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Retraites : Edouard Philippe annonce le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de réforme | |
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Coronavirus Covid-19 : tous les rassemblements de plus de 5 000 personnes dans des lieux confinés sont interdits en France, annonce le ministre de la Santé | |
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Tempête Jorge : l’alerte aux vents violents étendue à 23 départements du Nord-Est | |
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Le coronavirus Covid-19, arrivé en Chine en décembre 2019, se propage partout dans le monde. En France, on recensait 18 cas jusqu’au jeudi 27 février : les autorités ont annoncé que 38 cas étaient déclarés depuis (dont 12 sont guéris).
>> Suivez l’évolution de l’épidémie de coronavirus dans le monde dans notre direct
Nous répondons ici aux questions laissées par nos lecteurs, dans le live ou en commentaires de nos articles.
Comment reconnaître le coronavirus Covid-19 ?
Le gouvernement rappelle sur son site les symptômes : toux, fièvre, insuffisance respiratoire. « Certains cas présentent également des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires. (…) Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des pathologies chroniques présentent un risque plus élevé. » En cas de doute, il faut éviter de se rendre chez son médecin ou aux urgences et composer le 115, qui mettra si besoin en place un protocole particulier pour la prise en charge.
Peut-on guérir du coronavirus Covid-19 ?
Oui. C’est d’ailleurs le cas de la grande majorité des patients contaminés, comme nous vous l’expliquions dans cet article. Le taux de létalité du nouveau coronavirus est aujourd’hui évalué autour de 2 ou de 2,2%, contre 4% ou 5% au début de l’épidémie. « Les moyens de diagnostic progressent, ce qui a pour effet d’augmenter le nombre de cas confirmés, explique à franceinfo Philippe Brouqui, de l’IHU (Institut hospitalo-universitaire) Méditerranée Infection de Marseille. Il est donc probable que le taux de mortalité diminue encore, car on découvre de plus en plus de cas. »
Comment s’organise la recherche des « patients zéro », notamment dans l’Oise ?
Deux hommes de 55 ans et 60 ans travaillant dans l’Oise ont été infectés par le coronavirus Covid-19, alors qu’ils « ne s’étaient pas rendus dans des zones d’exposition à risque », a annoncé, mercredi 26 février, l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France. Une cellule de crise a été mise en place dès mardi et des investigations lancées « pour déterminer la source de ces deux contaminations ». Cette enquête peut se diviser en trois étapes : l’identification des « personnes contact », ayant été en contact étroit avec les malades, puis l’interrogation de ces personnes afin de les classer selon trois niveaux de risque, et enfin leur délivrer des consignes adaptées. Nous vous en parlons plus en détail dans cet article.
Les masques distribués en 2008 lors de l’épidémie de grippe H1N1 ne peuvent pas être utilisés aujourd’hui, ils sont considérés comme périmés.franceinfo
@JD : « Mon entreprise nous ayant fourni des masques fpp2 lors de l’épidémie de grippe H1N1, ces derniers sont maintenant périmés. Restent-ils tout de même efficaces si venait le besoin de les porter ? »
Lors de l’épidémie H1N1, en 2008, de nombreuses entreprises ont investi dans des masques FFP2, reconnus comme les plus efficaces et souvent réservés aux professionnels de santé, en contact étroit avec un malade confirmé. Ces masques sont dits « filtrants » et dotés d’une charge électrique négative, qui sert à attirer les particules via lesquelles sont transmis les virus. Dès quatre à cinq ans après leur fabrication, ils ne filtrent plus suffisamment et deviennent inefficaces. C’est pour cela que l’on considère qu’ils sont périmés.
@marc34 : « Comment cela se passe si l’on est en quarantaine lors des scrutins des élections municipales ? »
Jeudi 27 février, le nombre de cas de coronavirus Covid-19 a doublé en France à deux semaines des élections municipales. La question du report du scrutin a été évoquée par le gouvernement. Bien que prévu par la loi, il n’est pour l’instant pas envisagé. En cause : l’organisation et le coût de ces élections. L’exécutif pourrait changer d’avis si la situation s’aggravait au point de fermer des écoles et de confiner des villes.
