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Des policiers en patrouille à Paris, en décembre 2013. (Remy de la Mauviniere/AP/SIPA)
17% des Français expriment un sentiment « d’insécurité », un chiffre en hausse et lié à l’explosion des cambriolages. C’est ainsi qu’ont été présentés jeudi 19 décembre les principaux résultats de la septième enquête annuelle dite de « victimation » de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) et l’Insee. Selon l’ONDRP, cette hausse est à mettre en relation avec « l’augmentation » du nombre de Français déclarant avoir été victimes de vols ou de tentatives de vols ou « en avoir entendu parler dans leur environnement ». Des vols qui visent notamment les cambriolages, en augmentation depuis plusieurs mois selon les statistiques officielles.
Mais le spécialiste des questions de sécurité, sociologue, directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli et de l’observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS), s’interroge sur la façon dont le sujet est traité par l’ONDRP et les médias. Il dénonce notamment cette « hausse » du sentiment d’insécurité qui selon lui n’en est pas vraiment une, et le raccourci qui la lie à celle des cambriolages. Celui qui l’expliquedans un billet publié sur son blog s’est entretenu jeudi avec « Le Nouvel Observateur ».
Rappel : qu’est-ce qu’une enquête de « victimation » ?
« Une enquête de ‘victimation’ interroge un échantillon représentatif de la population, en demandant aux personnes si, au cours des dernières années, elles ont été victimes de tel ou tel fait » rappelle Laurent Mucchielli. Intitulée « cadre de vie et sécurité » et réalisée par l’Insee, cette enquête, comme le présente l’institut sur son site, consiste à interroger environ 25.500 ménages de France métropolitaine sur les faits de délinquance (cambriolages, vols, dégradations de véhicules ou du logement, violences physiques, menaces, injures) dont les personnes ont pu être victimes ces deux dernières années, que ces délits aient, ou non, fait l’objet d’une plainte. Les personnes sont également interrogées plus généralement sur ce qu’elles pensent de « leur cadre de vie » et « la sécurité. »
« Parle-t-on bien d’une hausse de 0,7% ? »
Plus de 17% des personnes interrogées lors de l’enquête de l’ONDRP disent en effet avoir ressenti « à domicile » ou « dans leur quartier » un sentiment d’insécurité, contre 16,3% en 2012 et moins de 13,3% en 2008. Soit une hausse de 0,7% par rapport à l’an dernier. Difficile, en conséquence, pour Laurent Mucchielli, de mettre autant cette hausse en avant. »On parle bien d’une hausse de 0,7%, ce qui est statistiquement quasiment insignifiant » s’étonne-t-il, perplexe. « Pourquoi ne commente-t-on pas plutôt le chiffre principal selon lequel 83% des Français ne se sentent pas en insécurité ? Etrange ». Concernant la hausse plus importante avec le chiffre de 2008, « un tel écart » semblerait dire, selon lui, « qu’on est plutôt sur des questions d’opinion très générales, et l’on sait que les opinions changent. »
Le spécialiste critique par ailleurs la méthodologie de l’ONDRP dans le traitement des réponses recueillies. Le fait, à la question « vous arrive-t-il de vous sentir en insécurité à votre domicile », d’additionner les personnes ayant répondu « souvent », « de temps en temps » et « rarement » est selon lui »inadmissible » et « irrecevable au plan scientifique. » Laurent Mucchielli ne cautionne pas davantage le lien de cause à effet entre cette hausse du sentiment d’insécurité et celle des cambriolages.
Et le sociologue d’argumenter : »Ce qui est certain, c’est que 50 ans de tradition d’enquête sur ces questions aux Etats-Unis et en France permettent de dire qu’il est d’une grande naïveté de s’imaginer que ce qu’on appelle ‘sentiment d’insécurité’ est directement corrélé à telle ou telle évolution. » Il s’étonne également du fait qu’à la question portant sur le problème estimé « le plus préoccupant » pour les sondés en 2013 dans « la société française actuelle », arrivent en tête le chômage et la précarité de l’emploi (81,1%), puis « la pauvreté » (53,7%). Et que cela ne soit pas davantage mentionné. La délinquance, quant à elle, se retrouve en 3ème position avec 52,9%. Soit, selon l’ONDRP, son « niveau le plus élevé depuis 2007″. Il atteignait alors 48,6%. (viennent ensuite la santé, le racisme et la discrimination, l’environnement, le terrorisme et les attentats et la sécurité routière.)
