Archive pour la catégorie 'PRESIDENTIELLES 2012'

De l’eau dans le MOX………………

L’accord PS-EELV « ne concerne pas » Eva Joly

Publié le 17-11-11 à 16:04    Modifié à 18:41     15 réactions

La candidate d’EELV se « retire quelques jours » car  »ne veut pas commenter un accord qui « ne l’engage pas », selon son directeur de campagne.

Le député des Verts Noël Mamère aux côtés de la candidate à la présidentielle d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) Eva Joly.  (AFP/JEAN-PIERRE MULLER) Le député des Verts Noël Mamère aux côtés de la candidate à la présidentielle d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Eva Joly. (AFP/JEAN-PIERRE MULLER)

« Elle a raison de prendre du champ pour se donner un délai de réflexion », estime le député Noël Mamère lors d’un entretien publié sur le site de Public Sénat, jeudi 17 novembre. La confusion autour de l’accord entre le PS et Europe Ecologie, après le retrait par le PS d’un paragraphe sur le combustible nucléaire Mox, met la candidate Eva Joly « dans une position extrêmement difficile à assumer », selon le député de Gironde.

« Troublée », Eva Joly s’interroge

« C’est une première dans l’histoire de la démocratie qu’une entreprise publique (Areva, ndlr) se mêle à ce point de discussions politiques » a déclaré Noël Mamère, « troublé et choqué que le PS soit aussi soumis et servile face au lobby nucléaire. C’est la République à l’envers. »

Le député des Verts comprend dès lors qu’ »Eva Joly, qui s’est tenue à l’écart des négociations, soit troublée et s’interroge ». Estimant que la candidate « a toujours eu une position très ferme sur ces questions et les questions éthiques », il « lui recommande de ne pas participer au Conseil fédéral » qui se déroule ce weekend.

« Une farce assez sinistre »

« On est pour l’instant dans une impasse », estime Noël Mamère qui n’imagine pas  »construire une majorité durable avec un parti qui se soumet au lobby nucléaire et qui raie dans notre dos une disposition de l’accord ».  »La balle est dans le camp de François Hollande et du PS. Je veux la fin du sarkozysme mais pas à n’importe quel prix », poursuit-il en précisant que « l’accord était un bon accord sur le fond et le plan électoral, tel qu’il a été signé. »

« Tout ceci ressemble à une farce assez sinistre », pour le député de EELV qui s’en remet au conseil fédéral du parti pour « décider de savoir à quel prix on fait l’accord ou on ne le fait pas. »

« Quelques jours de recul »

L’entourage d’Eva Joly, contacté par Le Nouvel Observateur, estime la position de Noël Mamère « un peu radicale » mais reconnaît que la candidate de EELV, « troublée » par « l’intervention d’Areva auprès du PS dans les négociations », a « décidé de ne pas intervenir dans les médias et de prendre quelques jours de recul. »

Son porte parole, Yannick Jadot, a expliqué à Reuters qu’Eva Joly « considère qu’elle n’a pas à aller à la télé pour justifier ce projet d’accord » mais assure que cela ne remet en aucun cas sa candidature à la présidentielle.

La candidate d’Europe Ecologie a annulé toutes ses interventions jusque ce weekend, moment du conseil fédéral, notamment la confrontation avec Jean-François Copé, jeudi soir, dans l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. Une absence qui laisse songeur et interroge sur la place de la candidate à la présidentielles dans ce débat crucial au coeur du programme des écologistes.

Un accord qui « ne l’engage pas »

Pour Sergio Coronado, directeur de campagne d’Eva Joly, qui s’exprime sur le site de Paris-Match,  »ce n’est pas un accord programmatique. C’est un accord qui concerne la majorité parlementaire. Pas une élection présidentielle. Ce sont deux logiques différentes. »  Et comme  »Eva Joly n’a pas participé aux négociations », elle « ne veut pas commenter un accord qui ne la concerne pas » et qui « ne l’engage pas ».

Ce désengagement d’Eva Joly au détriment de Cécile Duflot, secrétaire nationale responsable des négociations, ne constitue pas une « dissension » mais simplement « le signe d’une répartition des tâches », selon son directeur de campagne. Une répartition bien commode qui lui permet de conclure qu’ »Eva Joly sera la candidate de la sortie du nucléaire.  »

Ronan Kerneur – Le Nouvel Observateur

Publié dans:PRESIDENTIELLES 2012 |on 17 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

Accord…………..? (16/11/2011)

Accord a minima entre PS et écologistes

Par MATTHIEU ECOIFFIER (avec AFP)

Accord..............?                  (16/11/2011) dans Politique

Les dirigeants des Verts et du PS, Cécile Duflot et Martine Aubry. (AFP / Bertrand Langlois)

Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts sont parvenus mardi dans la douleur à un accord qui prévoit, en cas de victoire de la gauche, une coalition de leurs deux formations à l’Assemblée mais pas, pour le moment, de participation écologiste à un gouvernement.

La question nucléaire a été le principal frein à un accord plus complet.