Dans tous les cas, »n’importe quel électeur qui serait confiné le jour du scrutin, et donc empêché d’aller voter, pourrait toujours demander le report des élections via un référé liberté devant le tribunal administratif en arguant qu’il est privé de sa liberté de suffrage », a indiqué, à franceinfo BrunoDaugeron, professeur de droit public à l’université Paris-Descartes. Toutefois, il faudrait que de nombreux électeurs ne soient pas en capacité de se rendre aux urnes pour que les élections soient annulées. Et l’impossibilité d’aller voter n’existerait probablement pas juridiquement : les recommandations du ministère de la Santé ne sont pas des obligations, même s’il est important de les suivre pour le bien de tous.
Les personnes placées en isolement, même si elle ne sont pas malades, bénéficient de
20 jours d’indemnités pris en charge par les organismes d’assurance-maladie.franceinfo
@jilor : « Faut-il éviter certaines zones en France à cause du coronavirus ? Merci d’avance. »
Au 28 février, aucune ville n’a été mise en quarantaine en France et aucune restriction de transport n’a été mise en place. Le gouvernement recommande cependant d’éviter de se rendre chez son médecin ou aux urgences en cas de symptômes semblables au coronavirus Covid-19 (fièvre, toux, difficultés respiratoires). Dans ce cas, restez chez vous, respectez les consignes de prévention du ministère de la Santé pour protéger vos proches, et appelez le 115. Il est également recommandé d’éviter les contacts rapprochés avec des personnes revenant d’un séjour dans une zone à risque.
@mariette : « Qui va payer les salariés revenant de zones à risque obligés de rester chez eux ? Leur entreprise ou l’Etat ? »
Les personnes placées en isolement, même si elle ne sont pas malades, bénéficient de 20 jours d’indemnités pris en charge par les organismes d’assurance-maladie. Même chose pour les parents dont l’enfant fait l’objet d’une mesure d’isolement. Ce dispositif a été adopté par un décret du Premier ministre, signé le 31 janvier, et est valable pour deux mois, soit jusqu’au 31 mars.
« Il permet à tous les assurés sociaux qui font l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile, c’est-à-dire des personnes qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler mais qui ne sont pas malades, de bénéficier pendant une durée maximale de 20 jours d’un arrêt de travail et d’indemnités journalières versées par l’assurance-maladie, sans délai de carence » et permet donc aux concernés de toucher les indemnités dès le premier jour d’arrêt, indique le ministère de l’Intérieur. « Dans les jours qui viennent, il sera supprimé pour la partie employeur afin qu’il n’y ait pas de pénalité pour les salariés concernés », a complété Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, vendredi.
Pour en bénéficier, il faut avoir été identifié par l’Agence régionale de santé (ARS) et avoir un arrêt de travail délivré par le médecin désigné par l’ARS.
@Paulest : « De très nombreux événements internationaux se déroulent en France chaque semaine avec de nombreux visiteurs étrangers. L’Etat peut-il forcer un organisateur à annuler ou reporter un salon pour éviter le risque de propagation ? Je pense à la Fashion week, à des salons parisiens ou un salon comme le Mipim immobilier de Cannes qui accueille plus de 30 000 visiteurs de 30 pays différents chaque année. Merci. »
@David : « L’Euro de football 2020 risque-t-il d’être reporté ??? »
L’Etat a en effet autorité pour faire annuler des événements collectifs. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a toutefois assuré sur RTL, mardi 25 février, « qu’aucun argument scientifique et médical » ne penchait en faveur de l’annulation de manifestations en France pour l’instant, la situation sanitaire étant sous contrôle.
Dans le monde, de nombreuses manifestations ont été annulées ou reportées, à l’initiative des organisateurs ou à la demande du gouvernement : c’est notamment le cas du marathon de Tokyo et du match du Tournoi des six nations Irlande-Italie. Pour l’instant, nous n’avons aucune information quant à l’Euro 2020. Le Comité olympique (CIO) se donne trois mois pour décider si les Jeux olympiques de Tokyo, qui doivent débuter le 24 juillet et durer jusqu’au 9 août, sont maintenus.
En Suisse, tous les événements publics, et notamment le Salon de l’automobile de Genève, ont été annulés.
@personneX : « Est-il vrai que nous pouvons être infecté par le virus deux fois ? Si oui, est-il d’une envergure plus forte la deuxième fois ? »
Jeudi 27 février, les autorités japonaises ont annoncé qu’une femme travaillant à bord d’un bus touristique a été diagnostiquée positive au coronavirus Covid-19 pour la deuxième fois. Avant cela déjà, plusieurs cas de second diagnostic positif avaient été rapportés en Chine.
