Archive pour la catégorie 'PRESIDENTIELLES 2012'

Le délire de Badinguet (un de plus)…………………..(01/05/2012)

Sarkozy a franchi un pas en parlant des frontières françaises »

Créé le 30-04-2012 à 17h13 – Mis à jour à 20h19 38 réactions

Sarah Diffalah

Interview de Michel Foucher, géographe et ancien homme politique sur l’éloge des frontières prononcé par le candidat président.

A une semaine du second tour, Nicolas Sarkozy a théorisé dimanche 29 avril à Toulouse son discours controversé sur l’immigration et l’identité nationale en célébrant la Nation et les frontières et en affirmant son refus de voir la France « se diluer dans la mondialisation ». Michel Foucher, géographe, qui fut notamment conseiller chargé des affaires politico-stratégiques au cabinet d’Hubert Védrine (gouvernement Jospin) avant d’être nommé ambassadeur en Lettonie par le gouvernement Raffarin, a consacré une bonne partie de ses recherches à la question des frontières. Il estime qu’un tel discours ne prend pas en compte le monde tel qu’il est. Michel Foucher est l’auteur de  »L’obsession des frontières » (Perrin, janvier 2012).

Dimanche, Nicolas Sarkozy a fait l’éloge des frontières en affirmant son refus de voir la France se « diluer dans la mondialisation ». Qu’est-ce que cela vous évoque ?

- C’est, semble-t-il, une invention discursive de l’historien [Patrick Buisson, ndlr] qui conseille le président-candidat. Il est assez curieux de s’approprier un concept du droit international comme argument de campagne électorale: une frontière politique est une limite de souveraineté.

Simplement, la droite se saisit d’un mot aux sens multiples et parfois ambigus pour séduire les électeurs du Front national. A ma connaissance, c’est la première fois que cela devient un enjeu.

A quoi fait écho ce thème des frontières en France ?

- Sur la longue durée, l’histoire de France depuis la monarchie est faite de mise en coïncidence d’un territoire, d’une nation, d’une langue, d’un marché, d’une monnaie. C’est l’histoire lente de la formation territoriale de ce qui deviendra une nation consciente d’elle-même avec la Révolution française. Cette histoire longue n’est pas la propriété d’un parti. C’est une trajectoire collective.

Cette histoire est inscrite dans une géographie où la recherche de bonnes frontières fut un objectif des stratèges comme Vauban et des princes, lorsque nulle limite évidente topographique ne s’imposait (hors des Alpes et des Pyrénées).

Aujourd’hui, ce discours prend le contre-pied du concept, que j’ai d’ailleurs critiqué, de monde sans frontières promu par les firmes multinationales. Pourtant, dans la construction européenne, la libre circulation des personnes et des biens est présentée par toutes les enquêtes d’opinion comme l’acquis majeur.

Quand Nicolas Sarkozy parle de frontières, ne pense-t-il pas d’abord aux frontières extérieures à l’Union européenne ?

- Il y a en effet un risque de confusion générale. Le candidat-président a franchi un pas en mêlant frontières françaises et limites externes de l’Union européenne, présentées toutes deux comme menacées de l’extérieur. Ce qui permet de mettre en place l’image d’un dirigeant protecteur.

Justement, la gauche et la droite ont-elles une approche différente de cette notion ?

- Je pense qu’un concept de droit international est politiquement neutre. En revanche, le choix du type de régimes frontaliers ne l’est pas. Mais surtout, il me semble que le débat devrait être de savoir si l’avenir de la France est d’être une société qui s’ouvre et s’adapte au monde tel qu’il est et qui offre beaucoup d’opportunités ou bien d’être dans la fermeture et dans la dénégation.

La frontière, dans le discours de Nicolas Sarkozy, est entendue au sens de porte blindée. Mais veut-on vivre en autarcie ? Le peut-on ? N’a-t-on plus rien à proposer ni même à vendre aux autres ?

L’avenir de la France dépend pourtant de sa capacité à s’insérer dans le monde tel qu’il est. La distinction politique se fait sur le fait de choisir entre une ouverture de soi-même vers le monde ou une fermeture des esprits. Cet enjeu n’est pas exprimé aussi clairement qu’il devrait l’être et c’est pourtant un enjeu important. Il est erroné de limiter le raisonnement à la seule question des flux migratoires entrants. D’autant qu’il y a ces dernières années autant de Français qui partent à l’extérieur que d’étrangers qui arrivent légalement en France.

Comment en est-on arrivé là alors que nous sommes dans un contexte de mondialisation ?

- Parce qu’une partie de la gauche a du mal à penser la mondialisation. Certains, comme Arnaud Montebourg ou Jean-Luc Mélenchon, la pensent de manière exclusivement négative alors que nous en sommes pourtant l’un des acteurs.

En fait, la France a réussi à s’adapter beaucoup mieux qu’on le dit et je regrette ce déni de nos atouts et de ce qui se fait. Mais il est vrai que des défis perdurent qui engendrent des craintes.

Lesquelles ?

