarkozy ou Bayrou hurlant «La République, c’est moi !» Croit-on que cela serait passé inaperçu ?

Complot de l’oligarchie, enfin, qui a acheté les médias et donné consigne de frapper uniquement LFI. Et l’affaire Benalla ? Et les ennuis de Fillon en pleine campagne électorale ? Et l’affaire des assistants parlementaires du RN ? Si l’on suit Jean-Luc Mélenchon, personne n’en a parlé.

Plus intéressante est la partie sociologique de son discours. Les 90% de Français qui ne sont pas dans l’oligarchie, explique-t-il, ne forment pas un bloc homogène. Ils sont divisés par leur situation économique, par l’individualisation croissante de la vie sociale. Il est donc très difficile de les réunir sur les mêmes mots d’ordre. La chose s’est produite – en partie seulement – lors de la campagne présidentielle de 2017. Mais le reste du temps, le peuple révéré par les populistes est divisé. Belle découverte, qui signe l’aporie dans laquelle se débat ledit populisme. Car ce peuple divisé se divise tout naturellement en politique. Les uns veulent un changement radical, les autres des réformes prudentes, les uns veulent du vert, les autres du rose ou du rouge. Prétendre à l’unité de toutes ces sensibilités dans le même mouvement, LFI en l’occurrence, c’est croire au père Noël. C’était le mythe de «l’union à la base» jadis cultivé par le PCF, et qui n’était qu’un habillage du refus de l’unité.

Il arrive toujours un moment, si l’on veut être majoritaire, où il faut discuter avec les autres courants. Jean-Luc Mélenchon préfère le sort de Sisyphe, qu’il a abondamment cité : rouler son rocher indéfiniment et attendre qu’il retombe en bas de la montagne. C’était le sens de son message : alors comment va LFI ? Ça roule.

(1) Si l’on voit un feu rouge à bâbord, il n’y a pas de risque de collision, les deux navires suivent des routes qui s’écartent.

LAURENT JOFFRIN
Publié dans:Politique |on 24 juin, 2019 |Pas de commentaires »

La lettre de Laurent Joffrin……….(31/08/2018)

Libération 31 août 2018
Laurent Joffrin
La lettre politique
de Laurent Joffrin

Tango fiscal

Curieusement, le mot «couac» a disparu du vocabulaire des commentateurs. Pourtant on l’employait à qui mieux mieux à propos des gouvernements précédents. Or comment qualifier autrement le canard émis par l’équipe Macron à propos du prélèvement des impôts à la source ? Super-couac.

Pour rester dans le registre musical, c’est un tango, trois pas en avant, deux pas en arrière, ou l’inverse, on ne sait plus. On n’est pas chez les Gaulois mais chez les Argentins. Politiquement, les rôles sont inversés. La décision de prélever mensuellement l’impôt sur les feuilles de paie, a été prise par Hollande qui respectait une promesse de campagne. L’indécision qu’on imputait au «président de la synthèse» est sur ce dossier celle du président «vertical» qui lui a succédé.

Cette réforme est un serpent de mer qui ondulait depuis des années dans les couloirs de Bercy et qu’Hollande avait prévu de faire enfin émerger. Annoncée il y a plusieurs années, elle a déjà été reportée d’un an par le nouveau gouvernement. Les services du Budget ont donc bénéficié d’un long délai pour la mettre en œuvre. Aux dires de Gérald Darmanin, ils sont fin prêts. Et voilà qu’après avoir tiré le coup de pistolet du départ – avec communiqués publics, lettre aux contribuables, publicité à la télévision – le Président fait publiquement part de ses doutes. C’est la nouvelle version du «en même temps» : on fera, sans faire, tout en faisant, à coup sûr sans être vraiment sûr, à une date proche, à moins qu’elle soit lointaine. On a vu posture plus tranchante.

Le gouvernement assure que nous serons fixés dans quinze jours. Pour vérifier que tout fonctionne ? Non : pour évaluer l’impact sur l’opinion d’une mesure qui réduit le salaire payé (mais qui supprime en échange – euro pour euro – l’impôt qu’on acquittait par tranches : jeu à somme nulle). Au moment où la polémique sur le pouvoir d’achat se développe, l’effet d’optique risque de masquer la baisse de la taxe d’habitation censée compenser la hausse de la CSG. Angoisse… Tout cela est purement cosmétique, mais dans le nouveau monde, la cosmétique, décidément, compte autant que dans l’ancien.

Laurent Joffrin
desirdavenir77500
Publié dans:Politique |on 31 août, 2018 |Pas de commentaires »
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