Le média local Caixin avançait, le 26 février, que 14% des patients sortis des hôpitaux de Guangdong, au sud du pays, avaient été testés positifs à l’occasion de nouveaux examens. Mais cela ne signifie pas pour autant que le virus peut s’attraper à plusieurs reprises : des experts sanitaires étudient actuellement les raisons d’un test positif après une guérison initiale. Il pourrait s’agir soit de « résidus » du virus contracté, soit d’une ré-infection.
Par ailleurs, d’après les autorités, ces résultats sont « faiblement positifs ». Pour Philip Tierno Jr., professeur en microbiologie et pathologie à l’école de médecine de l’université de New York, cité par Reuters, »une fois que vous avez été infecté, le virus pourrait rester en sommeil et avec des symptômes minimes, et vous pouvez ensuite avoir une aggravation s’il parvient jusqu’aux poumons. »
D’ordinaire, lorsque l’on est infecté par un virus, notre corps développe des anticorps pour éviter une nouvelle infection dans les jours qui suivent. Cette période d’immunité peut être plus ou moins longue, et reste inconnue pour le coronavirus Covid-19. Nous vous en parlons en détails dans cet article.
Il existe des « porteurs sains » du coronavirus Covid-19 – comme pour de nombreux autres virus.franceinfo
@Marie : « Dans les lycées, la rumeur de la possibilité d’être ‘porteur sain’ a plutôt du succès. Est-il possible d’être atteint du virus, donc de pouvoir le transmettre, sans jamais en avoir les symptômes ? Merci d’avance ! »
Il existe en effet des « porteurs sains » du coronavirus Covid-19 – comme pour de nombreux autres virus –, c’est-à-dire des personnes affectées, mais qui ne développent pas les symptômes.
Ce sont des cas plus difficiles à détecter, qui pourraient participer de l’épidémie sans être identifiés. C’est pour cela que les personnes de retour d’une zone à risque sont invitées à se déclarer pour être testées. Un accueil spécifique a été mis en place dans les aéroports pour les voyageurs arrivant des pays particulièrement touchés. Des investigations sont également menées sur les zones où des cas ont été déclarés, ainsi que dans l’entourage des malades.
@polko : « Sait-on si le Cambodge est touché par le coronavirus après le débarquement du bateau de croisière sur lequel une passagère avait été diagnostiquée positive ? »
Un cas de coronavirus Covid-19 a été recensé au Cambodge, qui partage une frontière avec la Chine. Il s’agit d’une personne chinoise, a indiqué l’ambassade du Cambodge en France à franceinfo. Aucune recommandation particulière n’a été mise en place par le gouvernement, étant donné que la situation ne présente « rien d’alarmant pour l’instant », a précisé cette même source. Nous n’avons pas pu recouper ces informations, mais le site France-Diplomatie, qui délivre des informations aux voyageurs, n’indique pas de risque spécifique pour le Cambodge.
@Bastien : « Les personnes asthmatiques sont-elles des personnes à risque face à ce virus? Je suis asthmatique depuis l’enfance. »
Les personnes asthmatiques n’ont pas plus de risque que les autres d’attraper le virus. En revanche, tout comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou les nourrissons, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques – insuffisance cardiaque ou respiratoire, obésité massive, bronchite chronique et asthme, donc – sont parmi les plus vulnérables une fois qu’elles sont infectées. Elles sont donc invitées à prêter particulièrement attention à l’apparition des symptômes du coronavirus Covid-19 (fièvre, toux, difficultés respiratoires) et à éviter tout contact avec les personnes contaminées ou soupçonnées de l’être.
En France, les résultats des tests sont connus trois à cinq heures après qu’ils aient été effectués.franceinfo
@Zam : « Bonjour, est-ce que tous les pays utilisent les mêmes méthodes pour diagnostiquer les porteurs du coronavirus ? »
En France, les tests diagnostics sont effectués dans les établissements de santé de référence. Plusieurs milliers peuvent être effectués chaque jour, et les résultats sont connus trois à cinq heures après. Pour ce faire, on utilise en France deux méthodes de prélèvement de cellules, soit dans les bronches soit dans la partie haute du nez. C’est l’Institut Pasteur qui a développé ces tests. D’autres méthodes existent : prélèvement respiratoire, ADN, études biologiques des selles.