- Les craintes face à la concurrence sont réelles dans des régions industrielles touchées par des reconversions et des crises successives d’adaptation. Au Nord et à l’Est, les flux migratoires concernent d’abord des français travaillant en Suisse, en Allemagne ou au Luxembourg. La comparaison des niveaux de vie crée une frustration.

 

Sarah Diffalah

Le délire de Badinguet (un de plus).......................(01/05/2012) dans Politique

La lettre de Ségolène……………………….(30/04/2012)

La lettre de Ségolène............................(30/04/2012) dans Politique bandeauNL

 

À la suite de nombreuses demandes de militants et d’internautes, vous trouverez ci-joint le verbatim du débat qui avait opposé Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy le 2 mai 2007. Mais pour commencer, voici pour mémoire quelques promesses faites par Nicolas Sarkozy au cours de ce débat. Promesses sévèrement démenties par son bilan : qu’on en juge :

 

 


Je redonnerais « à la vie politique sa dignité »

« On ne peut plus faire de la politique comme avant. Moi, j’essaierai, si les Français me font confiance, d’être un Président de la République qui s’engagera sur des résultats (…). Je voudrais être un Président de la République qui prend ses responsabilités. Je ne m’abriterai pas derrière des tabous, des excuses ou des paravents (…). Je prendrai des engagements, je tiendrai parole et je demanderai à être jugé là-dessus »

« Je voudrais aussi une République irréprochable. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire une République où les nominations seront le fait de la compétence et non pas de la connivence »

« L’énergie que l’on met à durer, on ne la met pas à faire »

« Je me suis engagé sur le plein emploi. J’ai dit aux Français qu’au bout de 5 ans, on sera à 5% » (de chômage)

Retraites : « Jusqu’en 2020, on n’a pas de souci majeur à avoir quant au financement de nos retraites. Je garantirai l’application des lois Fillon (…). J’augmenterai de 25% les petites retraites »
« Madame, pardon de vous le dire, vous faites une erreur. Le financement des retraites est équilibré jusqu’à l’horizon 2020 »
« Comme je garde les lois Fillon, je n’ai pas besoin d’une recette supplémentaire »

Logement 
: « Mon ambition serait de faire de la France un pays de propriétaires »
« Les logements sociaux, c’est important mais, pour moi, il est plus important de permettre aux Français de devenir propriétaires de leur logement. Le but d’un jeune qui commence dans la vie, ce n’est pas d’avoir une HLM mais d’être propriétaire de son logement. Il faut avoir de l’ambition, Mme Royal : c’est de faire de la France une France de propriétaires »

Handicap et scolarisation : « Je veux m’engager sur des résultats, sur du concret. Je veux dire à toutes les familles ayant rencontre le drame du handicap que je ferai une place à chacun de leurs enfants dans les écoles, que je donnerai les moyens aux écoles pour les accueillir. La preuve de ma bonne foi, ce sera le droit opposable et la capacité d’aller devant un tribunal pour faire valoir ses droits (…). C’est peut-être même ce qui fait la différence entre la vieille politique et la politique moderne »

« La question du développement de l’Afrique est une question majeure que je traiterai dans le cadre de l’Union de la Méditerranée »…

« Sur la santé, il faut créer un 5ème risque, celui de la dépendance (…). Il faut poser la question du remboursement des prothèses dentaires et du remboursement des lunettes car ce ne sont pas des luxes »

Le compliment à Ségolène Royal : « Ce n’est pas d’hier, et Mme Royal le sait bien, que je respecte son talent et sa compétence. J’avais eu l’occasion de le dire, ce qui m’avait valu des problèmes avec certains de mes amis. On n’est pas là où elle est par hasard. Le système républicain est fait de telle façon qu’il faut développer de grandes qualités pour être le représentant et le candidat de sa propre formation. J’ai du respect pour le parcours qui a été celui de Mme Royal. Nous avons des différences d’appréciation, de points de vue, mais durant cette campagne, nous avons donné l’image d’une démocratie apaisée, en même temps renouvelée »

Conclusion du débat : « Cela fait trop longtemps que la politique est impuissante. Je souhaite que la politique soit de retour, la vraie politique, le débat. On s’engage, on fait des promesses et on les tient (…). Je veux résoudre la crise morale française. La crise morale française porte un nom : c’est la crise du travail. Je veux que ce beau mot de travailleur, que l’on n’emploie plus, soit respecté et considéré. Je veux porter la question du pouvoir d’achat. Je veux protéger les Français face auxdélocalisations »

« Tout ce que j’ai dit, je le ferai. Je tiendrai scrupuleusement ma promesse et ma parole. Je ne me suis pas engagé à la légère dans cette campagne présidentielle. C’est un choix de vie, c’est un don de soi, c’est une véritable ascèse (…). Si les Français me font confiance, je ne les décevrai pas, je ne les trahirai pas, je ne leur mentirai pas »


 


Comme l’ont dit plusieurs éditorialistes ce fut un débat de fond (durée du temps de travail, retraites, fiscalité, nucléaire civil, Union européenne et international, …), de haut niveau même s’il fut résumé médiatiquement à quelque extraits.