« L’impression qu’on cherche à tout prix (…) à tenir un discours alarmiste »
Deux jours avant la publication des résultats de son enquête de « victimation », l’ONDRP a publié une autre étude selon laquelle près de 27% des personnes mises en cause en 2012 dans des affaires de vols étaient des étrangers. Un chiffre selon l’ONDRP « en hausse d’environ dix points en un an. » Le responsable de l’ONDRP Christophe Soullez a insisté, auprès du « Nouvel Observateur », sur la nécessité de « relativiser » la portée de l’étude, précisant que ces chiffres ne concernaient qu’une « partie de la délinquance » et expliquant notamment que »75% des mis en cause dans des affaires de vols étaient des Français. Insuffisant selon Laurent Mucchielli, qui rappelle quant à lui que l’ONDRP fonde cette étude, entre autres, sur les données du fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées).
« On ne manque pas d’analyses, d’articles et de recherches de terrain sur le Stic dont on connait les graves défauts. On met sur un même plan des gens suspects, d’autres qui seront éventuellement plus tard coupables, des erreurs, qu’on ne revient jamais effacer après. » Et le spécialiste d’indiquer en outre que c’est justement en matière de vol et de cambriolages, que « la plupart des affaires ne sont pas élucidées par la police ». Dans le cadre du plan de lutte contre les cambriolages, la Chancellerie a d’ailleurs appelé fin novembre les parquets à se mobiliser en recommandant une politique pénale « adaptée aux circonstances et à la personnalité des auteurs » et »empreinte de fermeté ».
Laurent Mucchielli, qui reproche surtout à l’ONDRP et aux médias leur manque de « distance critique », fait part de ses inquiétudes au « Nouvel Observateur » :
Il conclut, cette fois sur son blog, « Une fois de plus, la période actuelle n’est pas sans nous rappeler la campagne présidentielle de 2002. »
NouvelObs.fr
Ici figurait une photo du Sipa supprimée à sa demande : merci aux censeurs de tous poils.
erLes 15 zones de sécurité prioritaires se dessinent. (HADJ/SIPA )
Les zones de sécurité prioritaires se dessinent. Les villes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cayenne (Guyane) mais également Amiens (Somme) ou encore la commune de Vauvert (Gard) ont été choisies pour faire partie des « quinze zones de sécurité prioritaires », révèle en exclusivité le Parisien/Aujourd’hui-en-France samedi 4 août.
Les 15 premières « zones de sécurité prioritaires » (ZSP) regroupent 24 villes dont trois situées en Guyane, précise le journal.
Les zones prioritaires sont les suivantes : la Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen), Paris (Paris XVIIIe), les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville), l’Essonne (Corbeil-Essonne), la Somme (Amiens), le Nord (Lille), l’Oise (Méru et Chambly), la Moselle (Fameck et Uckange), le Bas-Rhin (Strasbourg), le Rhône (Lyon IXe), les Bouches-du-Rhône (Gardanne et Bouc-Bel-aire), Marseille (Marseille IIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe), le Gard (Vauvert et Saint-Gilles), l’Hérault (Lunel et Mauguio) et la Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly).
Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s’agit de « mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population », avait indiqué le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.
Ce dernier avait annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau que « 15 zones de sécurité prioritaires » seraient déployées dès septembre. Les « 15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité : 9 en zone police, dont trois au sein de la PP, 5 en zone gendarmerie et une en zone mixte », avait précisé Manuel Valls.
« L’idée, c’est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu’il faut, avec souplesse, adaptation », avait-il résumé. Ces zones « ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales », expose la circulaire dont l’AFP a eu copie.
Le NouvelObs.fr
Le sommet de l’Otan s’est achevé à Chicago hier sur la réaffirmation du calendrier de l’Alliance atlantique en Afghanistan, avec un transfert de la sécurité aux forces locales «d’ici à la mi-2013». Jusqu’à leur retrait définitif fin 2014, les troupes internationales passeront à un rôle de soutien. Paris a fait entériner le retrait anticipé de ses troupes combattantes, tout en lâchant du lest sur le bouclier antimissile voulu par Washington.