C’est notamment cette dernière méthode qui a été utilisée pour détecter la « réinfection » d’une patiente japonaise, qui souffrait à nouveau des symptômes du virus après en avoir guéri. Ses résultats, indique le média local Caixin, ont été obtenus via des analyses de selles, « une méthode rarement utilisée dans d’autres parties du pays », et qui ne permettent pas de savoir si le virus est encore actif ou non chez ces patients.
@vraioufake : « Il paraît qu’au Japon, le coronavirus a été retrouvé sur un chien ? »
Un chien a en effet été testé « faiblement positif » au coronavirus Covid-19 et placé en quarantaine, ont annoncé vendredi 28 février les autorités japonaises. Il s’agit de l’animal de compagnie d’une femme contaminée. Il ne présente aucun symptôme. Ces résultats ont été obtenus via des échantillons prélevés dans les narines et la bouche du chien. Aucune indication n’a été donnée sur ce qui a poussé les autorités à réaliser des tests sur l’animal.
La transmission de l’animal à l’homme n’est pas avérée ; cependant, les animaux domestiques des Japonais contaminés doivent être placés en quarantaine pendant 14 jours, dans des refuges.
@Gabriel : « J’ai cru lire que la première personne atteinte du #CORONAVIRUS en Corée du Nord a été exécutée ?? Qu’en est-il ? »
Des médias sud-coréens ont signalé qu’un officiel avait été exécuté par le régime de Kim Jong-un pour avoir violé les règles de quarantaine imposées lors d’un retour de Chine. Nous n’avons pas pu confirmer ces allégations, relayées par les tabloïds comme le New York Post et Mirror, réputés pour régulièrement colporter des rumeurs.
La Corée du Nord a mis en place de grands moyens pour prévenir l’arrivée et la propagation du virus, son système de santé étant largement sous-équipé pour faire face au virus. Des images impressionnantes montrent des hommes en combinaison et masques en train de désinfecter au jet transports et espaces publics. Même si les autorités assurent qu’aucun cas n’a été détecté dans le pays, des experts affirment le contraire, se basant sur ces efforts monstres pour contrer le virus, souligne notamment la BBC.
• « Patients zéro ». Comment s’organise les recherches dans l’Oise ?
• Municipales. Les élections en France peuvent-elles être annulées à cause du coronavirus
• Bilan. Qui sont les 38 cas recensés en France depuis le début de l’épidémie ?
FP, publié le vendredi 28 février 2020 à 14h08
Le gouvernement a annoncé vendredi de nouvelles mesures pour aider les entreprises et les salariés à un moment où le coronavirus se développe en France avec 38 cas recensés.
Pour les entreprises, le coronavirus sera « considéré comme un cas de force majeure », a annoncé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à l’issue d’une réunion avec les partenaires sociaux au ministère du Travail.
Cela signifie notamment que, « pour tous les marchés publics de l’État, si jamais il y a un retard de livraison de la part des PME ou des entreprises, nous n’appliquerons pas de pénalité », a précisé le ministre.
Il a a également annoncé des « possibilités de recours à l’activité partielle » et « l’étalement des charges sociales et fiscales pour les entreprises qui en auront besoin ».
De son côté, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé la mise en ligne d’un questions/réponses sur les règles à suivre pour les entreprises et les salariés (sur www.travail-emploi.gouv.fr). Il souligne notamment que l’employeur peut mettre en place le télétravail sans l’accord du salarié, contrairement à la pratique habituelle.
Elle a notamment confirmé que les parents d’enfants confinés pourront être « mis en arrêt maladie » sans jour de carence et avec une prise en charge au titre des indemnités journalières de Sécurité sociale.
Se disant « plutôt satisfait », Michel Beaugas, qui représentait le syndicat FO à la réunion, a salué des « consignes assez claires, notamment la décision de supprimer le délai de carence dans le paiement des indemnités. « Ca permet aux salariés d’être en arrêt sans perdre de l’argent », a-t-il estimé.
« Les questions-réponses nous paraissent pour l’instant relativement claires », a abondé François Asselin, le président de la CPME, également présent à la réunion.
De son côté, Olivier Véran (Santé) a tenu à rappeler qu’il « n’est pas utile de porter un masque quand on n’est pas et lorsqu’on n’a pas été en contact direct avec une personne malade ». »Les personnes qui doivent porter un masque sont aujourd’hui informées de cela », a-t-il résumé.