Les commentaires de presse écrite jugent que le débat était très équilibré et de grande qualité. Certains d’entre eux ont par ailleurs jugé que Nicolas Sarkozy avait sous estimé la pugnacité de Ségolène Royal. Selon Christophe Barbier, il y a eu « deux gagnants » : « les deux candidats n’ont pas montré les travers qu’on leur prête, à savoir un manque de sérénité pour Nicolas Sarkozy et une méconnaissance des dossiers pour Ségolène Royal ». Jean-Marie Colombani déclare lui que : « le face-à-face n’a pas été de nature à renverser à lui seul le cours de la campagne ».

La Médiascopie du soir même, de Denis Muzet, donne quant à elle vainqueur Ségolène Royal. En effet, l’enregistrement des réactions spontanées des téléspectateurs tout au long du débat montre une adhésion plus forte de ces derniers aux propos de la candidate socialiste.

La presse écrite du lendemain, également équilibrée et sans trancher clairement, a néanmoins noté un « calme excessif » du candidat UMP face à la candidate socialiste « sûre d’elle » et « combattive ».

Mais très vite, les médias télés et radios ont largement repris l’enquête Opinion Way pour Le Figaro selon lequel Ségolène Royal aurait perdu le débat.

Ce sondage commandé par la droite a déclenché la colère des co-directeurs de campagne de Mme Royal, Jean-Louis Bianco et François

 

PJ : Verbatim du débat présidentiel 2 Mai 2007

 

 

 

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Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 30 avril, 2012 |Pas de commentaires »

Sondage…………………………(30/04/2012)

SONDAGE. Hollande en tête à 53%, Sarkozy se rapproche

Créé le 30-04-2012 à 06h41 – Mis à jour à 06h44 29 réactions

Le Nouvel Observateur avec AFP

Le candidat socialiste remporterait toujours l’élection présidentielle selon un sondage Ipsos.

Sarkozy Hollande (Sipa)

Sarkozy Hollande (Sipa)

François Hollande est crédité de 53% des intentions de vote, en baisse de un point, pour le second tour de la présidentielle, contre 47% (+1) à Nicolas Sarkozy, selon un sondage Ipsos pour France Télévisions, Radio France et Le Monde lundi.

Le candidat socialiste perd un point par rapport à l’enquête précédente du 22 avril, tandis que le candidat soutenu par l’UMP en gagne autant. 22% des personnes interrogées et certaines d’aller voter n’ont pas exprimé d’intention de vote.

34% des électeurs de François Bayrou au 1er tour voteraient Hollande, 40% Sarkozy, 26% n’ont pas exprimé d’intention de vote si celui-ci avait lieu ce dimanche, selon cette enquête.

14% des électeurs de Marine Le Pen se reporteraient sur Hollande, 54% sur Sarkozy, tandis que 32% n’ont pas exprimé d’intention de vote.

80% de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon voteraient Hollande, 3% pour Sarkozy et 17% n’ont pas exprimé d’intention de vote.

90% de ceux qui déclarent avoir l’intention de voter Hollande se disent certains de leur choix, ce qui est également le cas de 90% des électeurs choisissant le vote Sarkozy.

Sondage réalisé par téléphone les 27 et 28 avril auprès d’un échantillon de 988 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

Notice consultable auprès de la commission des sondages.

Retrouvez notre comparateur des sondages du second tour :

Sondage..............................(30/04/2012) dans Politique 3406121

Le Nouvel Observateur avec AFP

 dans PRESIDENTIELLES 2012

‘Johnny » Hollande………………………….(30/04/2012)

Hollande s’offre un show de rock-star à Bercy

Créé le 29-04-2012 à 19h24 – Mis à jour le 30-04-2012 à 09h33 123 réactions

Nicolas Chapuis

A une semaine du second tour, le candidat socialiste a prôné le rassemblement devant une foule chauffée à blanc. De notre envoyé spécial.

François Hollande, en meeting à Bercy, le 29 avril 2012. Fred Dufour/AP/SIPA

François Hollande, en meeting à Bercy, le 29 avril 2012. Fred Dufour/AP/SIPA

Première partie musicale, entrée de la vedette, spots braqués, show de 1h30… Sur la scène de Bercy à Paris, François Hollande s’offre un dimanche après-midi de rock star. Il pousse même la ressemblance jusqu’à faire un rappel au micro, sous les ovations de la foule, après la Marseillaise.

Pour le public venu en masse (22.000 personnes selon les organisateurs), il interprète son tube à succès : « Le changement, c’est maintenant. » Le thème global de la chanson, il le résume ainsi : « Le choix est simple : est-ce qu’on veut continuer cinq ans de plus ou changer ? Le plus grand risque c’est de rester avec cette droite-là et ce pouvoir-là. » On l’aura compris, le morceau parle beaucoup de Nicolas Sarkozy, ou plutôt « du candidat sortant », qui pas une seule fois n’aura le droit à son nom. Tout le quinquennat y passe : « La campagne du candidat sortant est le reflet de ce qu’il a été pendant cinq ans », assène-t-il.