En quoi consiste ce bouclier ?
Depuis la guerre froide et la course folle aux armements, les Américains caressent le projet de déployer un dispositif antimissile les mettant définitivement à l’abri des fusées nucléaires de leurs ennemis, présents ou à venir. Dans les années 80, à l’époque de Ronald Reagan, on parlait de «guerre des étoiles» pour se prémunir contre une attaque des Soviétiques. Depuis, les Etats-Unis ont revu leurs ambitions à la baisse, notamment pour des raisons budgétaires. Ils souhaitent désormais déployer leur dispositif en Europe et au Proche-Orient, pour faire face à la menace iranienne. A Chicago, l’Alliance atlantique a officialisé la première phase de ce bouclier : commandé à partir de la base de Ramstein (Allemagne), il sera composé d’un radar ultrapuissant installé dans l’Anatolie turque, de missiles SM-3 déployés sur des frégates postées en Méditerranée et d’intercepteurs implantés en Pologne et en Roumanie.
Pourquoi la France est-elle réticente ?
Durant la campagne, le candidat François Hollande avait fait part de ses réserves sur ce projet. Mais, à Chicago, il a affirmé avoir obtenu satisfaction sur les points clés qu’il avait soulevés. La France tient à ce que le déploiement du bouclier ne remette pas en cause, aux yeux de ses partenaires, la légitimité de sa force de dissuasion nucléaire, considérée comme la garantie ultime de son indépendance. A Chicago, le président Hollande a résumé ainsi la position française : «La défense antimissile ne peut pas être un substitut à la dissuasion, mais un complément.»
Second point sensible : le prix. Les Américains demandent à leurs alliés de mettre la main au portefeuille en fonction de leur poids au sein de l’Otan. «Il doit y avoir une maîtrise des coûts pour qu’il n’y ait pas de dérive financière qui serait insupportable pour les budgets des pays de l’Alliance», a dit Hollande. D’autant plus insupportable pour la France qu’elle doit déjà assumer le coût de sa force de dissuasion : 18% du budget de la défense ! A Chicago, un haut responsable français concède qu’il y a une évolution de la position de François Hollande, mais que celle-ci ne concerne qu’une simple esquisse de bouclier : «Sur cette affaire, on parle de quoi ? D’un radar, d’une frégate, d’un centre de commandement, point barre.»
Quel avenir pour la France au sein de l’Otan avec Hollande ?
A l’instar de sa position sur le bouclier antimissile, le nouveau président français a adopté une attitude ambiguë vis-à-vis de l’Alliance atlantique. Durant la campagne, il a déploré le retour de la France au sein du commandement intégré, décidé par Nicolas Sarkozy. Tout en estimant qu’il n’était plus temps de revenir en arrière… Mais le chef de l’Etat estime que ce retour n’a pas produit les effets escomptés sur une possible relance de la défense européenne, actuellement moribonde. «Sans l’Otan, nous n’aurions jamais pu mener seuls les opérations en Libye, constate un haut gradé français. L’Europe n’est pas autonome sur le plan militaire.» Et pour l’heure, rien ne témoigne chez les principaux partenaires européens de la France, aux prises avec la crise de la zone euro, d’une quelconque volonté de ranimer la défense européenne. Même au sein de l’Otan.
Liberation.fr
Modifié le 27-03-2012 à 19h31
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> Par François RebsamenPôle sécurité équipe HollandeEdité par Melissa Bounoua Auteur parrainé par Hélène Decommer
La gauche considère que la lutte contre l’insécurité est fondamentale, car elle touche d’abord les plus faibles. Pour la droite, depuis une vingtaine d’années, c’est un argument électoraliste : à chaque élection majeure, elle utilise la sécurité, mais ne fait jamais de propositions pour une lutte plus efficace contre la délinquance.
François Hollande et François Rebsamen à Dijon le 6 février 2012 (P. KOVARICK/AFP)
Quel est son bilan depuis 2002 ? 26 lois votées, mais 26 lois d’affichage, 26 « lois émotionnelles » dont la plus part ne sont pas appliquées car inapplicables et dont la seule ligne directrice constante est le tout répressif avec son corollaire l’engorgement des prisons sans amélioration de la sécurité des français.
Quelles leçons de la droite ?