- 2.000 élèves chez eux -
Moins touchée que l’Italie voisine, la France a vu le bilan s’accélérer jeudi, avec un total de 38 cas confirmés, contre 18 la veille.
Concernant l’impact économique du coronavirus, « nous allons échanger nos informations au niveau de la zone euro et au niveau européen, et coordonner nos réponses, et nous sommes prêts à prendre toutes les décisions nécessaires au niveau européen le moment venu pour soutenir l’activité économique et pour protéger nos entreprises », a assuré M. Le Maire.
« Il y a un impact économique, mais la priorité, c’est la santé des employés », a ajouté Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef. Interrogé sur la chute de la Bourse – de plus de 11% depuis lundi -, il a relativisé : « ce qui compte, c’est la croissance sous-jacente, pas le côté éphémère de la Bourse ».
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’ »autour de 2.000 élèves » restaient actuellement chez eux au lieu d’aller à l’école, car rentrés d’une zone touchée par le coronavirus.
Puisque seul un tiers des élèves français est revenu des vacances de février – l’Île-de-France et l’Occitanie – « bien entendu, ce chiffre va augmenter la semaine prochaine, quand un deuxième tiers va revenir de vacances et quand on aura fait les nouvelles évaluations de l’évolution de la maladie », a poursuivi le ministre sur Europe 1.
Il a rappelé qu’un dispositif d’enseignement à distance pourrait être déployé à grande échelle si nécessaire, « de la grande section de maternelle jusqu’à la Terminale ». Mais il a écarté la fermeture des écoles dans l’immédiat.
Sur le pont depuis plusieurs semaines, le personnel médical s’est également inquiété. Christophe Prudhomme, président de l’Association des médecins urgentistes (Amuf) a souligné qu’ »avec un système sous tension, la moindre surchauffe risque d’entraîner une rupture ».
Chaque hiver, ça recommence : tandis que l’on décerne les médailles du Salon de l’agriculture aux vaches charolaises et fromages de brebis les plus particulièrement méritants, le cinéma français repasse au stade du miroir. Et la glace tendue au secteur par la 45e cérémonie des césars vendredi soir, déjà traditionnellement discutable en son reflet télévisuel au rabais, lui apparaîtra sans doute plus fêlée que jamais. La cérémonie intervient à l’issue d’une campagne de grande lessive dégagiste, à coups de tribunes et de médiation du Centre national de la cinématographie (CNC), qui a abouti mi-février à la démission collective du conseil d’administration des césars et, plus expressément, la destitution de son président très contesté, le producteur Alain Terzian.
Le cinéma français n’aime guère afficher en pleine lumière les désunions susceptibles de déroger à la fiction d’une chouette et grande famille aimante, quand bien même en coulisses, derrière les sourires de façade, tout le monde peu ou prou se déteste ou jalouse le succès du voisin de table d’un soir au Fouquet’s – où se déroule l’after.
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L’opportunité à saisir d’un front de quasi-unanimité s’est présentée rapidement alors même que l’on pouvait imaginer que la cérémonie serait sinistre, désertée ou à couteaux tirés, du fait du climat de controverses et d’incompatibilités éthiques qui n’a cessé de parasiter les préparatifs – on y revient. D’où la curée express contre un omnipotent patron des césars en place depuis 2003, notoirement peu apprécié et dont la gouvernance opaque autant que l’immobilisme stratégique paraissaient à bout de souffle, notamment après une édition 2019 jugée plus accablante de ringardise (sur scène) et d’embarras (dans la salle) que jamais.
Le combat du vieux monde assis sur des prérogatives peu partageuses et d’un nouveau réclamant plus de transparence, de démocratie, de parité, de diversité, et certainement aussi sa part du pouvoir, permet à l’aube de la cérémonie d’esquisser un horizon plus aéré à l’institution césars, sans doute un brin plus conforme à la pluralité d’économies, d’esthétiques et d’identités qui irriguent le cinéma français. Mais cette tempête dans un gobelet de champagne aura aussi permis de rassembler large, d’offrir le beau rôle à un président du CNC (Dominique Boutonnat) pourtant nommé l’été dernier par l’Elysée sous une averse de désapprobations défiantes, et enfin d’éclipser un temps les autres foyers de discorde agitant la tribu. Lesquels, à présent que le ménage semble bien engagé dans l’arrière-boutique, refrappent avec insistance aux portes de la salle Pleyel, où doit se tenir la cérémonie vendredi soir, toutes fractures apparentes.