Intermède musical

Le ton de plus en plus droitier de Sarkozy, en direction des électeurs de Marine Le Pen, fait l’objet de toutes les attaques. « Je veux reconquérir les hommes et les femmes en colère et qui parfois s’abandonnent, oui, 100 fois oui ! Mais promettre pour se compromettre, 1.000 fois non ! » Gimmick facile pour un succès assuré, chaque occurrence du « candidat sortant » s’accompagne d’une bordée de huées venues de la foule.

Une foule chauffée à blanc. Il faut dire qu’avant de voir leur champion, l’attente a été longue. Deux heures d’intermède musical, animées par Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du candidat, et Aurélie Filippetti, ministrable (de la culture ?) en puissance. Côté culture, donc : Pep’s et son hymne « Liberta » en bandoulière, Yaël Naïm pour « New soul », mais aussi l’inoxydable chapeau de San Severino (avec le chanteur en dessous, en bonus), et les Neg’ Marrons tout droit sortis de l’oubli collectif avec leur tube « le Bilan », une façon sans doute de dire que « le bilan, c’est maintenant ».

Ambition

Bilan donc, au programme, celui d’une campagne qui a porté ses fruits. Hollande sur scène s’en félicite : « Je me méfie des comparaisons, mais j’ai aussi le sens des références, nous avons fait mieux que François Mitterrand en 1981. Mais lui, il a su gagner l’élection. » Gagner la présidentielle, l’étape d’après pour une gauche qui échoue systématiquement depuis 1988. Alors, pour se rassurer, retour à l’Histoire : « C’est la première fois sous la Ve que le président sortant ne sort pas premier au premier tour et va sans doute sortir au second tour. »

A l’entrée de la dernière ligne droite, il est manifestement difficile pour Hollande de ne pas se voir déjà à l’arrivée. Plusieurs fois, il délaisse d’ailleurs le conditionnel de prudence pour un futur ambitieux. Mais il sait aussi qu’il lui reste des points d’étapes à ne pas rater. La dernière date du Hollande tour, à Toulouse jeudi 3 mai , et avant cela le 1er mai. Sarkozy, avec l’expression « vrai travail », a voulu en faire un lieu d’affrontement. Hollande, lui, la joue rassembleur : « Il n’y aura pas d’un côté les vrais travailleurs du privé et les faux travailleurs du public, les vrais syndicats et les faux, non, il n’y a qu’une France et elle va s’exprimer le 6 mai. ». Il fustige « ceux qui mettent l’étranger au cœur de cette campagne, (…) Ceux qui mettent en cause les pauvres parce qu’ils seraient des assistés, ceux qui font peur avec une religion. »

Famille réunie

Le rassemblement se donne à voir en tribune. Le PS est venu assister groupé à ce dernier meeting parisien. Il y a là Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Pierre Moscovici, Manuel Valls. Les illustres anciens ont fait le déplacement : Robert Badinter et Lionel Jospin s’offrent d’ailleurs les deux plus belles ovations de la foule. La famille est donc rassemblée et même au delà des frontières du PS. Eva Joly, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé représentent EELV dans les tribunes. François Hollande glisse un mot pour remercier Jean-Luc Mélenchon de son appel au vote en sa faveur.

Même Ségolène Royal vient faire le job. En salle de presse, elle distille ses conseils au candidat : « Il faut qu’il élève le débat, il a déjà démontré qu’il en était capable, qu’il s’imprègne du projet. Il ne faut surtout pas céder aux provocations, mais je sais qu’il est aguerri à ça. Et enfin, il faut penser aux Français, et seulement à eux. » Thomas Hollande, le fils, est là pour saluer sa mère. Il décrit son père comme étant « serein comme pendant toute la campagne. »

Ramadan Vs Karachi

A la tribune, François Hollande délaisse pourtant quelques instants le costume du candidat serein pour se faire offensif. Répondant aux allégations de Sarkozy sur l’appel des mosquées à voter en sa faveur et celui de Tariq Ramadan, il lance « La répétition d’un mensonge n’a jamais fait une vérité ». En retour, plusieurs fois il fait allusion à Karachi en filigrane sans jamais citer l’affaire : « Je veux rassembler ceux qui sont attachés à la moralisation de la vie politique et qui ne veulent plus que le président soit dans l’impunité… »

Face au durcissement des thèmes de la campagne de Sarkozy, il oppose ses propositions : droit de vote des étrangers aux élections locales, contrat de génération, « la transition énergétique qui nous permettra de passer d’une économie à une autre », et l’éducation. Il insiste particulièrement sur ce dernier point : « L’éducation a été maltraitée, affaiblie, abaissée depuis 5 ans. Eh bien oui, qu’il soit clair que l’école de la république sera la priorité budgétaire de notre quinquennat. » Aux critiques sur le financement des 60.000 postes d’enseignants supplémentaires, il réplique taxation des grandes fortunes : « Qu’est ce que nous voulons protéger les plus fortunés ou protéger les enfants de la République ? J’ai choisi et les Français vont choisir aussi cette priorité. »