Cet «accord politique de majorité», obtenu à l’issue de six mois de négociations, a été annoncé mardi après-midi après avoir été validé par les numéros 1 des deux partis, Martine Aubry et Cécile Duflot, à quelques heures d’un bureau national du PS devant l’entériner.

Dans un premier texte, consacré aux élections législatives, les écologistes ont obtenu de pouvoir former «un groupe parlementaire» à l’Assemblée, selon EELV, qui parle d’un accord portant sur plus de 60 circonscriptions, avec «25 à 30 députés» en cas de victoire de la gauche et «15 députés en cas de défaite».

«C’est la volonté partagée de (…) travailler à une coalition solidaire parlementaire de 2012 à 2017» et de «battre Nicolas Sarkozy», a souligné Cécile Duflot, qualifiant d’«ambitieux» le texte, qui doit encore être entériné par le conseil fédéral d’EELV ce week-end.

Ce texte dit que «nous sommes capables de faire un accord de mandature qui permettrait un accord pour les législatives» mais «pas de gouverner ensemble» à ce stade, a résumé sur BFM-TV l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit.

En clair, en cas de victoire en mai 2012, la question d’une entrée au gouvernement des écologistes reste posée.

Un autre document d’une trentaine de pages, qui porte lui sur l’aspect programmatique, a permis de coucher sur le papier les points d’accord et de «désaccord» entre les deux formations.

Ces derniers sont, sans surprise, «l’avenir du chantier de l’EPR de Flamanville» (Manche) et «l’opportunité de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes» près de Nantes, selon le texte.

Sur le premier, le PS propose que soit réalisé après la présidentielle un audit tout en continuant les travaux du chantier. Les écologistes souhaitent un gel des travaux. Sur le second, EELV veut l’abandon du projet, pas le PS.

Quant aux points d’accord, ils sont nombreux: volonté commune de «reprendre la main sur le système bancaire», «d’imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique», de «bâtir une République nouvelle».

Sur le nucléaire ont été actés «la réduction de la part du nucléaire dans la production électrique de 75% à 50% en 2025», la fermeture de 24 réacteurs d’ici 2025, sur un total de 58 (dont l’arrêt «immédiat» de Fessenheim) et l’arrêt du retraitement et de la filière MOX (combustible obtenu en recyclant du plutonium issu des déchets de combustibles usagés).

Hors Flamanville, il n’y aura pas d’études sur l’ouverture de nouvelles centrales.

«Chacun sort de là avec la constatation de divergences qui n’obèrent en rien, ni le débat ni le rassemblement possible», a déclaré le socialiste Bruno Le Roux, qui faisait partie des néogociateurs.

Le ministre de l’Energie Eric Besson a qualifié de «marchandage totalement irresponsable» ces négociations, qui menacent selon lui «des dizaines voire des centaines de milliers d’emplois».

Yves Jégo, vice-président du Parti radical (PR), a ironisé sur Twitter: «Avec EELV et le PS on n’est jamais déçu! Ils inventent maintenant l’accord sur le désaccord!»

(Source AFP)

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 16 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

Et mentir aux Français depuis 5 ans, c’est quoi……….?

Sarkozy : haro sur le RSA, les arrêts-maladie, la fraude…

Publié le 15-11-11 à 08:22    Modifié à 17:30     par Le Nouvel Observateur     144 réactions

« Voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français », a lancé le chef de l’Etat dans son discours sur la protection sociale.

Nicolas Sarkozy (c) AFP Nicolas Sarkozy (c) AFP

Nicolas Sarkozy s’est exprimé ce mardi 15 novembre sur les fraudes sociales, lors d’un déplacement à Bordeaux.

Le président Nicolas Sarkozy a déclaré que « voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français ».

« La fraude, c’est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l’esprit de 1945. C’est la fraude qui mine les fondements même de (la) République sociale » voulue au sortir de la Résistance en 1945, a déclaré le chef de l’Etat. « Frauder, que dis-je, voler, voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français et c’est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale », a-t-il ajouté.

 

RSA : 7h de travail obligatoire 

Le chef de l’Etat a annoncé qu’une expérimentation serait mise en place d’ici à la fin de l’année dans dix départements, pour les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) qui seront tenus d’effectuer 7 heures de travail obligatoire. Une proposition portée en mai dernier par Laurent Wauquiez,  reprise ensuite par Marc-Philippe Daubresse dans un rapport commandé par Nicolas Sarkozy.

Et le chef de l’Etat d’ajouter: « Qu’on me comprenne bien, ce n’est pas pour punir, c’est au contraire pour respecter, pour redonner de la dignité, on n’a pas de dignité quand on ne peut survivre qu’en tendant la main ».

Une « idée dangereuse » avait estimé Martin Hirsch, fondateur du RSA, en mai 2011.