Une fois n’est pas coutume, le diffuseur historique Canal + s’est cantonné à une communication préalable a minima sur la confection du show, respectivement présidé et présenté par les pauvres Sandrine Kiberlain et Florence Foresti, et l’on devine non sans frémir le supplice des auteurs massés dans leur bunker sur sables mouvants, sommés de rédiger sketchs, discours œcuméniques et autres bons mots insolents à destination d’une salle chauffée à blanc en mode Festen tardif.
Dès l’annonce des nominations fin janvier, à la suite des suffrages de quelque 4 300 membres de l’académie, le paysage était apparu violemment divisé. Entre, d’une part, le contingent forcément non négligeable de votants ayant permis à J’accuse de Roman Polanski de moissonner douze nominations, en dépit des accusations de viol dont le cinéaste a fait l’objet à plusieurs reprises (sans jamais être jugé), et de l’autre, tous ceux et celles que cela dérange – voire indigne franchement – au sein de l’industrie comme au dehors.
Les divers clans du cinéma français sont alors apparus d’autant plus clivés par la présence, juste derrière, parmi les films les mieux dotés en nominations, du Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, porté notamment par Adèle Haenel. Soit l’autre figure qui en France aura le plus intensément cristallisé les enjeux de l’ère post-#MeToo – à la suite de son témoignage dénonçant les agressions sexuelles que lui aurait fait subir le réalisateur de son premier film, dès l’âge de 12 ans. La comédienne sera bien présente vendredi soir salle Pleyel, à l’inverse de Polanski.
Au terme d’une longue indécision très scrutée, le cinéaste a transmis jeudi à l’AFP un communiqué fulminant et non dénué d’emphase, où il se dit menacé «d’un lynchage public» et affirme prendre «avec regret» la décision «de ne pas affronter un tribunal d’opinion autoproclamé prêt à fouler aux pieds les principes de l’Etat de droit». Est-ce l’augure de se frotter depuis le tapis rouge à la virulence d’un comité d’accueil composé de collectifs féministes et de la CGT spectacle qui aura eu raison de toute volonté d’occuper le terrain ? Dans la nuit de mardi à mercredi, les parages de la salle Pleyel affichaient déjà les slogans placardés par le collectif Collages féminicides : «Violanski, les César de la honte», «Public complice, cinéma complice», etc.
Dans un monde idéalement non binaire, on serait quand même tenté de ne pas résumer les enjeux de la soirée à une lutte sans merci entre bons et méchants, anciens et modernes et, surtout, entre une horde de sexistes pro-pédocriminels qui auraient voté pour que J’accuse ait le césar des meilleurs décors afin de faire la nique aux féministes (notamment) et, en face, une armée d’odieux censeurs. Que certains aient donné leur suffrage au film de Polanski et ses collaborateurs comme une forme de bras d’honneur à un supposé retour de l’ordre moral, de la «bien-pensance» ou de quelqu’autre genre d’épouvantail à réac n’est évidemment pas à exclure. Pas plus que l’on ne peut écarter tout à fait que J’accuse doive aussi son avalanche de nominations à des votants à qui la figure du cinéaste franco-polonais pose problème, mais désireux de consacrer un film et ses mérites techniques ou esthétiques de grande fresque à sujet, comme objet autonome, produit d’un effort collectif et agrégat d’expertises et talents spécifiques.
Faute de boule de cristal à facettes, et sans vouloir absolument parler de désastre (tous les prix à la Belle Epoque de Nicolas Bedos, onze nominations quand même), on se risquera tout juste à rappeler qu’un film comme les Misérables de Ladj Ly – onze nominations, primé à Cannes, émissaire national aux oscars et couronné d’un tonitruant carton en salles – apparaît susceptible de mettre tout le monde d’accord, et de repeindre un gala mal emmanché aux couleurs d’une success story édifiante et faite à la main. Ce ne serait pas la moindre ironie du soir – mais ça dirait certainement aussi quelque chose de l’inflammabilité du fond de l’air – qu’un brûlot sur la dose de violence à déchaîner en réponse aux abus policiers fasse office d’ultime baume réconciliateur.
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Covid-19 : ce que l’on sait de la mort de l’enseignant de l’Oise infecté par le coronavirus | |
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