L’Europe aussi est au cœur de son discours. Il commente, l’ironie au coin des lèvres, le changement d’attitude à son égard des dirigeants européens. Aujourd’hui, je sens les positions des chefs de gouvernements européens évoluer en fonction des pronostics. « Ils nous attendent ? Très bien nous arrivons ! » Pour l’UE, il décline ses propositions : mise en place des eurobonds, taxe sur la transactions financières, mobilisation des fonds structurels, autorisation pour la BCE de prêter directement aux Etats…

Pour finir, il dresse un portrait robot du futur chef de l’Etat : « Je veux que le prochain président soit volontaire, digne, rassembleur, fraternel. » Un auto-futur-compliment à la troisième personne ? Assurément à Bercy, François Hollande se sent à l’aise dans ses nouveaux habits de vedette.

Nicolas Chapuis

Par

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L’édito de Nicolas Demorand…………………..(30/04/2012)

Mur

Par Nicolas Demorand

Pour une fois, il y aura donc un défilé et une contre-manifestation. Pour le dire avec les mots sidérants de Nicolas Sarkozy en meeting hier, ceux qui défileront derrière le «drapeau rouge» et ceux qui agiteront l’autre, le vrai, le «bleu-blanc-rouge». Choisis ton camp citoyen, travailleur, chômeur, paisible passant, toi qui pensais faire partie du même peuple, de la même nation, toi qui croyais avoir la République en partage, la fraternité comme héritage et horizon ! Après l’apologie des frontières, c’est carrément le mur de Berlin qui se trouve reconstruit en catastrophe, en plein Paris, comme au bon vieux temps de la guerre froide, quand il fallait faire barrage aux rouges ! Pendant cinq ans, le débat public et l’actualité auront été hystérisés. Voilà désormais l’histoire de France transformée, dans une ultime tentative de division et de diversion, en ligne à basse tension. Mais est-il si difficile de parler d’avenir pour se réfugier ainsi dans le passé ? Cultiver de la sorte, avec un soin maniaque, l’histoire antiquaire ? Tenter, sans succès tant les ficelles sont grosses et les querelles déjà tranchées par le cours serein du temps, de réactiver des clivages qui n’intéressent personne à part quelque conseiller extrême droitier du président-candidat ? Démarrée dans l’improvisation la plus totale, poursuivie sans aucune ligne ni proposition crédible ou même audible, la campagne se termine dans un grand bazar de mots, de symboles, de transgressions désespérées. Spectacle effrayant, a dit l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin.

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La semaine de Louison…………………….(29/04/2012)

Flamme du FN : une odeur de grillé flotte sur la semaine de Louison

Créé le 27-04-2012 à 18h07 – Mis à jour à 19h12 Réagir

Louison Dessinatrice

Par
dessinatrice

Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, et Lionnel Luca, la semaine de Louison met la barre à droite toute.

 (Louison - Le Nouvel Observateur)

(Louison – Le Nouvel Observateur)

Lundi

Une fois n’est pas coutume, la semaine commence avec une gueule de bois. La veille 6,4 millions d’électeurs se sont déplacés pour aller voter pour Marine Le Pen. La campagne très droitière de Nicolas Sarkozy a porté ses fruits, des fruits un peu pourris. La flamme du FN attaque sérieusement l’arbre UMP.

La semaine de Louison.........................(29/04/2012) dans HUMOUR 3532736

Mercredi

Nicolas Sarkozy part tambour battant à la conquête des électeurs de Marine Le Pen. Tous les moyens sont bons, reprise des thèmes, des propositions… La voie de la réélection passe pour Nicolas Sarkozy par avaler une partie du discours du FN, et tant pis pour l’haleine.

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Jeudi

Louison doit avouer qu’elle a un faible pour Lionnel Luca. Une source d’inspiration intarissable. Chaque fois qu’il prend la parole elle prend son crayon, car elle sait qu’une perle va sortir. Le problème c’est qu’on ne sait jamais d’où.

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Vendredi

Les « vrais » travailleurs contre les « faux », avec le FN en arbitre au milieu… Le 1er mai s’annonce musclé cette année. En ce jour du muguet, Louison suggère de défiler la fleur au fusil.

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Louison Dessinatrice

Par
dessinatrice

 

Publié dans:HUMOUR, PRESIDENTIELLES 2012 |on 29 avril, 2012 |Pas de commentaires »

Portraits psychologiques………………….(29/04/2012)

Sarkozy – Hollande : le choc des personnalités

Créé le 25-04-2012 à 20h08 – Mis à jour le 29-04-2012 à 08h17 3 réactions

Sylvain Courage

Par
journaliste

Expert en psychologie politique, Pascal de Sutter analyse les caractères des deux candidats. Verdict : « dominateur instable » contre « ambitieux coopératif ».