Un haut Conseil sur le financement de la protection sociale

Un haut Conseil sur le financement de la protection sociale devrait également voir le jour. Ce haut Conseil « associera les partenaires sociaux et engagera le débat public sur ces questions au coeur de notre pacte social », a déclaré Nicolas Sarkozy. Cette nouvelle instance  »nous aidera à poursuivre sur la voie du redressement des différentes branches de la Sécurité sociale », selon Nicolas Sarkozy, qui « souhaite qu’il commence à travailler avant la fin de l’année » et « apporte sérénité, sérieux et objectivité dans ce débat ».

Simultanément, devant les députés, François Fillon s’est déclaré favorable à l’instauration d’un jour de carence maladie pour les fonctionnaires, et d’un quatrième jour pour les salariés du privé.

« L’hémorragie la plus lourde pour le budget de l’Etat est l’évasion fiscale »

Les parlementaires socialistes de Gironde avaient annoncé dans un communiqué leur intention de ne pas accueillir Nicolas Sarkozy à Bordeaux. Les sénateurs Alain Anziani, Philippe Madrelle et Françoise Cartron, et les députés Michèle Delaunay, François Deluga, Martine Faure, Pascale Got, Conchita Lacuey, Philippe Plisson, Alain Rousset et Michel Sainte-Marie entendent dénoncer « l’évident problème des priorités données par le Chef de l’Etat et le gouvernement, ciblant la fraude sociale alors qu’ils demeurent inactifs devant l’évasion fiscale ».

« L’hémorragie la plus lourde pour le budget de l’Etat est l’évasion fiscale, estimée à minima à 20 milliards d’euros. Aucun moyen n’est donné aux services fiscaux, ni pour la détecter, ni pour la contrer, et aucune mesure n’a été prise par le gouvernement, alors que Nicolas Sarkozy avait ‘déclaré la guerre’ aux paradis fiscaux », expliquent les parlementaires dans leur communiqué.

« La fraude sociale se partage entre la fraude aux prestations et celle aux prélèvements. La première est estimée, selon le rapport parlementaire du député UMP, Dominique Tian, entre 2 et 3 milliards d’euros et la seconde entre 8,4 et 14,6 milliards d’euros », précisent-ils.

Le Nouvel Observateur avec agences

Pas caps……..!!!

Les écologistes prêts à «n’avoir aucun député» plutôt que «renier leurs convictions»

C’est Cécile Duflot qui l’affirme, alors que les discussions avec le PS achoppent toujours sur la question du nucléaire.

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Pas caps........!!! dans Ecologie

Cécile Duflot et Eva Joly lors de l’ouverture des Journées d’été d’Europe Ecologie-Les Verts à Clermont-Ferrand le 18 août 2011 (© AFP Thierry Zoccolan)

Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, a assuré dimanche sur France 5 que son parti, qui mène actuellement des négociations difficiles avec le Parti socialiste, était prêt à « n’avoir aucun député » plutôt que de « renier ses convictions », notamment sur le nucléaire.

A la veille d’une semaine cruciale dans les négociations pour 2012 entre le Parti socialiste et les écologistes, les discussions en sont au point mort, bloquant toujours sur l’avenir du chantier de la centrale nucléaire EPR de Flamanville (Manche).

« Au moment où nous parlons, ces discussions se poursuivent », a assuré Mme Duflot à l’émission C Politique. « On souhaite le maximum de députés », a reconnu Mme Duflot, mais « on fait de la politique parce qu’on a des convictions et on en a de très profondes sur le nucléaire ».

« On est prêt à n’avoir aucun député si ça nous oblige à renier nos convictions les plus profondes », a prévenu M. Duflot, reconnaissant qu’il y a « une possibilité que l’accord ne se fasse pas ».

(Source AFP)

Publié dans:Ecologie, Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 14 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

L’édito de Paul Quinio………………(11/11/2011)

Politiques Aujourd’hui à 0h00

Sincérité

Par Paul Quinio

 

C’était en 1981, et François Mitterrand, candidat socialiste à la présidentielle affirmait – mais le pensait-il vraiment ? – qu’«écologie et socialisme ne font qu’un». Il promettait la «limitation du programme nucléaire aux centrales en construction en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum». Ainsi qu’un vaste programme d’économies d’énergie. Trente ans plus tard, François Hollande, qui se présente en héritier du seul président socialiste de la Ve, se retrouve peu ou prou dans la même situation. Comme si l’histoire tumultueuse des relations entre le PS et les écolos, notamment sur le sujet nucléaire, était condamnée à bégayer. On sait ce qu’il advint des promesses de Mitterrand. Et des difficultés de Lionel Jospin, entre 1997 et 2002, à considérer l’écologie comme un sujet. Les arrêts de Plogoff pour le premier et de Superphénix pour le second étant deux arbres cachant une forêt nettement moins verte. François Hollande saura-t-il incarner, en cas d’élection, une mutation verte sincère et assumée de la doxa socialiste ? Sur le nucléaire, François Hollande a pris un engagement conséquent pour réduire la part d’électricité d’origine nucléaire. La rose est à moitié vide, regrettent les Verts. Ils ont tort de faire du nucléaire l’alpha et l’oméga de la mue écolo du PS. Mais ils ont des raisons de douter que l’état-major du PS soit mûr pour les considérer comme de vrais partenaires.