Toute l’histoire de la gauche et des socialistes au pouvoir montre qu’en matière de sécurité nous n’avons pas de leçon à recevoir de la droite. Ce sont des ministres socialistes qui ont réalisé les plus grandes avancées en matière de modernisation des forces de sécurité. Gaston Deferre a lancé en 1981 la formation des policiers. Pierre Joxe, a créé le Raid, la police scientifique et technique, les premiers fichiers concernant les délinquants, et qui le premier a utilisé la vidéo-surveillance pour remplacer les gardes statiques.
Les contrats locaux de sécurité ont été mis en place par Paul Quilès. Lors du colloque de Villepinte, Lionel Jospin a défini une approche globale de la sécurité, et enfin il a également créé dès 1998, le fichier des empreintes génétiques.
Enfin on doit à Daniel Vaillant, la loi sur la sécurité quotidienne, dont un des dispositifs, l’article 29, a permis à la police judiciaire de retrouver la trace de Mohamed Merah…
Quatre piliers
Aujourd’hui, François Hollande propose une politique de sécurité ferme, efficace et juste, basée sur quatre piliers : Prévention, dissuasion, sanction, réparation. Une politique qui remplace « la loi du plus fort par la force de la loi ».
La prévention d’abord car tout commence à l’école avec le risque de décrochage scolaire et ses conséquences désastreuses. « Ouvrez une école et vous fermerez une prison » disait Victor Hugo. C’est pourquoi nous proposerons la scolarité obligatoire dés l’âge de 3 ans et des classes passerelles dès 2 ans, ainsi que le renforcement de l’encadrement dans les écoles primaires, celui des équipes de médiateurs sociaux, et des services sociaux pour l’accompagnement des parents ou des familles monoparentales, avec des moyens redonnés à la protection judiciaire de la jeunesse.
Nous mettrons en place une nouvelle génération de Contrats locaux de protection et de tranquillité publique qui réuniront autour du Maire, police, justice, représentant de l’Etat, élus et citoyens. Les citoyens dans une démarche participative, seront associés à l’élaboration des objectifs, au suivi et à l’évaluation de la politique locale de sécurité. Les chiffres locaux des délinquances feront l’objet d’une présentation devant le Conseil municipal par le Directeur départemental de la sécurité publique.
La dissuasion, c’est d’abord la présence visible humaine sur le terrain, qu’il faut renforcer. Pour cela il faudra mieux répartir, mieux organiser les forces de sécurité et supprimer les tâches indues. Un exemple : 1000 policiers sont mobilisés pour chaque déplacement du président de la République.
En 2012, nous sanctuariserons les effectifs et mettrons un terme à la RGPP. Puis, 5000 postes seront créés sur le quinquennat répartis après évaluation, en fonction des besoins entre police et justice. Nous rétablirons la police de proximité, afin de recréer le lien de confiance entre les citoyens et leur police.
Mais dans certains quartiers qui sont devenus des zones de non-droit, il est impensable d’installer cette police avant d’avoir rétabli l’ordre républicain. Nous créerons donc des zones de sécurité prioritaire, dont le nombre et la localisation seront déterminés par le Parlement. Dans ces pôles de sécurisation, qu’ils se situent en milieu urbain, ou en milieu rural, les effectifs de police – gendarmerie seront renforcés le temps nécessaire.
Tous les services de l’Etat y seront représentés et travailleront en étroite collaboration avec la participation des élus : justice, douanes, services fiscaux, services sociaux, éducation, sans oublier l’emploi, car, n’en déplaise à la droite, le chômage qui frappe ces quartiers, est souvent à l’origine du basculement dans la délinquance. Nous mettrons en place des antennes de la Banque d’investissement public, afin de faciliter l’accès au crédit pour aider les jeunes à monter leurs projets.
Les socialistes n’ont pas de problème avec la sanction
Contrairement à ce que martèle la droite, les socialistes n’ont pas de problème avec la sanction et même la prison si elle est nécessaire. Pour nous, la sanction doit être appropriée, c’est-à-dire proportionnée à l’acte, et pour qu’elle soit efficace, elle doit être immédiate. Actuellement, 127.000 peines ne sont pas appliquées, 42.000 personnes ne répondent pas aux convocations devant les tribunaux et 80.000 condamnés n’exécutent pas leur peine.