Portraits psychologiques......................(29/04/2012) dans Politique 3541004

A la différence des conducteurs de métro, des pompiers ou des ingénieurs du nucléaire, les présidents de la République ne passent pas de tests psychologiques avant de prendre les commandes. L’onction du suffrage universel suffit. Mais les psychologues américains n’en ont pas moins développé des techniques particulières pour décrypter la personnalité de ceux qui nous gouvernent. Questionnaires, analyses de la communication non verbale, des interviews et des biographies…

Formé au « profilage », Pascal de Sutter, professeur à l’université de Louvain-la-Neuve, membre de l’International Society of Political Psychology, est coauteur, avec Hélène Risser, de « Dans la tête des candidats » (Les Arènes, 2011). Il livre son diagnostic sur les cas des deux finalistes de la présidentielle en cinq points, les « big five », méthode élaborée à l’Université Harvard pour résumer les tendances fondamentales d’une personnalité.

 

1. Fermeture d’esprit / Ouverture aux expériences

François Hollande apparaît beaucoup plus fermé aux expériences nouvelles que Nicolas Sarkozy. C’est l’une des principales différences entre les deux candidats. Pour François Hollande, cette caractéristique peut être considérée alternativement comme un défaut ou une qualité. Il peut s’obstiner dans l’erreur. Hollande n’est pas quelqu’un qui change facilement de direction. Mais cette stabilité est aussi un gage de constance. Les profils de ce type font ce qu’ils disent et disent ce qu’ils font. D’autant que François Hollande n’est pas rigide. Il écoute les autres et sait modifier son jugement. Sarkozy, a contrario, apparaît très inventif.

A la base des personnalités inventives, on retrouve souvent le besoin de reconnaissance et une peur de l’anonymat. La créativité agit comme une compensation du déficit narcissique. Au risque, on a pu le constater, de se montrer brouillon voire contradictoire. Très soucieux de plaire, hypersensible au jugement d’autrui, Sarkozy est plus opportuniste que son rival. Ce qui le conduit à agir sous le coup de l’émotion, d’une manière excessive.

2. Désorganisation / Organisation

De ce point de vue, Hollande et Sarkozy sont comparables. Comme l’immense majorité des hommes politiques – à l’exception de François Bayrou et Jean-Louis Borloo -, ils montrent un bon niveau d’organisation et de méticulosité. Selon nos critères, ils affichent aussi un bon niveau de probité. Contrairement à ce que peuvent penser certains de leurs opposants, ils ne paraissent pas particulièrement dissimulateurs ou magouilleurs.

3. Introversion / Extraversion

Nicolas Sarkozy est particulièrement extraverti. C’est un atout dans le cadre d’une campagne électorale lorsqu’il s’agit de susciter une émotion. Mais cela devient un handicap quand il faut incarner la fonction de président de la République ! Une extraversion excessive, un manque de retenue et un comportement qui devient caricatural transforme le capital de séduction en répulsion. On le lui a suffisamment reproché…

François Hollande est un homme extraverti et introverti. C’est l’une de ses singularités. Le socialiste est un timide dont les craintes sont compensées par un tempérament très coopératif et agréable. Sa personnalité fascine en petit comité, mais il ne jouit pas d’un grand charisme pour soulever les foules. Sans doute n’a-t-il pas toujours été parfaitement à l’aise vis-à-vis de lui-même. Il y a chez lui une pudeur, une retenue qui peut lui nuire en tant que candidat. Il aurait probablement intérêt à montrer un peu plus ses sentiments, comme lors de son meeting du Bourget. Mais cette retenue lui permet d’être un rassembleur. Il est parvenu à fédérer son camp jusqu’à ses plus irréductibles adversaires.

4. Agréable / Désagréable

Cet axe résume la perception du caractère par autrui. Et de ce point de vue, il existe un écart important entre les deux candidats. L’agréabilité est le trait le plus marqué de François Hollande. Ceux qui le rencontrent le trouvent sympathique. Même s’ils notent une certaine réserve chez lui.

Le niveau d’agréabilité faible affiché par Nicolas Sarkozy s’explique en grande partie par sa tendance à critiquer les autres, à les mettre mal à l’aise, voire à les humilier. Doutant de lui-même et ayant un tel besoin de se mettre en avant, le président sortant apparaît hautain, méprisant parfois cassant. Cette attitude suscite des réactions très négatives chez les chefs d’Etat qui ont pu le côtoyer, mais aussi parmi les électeurs.

5. Stabilité / Nervosité

François Hollande est capable d’un self-control très supérieur à la moyenne ! Ce contrôle émotionnel est un gage de stabilité. A l’inverse, Nicolas Sarkozy passe par des états extrêmes : enthousiasme excessif et abattement irrationnel. Certes, il a évolué sur ce point depuis 2007(« Ces fous qui nous gouvernent », avec Hélène Risser, Les Arènes, 2007).