Co

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 11 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

Rigueur ou austérité…? (7/11/2011)

Hollande : «Je veux donner du sens à la rigueur»

345 commentaires Par MATTHIEU ECOIFFIER, GRÉGOIRE BISEAU, LUC PEILLON

Rigueur ou austérité...?             (7/11/2011) dans Politique

 

Candidat socialiste à la présidence de la République, François Hollande revient sur ses propositions pour lutter contre la crise et critique les mesures attendues du nouveau plan de rigueur du gouvernement.

Le gouvernement doit présenter ce lundi matin un plan d’économies permettant, selon lui, de boucler l’un des budgets «les plus rigoureux depuis 1945». Un effort excessif ou réaliste??

Méfions-nous, tout d’abord, des proclamations churchiliennes, qui cachent souvent une improvisation. Tel est le cas. Car il ne s’agira pas du budget le plus rigoureux présenté depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y en a eu bien d’autres. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le gouvernement a été pris de court par le ralentissement de la croissance. Un retournement qui était pourtant prévisible et qui l’a obligé à inventer, à la hâte, des mesures qui n’ont pas été intégrées dans la loi de finances, laquelle vient pourtant d’être votée. Par ailleurs, est-ce que ces mesures, de l’ordre de 6 à 8 milliards, seront suffisantes?? Sûrement pas puisque l’activité sera plus faible encore que ce qui est affiché [1% en 2012, ndlr].

Cela veut-il dire qu’il faut aller plus loin dans l’effort d’économies ou, au contraire, renoncer à l’austérité?

L’alternative n’est pas dans le refus d’un ajustement financier ou dans son amplification, mais dans le choix des catégories sociales qui vont devoir subir cet effort supplémentaire. N’oublions pas que, depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, 75 milliards de recettes fiscales ont été perdus, en raison d’allégements en faveur des grandes entreprises et des ménages les plus favorisés. Il eut été légitime de récupérer une partie de ces sommes accordées sans résultat tangible sur l’économie réelle. Or, plutôt que de s’engager dans cette voie, le gouvernement poursuit une politique faite de bricolages et de rapiéçages avec la création d’un taux intermédiaire de TVA qui n’épargnera pas les classes populaires, ou encore une surtaxe pour les grandes entreprises dont on ne sait si elle sera pérenne ou non.

Vous assumez donc le mot de «rigueur»…

A condition de lui donner un sens. La rigueur comme gestion sérieuse des finances publiques et la rigueur à l’égard des plus fortunés dès lors qu’ils ont beaucoup reçu. Je pense à ces dirigeants laxistes lorsqu’il s’agit de s’octroyer des rémunérations vertigineuses –?bonus et stock-options?– et sévères à l’égard de l’évolution des revenus des salariés qui relèvent de leur responsabilité.

Le programme du PS propose de relever la TVA sur la restauration, alors que Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des finances à l’Assemblée, le refuse…

Que de variations, de contradictions dans la politique fiscale qu’a suivie le président sortant?! Que reste-t-il de son paquet fiscal d’origine?? Le bouclier fiscal a sauté mais, l’ISF a été diminué avec un coût deux fois supérieur pour le Trésor public (soit 1,5 milliard d’euros). La déductibilité des intérêts d’emprunts pour l’achat d’une résidence principale n’aura pas tenu plus de quelques mois, les exonérations sociales sur les heures supplémentaires ont été écornées, et voilà que la TVA sur la restauration est elle-même, aujourd’hui, en discussion.

Pour être clair, vous êtes toujours favorable à la suppression de la baisse de la TVA sur la restauration ou pas??

Je proposerai une négociation à la profession. Soit maintenir un taux de TVA à 5,5% mais en exigeant des actions bien plus efficaces en terme d’emplois et de baisse des prix pour le consommateur, soit revenir au taux de 19,6% dès lors que les objectifs n’ont pas été atteints.

Concrètement comment trouveriez-vous les 6 à 8 milliards d’euros d’économie??Quelles sont les mesures fiscales de Sarkozy que vous auriez remis en cause??

J’aurais remis en cause les niches fiscales par un coup de rabot général, c’est-à-dire par un abaissement du plafonnement global de leurs effets. J’aurais annulé l’allégement de l’ISF, et je serais revenu sur l’exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires qui jouent contre l’emploi.

Ne faut-il pas revoir le projet du PS, construit sur une hypothèse de 2% de croissance??

Le projet s’inscrit dans le temps, c’est-à-dire au moins une législature. Mon projet présidentiel établira une hiérarchie des priorités en insistant sur la jeunesse, la réindustrialisation et la justice fiscale. Il prévoira l’agenda de nos réformes durant le prochain quinquennat.