Or, l’immédiateté de la sanction est la meilleure garantie contre la récidive. Mais pour cela il faut redonner à la justice les moyens de fonctionner. Le budget justice de la France est un des plus bas d’Europe, au 37e rang derrière l’Azerbaïdjan !
On compte en France 12 magistrats pour 100.000 habitants alors que la moyenne est de 30 magistrats dans les autres pays et un magistrat français est accompagné de 2 greffiers alors qu’ailleurs il y en a 10 par magistrat. Résultat, les décisions de justice sont notifiées dans les temps ! Il faudra donc que dans les 5000 postes crées sur le quinquennat, il y en ait qui le soient dans la justice.
Pour que la sanction soit proportionnelle à l’acte, il faudra multiplier les réponses alternatives à la prison, et les structures adaptées aux formes de délinquance : travaux d’intérêt éducatif, travaux d’intérêt général avec obligation pour toutes les communes d’en proposer, Centres de placement immédiat, centres d’éducation fermés, centres d’éducations renforcés, internats, centres de discipline et de réinsertion.
Nous assurerons la cohérence entre les différents acteurs de la prévention à la réinsertion, par la mise en place d’un partenariat Etat, collectivités, associations et structures d’accueil. Nous développerons une police scientifique et technique de proximité, pour améliorer le nombre des élucidations.
Construire une politique globale de sécurité
Pour lutter contre le grand banditisme et les trafiquants nous ferons figurer les délinquants financiers dans le fichier de la police. Ainsi les délinquants en col blanc échapperont moins facilement à la justice.
La réparation due aux victimes ne doit pas être absente d’un politique globale de sécurité et dans ce domaine il faut rompre avec les déclarations compassionnelles et les effets d’annonces non suivies d’effet pratiquées aujourd’hui.
La police et la gendarmerie devront effectuer un suivi des plaintes auprès des victimes. Les citoyens qui déposent une plainte, même pour un fait de petite délinquance doivent être tenu informés des suites qui lui sont données et ce encore plus particulièrement dans les quartiers sensibles pour éviter le sentiment d’abandon face à l’insécurité.
Un fonds d’indemnisation sera mis en place par les communes afin d’aider les victimes, notamment les populations les plus défavorisées à faire face aux conséquences des délits qu’elles ont subies : remplacement des vélos volés, des voitures incendiées, des serrures fracturées, etc.
Les tueries de Montauban et Toulouse ont fait resurgir dans l’actualité le problème de la lutte contre le terrorisme. Nicolas Sarkozy a réformé le renseignement en fusionnant la Direction de la surveillance du territoire (DST) et les Renseignements Généraux (RG) dans un seul organisme la DCRI : Direction centrale du Renseignement et de la Sécurité Intérieure.
Les interrogations qui pèsent aujourd’hui sur les modalités d’interventions de ce service dans l’affaire Mohamed Merah, doivent d’abord être levées avant d’envisager de nouvelles mesures, et la France possède déjà un arsenal d’outils qui lui permettent de lutter efficacement contre le terrorisme.
Néanmoins il y a un domaine qui a été totalement négligé au cours des 10 dernières années, c’est celui de la coopération européenne en matière de sécurité. C’est un sujet qu’il faudra prendre à bras le corps pour renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme.
A lire aussi sur Le Plus :
« Après Toulouse, au PS comme à l’UMP, le débat sur la sécurité n’a pas eu lieu » par Philippe Robert, sociologue, auteur de « Mesure de la délinquance » et « L’Insécurité en France ».
François Hollande sort les gants de boxe. Nicolas Sarkozy l’aurait traité de «nul», selon un article de «M», le magazine du Monde ? «Cela se rapporte toujours à celui qui l’emploie», réplique le candidat socialiste, en déplacement en Corse pour un périple de 24 heures d’Ajaccio à Bastia. «Ça en dit long sur son auteur. Je n’en dirai pas plus», ajoute-t-il un peu plus tard en se rendant à un meeting en plein air sur la Place des palmiers, face à l’hôtel de Ville d’Ajaccio.