La comparaison de ses profils à cinq ans de distance indique qu’il a pris conscience de certains de ses excès. Mais il continue de jouer sur les émotions. Pour les susciter, il est souvent l’agresseur. Mais il peut aussi jouer l’agressé. Chacun sait que dans les débats télévisés les spectateurs prennent le parti de la victime. Je suis persuadé qu’il saura s’en souvenir lors du prochain débat face à François Hollande…

Conclusion

Le profil de François Hollande est celui d’un homme normal. Il n’aime pas dominer pour dominer. François Hollande présente un trait saillant, rare chez les dirigeants politiques : une forte aptitude à la coopération. Selon nos critères, les gens possédant un score élevé sur cet axe sont généralement considérés comme accommodants. Hollande affiche un tempérament de « roseau d’acier » à la fois flexible et inoxydable.

Extraverti, dominant et ambitieux, Nicolas Sarkozy peut être perçu comme un sujet dynamique, courageux et déterminé. Mais son agressivité, son hyperactivité et son sentiment de supériorité peuvent aussi provoquer un sentiment de rejet.  » Narcissique compensatoire « , Nicolas Sarkozy souffre d’une anxiété qu’il essaie de calmer en s’efforçant de dominer sa vie et celle des autres.

3528351 dans PRESIDENTIELLES 2012

 

 

Article publié dans « le Nouvel Observateur » du 26 avril 2012.


Sylvain Courage

Par
journaliste

NouvelObs.fr

Les résultats de la présidentielle

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 29 avril, 2012 |Pas de commentaires »

Sondage……………………….(28/04/2012)

Sondage : Hollande progresse contre Sarkozy

Créé le 28-04-2012 à 08h57 – Mis à jour à 09h01 54 réactions

Le Nouvel Observateur avec AFP

L’enquête en continu Ifop-Fiducial pour Paris-Match donne le candidat socialiste gagnant au second tour à 55% contre le président sortant.

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 (ALFRED/SIPA)

(ALFRED/SIPA)

François Hollande a renforcé son avance sur Nicolas Sarkozy au cours de la semaine écoulée en gagnant un point d’intentions de vote au second tour, à 55% contre 45% (-1) pour son adversaire UMP, selon l’enquête en continu Ifop-Fiducial pour Paris-Match.

A la fin de la semaine dernière, soit juste avant le 1er tour, François Hollande était crédité de 54% contre 46% pour Nicolas Sarkozy.

81% des personnes sont « sures de leur choix », alors que 19% peuvent « encore changer d’avis », ajoute l’Ifop.

Les reports de Marine Le Pen

85% des soutiens de Jean-Luc Mélenchon au premier tour déclarent choisir François Hollande pour le 6 mai (+3 en une semaine).

De son côté Nicolas Sarkozy recueille le soutien de 45% des électeurs de Marine Le Pen, contre 42% en début de semaine.

Ces reports restent trop modestes et leur évolution trop lente pour renverser la tendance », dit l’Ifop.

François Hollande capte par ailleurs un électeur de Marine Le Pen sur cinq, et une part toujours importante de cet électorat (près d’un tiers) déclare avoir l’intention de s’abstenir.

Les reports de François Bayrou

L’électorat de François Bayrou se porte moins sur François Hollande vendredi qu’en début de semaine (33% contre 44% lundi), et semble de plus en plus tenté par l’abstention (de 21% à 36%).

En revanche, la part d’électeurs centristes se reportant vers Nicolas Sarkozy, stable en début de semaine, a chuté vendredi (31% contre une moyenne de 35% les jours précédents).

La stratégie du président de la République sortant consistant à s’adresser directement aux électeurs de Marine Le Pen ne lui permet pas aujourd’hui de progresser sensiblement au sein de cet électorat, et semble susceptible à 9 jours du second tour de commencer à produire des effets négatifs parmi les électeurs de François Bayrou », conclut l’institut de sondage.

Par ailleurs, le pronostic de victoire en faveur du candidat PS a atteint un niveau record, à 52% (+9), tandis que celui pour Nicolas Sarkozy recule d’un point (21%). 43% des Français souhaitent la victoire de François Hollande, et 35% celle de Nicolas Sarkozy.

 

Depuis le 9 janvier, cette enquête quotidienne est réalisée auprès de 300 à 350 électeurs. La vague du jour est cumulée avec celle des deux jours précédents.

Sondage réalisé en ligne du 24 au 27 avril auprès d’un échantillon de 963 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 996 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 selon le pourcentage trouvé.

Notice consultable auprès de la commission des sondages.

Sondage............................(28/04/2012) dans Politique 3402909

Le Nouvel Observateur avec AFP

 dans PRESIDENTIELLES 2012

L’enquête de Médiapart, suite………………………..(28/04/2012)

Mediapart publie une lettre sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy

Créé le 28-04-2012 à 16h34 – Mis à jour à 18h04 28 réactions

Le Nouvel Observateur

Selon le site d’investigation, « le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007″.