On a l’impression que sur la création de 60 000 postes dans l’Education nationale, vous revenez en arrière en évoquant un manque d’étudiants…

Les vocations ont en effet été découragées ces dernières années. La nouvelle majorité lancera, après concertation, un plan pluriannuel pour l’éducation comportant des engagements quantitatifs annoncés et les réformes qualitatives nécessaires. Dans l’attente, un dispositif d’urgence sera prévu pour la rentrée 2012.

Sur la crise de la zone euro, le plan de sauvetage de la Grèce, ne mèneriez-vous pas la même politique que celle du pouvoir??

Si j’avais été aux responsabilités du pays, il y a dix-huit mois, j’aurais pris les mesures permettant de juguler durablement la spéculation. Premièrement, en mettant immédiatement à contribution le secteur privé pour soulager la dette grecque, ce qui n’a finalement été consenti qu’en octobre. Deuxièmement, en imposant une intervention bien plus massive de l’Union européenne pour qu’elle se substitue à Athènes sur une partie de sa dette via un fonds de stabilité financière, ce qui n’a été décidé que le 21 juillet. Enfin, je n’aurais pas imposé aux Grecs un plan d’austérité tel qu’il n’a obtenu aucun des résultats escomptés. Quant à la conception même de la solidarité financière dans la zone euro, j’ai dénoncé en août le fait que Nicolas Sarkozy ait abandonné la proposition française des eurobonds à laquelle s’étaient ralliées les autorités européennes. C’est la France qui a cédé devant l’Allemagne.

C’est plutôt face au refus catégorique de l’Allemagne que la France a cédé.

Ce n’est pas parce que Mme Merkel s’y refusait qu’il fallait lui donner pour autant raison?! Il était possible d’accepter un fédéralisme budgétaire à la condition d’obtenir en échange les eurobonds. Ce qui n’a pas été fait. Résultat, nous aurons sûrement la discipline budgétaire, et elle sera sévère. Mais nous n’aurons pas la possibilité donnée à l’Union européenne d’emprunter pour elle-même, et pas davantage la monétisation à la Banque centrale européenne d’une partie de la dette.

Vous étiez donc prêt à des abandons de souveraineté supplémentaires sur le budget français…

Mais nous aurons ce renforcement du contrôle de nos politiques budgétaires par les autorités de l’UE, puisqu’il est en train d’être négocié dans le nouveau pacte de stabilité et de compétitivité. Donc, nous avons déjà abandonné une partie de notre souveraineté budgétaire mais, sans aucun progrès en matière de solidarité européenne et aucune avancée en matière de politique de croissance. C’est cette abdication que je dénonce.

Vous étiez en fin de semaine en Corrèze tandis que Sarkozy clôturait le G20 à Cannes et réunissait les ministres concernés par le plan de rigueur. Est-ce la bonne façon de rendre votre projet alternatif audible??

Je ne joue pas un rôle qui n’est pas encore le mien. Je n’ai pas à organiser un contre-G20, et d’ailleurs avec qui?? J’ai à préparer le prochain G20. Je ne suis pas un contre-Président, je suis le prochain.

Vous êtes le candidat officiel depuis le 16 octobre mais vous n’êtes pas en campagne. Avec la crise de l’euro qui s’amplifie, cette séquence ne vous met-elle pas en porte-à-faux??

Non. Je fournis des propositions?; je critique l’absence de résultats du G20 qui devait être la grande œuvre du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Je ne m’en réjouis pas car le bilan qu’il nous laissera en 2012 sera lourd. Il aura aggravé la dette publique de 500 milliards d’euros. Je gère le temps au rythme que j’ai choisi sans hâte ni pause. Je livrerai dans les jours qui viennent mon organisation de campagne, mon programme de déplacements et je présenterai le projet présidentiel au bon moment, quand les Français seront dans le débat sur le choix de leur avenir et sur le jugement du mandat précédent, c’est-à-dire au début de l’année prochaine.

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 7 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

L’édito de Sylvain Bourmeau……………..(7/11/2011)

Politiques Aujourd’hui à 0h00

Shadow

Par SYLVAIN BOURMEAU

 

Laisser du temps au temps. Est-ce sous l’emprise du célèbre et lénifiant adage mitterrandien que s’amorce la campagne de François Hollande ? Le désormais officiel candidat socialiste s’imagine-t-il prendre ainsi par avance la pose présidentielle, un peu comme il le fit lors de la primaire citoyenne, laissant, sans bouger, le soin des initiatives à ses adversaires ? Au vu de la séquence politique qui s’achève, rien n’interdit de le supposer. Ou plutôt de le craindre tant, face à Nicolas Sarkozy, une telle stratégie conduirait à coup sûr la gauche vers son quatrième échec consécutif. D’ici l’élection, le calendrier offrira assez peu d’occasions internationales aussi fortes que la tenue d’un G20 en France. François Hollande aurait pu en profiter pour tenter de compenser son plus grand handicap, son manque d’expérience internationale. Il aurait, par exemple, pu cosigner la tribune sur la taxation des transactions financières publiée par le leader du SPD, Sigmar Gabriel, celui des sociaux-démocrates suédois, Hakan Juholt, et le travailliste Ed Miliband qui, lui, assume avec vigueur son rôle de shadow Premier ministre (détournant habilement jusqu’au siège de son parti la visite européenne d’un invité cannois de marque, Bill Gates). Il aurait pu, dans la foulée, rejoindre de nouveau Sigmar Gabriel, à Rome cette fois, pour la grande manifestation anti-Berlusconi. Las, comme pour une cantonale, il a préféré sillonner les travées de la Foire du livre de Brive. Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy retirait les dividendes personnels du sommet, prouvant une nouvelle fois qu’il était déjà beaucoup plus candidat que son challenger. Lequel n’en devient pas pour autant un virtuel président.