Pour ce premier week-end après la tuerie de Montauban et Toulouse, le député de Corrèze ne veut pas donner l’impression d’être dans l’évitement sur le thème de la sécurité. A la sortie d’une entreprise spécialisée dans l’énergie renouvellable, il cogne dès le matin sur le bilan de son adversaire en la matière. «Je considère sur la question de la sécurité le président sortant a manqué aux objectifs qu’ils s’était lui-même fixés, insiste-t-il. Les violences aux personnes ont progressé, 10 000 postes ont été supprimés et dans un certain nombre de quartiers la République a parfois reculé, les bandes se sont installées».
Lui propose de créer 5000 postes police-gendarmerie-justice sur le prochain quinquennat. Il cible la gestion du drame de Montauban et Toulouse par le pouvoir: il faut «savoir de quel soutien le terroriste a pu bénéficier et si tout a été fait pour prévenir cet éventuel drame» indique-t-il.
A propos de la réunion «sécurité» tenue samedi matin par Nicolas Sakozy à l’Elysée en présence de François Fillon, le candidat PS marque une certaine impatience: «Je ne voudrais pas qu’il y ait une espèce d’utilisation, d’instrumentalisation de l’inquiétude par rapport à la campagne». Pas question d’abandonner au «candidat sortant» la posture de président protecteur et rassembleur.
17 heures. Lorsque un paquebot envoie un coup de klaxon dans le port, le député de Corrèze s’interrompt : «Voyez, ça signale notre arrivée, nous venons, nous sommes tout près, nous sommes bientôt au port».
«Je suis ici pour délivrer le message du rassemblement», poursuit François Hollande devant 600 personnes. «Quel que soit son quartier, sa couleur de peau, chacun doit avoir les mêmes chances et les même fiertés d’être pleinement citoyen Français. C’est à celui qui incarne l’Etat, au chef de l’Etat, d’être capable de donner le chemin qui sera celui du pays. De considérer, de respecter chaque citoyen».
«Le rôle du chef de l’Etat, ajoute le candidat socialiste, ce n’est pas de diviser mais de rassembler. Ce qui suppose de rendre la justice indépendante, de faire fonctionner l’Etat avec impartialité. Ne pas être dépensier au début d’un mandat au profit de quelques uns et demander la contribution de tous à la fin», martèle-t-il.
Sans ménagement, il tacle le bilan sécurité de Nicolas Sarkozy en Corse, «un territoire à ce point exposé aux violences, aux assassinats. Comment admettre qu’il y ait eu depuis cinq ans vingt homicides par an ? Et 22 homocides pour la seule année 2011 ? Comment l’admettre? Et ils viendraient nous faire des leçons sur la sécurité ?» s’indigne-t-il.
Le 22 avril et le 6 mai, «nous allons choisir une politique, un Président, mais aussi une conception de la République», ajoute-t-il. Avant d’invoquer le souvenir du premier et dernier Président de gauche : «Il y a trente ans, sur cette même place François Mitterrand disait que l’unité nationale sera d’autant plus forte qu’elle saura respecter ses propres diversités», rappelle-t-il. «Demain il y aura un nouveau président de la République», assure-t-il, avant de lancer son nouveau slogan de campagne, qui passe de «le changement c’est maintenant !» à «L’espoir, c’est maintenant !» pour la dernière phase de la campagne.
Après le meeting, lors d’un off avec les journalistes, François Hollande a expliqué qu’à la suite de ce qu’il nomme «l’attentat terroriste» de Toulouse Nicolas Sarkozy «fait toujours les même erreurs. Il annonce des projets de loi. Pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt? Il faudrait attendre un drame pour dire que finalement il faut renforcer la loi». «La deuxième erreur, ajoute-t-il : il donne le sentiment de vouloir utiliser» ce drame.
Pour lui la Corse est «l’illustration» de l’échec du candidat sortant en matière de la sécurité : «Vous avez vu ces chiffres ? Implacables».
Quand on l’informe que Nicolas Sarkozy, lui aussi en meeting, vient d’accuser le gouvernement Jospin d’avoir mis du temps à retrouver le berger Corse Yvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Erignac, le député de Corrèze rappelle que «l’action avait été engagée par la gauche. Il a été arrêté après. Il en fait son titre de gloire. Moi j’essaye de juger son bilan sur les 5 dernières années». Et pas que sur la sécurité. Entre les deux favoris de la présidentielle, le bras de fer est bel et bien commencé.