Impression d'écran du site Mediapart affichant un document qui prouverait un accord de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par l'ancien dictateur libyen. (Impression)

Impression d’écran du site Mediapart affichant un document qui prouverait un accord de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par l’ancien dictateur libyen. (Impression)

Ce pourrait être une bombe à quelques jours de l’élection présidentielle. Mediapart dit détenir la preuve de la participation de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

« Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007″, affirme samedi 28 avril le site d’investigation, qui met en ligne un document présenté comme officiel.

Cette note aurait été communiquée par « d’anciens hauts responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité ». Elle serait « issue des archives des services secrets », aurait été « rédigée il y a plus de cinq ans », et aurait « échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale ».

La confirmation d’un accord ?

Le 12 mars, Nicolas Sarkozy avait qualifié de « grotesque » un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi.

Plusieurs informations sont évoquées dans ce document. Premièrement le nom de Nicolas Sarkozy, « candidat aux élections présidentielles » (sic). Deuxièmement « un montant d’une valeur de « 50 millions d’euros ». Ensuite la confirmation « d’un accord de principe » pris lors « de la réunion tenue le 6. 10. 2006″.

Enfin d’autres noms, ceux des prétendus participants à cette réunion : « Brice Hortefeux », alors ministre des collectivités locales, l’homme d’affaires franco-libanais  »Ziad Takieddine », ainsi que « le directeur des services de renseignements libyens », Abdallah Senoussi, « et le président du Fonds libyen des investissements africains », Bachir Saleh.

Quant au signataire de la lettre, ce ne serait autre que « Moussa Koussa », « connu pour avoir été l’un des plus proches collaborateurs de Mouammar Kadhafi et le mentor de deux de ses fils (Motassem et Saïf al-Islam) ». Mais aussi, écrit Mediapart, « le patron pendant plus de quinze ans, entre 1994-2011, des services secrets extérieurs libyens (l’équivalent de la DGSE française), avant de devenir le ministre des affaires étrangères de la Libye. »

La traduction publiée par Mediapart

Le site publie la version originale du document, ainsi que sa traduction :

« Service de la sécurité extérieure

Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains

Que la paix soit sur vous… En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur /Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros.

Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur /Brice Hortefeux, et Monsieur /Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement.

Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions…

Moussa Imuhamad Koussa

Chef du service de la sécurité extérieure »

Takkiedine non présent ?

Rencontré par Mediapart vendredi 27 avril, Ziad Takieddine, dont l’avocate Samia Maktouf affirme qu’il « n’était pas présent à la réunion indiquée dans le document », déclare :

 Ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’Etat, que ces 50 millions d’euros aient été versés ou non. »

Interrogé par le « Nouvel Observateur », Me Maktouf affirme que son client « a jugé le document crédible, compte tenu des propos du fils de Kadhafi Saïf al-Islam lors de leur dernière rencontre selon lesquels il détenait les preuves d’un financement. » Mais, poursuit l’avocate de l’homme d’affaires, « M. Takieddine dit qu’il n’était pas présent à la réunion évoquée dans le document. »

Dans une interview au « Nouvel Observateur » début avril, Ziad Takieddine déclarait:

Il n’y a pas de financement en 2007. Il n’y a aucun financement en 2007. S’il y avait eu un financement, je l’aurais vu, ce serait passé entre mes mains, je savais tout ce qui se passait entre la Libye et la France. »

En décembre 2007, le guide de la révolution libyenne a été accueilli en grandes pompes à Paris pour une visite de cinq jours. Une visite au protocole inhabituel : reçu à l’hôtel Marigny, conformément à ses caprices, le colonel a fait ériger dans les jardins une tente bédouine pour y accueillir ses invités.

En mars 2011, rappelle Mediapart, peu avant le déclenchement de la guerre sous l’impulsion de la France, « Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi, avaient tous trois affirmé publiquement détenir des preuves d’un financement occulte du président français ».

Et le site de poursuivre : « La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des investigations officielles – qu’elles soient judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre et occulte des relations franco-libyennes. »

Peu après la publication de l’article de Mediapart, Bernard Cazeneuve, un des porte-parole de François Hollande, a demandé à Nicolas Sarkozy de « s’expliquer devant les Français ».

Le Nouvel Observateur

Par

Une enquête de Médiapart…………………….(28/04/2012)

Sarkozy-Kadhafi: la preuve du financement

28 avril 2012 | Par Fabrice Arfi et Karl Laske
Une enquête de Médiapart.........................(28/04/2012) dans Politique KADHAZY2© Reuters

Selon un document officiel libyen daté du 10 décembre 2006, le régime Kadhafi a décidé de débloquer une somme de 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Dans cette note que nous publions, Moussa Koussa, alors chef des services de renseignements extérieurs libyens, autorise le directeur de cabinet de Kadhafi, Béchir Saleh, à entreprendre les versements secrets. M. Koussa évoque dans ce document des réunions préparatoires avec Brice Hortefeux et l’intermédiaire Ziad Takieddine. « Ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’Etat », confirme ce dernier à Mediapart.pârt

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 28 avril, 2012 |Pas de commentaires »
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