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 7 novembre, 2011 |Pas de commentaires »

La réponse de François Hollande…………..(28/10/2011)

Vendredi 28 octobre 2011

Dans un article du monde: François HOLLANDE   le candidat socialiste répond à Nicolas Sarkozy.

1595405 3 8f4d francois-hollande-le-17-octobre-2011 Le candidat socialiste répond à Nicolas Sarkozy, qui s’est exprimé à la télévision jeudi soir, dans une émission de pédagogie sur la crise européenne.

Pensez-vous que, jeudi 27 octobre, « la zone euro a trouvé une solution à sa crise », comme l’a affirmé Nicolas Sarkozy ?

La zone euro a évité le pire, mais l’accord trouvé à Bruxelles est partiel et insuffisant. Partiel car il ne comporte aucun progrès dans la gouvernance économique de la zone euro. Insuffisant parce que le fonds de stabilité financière présente deux lacunes. La première est qu’il n’est pas adossé à la Banque centrale, ce qui était une revendication française que M. Sarkozy a abandonnée. La seconde est qu’il n’est pas doté de façon telle qu’il puisse protéger les pays les plus vulnérables contre d’autres secousses. Rien n’est réglé dans la durée.

M. Sarkozy n’est pas opposé à ce que la Chine contribue au sauvetage de la zone euro. Qu’en pensez-vous ?

Le contact que Nicolas Sarkozy a cru bon de prendre avec le président chinois, au lendemain de l’accord, en dit long sur la nouvelle dépendance de la zone euro. La Chine est désormais la maîtresse du jeu, de sorte que le sommet du G20 des 3 et 4 novembre, qui devait être le moment de vérité pour le yuan, va consacrer l’empire économique chinois.

Faut-il, comme l’a déclaré M. Sarkozy, davantage d’intégration dans la zone euro ?

Oui, à condition que cette intégration signifie une coordination des politiques économiques dans le sens de la croissance, une solidarité financière face à l’adversité et une politique volontariste en matière industrielle.

M. Sarkozy a expliqué que la Banque de France aurait un pouvoir de contrôle sur les banques recapitalisées. Cela doit vous satisfaire…

Jugeons M. Sarkozy sur pièces et non sur paroles. En 2009, lors du plan de sauvetage des banques, les prêts accordés par l’Etat n’ont été accompagnés d’aucune contrepartie, de sorte qu’en 2010 les rémunérations les plus hautes du secteur bancaire ont progressé de 45 %. Je ne vois pas pourquoi M. Sarkozy serait plus efficace aujourd’hui qu’hier.

La réduction des dépenses promue par Nicolas Sarkozy permettra-t-elle à la France de conserver son triple A ?

Notre triple A est sous surveillance. Tout dépendra des mesures prises d’ici la fin de l’année. Quoi qu’il en soit, si la note devait être dégradée, le président sortant en porterait la responsabilité.

La révision à 1 % du taux de croissance pour 2012 vous paraît-elle raisonnable ?

C’est encore trop optimiste compte tenu des plans d’austérité qui s’accumulent dans la zone euro. Or je ne vois nulle part la moindre politique de croissance : l’investissement public est en diminution, le soutien à l’investissement privé est insuffisant, et les retombées du grand emprunt sont cosmétiques.

M. Sarkozy a exclu toute hausse généralisée de la TVA. Etes-vous d’accord ?

Je relève qu’il a laissé entendre qu’un taux intermédiaire pourrait être créé, ce qui introduirait une nouvelle complexité et une injustice supplémentaire dans un pays où 30 taxes nouvelles ont été instaurées depuis 2007. Cette fuite en avant fiscale tient davantage de l’improvisation qu’à une réforme sérieuse de nos prélèvements.

En matière de fiscalité, la France doit-elle se mettre au diapason de l’Allemagne, comme l’a suggéré le chef de l’Etat ?

Sur l’impôt sur les sociétés, oui : c’est d’ailleurs ce que je propose quand je dis qu’il faut moins imposer les PME et détaxer le bénéfice quand il est réinvesti et non redistribué aux actionnaires. En revanche, les structures de financement de la protection sociale sont très différentes, comme notre organisation territoriale. Et ce n’est pas la fiscalité qui explique que la France ait 75 milliards de déficit commercial en 2011 et l’Allemagne 150 milliards d’excédents. Ce n’est pas non plus à cause des 35 heures, mais à cause de l’abandon de toute politique industrielle depuis dix ans.

En adoptant la posture du capitaine qui tient la barre dans la tempête, M. Sarkozy vous a-t-il convaincu ?

Ce n’est qu’un habillage commode pour justifier un quinquennat raté. Nicolas Sarkozy ne protège pas les Français. En cinq ans, il les aura rendus plus vulnérables et plus dépendants, du fait de l’endettement public et de la dégradation de notre compétitivité. C’est lui qui, en 2007, est allé voir nos partenaires européens pour les avertir qu’il ne respecterait pas les engagements pris par son prédécesseur en matière de réduction des déficits. C’est lui qui a fait 75 milliards de cadeaux fiscaux qui ont dégradé les comptes publics. C’est lui qui a laissé filer 500 milliards d’euros de dette publique sur son quinquennat. Nicolas Sarkozy a peut-être une expérience, mais il n’échappera pas à son bilan.

 

Comment jugez vous les explications du Président qui, sur les affaires Clearstream, Bettencourt et Karachi, s’est posé en victime d’« intérêts politiciens » ?


Lesquels ? Clearstream vient de son propre camp. Dans l’affaire Bettencourt, c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui a écarté Eric Woerth de son gouvernement. Quant aux révélations concernant Karachi, elles sont aujourd’hui le fait de la justice. Si Nicolas Sarkozy est une victime, c’est de lui-même.

 

M. Sarkozy a défendu le maintien à son poste de M. Squarcini, directeur central du renseignement intérieur, mis en examen le 17 octobre, en fustigeant la « présomption de culpabilité ». Cet argument est-il recevable ?


J’ai cru comprendre que les policiers mis en examen à Lille et à Lyon avaient été suspendus alors que la procédure judiciaire n’est pas terminée. Pourquoi M. Squarcini, dans la même situation, est-il maintenu ? Je demande sa suspension. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures.

 

Le Président tranchera sur sa candidature « fin janvier, début février » 2012. Calerez-vous votre campagne sur ce calendrier ?


Nicolas Sarkozy est candidat. Et en prétendant exclusivement faire son devoir de président, il prend de nouveau une grande liberté avec la sincérité. Pour ma part, je lancerai ma campagne début janvier. Tout doit être prêt d’ici là. Je travaille avec le PS pour que le meilleur dispositif soit arrêté avant la fin de l’année : les équipes, les thèmes, les chiffrages.

 

Vous sentez-vous visé quand le chef de l’Etat dénonce les « candidats du système » ?


Ce serait savoureux ! Si je suis le candidat d’un système, c’est celui de la démocratie, à travers les primaires. Pour ce qui concerne les relations avec les patrons du CAC 40, les propriétaires des grands médias et les milieux d’affaire, Nicolas Sarkozy dispose d’une avance que je ne lui contesterai jamais. C’est son monde. Pas le mien.

 

M. Sarkozy semble également décidé à vous attaquer sur les « erreurs » historiques de la gauche, notamment les 35 heures et la retraite à 60 ans de 1982. Que répliquez-vous ?


Pourquoi n’est-il pas remonté à 1936 avec les congés payés, ou même au début du XXe siècle avec la journée de huit heures et le repos dominical ! M. Sarkozy a la mémoire longue pour les autres, mais courte pour lui-même. De ses cadeaux fiscaux, de son aveuglement budgétaire, du creusement des inégalités, du laxisme en matière de hautes rémunérations, de l’impuissance face aux banques, de l’innocence face aux désordres commerciaux et de la dépendance à l’égard de la Chine, finalement, il n’est en rien responsable. Nous aurons face à nous un candidat sans mémoire. L’amnésie lui servira de viatique.

 

Propos recueillis par David Revault d’Allonnes et Thomas Wieder

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 28 octobre, 2011 |Pas de commentaires »

L’investiture de François………………

 
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François Hollande

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« Je vous donne rendez-vous avec la France »

Plus de 3500 personnes se sont retrouvées samedi à la Halle Freyssinet pour la Convention d’investiture de François Hollande. Il a présenté sa vision du rassemblement et de la France et donné rendez-vous aux Français le 6 mai prochain pour la victoire.
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Revivez la convention d’investiture

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Publié dans:PRESIDENTIELLES 2012 |on 24 octobre, 2011 |Pas de commentaires »

La chronique de Stéphane Guillon……………(22/10/2011)

Primaire : le PS en route vers 2012 | Vu de..
CHRONIQUES Mardi dernier à 0h00

Si l’on avait fliqué l’enfance des politiques…
54 commentaires
Par STÉPHANE GUILLON

Dieu sait si je ne suis pas toujours d’accord avec certains projets du gouvernement, certaines idées… mais là, ce nouveau dispositif qui permettrait de repérer les comportements dangereux dès la maternelle, je trouve ça formidable ! Après une batterie d’épreuves, nos chérubins déclarés toxiques seront classés en deux catégories : «à risque» et «à haut risque», un peu comme des déchets nucléaires. L’arrivée imminente du petit Sarkozy a certainement joué dans cette décision.

Un bébé, dont le papa pourrait se retrouver très vite au chômage, un nourrisson contraint, dès son huitième mois, de quitter son berceau douillet de l’Elysée pour un départ vers l’Italie. Un bambin transbahuté, partagé entre une mère tentant un énième come-back dans la chanson, et un père rédigeant ses mémoires sous la férule d’un Henri Guaino lugubre et cafardeux… ne peut que mal tourner. Il y avait urgence. Evidemment, comme toutes les idées lumineuses, on se demande : pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Imaginez tous les problèmes, les drames qu’on aurait pu éviter si l’on avait surveillé, fliqué nos maternelles depuis des décennies. Les experts interrogés sont formels : «Les difficultés apparaissent très tôt chez l’enfant et elles ne se rattrapent pas.»

En 1962, à la maternelle de Neuilly-sur-Seine, Mme Dupuis avait repéré le comportement étrange du petit Brice H… Cet enfant blond, d’une pâleur extrême, ne supportait pas ses camarades de couleur et multipliait à leur encontre des plaisanteries douteuses. Il parlait de les mettre un jour dans des avions avec des liens aux pieds ! A peine sut-il écrire, Brice noircit des fiches sur ses camarades, riches de renseignements étranges : couleur de peau, profession des parents, tendance politique. Il fouillait les cartables et écoutait les conversations aux portes. La maîtresse avait signalé le problème à la directrice, Mme Lebrun, qui n’avait rien fait. Elle s’était contentée d’évoquer un cas similaire à la maternelle de Vimy dans le Pas-de-Calais, celui du petit Guéant. Un enfant souffreteux et solitaire qui se faisait sans cesse bizuter et casser ses lunettes. Un jour, «la Cloche» (c’était son surnom) avait été retrouvée dans la cour, le zizi recouvert de dentifrice. La Cloche, qui ne pleurait jamais, ne montrait jamais aucune émotion, avait promis de se venger. Inquiète, la directrice nota dans son dossier scolaire : «Il faudrait que cet enfant soit entouré d’amour, que sa mère s’occupe de lui, qu’on lui offre un chien, un poisson rouge, sinon, je redoute le pire.» Peine perdue, la Cloche, (surnommée aussi «Claudine» lors de sa puberté), ne sera jamais prise en charge.

Les exemples sont légion : à la maternelle de Fès, le petit Eric Besson aurait dû être classé comportement «à haut risque». Rien ! Eric trahissait ses copains en permanence. Il les amadouait, leur promettait la lune et les balançait par-derrière à la maîtresse. S’il jouait à la balle aux prisonniers, il se débrouillait toujours pour finir du côté des vainqueurs. Une vraie girouette.

Que dire encore de la petite Dati, attirée par tout ce qui brille, arriviste au dernier degré ! A 3 ans, elle suppliait sa mère de broder la marque Bonpoint sur ses pulls Kiabi. Elle disait qu’elle ne voulait pas de maris et chantait à tue-tête la chanson de Goldman : «Elle a fait un bébé toute seule.» Dans cette famille maghrébine de onze enfants, ça passait très mal. Les autorités scolaires n’ont rien fait !

Et la Morano, une chipie hystérique, qui exigeait qu’on l’appelle «Marilyn». «Marilyn, tu te la pètes, quand tu parles, lui disaient les enfants, on dirait que tu vends du poisson sur un marché !»

Et le petit Lefebvre, si attardé, qu’un temps, il fut question de lui faire redoubler sa maternelle.

Borloo, qu’on avait surpris avec une fiole de calva durant un pique-nique au zoo de Vincennes, était surnommé «la Baudruche» car il promettait des choses extravagantes et se dégonflait toujours.

Que dire du petit Fillon, dépressif notoire, toujours fourré à l’infirmerie, où la jeune Roselyne, passionnée par les médicaments, lui faisait goûter des cocktails de tranquillisants.

Et le petit DSK, obsédé sexuel à 3 ans et demi, en érection du matin au soir. Il s’amusait à soulever le couvercle de son pupitre avec son zob. A la sieste, la maîtresse traumatisée, refusait de lui mettre une couche. Rien, jamais rien, n’a été fait pour ces enfants.

En 2009, pourtant, Anne-Marie Laroche Verdun, la maîtresse de maternelle de Nicolas Sarkozy, a publié un livre dans lequel elle décrit un Nicolas «timide et introverti, sans cesse fourré dans ses jupes, qui ne commandait pas et avait peur des autres». Un petit garçon, qui ne pouvait pas participer aux courses de relais, car ses camarades l’accusaient «d’avoir de trop grosses fesses et de les faire perdre !» Il aurait suffi pourtant de si peu de chose : classer cet enfant à «haut risque», lui dire que ses fesses étaient normales et l’entraîner à la course. Aujourd’hui, cinquante-trois ans plus tard, on n’en serait pas là.

Publié dans:Politique, PRESIDENTIELLES 2012 |on 22 octobre, 2011 |Pas de commentaires »
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